lundi, 12 août 2024
Sportifs über alles !
La chronique de Philippe Randa
Dans une précédente chronique, j’avais présenté la nouvelle race supérieure de l’humanité, comme nous l’a apprise la cérémonie d’ouverture des Jeux de la XXXIIIe Olympiade de cet été 2024, soit « des êtres dégenrés, de préférence obèses, aux chevelures décolorées, dandinant du croupion et moulés dans des tenues autrefois réservées à ces gens de petites vertues qui aguichaient le chaland sur le bitume des rues de Paname, voire, pour les plus bucoliques, dans les allées du Bois de Boulogne », mais certains préféreront une race supérieure plus supérieure encore que celle-ci…
C’est celle des sportifs, placés au-dessus de tous les autres êtres supérieurs et ce, quelles que soient leur race, leur religion ou leurs mœurs… Ils sont le nec plus ultra de l’Humanité et point barre.
Pour preuve, les mésaventures gastronomiques de Serena Williams, cette Américaine « considérée comme l’une des plus grandes joueuses de tous les temps » pour avoir remporté entre autres 39 titres du Grand Chelem en simple et double.
Sportivement parlant, du lourd, personne ne peut le nier !
Mais la gloire et l’argent ne suffisent malheureusement pas toujours à surmonter certains impondérables de la vie quotidienne, comme de s’imposer avec ses enfants au restaurant du luxueux hôtel The Peninsula à Paris le 6 août dernier. Furieuse, la championne a immédiatement écrit à la Kommandantur que… non, elle est de son époque et a simplement rapporté cet affront sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « On m’a déjà refusé l’accès au toit pour manger à des restaurants beaucoup plus sympas, mais jamais avec mes enfants. Il y a une première à tout… »
Explication donnée par la direction du restaurant : « Malheureusement, le bar sur notre toit était complètement occupé et les seules tables inoccupées que vous avez vues appartenaient à notre restaurant gastronomique, L’Oiseau Blanc, qui affichait également complet. »
Évidemment, les admirateurs de la dame ont immédiatement considéré que « la célébrité de Serena Williams aurait dû lui ouvrir les portes, plutôt que de les lui fermer », tandis que d’autres internautes, moins portés à l’idôlatrie, ont estimé que « sa célébrité ne lui donnait pas tous les droits », notamment de piétiner ceux d’autres personnes qui avaient réservés les lieux en bonne et due forme : « Je suis une célébrité, dégagez une personne normale pour que je puisse manger », peut-on lire parmi leurs commentaires peu amènes.
Quant à l’inévitable accusation de « discrimination » dont aurait été victime la tenniswoman et sa descendance et qui n’a pas manqué d’être évoqué – on a évité, toutefois, celle de « sexisme », c’est étonnant ! – cela sous-entendrait qu’aucune personne de couleur n’ait jamais eu le droit de pénétrer dans le lieu, ce qui semble difficile à imaginer… sauf sans doute pour les anti-racistes forcenés pour qui, forcément, il ne saurait y avoir de situation où la « bête immonde » ne puisse sommeiller.
Autre polémique, celle de l’impôt… devant lequel tous citoyens devrait être égaux, mais pour lequel les sportifs devraient être moins égaux que les autres.
En cause, les primes entre 20 000 et 40 000 euros que les médaillés français aux Jeux olympiques de Paris 2024 vont recevoir et sur lesquelles, ils seront imposables.
Face à ce « scandale », le député Les Républicains Olivier Marleix vient de proposer de légiférer pour « exonérer d’impôts les primes reçues à chaque médaille par les champions olympiques français (…) pour débuter la législature et poursuivre dans l’hémicycle un moment d’unité nationale ! »
Pour information, Ouest-France rapporte que « les médaillés reçoivent une prime à chaque médaille engrangée, 80 000 € pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 € pour le bronze, selon le barème établi par le ministère des Sports et publié sur son site (sports.gouv.fr). Des montants en nette hausse par rapport aux JO de Tokyo en 2021 (65 000, 25 000 et 15 000 euros). Chaque sportif d’un collectif médaillé se voit en outre attribuer la prime correspondant à son niveau de médaille. »
Qu’on sache, aucun député n’a jamais eu précédemment cette généreuse idée pour nos militaires, nos policiers, nos pompiers, nos infirmières, etc. (liste non-exhaustive). C’est dommage, n’est-ce pas ?
Enfin, espérons que la Williams’s family ait finalement réussi à se nourir dans ce Paris impitoyable… Sachant que maman fut « l’athlète féminine la mieux payée au monde en 2016, avec plus de 29 millions de dollars de revenus », ça a pu les aider, en l’occurence… Enfin, si le fisc américain lui en a laissé un peu… Espérons-le !
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11:28 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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