lundi, 23 septembre 2024
Sortir la France de l’impasse : le combat continue !
Maurice Bernard
Il faut le dire et le répéter : profondément divisée, la France est redevenue ingouvernable, et pour l’heure, nous nous trouvons dans une impasse.
La grande manipulation du front républicain du début du mois de juillet - dont l’efficacité a été accentuée par certaines faiblesses et erreurs du RN (qui, cependant, ne sont pas toutes de sa faute) -, n’a fait qu’aggraver la crise politique. Aucune des trois "forces" présentes à l’Assemblée nationale ne dispose, en effet, de la majorité absolue (289 députés) requise pour pouvoir vraiment diriger le pays. Le RN et ses alliés de l’UDR comptent 142 députés : il leur en manque 147. Les macronistes, le centre droit - MoDem, Horizons, LR canal historique – et LIOT en ont 235 : il leur en manque 54. Quant à la gauche ex-NFP, elle en totalise 193 : il lui en manque 96 !
Dans ces conditions, le gouvernement Barnier, issu du "bloc" macroniste-centriste (235 députés) ne peut qu’expédier les affaires courantes et essayer de mener une politique (laquelle ?) sans grande ambition, par la recherche permanente du compromis et du consensus, c’est-à-dire, en fait, par la pratique du grand écart. Dès lors, il a plus de risques de se casser la figure que de chances de réussir…
Difficile, cependant, de s’en réjouir car chaque jour qui passe voit persister et s’accentuer les difficultés, les menaces, les drames qui frappent depuis trop longtemps notre pays. Son déclassement, sa déchéance se poursuivent. Pour les nationalistes, les nationaux que nous sommes, c’est insupportable, c’est inacceptable !
Certes, ce gouvernement (qui voit cohabiter dix-neuf macronistes, dix LR, cinq centristes - trois MoDem, deux Horizons - et un ex-socialiste) n’a rien, ou pas grand-chose, qui soit de nature à nous donner un début de commencement d’espoir. Comment, en effet, ceux-là même qui, avec leurs partis, ont joué un rôle plus ou moins actif dans la décrépitude actuelle de la France pourraient-ils arrêter sa chute et amorcer son redressement ?
Toutefois, d’une part, mieux vaut encore ce Cabinet qu’un autre dominé par la gauche inféodée à LFI ; et d’autre part, son échec total serait d’abord et avant tout celui de la France et des Français…
Pour l’heure, nous ne pouvons donc que lui souhaiter - sans illusion aucune - d'obtenir la réussite possiblement envisageable, en atteignant les objectifs à sa portée ; et surtout, que poursuivre le combat des idées que nous menons, à Synthèse nationale, depuis déjà dix-huit années : réfléchir, écrire, parler, œuvrer, pour desserrer l’emprise intellectuelle de la gauche et faire progresser notre famille politique, notre courant de pensée. Le combat continue !
12:28 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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