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mardi, 22 octobre 2024

La nouvelle morale, les antagonismes et les incohérences de l’époque.

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Le libre chronique de Charles-Henri d’Elloy 

Contrairement à une idée reçue, les mœurs de la société des années 1970 étaient moins hypocrites et permissives que celles d’aujourd’hui. On ne mariait pas devant le maire des homosexuels pouvant adopter des enfants, tout en s’offusquant de la gestation pour autrui. Personne n’aurait eu l’idée de constitutionnaliser l’avortement, tout en laissant de pauvres filles-mères célibataires sans secours moral et matériel. On guillotinait encore les vrais bourreaux d’enfants et on ne permettait pas aux assassins d’avoir des relations sexuelles en prison. La médecine était au service de la vie. On ne laissait pas des "créatures" parader dans les rues, dans des tenues indécentes et malsaines (marches des fiertés). La liberté d’expression était défendue.

C’est aujourd’hui que la société est d’une hypocrisie honteuse ! La déchristianisation, le relativisme, l’instrumentalisation de l’histoire de France à des fins culpabilisatrices, la victimisation, la facilitation du divorce, l’éducation sexuelle obligatoire, la promotion de la théorie du genre et toutes les dérives qu’elle contient, les débilités télévisuelles, la complaisance envers la drogue et les pratiques à risques (tatouages, satanisme)... font beaucoup, beaucoup plus de mal à tous les enfants que les quelques livres que personne n’est obligé de lire mais que les nouveaux censeurs veulent interdire.

La nuance est peut-être ce qui manque le plus à notre époque.

La circonspection et le doute sont les produits d’une réflexion sincère qui devraient modérer nos emportements. L’antagonisme, voire la contradiction, sont naturels chez l’être humain dont les émotions entrent parfois en conflit avec la raison, la culture, la religion, l’éducation dont il est issu. Ce qui est inhérent à l’esprit humain est en revanche étonnant lorsqu’il s’agit d’une société dont la définition même recouvre la cohérence des mœurs.

Or, l’époque actuelle autorise l’accès libre et gratuit à la contraception pour des jeunes filles tout juste pubères de treize ans ; elle marie des personnes de même sexe ; elle introduit la philosophie du genre à l’école ; elle donne un accès quasi libre à la pornographie ; elle sacralise l’avortement en le constitutionnalisant ; elle organise des lectures par des dragqueens à destination de bambins ; elle permet aux assassins d’enfants d’avoir des relations sexuelles en prison ; elle autorise à tuer les malades en prétextant un progrès…

Mais cette même société trouve en elle des pharisiens feignant d’être heurtés par l’histoire banale et mainte fois renouvelée d’une jeune actrice amoureuse d’un réalisateur. Si l’on peut aisément comprendre qu’un père ou qu’une mère puisse jalousement surveiller les fréquentations de sa progéniture, il me paraît surprenant que les féministes, chantres de la femme de pouvoir, victimisent systématiquement leurs congénères. Lorsqu’une actrice, la cinquantaine atteinte, exprime des regrets pour une idylle de jadis qu’elle a commencée à quatorze ans et qui a duré six années avec un homme de vingt ans son aîné, cela regarde sa conscience, ses parents le temps de sa minorité et éventuellement son psychologue. Par un heureux hasard, l’actrice déblatère contre son ancien concubin au moment où la série qu’elle a réalisée sur "l’emprise" est diffusée. C’est là que je fais appel à la nuance et à la circonspection. La question du consentement est à étudier au cas par cas et ni vous ni moi ne sommes les juges des consciences. Mais les féministes n’ont cure de la subjectivité et du consentement. Il y a, pour elles, forcément emprise puisque l’homme est un homme et plus âgé, qui plus est. Pourquoi ne serait-ce pas une histoire d’amour ? Le prince charmant n’existe plus, à moins qu’il ne soit un "homme déconstruit" comme le souhaitent Sandrine Rousseau et consœurs.

Cette société, depuis quelques décennies ultra permissives, voit apparaître une nouvelle morale édictée par les duègnes du XXIe siècle, les néo féministes anti-homme blanc. Gare à vous messieurs, la présomption d’innocence est morte ! Place aux pleurnicheries et au délit d’immoralité rétroactif. L’homme est né avec le péché originel, les néo féministes ne l’ont pas oublié : l’homme est coupable, forcément coupable. Derrière cette nouvelle morale se cache une lutte contre ce qui reste de virilité chez l’homme occidental. C’est pourquoi, pour ma part, je préfère défendre la liberté d’expression, parce que la liberté est au-dessus de la morale et qu’elle est consubstantielle à la civilisation.

Le néo-féminisme n’incite pas à la vertu.

Croire que la société actuelle subirait le retour du balancier et se dirigerait vers un climat plus sain qu’il y a cinquante ans est une erreur, et c’est faire preuve de naïveté que de le penser. Ni le néo féminisme ni le mouvement "Balance ton porc" ni la vague de puritanisme qui envahit l’Europe ne sont des incitations à la vertu. Au contraire, ce sont des instruments de guerre des sexes qui participent à la fragilité de la cohésion sociale.

Quant au patriarcat, n’en déplaise aux féministes, ce qu’elles dénoncent comme le pire des fléaux est en réalité un des fondements civilisationnels, car sans père, sans chef et sans autorité, une société se délite jusqu’à la disparition.

Chronique publiée dans le n°47 cliquez ici de la revue Synthèse nationale.     

Chearles-Henri d'Elloy était récemment l'invité de TV Libertés  :          

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19:57 Publié dans Charles-Henri d'Elloy, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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