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vendredi, 04 octobre 2024

Rapide retour sur la déclaration de politique générale de Michel Barnier – La recherche du compromis : pour agir ou pour durer ?

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Maurice Bernard

Pour tout nouveau Premier ministre, la déclaration de politique générale est un exercice obligé. Michel Barnier s’y est donc livré, mardi dernier, 1er octobre. Mais dans le contexte politique particulier qui est le sien, inédit depuis le début de la Ve République : un pays, une assemblée morcelés, profondément divisés, et un gouvernement sans majorité, sans mandat ni véritable légitimité.

Dans ces conditions, il n’y a pas grand chose à attendre et aucune illusion à se faire. Comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, Michel Barnier, « de fait, se trouve dans une situation impossible ». Maintenant que sa galère est à l’eau, « il va lui falloir tenir fermement à la fois le fouet et la barre afin de maintenir la discipline au sein de la chiourme gouvernementale et d’éviter les nombreux écueils qui ne vont pas manquer de jalonner sa route. Il va devoir louvoyer, composer, ruser, avec un objectif premier : durer. Ses maîtres mots ne peuvent donc être que "consensus" et "compromis", et les mesures mises en œuvre que l’expression du plus petit dénominateur commun. Par conséquent, rien de particulier à espérer. Malgré tout, il va être intéressant de voir quel mouvement il va impulser » à son équipe et dans quelle direction il va la mener. À notre niveau, il ne nous reste donc qu’à attendre et voir ce qui va advenir ; si tant est qu’à l’arrivée, il advienne quelque chose !

Pour le moment, nous ne disposons que des pistes qu’il a bien voulu nous indiquer durant l’heure et demie qu’a duré son intervention (véritable numéro d’équilibriste, « sur une ligne de crête », avec, en embuscade, LFI-NFP d’un côté - toujours aussi enclin à "bordéliser" l’hémicycle - et RN de l’autre) : l’allègement du fardeau « colossal » de la dette par la réduction des dépenses, une plus grande efficacité de la dépense publique, une participation demandée aux grandes entreprises, aux Français les plus fortunés (l'impôt, toujours l'impôt), et une lutte résolue, dans la durée, contre la fraude fiscale et sociale ; la limitation au strict minimum des nouvelles normes, la lutte contre les cas de surtransposition des normes européennes, une meilleure utilisation de l’intelligence, de l’expertise au sein des services de l’État, plutôt que d’avoir recours à des cabinets de conseil privés (certains, au passage, en ont pris pour leur grade), etc.

À terme, nous verrons bien de quelles mesures concrètes accouchera cette énumération d’intentions…

Quoi qu’il en soit, Michel Barnier sait qu’il est sur un siège éjectable. Son gouvernement ne durera que le temps que voudront bien lui accorder les députés. Manifestement, il a parfaitement intégré cette donnée et en tire un certain détachement, une certaine liberté… Alors, qui sait : nous ne sommes pas à l’abri de certaines bonnes surprises, de sa part, de celle de Bruno Retailleau ou de quelques autres… Wait and see… De toute façon, deux hommes que la gauche radicale a déjà "extrême droitisés" ne peuvent pas nous laisser totalement insensibles...

11:45 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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