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mardi, 14 janvier 2025

Chassez le naturel, il revient au galop : un lapsus révélateur de Clara Chappaz, la jeune ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique (mais pas du français).

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"BIG SISTER is watching you"

Maurice Bernard

« Avisse à la population », comme disaient les crieurs publics méridionaux du temps jadis avec leur accent chantant, Clara Chappaz (35 ans), petite "sister" de Big Brother, se tient aux aguets… Du haut des pavillons Boncourt, Joffre et Foch (qui abritent le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche auquel elle est rattachée), son regard perçant épie, scrute, pénètre chacun d’entre nous. Il sonde nos intentions, jauge nos opinions, et les juge afin de séparer le bon grain des "bonnes" de l’ivraie des "mauvaises"… Et gare aux déviants ! 

Invitée sur France 5, dans l’émission CPolitique de dimanche dernier, l’ancienne directrice de la mission French Tech (nommée secretary of state, le 9 octobre dernier, par le young global leader en charge de la start up nation) a déclaré en effet : « (…) Les lois européennes qu’on demande à ces entreprises de respecter (sic), qui garantissent des réseaux qui respectent nos règles, qui sont les mêmes règles en ligne – encore une fois, on n’est pas allé inventer des règles en ligne -, elles ne viennent pas demander quelles sont les solutions techniques pour modérer, elles viennent demander des résultats. Ce qu’on demande aux entreprises aujourd’hui (…), ce n’est pas de pouvoir nous assurer qu’ils vont utiliser tel ou tel outil pour modérer leur contenu, c’est de nous assurer qu’on a, sur ces réseaux sur lesquels des millions de Français se connectent tous les jours, des outils qui nous permettent de nous assurer (resic) que les opinions qui seraient de fausses opinions peuvent être sorties de la plate-forme (…) ».

On le voit : par la magie (noire) de ce verbe signifiant, la nouvelle année encore vagissante prend soudain des airs du 1984 de George Orwell. L’ombre du ministère de la Vérité (Miniver, en novlangue) et de l’Angsoc, avec ses trois slogans : « La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance, c’est la force », commence quelque peu à planer au-dessus de nous… 

Allons, encore un (gros, très gros) effort, jeunes apprentis hérauts de la bien-pensance, et nous finirons bien (peut-être) par remporter la victoire sur nous-mêmes. Alors, nous nous laisserons couler dans le moule, nous aimerons Big Brother… Du moins, vous pouvez toujours l’espérer, le rêver et finir par y croire !

17:26 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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