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mardi, 13 septembre 2022

Retour sur un été incandescent

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

C’est la rentrée ! Mais la marche du monde ne s’est pas arrêtée pendant les mois de juillet et d’août. Certes, le système médiatique officiel français s’est vautré au cours de cette période de vacances dans une impressionnante complaisance climatique anxiogène. Les gigantesques incendies de forêts survenus en Gironde, en Bretagne, dans le Maine - Anjou ainsi que dans les Alpes et dans le Massif Central ont permis de désigner un responsable imparable : le réchauffement climatique. La sécheresse qui s’abat sur toute la France résulte aussi, selon la propagande médiatique, de ce même réchauffement. Quant aux violents épisodes orageux des 17 et 18 août dernier dans le Sud-Est et en Corse, c’en serait une conséquence indirecte. Salaud de réchauffement climatique !

Il est indéniable que la météo a perturbé les vacanciers, les travailleurs et les saisonniers. Les périodes de canicule auraient été plus fréquentes cette année. Ces importantes variations relevées ne doivent pourtant pas se focaliser sur la thèse réchauffiste. Le climat évolue au fil des siècles. Une œuvre anonyme, Le Journal d’un bourgeois de Paris, rapporte que dans la première moitié du XVe siècle, les hivers étaient très rigoureux si bien qu’on pouvait traverser la Seine gelée. Les historiens du « Roi-Soleil » surnomment le XVIIe siècle ludovicien le « petit âge glaciaire ». La montée progressive des températures commence au début du XVIIIe siècle, soit sept à huit décennies avant le départ de la Ire Révolution industrielle. Il faut par ailleurs observer que l’aboutissement des enclosures, véritable génocide rural silencieux, commencé deux siècles auparavant, favorisent la déforestation maximale de l’Angleterre et du Pays de Galles.

Plus prosaïquement, l’aridité croissante facilite les départs de feux parfois naturels (la tombée de la foudre), accidentels (éclats flambants de roues de trains touristiques à vapeur) ou intentionnels (actes de pyromanie). On est surpris que certains n’aient pas accusé les services russes, chinois ou syldaves d’en être les fauteurs. L’année dernière, les autorités algériennes incriminaient ouvertement des agents marocains et israéliens.

Rares ont été les commentateurs qui ont abordé la mauvaise gestion et l’absence d’entretien du domaine forestier français dispersé en une multitude de propriétés et dont certaines comme en Gironde dépendent de franchises accordées au Moyen Âge. Or, en plus d’un siècle, la superficie forestière dans l’Hexagone s’est fortement étendue au point que la France redevient cette « Gaule chevelue » décrite par Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules. Le dysfonctionnement structurel de la gestion forestière résulte d’une méthode chaotique et individualiste des parcelles boisées. Aucune différence n’existe entre les forêts domaniales, propriétés des collectivités territoriales, les communes en particulier, et les champs d’arbres privés. Dans le même temps, dans les espaces périphériques des métropoles ou dans les zones péri-urbaines, de nombreuses municipalités dévastent leurs bois communaux pour y construire des logements sociaux destinés aux familles monoparentales et aux populations dites « sensibles » sous peine de payer de lourdes amendes.

Dommage qu’il n’y ait aucune proposition de « planification forestière » sous la supervision de l’État en tant que régisseur national des forêts apte à mettre en valeur cette formidable richesse. Le bois sert de source d’énergie à de plus en plus de foyers appartenant aux catégories populaires et moyennes en voie de déclassement social. Le paysage forestier dépend de l’entretien des sols, ce qui implique une incitation auprès de nombreux jeunes gens, motivés, formés et aidés, à retourner à la terre. Maintes forêts ne sont plus entretenues, faute de troupeau qui nettoyait les sous-bois. Relancer l’agro-pastoralisme en Provence ou dans les Pyrénées réduirait en partie les risques d’incendie.

La situation de grande aridité est aussi un effet négatif des activités humaines. Le modèle productiviste exigé par la PAC (Politique agricole commune) impose des cultures grandes consommatrices d’eau (céréales, maïs). Mais ce n’est pas le seul problème. Avec les restrictions prises par les préfectures, on assiste à différents conflits d’usage autour de cette ressource vitale. Des agriculteurs souhaitent créer des retenues d’eau, ce que rejettent les écologistes, d’où de violents incidents et le décès de Rémi Fraisse en octobre 2014 à Sivens. De tels réservoirs permettraient d’irriguer des cultures avides en eau. On peut comprendre l’irrigation maraîchère. Doit-on accepter l’arrosage des terrains de golf ? La priorité va-t-elle aux golfeurs ou bien aux agriculteurs ? L’État ne répond pas et préfère pratiquer un très difficile « en même temps ».

Certains villages du Midi de la France voient déjà leur source tarie et se résignent à s’approvisionner en bouteilles d’eau minérale. Et en ville ? D’éventuelles coupures d’eau combinées aux coupures de gaz, d’électricité et de chauffage pourraient à assez brève échéance susciter un mouvement social en comparaison duquel celui des Gilets jaunes ne serait qu’une aimable plaisanterie.

En outre, les communes urbaines disposent de canalisations anciennes et vétustes. Les changer serait bien plus coûteux que de laisser d’innombrables fuites d’eau parfois dues aux mouvements souterrains de terrain et à l’usure naturelle des matériaux. Afin de tendre vers le plein emploi effectif, ne pourrait-on pas entreprendre sur une décennie au moins une telle réfection ? Cela impliquerait un suivi long que ne permet pas la désastreuse démocratie libérale court-termiste !

Avant d’être un geste écologique, économiser l’eau est d’abord une action de bon sens principalement financière. L’absence de vision sur une longue durée historique à propos du sort de la forêt et des usages contradictoires de l’eau procèdent de la déshérence avancée des services publics ou de services privatisés en quête d’une rentabilité élevée.

La Grasse Presse n’évoque pas ces problèmes et leurs enjeux édifiants. Elle préfère verser dans l’incantation climatique afin d’effrayer le quidam. Il est néanmoins surprenant - et même cocasse - qu’à l’heure de la « société liquide » et des assauts géopolitiques de la Mer (pour faire simple), bien des sociétés fluidifiées et post-genrées subissent un manque d’eau flagrant !     

Salutations flibustières !

« Vigie d’un monde en ébullition », n°41, mise en ligne le 6 septembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.

19:58 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Gambetta, le principal fondateur de la Troisième République

010084637.jpegScipion de Salm

Gérard Unger, qui est tout sauf de nos amis, pour le moins, mais s’avère malgré tout un historien sérieux, vient d’écrire une bonne biographie de Léon Gambetta (1838-1882). Cette vieille gloire de la Troisième République (1870-1940), dont le nom est toujours porté dans toute la France par tant de places, boulevards, avenues, rues, est paradoxalement à moitié oublié. Dans les écoles, on n’enseigne plus Clovis, Louis XIV ou Napoléon, alors Gambetta…Il n’y en a, au mieux ou au pire, que pour les héros de la Résistance de la deuxième guerre mondiale, juxtaposés bizarrement avec de nouvelles références féministes (Simone Veil) ou « woke » (Rosa Parks). Jean Moulin est donc encore en principe connu, mais le grand ministre Gambetta qui s’est opposé à l’invasion allemande de l’automne 1870, est décidément devenu bien obscur.

Gambetta, originaire du Sud-Ouest (Cahors), a possédé de réels talents multiples, avec une vraie culture, un don pour les grands discours, et, peut-être, en distinguant sa personne, négligée, de son œuvre, un certain sens de l’organisation. Avec d’autres, mais toujours au premier plan, de l’automne 1870 à 1877, il a su imposer une forme républicaine à l’Etat en France. L’exercice n’était pas évident. Il a su saisir l’opportunité du désastre de Sedan, avec la capture de Napoléon III, pour imposer un gouvernement provisoire républicain, le 4 septembre 1870, puis, progressivement, la République. Il a acquis un grand prestige personnel en refusant d’abandonner la lutte dès septembre 1870, et rassemblé des armées de secours pour délivrer Paris assiégé. On sait que ce fut un échec au final, avec toute une série de défaites en janvier 1871. Mais enfin, la chose méritait d’être tentée.

Dans ces années 1870 décisive, Gambetta a su diriger le parti républicain (informel), conquérir des électeurs toujours plus nombreux, assurant des victoires nettes aux législatives de 1876 et 1877, et joué très habilement des divisions de ses adversaires. Il a rassuré la majorité encore paysanne de la France en dessinant une république protectrice de la propriété, et prônant non une révolution sociale mais une prudente méritocratie. Gambetta a su creuser un fossé large, et définitif (jusqu’en 1900 ou 1914, voire 1936), ou du moins perçu comme tel, avec les socialistes, qui avaient effrayé toute la France avec leur expérience tragique de la Commune (printemps 1871). Il a manipulé à la chambre des députés légitimistes, nombreux dans l’assemblée de 1871, qui se croyaient habiles à se livrer à des jeux parlementaires tordus en s’alliant à l’occasion aux républicains contre les orléanistes et les bonapartistes, leurs partenaires naturels et déclarés. Les républicains ont été beaucoup plus malins que les « royalistes », ou plutôt « conservateurs » -ce serait plus approprié-, de façon générale.

Gambetta n’est pourtant jamais devenu président de la république, et n’a dirigé qu’un gouvernement très éphémère (73 jours, novembre 1881 à janvier 1882), qui n’a strictement rien fait. Tous ses amis politiques républicains, méfiants, craignant une évolution vers un pouvoir personnel du plus doué d’entre eux, ont veillé à ce qu’il en soit ainsi, promouvant plutôt des personnalités plus ternes comme Jules Grévy et Jules Ferry. Mort jeune, d’une petite santé et d’excès alimentaires -les repas pantagruéliques du temps-, il a rassemblé des foules considérables à son cortège d’enterrement civil, encadré par des francs-maçons en grande tenue.

Sans douter une seconde de son patriotisme français, ce qui a parfois été fait légèrement du fait d’ancêtres paternels italiens, on n’oubliera jamais que Gambetta n’était pas de notre camp, avec un anticléricalisme intransigeant -camouflant mal un anticatholicisme pur et simple d’athée- et ces fameux « principes de 1789 » (Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen), d’une dangereuse démagogie. Leurs applications tardives toujours plus radicales nous ont menés où nous en sommes. Gambetta et ses amis républicains des années 1870 se sont certainement trompés de bonne foi, si l’on ose dire, mais enfin ils se sont trompés manifestement, sur l’avenir désirable pour la France et les valeurs pouvant le fonder.

La biographie, qui redonne vie au personnage, et à des années décisives et un peu oubliées de notre Histoire, est vraiment intéressante à lire.

Gérard Hunger, Gambetta Perrin 2022, 420 pages, 25,00 €

19:57 Publié dans Scipion de Salm | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Morad El Hatab - Ukraine : la subversion de la finance internationaliste

Comment l'Ukraine est-elle devenue une plate-forme pour de sombres affaires d'armes biologiques et de traites d'êtres humains ? Pourquoi la Russie est-elle redevenue l'État pivot dans l'ordre du monde ? Pourquoi la création monétaire des banques centrales entraîne-t-elle de si graves crises ? Morad El Hatab, conseiller expert en investissements stratégiques, répond à toutes ces questions avec la présentation de son ouvrage "Vladimir Poutine, le nouveau De Gaulle", publié chez Perspectives Libres. Pour l'auteur, la guerre à laquelle nous assistons à l'Est était inévitable...

Vladimir Poutine ne cesse d’être la cible de toutes les critiques au sein de nos médias, et chaque nouvelle information venant de Russie semble passée au prisme d’une russophobie qui en devient aujourd’hui caricaturale. Ceci se double d’un manque de retenue et de professionnalisme de la diplomatie occidentale qui devient dangereux, depuis les tensions en Ukraine et plus récemment les conflits larvés en Syrie. Mais à force de confondre la cause et l’effet, nous ignorons délibérément le relèvement réel de la Russie, dont nous ne mesurons pas encore les aspects positifs, tant pour la Russie que pour le monde. C’est à croire que l’on regrette l’URSS du « petit père de peuples » ! Il était donc temps de clarifier l’évolution russe récente. En rappelant justement des aspects peu connus de l’Histoire de France à travers l’action du Général de Gaulle, mais aussi de Napoléon, nous découvrirons comment la Russie peut réussir là où la France a échoué, mais en reprenant le double combat qui fut celui du Général : la réforme du Système Monétaire International et la Concorde des nations. Ce texte invite volontairement à réfléchir plus qu’à donner des leçons, sachant la volonté des citoyens français et européens, leur acuité intellectuelle et la fidélité de leurs convictions, d’aller dans le sens d’une meilleure compréhension du monde.

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16:45 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Une fois de plus la BCE marche à côté de ses pompes

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Jarente de Senac

La Banque centrale européenne a décidé, afin de juguler l’inflation, de relever ses taux d’intérêt de 0,75%, tout en revoyant à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année prochaine. Quels en sont les conséquences ?

Les Bourses vont se casser la gueule de plus en plus et les Etats vont commencer à. avoir des problèmes à rouler leur dette (rembourser les emprunts arrivés à échéance par de nouveaux emprunts). Cette hausse n’est pas suffisante pour casser l’inflation, Il aurait fallu monter à 6 ou 7%, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Par ailleurs, ce n’est pas une inflation cyclique liée à un surplus de capacité de production – auquel cas on monte les taux pour la résorber -, mais une inflation liée dû en grande partie au fait qu’ils ont fait tourner la planche à billets comme des gorets et pour un maigre résultat au regard de la situation internationale et énergétique. Au final cela enquiquine tout le monde et cela va tuer le peu de croissance qu’il pourrait y avoir. C’est donc inutile et au pire contre-productif.

En fait, ils sont en train de faire de la fausse hausse des taux : ils les augmentent mais à côté la quantité de crédit ne diminue pas. C’est astucieux. Ils espèrent ainsi avoir et le resserrement et assez de crédit pour remettre de l’argent (en fait des emprunts d’Etat monétisés par la BCE et la FED) dans le système pour faire supporter l’inflation aux populations : le pain x2, mais en même temps on fait faire x1,7 ou x1,8 à l’argent dont disposent les gens via des aides publiques diverses. Ca ne compense pas complètement mais ça amortit le choc.

Toutefois l’exercice va trouver ses limites. C’est un expédient. Créer de telles masses monétaires sans contrepartie a forcément des conséquences délétères. Il va y avoir de terribles pressions sur l’Allemagne pour qu’elle rejoigne le clan des faillis : les USA, la Grande-Bretagne et surtout la France, en faisant comme tout le monde et en renonçant au peu de vertu budgétaire qu’il lui reste alors que ses ambitions la porteraient vers le clan des pays peu endettés comme la Chine et la Russie. Mais les Allemands sont suffisamment lobotomisés pour souscrire à un tel diktat.

Il semble bien que le système disjoncte de plus en plus. Il va falloir créer de plus en plus d’argent et de plus en plus vite pour compenser l’inflation que cette création même va entraîner sans pour autant y arriver. De plus en plus d’efforts pour avoir au final des effets de moins en moins grands. Au final, on est dans une impasse. Sauf la guerre ou la destruction de la valeur de la monnaie ou… les deux. On peut espérer que tout ça fasse éclater cette supercherie qu’est l’Union européenne.

 

10:37 Publié dans Jarente de Senac | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Face aux prétentions "vertes", une association nationale contre la méthanisation vient d'être créée : STOP METHANE

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Communiqué de presse :

Le 3 septembre à Chiré-en-Montreuil, devant près de 500 personnes, Bernard Germain donnait une conférence sur la méthanisation, lors des « Journées Chouannes ». Cette conférence a été un véritable succès, à l’issue de laquelle 130 livres sur la méthanisation, dont il est l’auteur cliquez ici, ont été vendus. Confirmant les ventes que nous enregistrons déjà à Synthèse éditions.

De nombreux participants ont confirmé leur intérêt pour le sujet. Plusieurs nous ont indiqué être confrontés à l’installation de structures de méthanisation proche de chez eux. Mais beaucoup nous ont aussi dit ne pas savoir quoi faire.

Pour répondre à ces problèmes, une association nationale vient d’être créée : STOP MÉTHANE. Un Bureau a été élu. Bernard Germain en est le Président.

Cette association a pour but d’informer sur la méthanisation, mais aussi et surtout d’aider et d’accompagner tous ceux qui veulent s’opposer à ces projets qui défigurent nos campagnes, polluent l’environnement et gâchent la vie des riverains.

Par ailleurs, l’Association peut venir faire des conférences et des réunions d’information à la demande afin d’exposer ce qu’est la méthanisation et pourquoi on doit la combattre, car c’est une véritable escroquerie sur les plans économique, environnemental et pour les populations.

Un site internet a été créé cliquez ici Pour prendre contact, il suffit d’envoyer un mail, en utilisant le module du site, rubrique « contact » du menu.

Site de Stop Méthane cliquez là

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