mercredi, 22 octobre 2025
France-Algérie, le rapport Rodwell

Robet Spieler
Charles Rodwell est député macroniste des Yvelines. Il avait été chargé d’un rapport sur le coût, pour les finances publiques, des accords entre la Frane et l’Algérie en matière d’immigration et de proteection sociale. On pouvait s’attendre au pire... Eh bien, pas du tout. Le rapport qui vient d’être validé par la commission des finances de l’Assemblée nationale se distingue par une liberté de pensée et de parole singulière, dans son camp. Boulevard Voltaire nous dit que le parlementaire a fourni un travail de fond et appelle l’exécutif à dénoncer les accords qui nous lient au pays d’Abdelmadjid Tebboune, notamment celui de 1968. « L’intention initiale de l’accord franco-algérien de 1968 a été totalement dévoyée par 50 ans de décisions politiques néfastes et de jurisprudences extensives », explique-t-il, dans un communiqué. Alors que l’entreprise initiale visait à maîtriser l’immigration de travail et à restreindre l’immigration familiale et pour soins, l’élu démontre que c’est tout le contraire qui s’est produit. Résultat : « une explosion des coûts de cet accord pour les finances publiques », qu’il chiffre, au grand minimum, à... deux milliards d’euros chaque année ! Un chiffre sous-estimé, puisque l’État est, selon lui, « aveugle et désarmé » pour évaluer correctement les incidences d’un tel accord pour le contribuable français.
Algérie : un coût de 2 milliards par an
Charles Rodwell va jusqu’à parler « d’aveuglement systémique » de l’appareil étatique. L’Algérie, qui ne respecte pas ses engagements, laisse la France dans une « situation intenable et inacceptable », poursuit Charles Rodwell, qui cite un exemple en conférence de presse : dans le cas d’un citoyen ayant travaillé 40 années, 20 en Algérie puis 20 en France, ses cotisations retraite devraient être prises en charge par les deux pays. Or, aujourd’hui, l’Algérie refuse de verser sa part. C’est donc la France, dindon de la farce, qui compense en versant l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA). Le rapport parlementaire précise aussi que le « statut dérogatoire dont bénéficient les ressortissants algériens en vertu de l’accord de 1968 porte une atteinte fondamentale au principe constitutionnel d’égalité, notamment entre citoyens étrangers (hors UE) présents sur le territoire français ». Par exemple, concernant le regroupement familial, un Guinéen devra attendre dix-huit mois pour en bénéficier, contre douze mois pour un Algérien. Un ressortissant algérien bénéficie aussi d’un droit quasi-immédiat au RSA. Deux milliards d’euros par an : voilà ce que nous coûtent les accords léonins de 1968 avec l’Algérie. Merci De Gaulle ! Quelle honte !
Source : Rivarol 22/10/2025
10:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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