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mardi, 21 juin 2022

Et Maintenant, à quelle sauce Génial PDG va-t-il nous accommoder ?

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Bernard Plouvier

La « logique ripoublicaine » veut que, lorsqu’un Président de la Ve République perd sa majorité de députés-« godillots », il s’en forge une autre en séduisant assez de chefs de groupuscules pour faire voter tous ses projets de lois. D’où « d’étranges alliances », des coalitions disparates, permises par la multitude des « douceurs » que le chef de l’État peut offrir aux opportunistes.

Tout dépend de la capacité de prospection des « chasseurs de têtes » qu’en principe notre Emmanuel aurait dû lancer sur le front des nouveaux élus dès la nuit qui a suivi sa courte défaite électorale.

Or, il se peut que Génial Président-Dictateur-Général décide de n’en faire qu’à sa tête de gamin mal élevé et autocratique. Jupiter, fâché, peut décider de saisir les opportunités de la Constitution que d’aucuns, autrefois et avant d’en utiliser les charmes vénéneux, appelaient un « coup d’État permanent ». 

Bref, « Manu le sale gosse vexé » risque fort de dissoudre l’Assemblée Nationale avant même qu’elle prenne séance.

Génial PDG dispose absolument de tous les relais médiatiques qui comptent : chaînes de télévision et de radio, présentateurs charismatiques et blogmen à louer. On imagine aisément qu’il va tenter une grande opération séduction-chantage. Je vous souris, vous endors, vous promets la lune soit : « Donnez-moi les moyens de vous aider » alternant avec le gros : « Moi ou le chaos », soit la formule-clé gaullienne qui a marché de 1958 à 1968. 

Mais cette fois-ci, Génial séducteur & menaçant Jupiter va devoir sortir l’artillerie lourde : sourires et promesses vont alterner avec l’entretien de la peur panique. Il gouverne depuis 2017 avec 35% de l’électorat, dont il n’a perdu qu’une minime fraction qu’il lui faut récupérer, alors que près de 55% des inscrits se détourne de la gamelle politicienne qui pue un peu trop et refuse désormais de déposer un bulletin dans des urnes dont on ne sait même pas le degré de fiabilité.

On va donc entendre le joli discours de lutte contre le racisme (sourire aux rarissimes immigrés africains qui ont peur de la police ou de la « Justice »), contre « l’antisémitisme » (Juifs de France, je vous protège… et là, petit problème : les seuls actes antijuifs viennent des immigrés noirs et maghrébins qui forment l’autre réservoir de voix à mobiliser pour petit Emmanuel).

Son gros électorat étant cossu et craintif, gentil Emmanuel va promettre de lui conserver… la santé : il doit lui permettre de jouir plus longtemps encore de son fric ! Et là on attend une nouvelle noria de mensonges comme ceux que lui et ses différentes équipes de branquignols ont servi depuis 2020. Au moins, les connaisseurs vont pouvoir s’esbaudir. 

2022 s’annonçait désespérante puisqu’après un quinquennat non pas nul – comme ceux de Chirac ou Hollande -, mais négatif, notre Génial PDG avait été, non pas blackboulé comme un gros prétentieux inefficace, mais réélu dans un fauteuil.

2022 risque de devenir grandiose. 24 heures après son succès, Mélenchon, à la coalition éclatée, n’est plus que le dictateur d’un groupuscule microscopique. La Marine risque fort de ne jamais voir son groupe de 89 députés. Et Génial PDG va tenter son numéro d’escamoteur.   

Avec lui, on descend certes dans des profondeurs inexplorées, mais dans une ambiance tellement primaire que l’on en reste estomaqué : jusqu’où peut-il abêtir l’électorat français ? Réponse à la très prochaine rigolade. 

Quand il sera enfin « déchargé des affaires », Macron devra absolument publier sa nouvelle théorie de la communication sociale. Il aura créé le grotesque inconnu ; il lui appartiendra d’en formuler la théorie.

18:44 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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