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lundi, 16 juin 2025

Hier, Eric Zemmour était l'invité de Dimanche en Politique sur France 3

Eric Zemmour sur France 3 : Des Français se font massacrer et traiter de «  sales gwer »

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La "start-up nation" dans tous ses états : la dette « presque hors de contrôle » et les défaillances d’entreprises toujours à un niveau élevé

Emmanuel Macron souhaite une bonne année 2025 aux ultramarins et surtout à  ceux et celles qui aiment le Champagne - Bondamanjak

Maurice Bernard

Le 26 mai dernier, l’économiste Éric Dor, directeur des études économiques de l’IESEG School of Management a publié une note mettant l’accent sur « la situation dangereuse des finances publiques ». Les chiffres ont en effet de quoi alarmer même ceux qui sont d’un naturel particulièrement optimiste. Selon l’Insee, la dette française, à la fin du deuxième trimestre 2024, se montait à 3.305,3 milliards d’euros (113% du PIB), soit 1.024 milliards de plus qu’au quatrième trimestre 2017, au moment de la première élection du "Mozart de la finance"… Par conséquent, en 2026, elle devrait absorber 6,6% des recettes fiscales, soit deux fois plus qu’en 2020 (contre 2,7% en Allemagne et 2% aux Pays-Bas…

Pour ce qui est des entreprises, l’hécatombe se poursuit. Selon les données de la Banque de France, à la fin du mois d’avril, on comptait 66.937 défaillances (en cumul sur les douze derniers mois), un niveau jamais atteint au cours des trois dernières décennies (le dernier record, en octobre 1993, étant de 63.999 défaillances, soit 2.938 de moins). Par rapport à la moyenne pour la période 2010-2019, les défaillances de très petites et petites entreprises ont augmenté de 71% ; celles d’entreprises moyennes de 55% ; et celles d’établissements de taille intermédiaires (ETI) et de grandes entreprises de 94% !

Emmanuel Macron est au Groenland. Ses habitants devraient se méfier. Il se pourrait qu’à l’avenir, ils se retrouvent dans l’obligation d’importer de la glace…

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Lettre ouverte de Jean-Yves Le Gallou à Bruno Retailleau

Jean-Yves Le Gallou – Comme un air de haine

Sur Boulevard Voltaire, en exclusivité (cliquez ici), Jean-Yves Le Gallou vient d'interpeller Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, au sujet d'une note de la préfecture de police de Paris, dirigée par Laurent Nuñez, plaidant l'interdiction, à l'époque de  Gérald Darmanin, d'un colloque de l'Institut Iliade dont il est l'un des cofondateurs.

Monsieur le Ministre d’État,

Votre dénonciation des « barbares », vos prises de position sur l’islamisme et le « frérisme », sur « l’immigration qui n’est pas une chance », sur les excès de l’État de droit, sur la « décivilisation » ou la « mauvaise conscience européenne » ne laissent pas indifférents. Mais vos adversaires de gauche et d’extrême gauche affutent leurs armes idéologiques et juridiques pour vous paralyser. Critiquer l’immigration, n’est-ce pas déjà participer d’un « discours de haine » contraire à « l ’ordre public immatériel » ? Une démarche incapacitante qui est bien rodée. Dans les médias comme dans les arcanes de l’État profond. Y compris à la préfecture de police pourtant placée sous votre autorité.

Vous ne le croyez pas ? Permettez-moi de vous raconter, à propos de l’Institut Iliade dont je suis l’un des cofondateurs, une anecdote qui fait froid dans le dos des défenseurs de la liberté. L’institut Iliade organise, depuis 2014, des colloques de belle tenue dans le grand amphithéâtre de la Maison de la chimie. Ces colloques n’ont jamais suscité ni le moindre trouble à l’ordre public, ni conduit à la moindre poursuite judiciaire. Mais le 21 mai 2023, une manifestation au Pavillon Wagram d’hommage à l’historien et essayiste Dominique Venner, grand prix de l’Académie française, a été interdite par le préfet de police dans le cadre d’une vague d’interdictions générales consécutives à une demande de M. Darmanin. Notifiée 24 heures avant les faits, il ne fut pas possible d’obtenir la suspension de cette décision liberticide en référé-liberté. L’Institut Iliade a donc engagé un recours en plein contentieux.

Je viens de lire le mémoire en défense préparé par les services de la préfecture de police. Ce document est - je pèse mes mots – LUNAIRE.

1) Il se réfère à la notion d'« ordre public immatériel », extension idéologique de la notion d’ordre public telle qu’on la trouvait dans le droit soviétique. Les « valeurs républicaines », pas toujours bien définies d’ailleurs, prenant ici la place de « l’intérêt social général » ou de « la construction du socialisme ». Le droit de la République populaire de Chine, issu à la fois de la révolution communiste et de la tradition confucéenne, reprend une notion comparable pour limiter les libertés de réunion : la protection de la « stabilité sociale » et de « l’harmonie sociale ».

2) C’est dans un sens comparable à la logique pékinoise que s’inscrivent les rédacteurs de la préfecture de police en reprochant à l’Institut Iliade sa démarche identitaire présentée comme un « discours de haine » susceptible de fracturer la société et de « nuire à la cohésion nationale ».

3) Ajoutons que le rédacteur du mémoire a une conception très extensive de ce qui pourrait nuire à la cohésion nationale, et notamment (page 18) le fait que « l’Institut Iliade ait été créé en réaction au Grand Remplacement et envisagé comme un moyen de défense de la civilisation européenne ». De longs développements cherchent ainsi à criminaliser la défense de la civilisation européenne et la transmission de son patrimoine et de sa culture. C’est proprement HALLUCINANT.

4) Un autre argument est avancé par les rédacteurs de la préfecture de police : si la réunion avait eu lieu, il aurait pu y être tenu des propos contraires à la loi. Nous sommes ici dans une dystopie, celle du livre et du film Minority Report où la police intervient… avant que le crime ne soit commis. En l’occurrence, le crime contre la pensée.

5) À l’appui de leur thèse, les services de M. Nuñez énumèrent les intervenants prévus le 21 mai 2023 et évaluent les risques qu’ils aient pu commettre un délit d’opinion. Ils relèvent notamment pour l’un d’entre eux une condamnation au titre de la loi de 1972 et remontant à 1990. Première question : peut-on interdire de parole quelqu’un à vie pour un écrit remontant à plus de 30 ans ? Dans cette logique, aurait-il fallu interdire de candidature Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 ?

6) Cet écrit, je suis bien placé pour en parler : je l’ai signé dans le journal Présent, en 1989. Il s’agissait d’un commentaire – fort innocent, au regard de ce qui se passe et de ce qui se dit aujourd’hui – à propos d’une émeute qui s’était déroulée dans un quartier de l’immigration (à Gennevilliers). Mon innocence a d’ailleurs été reconnue, puisque dans un arrêt du 5 janvier 1993, la chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé une décision de relaxe de la cour d’appel de Paris prise en 1991. En m’accusant d’une condamnation inexistante, le préfet de police s’est rendu coupable du délit de diffamation.

7) Je ne vous cacherai pas, Monsieur le Ministre d’État, que cette affaire m’attriste profondément. Sorti de l’ENA au ministère de l’Intérieur, j’ai terminé ma carrière administrative comme inspecteur général de l’administration. J’ai croisé de nombreux préfets et fonctionnaires de préfecture dont j’ai pu généralement apprécier le travail, la rigueur, le sérieux et la neutralité. Tel n’est pas le cas de l’auteur de la note de la préfecture de police : orwellienne d’esprit, intellectuellement affligeante, juridiquement fautive (évoquer une condamnation infirmée en appel !) et manquant totalement de neutralité.

8) Ce manque de neutralité s’explique d’ailleurs assez bien : le mémoire en défense du préfet n’est trop souvent qu’un copier-coller d’un article de Médiapart paru le 19 mai 2023. Comme ancien sénateur, comme ministre, comme président des Républicains, pouvez-vous faire confiance à cette officine d’extrême gauche qui ne cesse de vous dénoncer ? Et trouvez-vous normal que ce média dont vous avez critiqué « les pseudo-révélations » et « la complaisance envers le totalitarisme islamiste » inspire les services placés sous votre autorité ?

9) Dans un grand discours tenu à Munich, le vice-président américain J.D. Vance a mis en garde l’Europe contre les dangers d’une immigration de masse, rendue possible par les atteintes à la liberté d’expression et aux règles démocratiques. Il pensait alors plutôt à l’Allemagne et à la Grande Bretagne. Il pourrait bien y avoir bientôt la France à ajouter à la liste.

10) Vous-même, quand vous voulez traduire vos paroles en actes, vous devez affronter les médias d’extrême gauche et défendre la souveraineté des Français face à l’État profond. Les libertés sont l’héritage le plus précieux de la civilisation européenne et ont inspiré les plus belles heures de l’Histoire de France. Je fais appel à vous pour les défendre.

11) Aussi puis-je me permettre de vous poser la question suivante : approuvez-vous, M. le Ministre d’État, votre préfet de police de Paris quand il plaide, devant un tribunal, que défendre la civilisation européenne ou ne pas accepter le Grand Remplacement devrait être considéré comme hors la loi ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de ma haute considération.

Enarque, ancien haut fonctionnaire, ancien député européen, Jean-Yves Le Gallou vient de publier Mémoires identitaires, chez Via Romana.

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