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lundi, 13 juin 2022

Journée de dupes

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Le billet de Patrick Parment

Ce premier tour des élections législatives est riche d’un premier enseignement : les Français ne savent plus sur quel pied danser. Globalement cela veut dire quoi ? Avec une abstention record de 51,5% on ne peut pas affirmer que nous sommes dans une République soit-disant démocratique et bien portante. Il faut bien avouer que du côté régalien, nos institutions se barrent en sucette pour ne pas dire que c’est le chaos complet : police, justice, santé entre autres. Le tout sur fond d’immigration incontrôlée et source de bien des maux.  

Comme le rappelle Elisabeth Lévy, la Nupes avec ses 25% des voix est loin d’être majoritaire dans ce pays où 75% des électeurs ont regardé ailleurs. Et pour cause, Macron n’a pas fait de campagne et l’on ne connaît rien de ses intentions ni de son programme à venir. Marine Le Pen bénéfice comme toujours d’un vote protestataire, raison pour laquelle elle a fait l’économie d’une campagne en misant sur le seul pouvoir d’achat. Comme si c’était l’enjeu majeur.

Sachant qu’une campagne électorale se résume à « du pain, du vin et du Boursin », notre ami Eric Zemmour a mené une campagne nettement trop intellectuelle de défense culturelle de notre pays. Il est vrai qu’il est difficile de clamer sur tous les toits « Travail, Famille, Patrie » au risque de voir fondre sur vous les foudres du pétainisme et des heures les plus sombres de notre histoire. Même si c’est toujours d’actualité.

Au rayon de la peste et du choléra, on avancera qu’il serait souhaitable que Macron ne dispose que d’une majorité relative et qu’on laisse le soin à ce stérile Mélenchon de mener une guéguerre picrocholine aux sbires d’Ensemble, le nouveau bazar des Marcheurs. Même si elle dispose enfin d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Marien Le Pen ne servira à rien comme d’habitude. Aucun de ses cadres n’a le niveau requis pour ferrailler intelligemment.

Quant aux Républicains, ils n’auront guère le droit à la parole, ayant seulement réussi à sauver les meubles, c’est-à-dire à ne pas disparaître complètement. Sauf qu’à droite on retombe sur le même un schéma chiraquien de division. La droite sera inexistante tant qu’elle n’aura pas réaliser son aggiornamento qui consisterait à unir ses forces. Seulement voilà, en matière d’idée, voici belle lurette que les Républicains comme le Rassemblement national ont laissé le peu de cerveau dont ils disposent au vestiaire. Et d’errance en errance, de Macron à Mélenchon et autres sbires du même acabit, la France continue de s’enfoncer dans un mortifère néant.

09:29 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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