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mardi, 26 mars 2024

Aya Nakamura sacrée artiste féminine de l’année 2024

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Arnaud Raffard de Brienne

A moins d’avoir tenté une expérience troglodyte ou spatiale, et encore, nul n’a pu échapper à la polémique entourant le choix, présidentiel nous assure-t-on, d’Aya Nakamura pour interpréter un titre de notre Edith Piaf nationale à l’occasion de l’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris. Au-delà des polémiques opposant de prétendus progressistes à d’hypothétiques racistes, comment ne pas percevoir la colossale provocation d’Emmanuel Macron, essentiellement destinée à faire diversion d’une situation politique, économique et sociétale catastrophique à bien des égards. Justifiée ou non, la polémique était courue d’avance et elle vient à point nommé pour diviser toujours un peu plus nos concitoyens qui n’en demandent pas tant.

Cette chanteuse franco-malienne dont bien peu de nos concitoyens n’avaient à ce jour jamais entendu ne serait-ce que le patronyme, a emporté le Prix de la meilleure artiste féminine pour l’année 2024 à l’occasion des Victoires de la musique 2024 – une cérémonie annuelle cofondée en 1985 par un certain Jack Lang alors ministre de la Culture.

Une chose semble certaine, ces Victoires de la musique ne pourront à l’évidence plus se confondre, l’ont-elles un jour pu, avec celles du bon goût et de la culture si l’on s’en tient aux textes de la lauréate 2024. A l’évidence et aussi titrée soit-elle,  Aya Nakamura ne devrait pas s’inscrire, tout au moins à court terme, au répertoire des chanteurs français à texte. Quoiqu’il en soit, il restera aux infortunées candidates Véronique Sanson, Louane, Zaho de Sagazan, Jain et autres consœurs à espérer des jours meilleurs et, en l’occurrence, une future victoire à cette emblématique distinction de la culture française.

Le dernier album d’Aya Nakamura, DNK, référence à son véritable nom Danioko, offre un aperçu de son talent littéraire en nous épargnant, pour le moment les affres de ses vocalises.

Voici un extrait de « Baby », l’un des tubes de ce tout dernier album :       

Toi là, toi tu veux tout (Tu veux tout)
Sans rien dire, pour moi c'est chelou
J'sais pas trop c'que t'attends de moi ('tends de moi)
Hey, eh, eh, il veut qu'j'sois sa nana (Aïe, aïe aïe)
Me faire des minis moi (Aïe, aïe aïe)
J'ai senti c'que t'attends d'moi (C'que t'attends d'moi)
Moi aussi, j'suis dans celle-là, là

J'l'ai senti, j'ai senti de loin sans mentir
On peut pas se fâcher, j'ai senti ce que t'as senti
Il veut câlin partout, partout (Partout)
Veut cher-tou partout, partout (Partout)
Affection et tout et tout
Entre nous, c'est trop dar
Parce que j'suis sa baby (Baby)
Veut devenir mon daddy (Daddy)
Hey, baby (Hey)
Veut devenir mon daddy (Yeah)

Extraits de « Bisous », un autre titre de l’album :

Connexion tu dis (Tu dis)
Pull up un peu, j'suis free (J'suis free)
Demande encore, c'est oui (C'est oui)
Moi j'veux savoir la suite (Moi j'veux savoir la suite)
T'es mon médicament, c'est d'la magie ce que tu m'fais (Ce que tu m'fais)
Habituellement, je craque pas aussi vite, tu sais (Tu sais)
Mwah, mwah, mwah (Mwah, mwah)
Bisous, mwah, mwah, mwah
Mwah, mwah, mwah (Mwah, mwah)
Bisous, mwah, mwah, mwah

Nul doute qu’avec pareil talent, le monde entier ne pourra qu’envier et se prosterner devant Paris, capitale des Arts et des Lettres...

15:02 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Samedi 6 avril, à Paris : colloque de l'institut Iliade

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14:40 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La guerre en Ukraine, la douloureuse naissance d’un monde nouveau. Un Général français s’exprime

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Général (2S) Marc Paitier

Source Breizh-info cliquez ici

Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, la réalité contredit les prévisions hasardeuses du camp occidental qui annonçait la mise en échec de la Russie. En fermant la porte à la diplomatie, les États-Unis et les pays de l’Union européenne n’ont fait que prolonger la guerre en entretenant l’illusion que l’Occident avait les moyens de la soutenir et de la gagner, contribuant ainsi à imposer au peuple ukrainien des souffrances effroyables. On peut tirer des évènements et de la situation actuelle un certain nombre d’observations et d’enseignements. Pour qu’un tel exercice puisse être utile, il faut éviter toute forme de simplification et de manichéisme. Nous en sommes loin. Toute position qui s’écarte de la doxa officielle en replaçant cette guerre dans son contexte historique et géopolitique, et en soulignant les erreurs et les fautes qui nous incombent, est combattue et disqualifiée. On ressort alors les mots qui tuent pour discréditer ceux qui ont un regard différent sur la guerre. Ce sont des traitres et des collabos contaminés par l’esprit de Munich. Jamais, peutêtre, l’opinion n’a été manipulée à ce point. Triste réalité d’une époque médiocre dans laquelle l’intelligence a cédé la place à l’idéologie.

Avec la distance prise par les Etats-Unis dans le soutien à l’Ukraine, l’Europe et particulièrement la France, seule puissance nucléaire, se retrouvent en première ligne. Emmanuel Macron s’est saisi de cette « opportunité » pour durcir son discours de façon outrancière et adopter une position belliciste. Celle-ci pourrait faire prendre au conflit une tout autre dimension, infiniment plus tragique encore. Il ne s’agit pas de présenter ici une analyse exhaustive du conflit ukrainien et de ce qu’il nous dit des bouleversements qui s’annoncent. Il s’agit plus modestement de développer quelques réflexions dictées par la recherche honnête de la vérité en ayant conscience que celle-ci ne se laisse pas enfermer dans une vision qui distingue le camp du bien et le camp du mal. La réalité est beaucoup plus complexe.

La faute historique de l’Occident :

L’effondrement du monde soviétique, la dissolution du pacte de Varsovie et la dislocation de l’URSS représentaient une occasion historique pour mettre en place en Europe une nouvelle architecture de sécurité incluant la Russie. C’est dans cette perspective que Mikhaïl Gorbatchev avait parlé de la « maison commune » Europe-Russie, vision qui s’est heurtée au veto catégorique des Etats-Unis, hostiles depuis toujours à l’idée d’une Europe unie de « l’Atlantique à l’Oural ». Quant aux Européens, ils se sont alignés et sont restés sourds à la proposition russe par manque de lucidité, de courage et d’unité. Ils ont donc fait le choix de continuer à dépendre des États-Unis pour leur sécurité par le biais de l’OTAN. Malgré tout, l’heure étant à la détente, l’engagement fut pris par Georges Bush père, de ne pas étendre l’OTAN aux anciens satellites russes et de ne pas déployer des moyens militaires aux frontières de la Russie, c’est-à- dire dans les pays baltes, la Moldavie, la Biélorussie et l’Ukraine. James Baker, le secrétaire d’état américain et Roland Dumas son homologue français ont clairement rappelé la réalité de cet accord qui est niée par de nombreux commentateurs sous prétexte que celui-ci n’a pas fait l’objet d’un document écrit. Peut-on imaginer que les dirigeants soviétiques aient accepté le démantèlement de leur empire sans obtenir certaines garanties concernant la sécurité de la Fédération de Russie dans sa zone d’influence ? Cet engagement n’a pas été tenu.

La Russie s’est sentie trahie et humiliée. En 1999, l’OTAN en bombardant Belgrade, alliée de Moscou et en envahissant la province serbe du Kosovo, a violé délibérément le principe d’intangibilité des frontières. C’est son premier grand péché. A l’époque, la Russie qui venait de subir 10 ans de chaos, n’était pas en mesure de riposter, mais elle n’a pas oublié. L’Occident est donc mal venu aujourd’hui de donner des leçons de morale à la Russie dans ce domaine. Vladimir Poutine lui a pourtant tendu la main au début de son mandat. En 2000, il envisageait la possibilité pour la Russie d’adhérer à l’OTAN. En 2002, Moscou a accepté la mise en place d’un conseil OTAN/Russie. En 2003 et 2005, des négociations entre l’Union européenne et la Russie ont cherché à définir des espaces de coopération entre les deux parties dont l’un concernait la sécurité extérieure. La responsabilité de l’échec de cette voie de coopération ne peut être imputée aux seuls Occidentaux, mais l’enchainement de nombreux actes perçus comme autant d’agressions ont convaincu Vladimir Poutine de mettre un terme à ses relations avec l’Occident et de se tourner vers l’Asie. Il n’est pas inutile de rappeler ces actes : extension de l’OTAN au plus près de la frontière russe ; ingérence américaine et soutien lors de la révolution Orange et de la révolution de Maïdan ; non application des accords de Minsk (février 2015), pourtant garantis par la France et l’Allemagne, qui prévoyaient notamment un large statut d’autonomie pour les régions séparatistes russophones d’Ukraine de Donetsk et de Lougansk ; déploiement de bases américaines en Ukraine ; projet d’intégrer ce pays dans l’Union européenne et dans l’OTAN. Si de tels faits se produisaient aux portes des États-Unis, ceux-ci réagiraient militairement avec l’approbation de tous les pays occidentaux.

En 1997, le géopoliticien américain Brzeziński identifie trois actions prioritaires qui permettraient aux Etats-Unis de conserver leur rôle à l’échelle mondiale : « contenir la poussée » de la Chine, « maintenir la division de l’Europe » et… « couper la Russie de l’Ukraine ». Cette guerre est donc avant toute chose une guerre entre les Etats-Unis et la Russie. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire eurasien ce qui est l’objectif des Américains. Après une longue agonie, la Russie est redevenue une grande puissance soutenue par une grande partie du monde qui rejette le modèle occidental. Avoir ignoré cette réalité et poussé la Russie dans les bras de la Chine constitue la grande faute de l’Occident.

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