mercredi, 17 décembre 2025
Retour sur le courageux maire de Chessy et de ses adjoints, face à l’hypocrisie macroniste
Michel Festivi
Le courageux maire classé divers droite de Chessy (77), Olivier Bourjot, qui a démissionné, pour avoir voulu résister à l’injonction de la justice d’avoir à marier un OQTF, ne finit pas de défrayer la chronique. Il faut aussi souligner le courage de ses sept adjoints, qui tous, ont entendu se solidariser de leur maire, en démissionnant également.
On vient d’apprendre, que la préfecture de Seine-et-Marne, a refusé ces démissions, et qu’elle a demandé au maire « de préserver la continuité de la vie communale, particulièrement à l’approche des prochaines élections municipales ». C’est là toute l’hypocrisie de l’État macroniste, dans toute sa splendeur.
Reprenons le fil. Interpellé par Robert Ménard en mai 2025, Macron s’était dit favorable à la proposition de loi sénatoriale, visant à interdire le mariage d’étrangers en situation irrégulière. Il avait même souligné, alors, que le maire de Béziers était la victime « d’une situation ubuesque ». La porte-parole du gouvernement, Maud Brejon, qui a l’habitude d’ânonner ses notes, tant elle n’a aucune facilité à l’oral, a quand même réussi à dire qu’elle « apporte tout son soutien » au maire de Chessy.
Or, la proposition de loi dont s’agit a été adoptée, avec l’appui du gouvernement, il y a presque un an par les sénateurs, sous la férule du centriste Stéphane Demilly. Ce texte, fortement amendé par le sénateur LR Stéphane le Rudulier, pour lui éviter une censure du Conseil constitutionnel, prévoit une procédure qui oblige tout ressortissant étranger à fournir la preuve du caractère régulier de sa situation, et présenter des pièces, attestant la validité de son séjour. Le procureur de la république disposerait désormais, d’un délai de deux mois, et non plus de quinze jours, pour investiguer en cas de doute, la non réponse du parquet, valant refus, alors qu’aujourd’hui, le silence a valeur d’acceptation. Bref un texte plein de bon sens et qui va dans l’intérêt général.
Or, pourquoi l’exécutif macroniste n’a pas mis à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, cette loi, en usant si besoin était du caractère prioritaire du texte ? Incompétence ? Double langage ? Le en même temps macroniste ? D’autre part, je n’imagine pas une seule seconde, sauf à me tromper lourdement, que le préfet de Seine-et-Marne, ait pris sur lui, le soin de refuser seul, la démission de l’exécutif communal de Chessy, sans en référer à son patron, le très macroniste de gauche, Laurent Nuñez. Je disais hier dans ma chronique, que le bureau de l’Assemblée nationale, attendait toujours, la proposition de loi sénatoriale, qui interdit le port du voile lors des entrainements et manifestations sportives des fédérations.
Tout cela semble cousu de fil blanc. D’un côté on apporte son soutien verbal à un maire très courageux, et de l’autre, on lui plante un coup de poignard dans le dos, en refusant sa démission. Pourtant, le triste et peu charismatique Laurent Nuñez, a aussi déclaré sur Franceinfo qu’il lui semblait « aberrant », d’être obligé de marier un OQTF, renvoyant courageusement la patate chaude au procureur de la république. Pourquoi alors, son subordonné, le préfet, a-t-il refusé la démission du maire ? On mesure ici toute la déliquescence de l’État macroniste, qui vient par exemple d’accepter la suspension de la loi sur les retraites, qu’il avait défendu becs et ongles il y a deux ans. Il est grand temps de changer de braquet, et de passer à la vitesse supérieure, dans l’intérêt majeur de la France et des Français.
17:25 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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