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mardi, 30 mai 2023

Migrants déplacés en province : On nous prend pour des demeurés

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Bernard Germain

C’est la dernière tarte à la crème trouvée par nos « élites » : exporter les migrants sans abris de Paris vers la province et les répartir dans les régions.

Sur le papier, le raisonnement semble imparable : il y a trop de migrants sans abris à Paris. Il y a donc constamment des camps de fortune qui se créent. Cela détruit l’image de la France et de la capitale. Nous devons absolument enlever ces migrants et les envoyer en province à la veille de la coupe du monde de septembre-octobre 2023 et des JO 2024. Sinon Paris ne sera plus la « plus belle ville du monde » pour les touristes venant de la terre entière.

Au premier abord, on se dit : « effectivement, si on enlève les migrants et leurs camps de fortune ça fera plus propre ». Malheureusement, ceux qui tiennent ce raisonnement et pensent que le départ des migrants va solutionner le problème, sont soit complètement idiots, soit nous prennent pour des imbéciles incurables.

Parce qu’il y a un détail qu’ils oublient : si on veut faire baisser le nombre de migrants et de camps de fortune à Paris, la condition sine qua non pour réussir l’opération, c’est qu’aucun nouveau migrant n’arrive à Paris. Or, comme chacun le sait, l’immigration est totalement incontrôlée. Donc ceux qui seront envoyés en province seront immédiatement remplacés par d’autres.

En effet :

  • Faut-il rappeler que l’Europe fait tout pour favoriser l’arrivée de migrants sur notre continent, en relation avec les accords de Marrakech signés en 2018 sous l’égide de l’ONU ?
  • Faut-il rappeler l’existence de l’espace Schengen et la libre circulation des individus lorsqu’ils sont à l’intérieur des frontières de Europe ?
  • Faut-il rappeler la suppression par Hollande du délit de « séjour illégal sur le territoire » ?
  • Faut-il rappeler que seulement 10 % des OQTF sont exécutées en France (contre 60 % en Allemagne) ?
  • Faut-il redire que la destination prioritaire de tous ces nouveaux migrants arrivant en France reste la capitale ?
  • Faut-il redire qu’aucun pays au monde n’est aussi généreux avec les migrants que la France (AME, aides en tous genres, ...etc) ce qui crée un appel d’air phénoménal ?

 Cela tous nos dirigeants le savent. Alors pourquoi prétendent-ils que le déplacement de migrants en province va « désengorger » Paris ?

J’y vois deux raisons.

Tout d’abord afin de culpabiliser ceux, par ailleurs un peu naïfs, qui s’interrogeraient sur la pertinence de la mesure. La culpabilisation c’est efficace. Souvenons-nous de l’argument des immigrationnistes « Cela ne vous dérange pas de laisser les immigrés se noyer en Méditerranée ? » alors que tout le monde sait qu’il n’y a aucun sauvetage réel en mer mais une organisation bien rôdée entre passeurs (mafia) et ONG qui met en scène des sauvetages imaginaires.

Donc, le même type d’arguments va être utilisé : « Cela ne vous gêne pas d’abandonner ces pauvres gens en les condamnant à vivre dans la rue à Paris ? Et de plus donner une image pitoyable de la capitale à la veille de la coupe du monde de rugby et des JO ? ».

Ensuite, en province, là où ils seront « accueillis », on dira à ceux qui hésitent : « c’est notre devoir de les accueillir, afin de leur venir en aide et sauver en même temps l’image de la France ».

En réalité, tout cela n’est qu’une sinistre comédie et un prétexte qui visent à donner un habillage à la politique de Macron de répartition des migrants partout dans les campagnes. Ce qu’ils appellent la « transition démographique ».

En espérant qu’il y aura peu d’opposition des populations concernées par ces arrivées imposées. En Bretagne, le centre d’arrivée sera à Bruz, près de Rennes. Ce n’est pas un hasard. Pourquoi ?… parce que c’est juste à côté de Rennes, une ville maintenant pourrie dans laquelle sévissent de très nombreux antifas. Alors, si vous voulez manifester à Bruz ?… réfléchissez bien, les antifas ne sont pas loin et nombreux.

N’oubliez pas que c’est à côté de Rennes que Jordan Bardella a vu l’un de ses meetings, tenu dans une ferme en rase campagne, être attaqué par des antifas qui ont à cette occasion exercé de multiples violences et brûlé une voiture. Il n’y eut aucune arrestation.

Contrairement à ce qui s’est passé à Callac, le préfet d’Île et Vilaine n’est pas trop préoccupé par la protection de ceux que les antifas veulent agresser.

Ensuite, après leur arrivée à Bruz, les migrants seront répartis dans toute une série de bourgs et villages sur décision préfectorale, avec un accompagnement par des associations du type Viltaïs, dont la motivation est de faire de l’argent, tout en prétendant agir par humanitarisme.

Chaque village concerné sera, d’une part, confronté aux problèmes classiques liés à l’arrivée de migrants aux modes de vie en complet décalage avec les nôtres.

Et d’autre part les municipalités vont devoir trouver la solution au problème suivant : l’accompagnement des associations type Viltaïs ne dure que quelques mois. Ensuite, c’est à chaque commune de trouver les moyens de continuer cet accompagnement.

Et sur ce plan, il n’y a qu’une solution pour trouver l’argent nécessaire… augmenter les impôts locaux.

Les Français qui souffrent déjà gravement d’un coût de la vie qui ne cesse d’augmenter vont en plus devoir se serrer la ceinture pour assumer la présence de gens qu’ils n’ont nullement souhaités.

Comment pourraient-ils accepter cela alors que dans le même temps ils constatent qu’il n’y a pas un sous pour aider leurs concitoyens en difficulté, comme je l’ai démontré dans au moins trois articles récemment.

Les élus se plaignent d’être mal vus, et certains agressés, mais s’ils cautionnent ces actions délirantes de l’État et du gouvernement, pensent-ils qu’ils vont contribuer à calmer la population ?

Gageons que les mois à venir vont être marqués par de nombreuses crises dans des villes et villages de province. Et puis, n’oublions pas que pour une multitude de migrants, rester à ne rien faire dans des bourgades de province ne sera pas un sort acceptable. J’ai donc tendance à croire qu’ils voudront rapidement revenir en région parisienne.

À propos de la région parisienne, j’ai vu avec stupéfaction une vidéo tournée sur l’autoroute A1 entre Roissy et Paris. On y voit des individus à scooter (sans doute des anglais) attaquer des voitures en les forçant à s’arrêter ou profiter d’embouteillages pour les dévaliser. Cela faisait immanquablement penser à l’attaque de la diligence par des indiens. Sauf que ce n’était pas un western, que les attaquants n’étaient pas des indiens, et ceux qui étaient dans la diligence étaient des touristes.

Il paraît, et c’est le plus inquiétant, que cela devient courant sur cet axe autoroutier.  On avait déjà eu un aperçu, avec la finale du foot au stade de France, de ce qui peut arriver. Avec la coupe de Rugby et les JO en 2024, les mêmes problèmes ne seront pas circoncis à un seul lieu, mais se constateront à de multiples endroits.

La tentative de l’État et du gouvernement d’éviter ces problèmes en expédiant en province les migrants, ne fonctionnera pas pour les raisons que j’ai évoquées.

Notre pays est à la veille d’une crise majeure qui va nous frapper dès la fin de ces vacances d’été. La coupe du monde de rugby 2023 sera une répétition générale de ce que nous connaîtrons de manière décuplée avec les JO de l’été 2024.

Nous allons pouvoir constater en quoi l’immigration incontrôlée depuis des années est dans les faits une « chance pour la France » et contribue à envoyer au monde entier une image positive de notre pays.

Le pire est devant nous.

15:27 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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