samedi, 05 octobre 2024
La vénerie, un art subtil et un patrimoine unique au monde
Catherine Blein
La mère à chiens et à chats que je suis, amoureuse et respectueuse de toute vie animale, est pourtant intarissable sur la Vénerie ou chasse à courre, cette chasse décriée par beaucoup qui sont en fait totalement ignorants de ce qu ‘elle est réellement.
J’aimerais tant leur faire partager mon respect et ma passion pour cette chasse et je vais vous expliquer pourquoi.
Étymologiquement « Vénerie » vient du vieux français « vener » qui signifie « chasser avec des chiens ». C’est au XIVe siècle que le mot Vénerie apparaît avec l’établissement des règles très strictes et de toute la codification de ce mode de chasse. Celles-ci n’ont jamais varié en 800 ans et sont toujours scrupuleusement respectées.
La vénerie ou chasse à courre est la reproduction exacte du mode de chasse éternel des loups, à savoir poursuivre un animal en meute jusqu’à sa mise à mort…
Ses détracteurs vous disent qu’elle est cruelle, que les cavaliers poursuivent l’animal jusqu’à l’épuiser afin que les chiens lui sautent à la gorge pour le dévorer…
Que de contre-vérités dans cette simple phrase !
Bien sûr que la mort d’un animal est cruelle. Le cerf ou le chevreuil des forêts de France, s’il n’a pas été pris par les chiens ou tiré par un chasseur, va mourir de façon naturellement très cruelle. Affaibli par l’âge, la dureté de l’hiver qui va raréfier la nourriture va le faire mourir de faim et de froid, après qu’il aura été chassé sans ménagement de sa compagnie par un jeune ambitieux.
S’il a été seulement blessé par un chasseur à tir, il va aller crever seul dans un buisson, d’une agonie qui pourra durer plusieurs jours.
La chasse à courre, elle, soit « prend » l’animal, grâce aux chiens qui seuls chassent (les cavaliers suivent simplement), soit ne le prend pas ; il n’y a jamais de blessé. L’animal qui a réussi à déjouer les chiens, par ses ruses, reprendra sa vie en forêt sain et sauf (c’est le cas de trois animaux chassés sur quatre !), la chasse à courre ne prélevant que 0,4 % de la prédation de la chasse en général.
Ainsi la Vénerie est une forme de chasse naturelle, écologique, loyale, un art extrêmement difficile et subtil qui met en scène en tout premier lieu les chiens.
Non, Messieurs les détracteurs ignares et arrogants, ce ne sont pas les cavaliers qui « traquent » l’animal, ce sont les chiens et eux seuls ! Ce sont eux qui chassent, uniquement avec leur « nez » et leur sens inné de la traque, reprenant par là la chasse des loups, en meute. L’homme n’intervenant qu’à la fin, si l’animal est pris, pour le « servir », c’est-à-dire l’achever.
Les cavaliers suivent et sont toujours derrière les chiens.
Ce sont les chiens qui « choisissent » leur animal de chasse et c’est cet animal seul qui sera chassé, les chiens étant immédiatement arrêtés s’il leur vient l’idée de « faire change », c’est-à-dire de lever un autre animal.
L’animal chassé n’est pas une proie facile. Animal sauvage jamais domestiqué, il est programmé dans son ADN, depuis des dizaines de milliers d’années, pour être chassé par une meute de loups (ou de chiens c’est la même chose pour lui) et a donc développé toute une série de « ruses » difficiles à relever pour les chiens, et qu’il transmet à sa descendance. Cette transmission est bien vivante et effective puisque les animaux chassés, cerfs, chevreuils, sangliers, lièvres ne sont que des animaux sauvages. C’est un point capital ! Si je déteste la chasse à tir, c’est entre autre parce qu’elle élève des volatiles, voire même des sangliers, pour ensuite les tirer. Je trouve cela minable car ces pauvres bêtes ne sont pas du tout « armées » pour résister. Ne parlons même pas des enclos de la honte, en Sologne notamment, dont les animaux ne peuvent s’échapper, ce qui bafoue totalement la plus élémentaire loyauté qui devrait prévaloir.
Un cerf mâle « dix-cors », par exemple, vieux routier qui ne s’affole nullement et a été chassé non-pris à plusieurs reprises, va donner aux chiens tant de fil à retordre qu’une fois de plus il les mettra en défaut et après parfois 6 ou 7 heures de chasse… le maître d’équipage sonnera « la Rosalie », fanfare que l’on sonne quand l’animal est manqué, que la nuit tombe, et que tout le monde rentre au chenil.
Chasse naturelle donc, la vénerie est aussi une chasse écologique : pas de matériel, on ne laisse rien traîner par terre, on n’abîme rien, notre seule arme est le nez de nos chiens !
C’est enfin une chasse loyale pour plusieurs raisons. Tout d’abord c’est donc une affaire d’animaux entre eux, les chiens contre l’animal qu’ils ont choisi (bien souvent celui justement qui est peut-être plus faible que les autres), les veneurs n’intervenant pas, sauf pour empêcher les chiens de faire change ou pour rameuter quelques égarés.
Elle est loyale aussi car les veneurs ne se cachent pas, les chiens non plus bien sûr. On part en fanfare, joyeusement, et les chiens attaquent en se récriant, l’animal de chasse est donc prévenu. Autre raison pour laquelle je n’aime pas la chasse à tir, c’est une chasse de planqués ! On se planque, on se camoufle, on installe des appelants pour tromper le canard, et on tire dans le dos du cerf ou de la biche qui est en train de brouter son herbe tranquillement.
J’avoue que ces non-valeurs ne me plaisent pas.
La vénerie, elle, annonce la couleur, et de toutes les façons possibles, les redingotes des veneurs sont bleues ou vertes, ou rouges, on part en fanfare, les sonneurs sonnent et les chiens crient.
La vénerie je la compare à la guerre en dentelles, elle en a le panache, la noblesse, l’élégance, le chatoiement des couleurs, et ses chefs en première ligne ; la chasse à tir à la guerre moderne, camouflée, planquée, avec ses chefs à l’abri.
Le déroulement d’une chasse à courre est très différent selon le territoire.
Dans les grandes futaies aux alentours de Paris ou en forêt de Tronçais, ainsi que dans toutes les grandes forêts domaniales, les choses vont très vite car les voies sont larges et le terrain dégagé ; en revanche, dans les massifs accidentés, remplis de ronces et d’épineux, les chasses peuvent durer six ou sept heures.
Mais ne croyez pas que l’animal court durant tout ce temps, bien sûr que non, il y a de nombreuses poses chaque fois que les chiens ont perdu la voie de leur animal et sont en défaut, ce qui laisse le temps à celui-ci de se refaire une santé, et aux suiveurs, cavaliers ou suiveurs à pied, de sortir le pique-nique !
Parfois il s’est « tapé » au sol (vous diriez « tapi ») et il faut savoir qu’une fois tapé au sol il ne dégage plus aucun « sentiment » c’est-à-dire qu’il n’a plus aucune odeur et les chiens peuvent passer à cinq mètres de lui sans relever la voie. Il laissera donc passer les chiens puis filera dans la direction opposée.
Les chiens sont régulièrement confrontés à ces ruses et à tant d’autres car il faut savoir que leur gamme est très riche. C’est pourquoi la vénerie est un art si difficile.
Lorsque l’animal rend les armes et qu’il se laisse encercler par les chiens, il est hallali mais les chiens, contrairement à ce que racontent les écolos de banlieue, n’y touchent pas, ils restent « sous le fouet » et respectent leur cerf ou leur sanglier… C’est le maître d’équipage ou le piqueux qui descend de cheval et va servir l’animal d’un coup de dague dans le cœur qui foudroie l’animal instantanément. Mais il faut du courage, car cerf comme chevreuil ou sanglier peuvent être violents…
Ce n’est pas le moment préféré de beaucoup de veneurs mais il est indispensable que les chiens soient récompensés sinon ils ne chasseront plus.
C’est au moment de la « curée » au retour au chenil que les chiens auront le droit de manger l’animal dépecé et les « honneurs » seront faits à l’un des participants sous la forme du don rituel et en fanfare d’un pied de l’animal chassé.
Les veneurs, eux, contrairement aux chasseurs à tir, ne sont pas des viandards. La viande est pour les chiens, pas pour nous !
Il y a un autre aspect de la vénerie qui est primordial, c’est le trésor culturel, patrimonial et identitaire qu’elle représente .
Elle est à l’origine, pour une grande part, de notre langue, et chaque jour vous utilisez des termes créés par la vénerie au Moyen Âge, sans même le savoir.
La liste est extrêmement longue mais citons seulement : rendez-vous, faire buisson creux, prendre son parti, prendre les devants, avoir du mordant, être un fin limier, ameuter, attaquer, bricoler (quand les chiens vont dans tous les sens), donner le change, faire les honneurs, prendre le contre-pied, marcher sur mes brisées, mettre en défaut, être aux abois, faire un rapport, rallier, être sur la voie, un faux-fuyant, être d’attaque, prendre le vent, à cor et à cri, outrepasser, juger, « pas vu pas pris », avoir connaissance, débouler, se départir (lorsque le cerf se sépare de sa compagnie), donner de la voix, etc.
Toute cette richesse, les veneurs la font vivre depuis 800 ans, car rien n’a changé, ni les rituels, ni les codes, ni les expressions, ni les fanfares.
La vénerie est immuable et c’est sa force.
Elle constitue un trésor unique, un art typiquement français. En Angleterre la chasse au renard était beaucoup plus simpliste et elle a été abolie par les travaillistes. En Allemagne, la chasse à courre a été abolie par Adolf Hitler en 1936…
Seule subsiste l’authentique Vénerie, la française, qui attire à elle chaque année des milliers de partisans qui en ont compris la noblesse, la beauté, la grandeur, la difficulté et la fusion totale avec la Nature.
En outre, contrairement à l’autre, elle est aussi une chasse extrêmement démocratique. Qui que vous soyez, vous vous présentez au maître d’équipage et lui demandez l’autorisation de suivre la chasse, il vous accueillera toujours avec la plus grande courtoisie. À vous d’en être digne, de ne jamais gêner les chiens et d’être respectueux de la nature.
Vous vivrez un grand moment, le récri des chiens, les sonorités des trompes et ces rituels magnifiques et millénaires vous transporteront et vous comprendrez tout le sens de cette chasse.
Vive la France, vive la Nature donc vive la Vénerie !
Source Riposte laïque cliquez ici
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lundi, 13 mai 2024
Le Baptême c'est tendance
Oui j'ose ce titre provocateur « le Baptême c'est tendance », même si l'abbé G., l'abbé de ma chapelle FSSPX dans la campagne bretonne va voir ses cheveux se dresser sur la tête, j'ose ce titre de communicant car je pense qu'il n'est pas faux et je pense aussi qu'il est « porteur » comme l'on dit et, après tout, portons, portons, il est temps que la France redevienne la France.
J'ai vu comme tout le monde les chiffres des Baptêmes d'adultes de 2023, plus de 12 500, contre un peu plus de 4 000 en 2022. Ils ont donc triplé et l'an prochain ils doubleront sans doute. Par ailleurs, même évolution concernant les participants au Pèlerinage 2023 de la Pentecôte, le Pèlerinage de Chartres, qui a vu marcher en chantant 42 000 jeunes, contre quelques milliers seulement trois ans auparavant.
Alors pourquoi ces bonnes nouvelles ? La France semble faire enfin le lien entre Chrétienté, Civilisation et Identité, et donc entre Chrétienté, souveraineté, force, pouvoir et sécurité. La France comprend enfin qu'en désertant ses églises elle a contribué amplement à laisser la place à l'islam ! C'est une évidence, la nature ayant horreur du vide comme chacun sait. Et quand je parle de vide, il y a le vide physique, les églises vides, mais aussi le vide du cerveau et de l'âme, privés de cette nourriture spirituelle et créatrice qui a fait de nous un peuple immense !
Par parenthèse, la France a une excuse de poids : Vatican II, ce Concile toxique de 1962, qui a voulu promouvoir le mensonge et la facilité, a bel et bien, ce faisant, tué l'Eglise et fait fuir les fidèles. Ils ont fui leur religion, celle de leur peuple, mais beaucoup ont aussi fui toute spiritualité nourrissante. A croire que tout cela était voulu afin, là encore, d'appliquer le plan désertifiant et mortifère du mondialisme...
La prise de conscience d'un retour salvateur aux valeurs Chrétiennes dans un ultime combat contre l'islamisme n'est pas, évidemment, la seule explication à cet afflux de Baptêmes : le modelage de la nouvelle France que nous imposent nos dirigeants, athéisme, nihilisme, wokisme, lgbtisme, ivg, pma et changement de sexe, etc..ne plaît pas à tout le monde, tant s'en faut, et est en train de susciter
une saine réaction.
Le sentiment de vide intérieur que génère cette société affreusement matérialiste, et toutes ses incidences, drogue, suicides, violences et la soif de sacré que l'humain a de tout temps, même dans les époques très reculées, portée en lui, le poussent à lever les yeux vers plus grand que lui. La France se rassure dans ses valeurs familiales et dans le retour à des pratiques religieuses rigoureuses et vraies, en se tournant à nouveau vers le Catholicisme de ses aïeux.
Dans la chapelle de ma paroisse, bondée à craquer chaque dimanche à 10 h, 25% des fidèles sont des nouveaux ! Et tous ces gens n'ont pas choisi la facilité de Vatican II, cette fausse messe qui s'apparente davantage à un happening pour colonie de vacances de CM2 qu'à la célébration du sacrifice de Jésus sur la Croix, non, ils ont choisi la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, la Tradition, la Messe selon le rite Tridentin, c'est à dire la Messe en latin, langue sacrée de l'Eglise, la Messe de toujours. Ils ont choisi d'écouter des homélies qui nous parlent de Jésus, de Marie, des Evangiles, des Apôtres, et pas du mariage triste ni du bienheureux-vivre-ensemble-
Dans mon entourage, six catéchumènes adultes seront baptisés à Pâques prochaine, tous dans la Tradition de la FSSPX, dont quelqu'un de ma propre famille. Je pense que la lecture, que je vous recommande à tous, du puissant, révélateur, scientifiquement très argumenté et merveilleux livre d'Yves-Michel Bolloré et Olivier Bonnassies qui s'intitule « Dieu, la science, les preuves » (1), n'est pas étranger à la décision de gens par ailleurs intelligents et instruits, et qui, pour certains, ont cherché toute leur vie, en s'égarant parfois dans le bouddhisme ou dans la forme triangulaire !
Tous ces nouveaux ont la foi du charbonnier, ils bossent dur pendant les mois précédant leur baptême, leur assiduité et leur enthousiasme met du baume au cœur de tous ceux qui, contre vents et marées, et souvent grosses tempêtes, caricatures et grande injustice, ont tenu bon.
Alors vive les nouveaux catéchumènes et surtout qu'ils arrivent en masse, il est temps, et le retour de la Chrétienté sonnera le retour de la France, la vraie, c'est inévitable. Même si les motivations ne sont pas les mêmes pour tous, même s'il y a en effet une part de suivisme, de « tendance » pour certains(les Messes de Noël sont très courues et deviennent un must auquel on ne déroge plus) qu'importe, ils grossissent les rangs d'une armée en train de se reconstituer. Oui, la Chrétienté est une armée et les sarrasins et les faiseurs de mort vont bientôt l'apprendre à leurs dépends, d'autant qu'un autre phénomène vient enjoliver cette renaissance... nos soldats créent des familles nombreuses, très nombreuses, très très nombreuses, qui essaimeront partout dans la société.
Et bientôt face à chaque sarrasin... il y aura dix jeunes Cathos Tradis ! Alors à tous les dégénérés qui s'attaquent à l'identité, à l'âme, à la sagesse et à l'équilibre de notre France profonde, à tous les malades mentaux qui veulent nous imposer leurs phantasmes répugnants, j'envoie en pleine figure ce que disait déjà en 1793 François Athanase de Charette, Général de l'armée Catholique et Royale : « il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu...on nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions, faut rire ! En face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créature humaine, la liberté de l'homme intérieur. »
La liberté de l'homme intérieur, voilà le sacré dans l'humain, voilà la zone de force et de confiance que construit la foi en Dieu et que bien des Français redécouvrent avec émerveillement...
Même si nous sommes entrés dans des temps qui tentent de mettre à mort, et à tout prix, cette liberté si chérie, la lame de fond du retour de la Chrétienté qui s'annonce et qui enfle déjà, porte avec elle, j'en suis convaincue, le retour de notre grande et belle Civilisation.
(1) Dieu, la science, les preuves, Yves-Michel Bolloré et Olivier Bonnassies, éditions Trédaniel La Maisnie, 2021, 577 pages, 24,00 €
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19:23 Publié dans Catherine Blein | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 18 avril 2024
Halal-Casher : deux hontes françaises
Catherine Blein
Ancien Conseiller régional de Bretagne, ancienne Présidente des Amis de Callac et de sa région
Dans une tribune du Figaro, le 15 avril dernier, Brigitte Bardot renouvelle sa colère légitime contre l'abattage rituel, halal pour les musulmans, casher pour les juifs, abattage pratiqué dans les deux cas sans étourdissement préalable, et qui semble prendre possession progressivement de tous nos abattoirs.
Cette pratique constitue l'une des exigences que les musulmans cherchent à nous imposer et si nous continuons à nous taire cela adviendra tout tranquillement (relisez Houellebecq ).
Le droit européen interdit en principe ces pratiques particulièrement cruelles, mais bien évidemment, pour plaire aux 15% de musulmans, légaux ou illégaux, de notre pays, la France d'aujourd'hui toujours prête à se coucher, a demandé une dérogation, aussitôt acceptée !
Et l'abattage halal, quasi inexistant il y a quarante ans, est en passe de se généraliser en France, par facilité, mollesse ou complaisance de nos élus et de nos dirigeants, et pour des raisons d'organisation simplifiée, donc moins onéreuse, dans les abattoirs.Toujours de nobles raisons...
Le corollaire de l'extension de cette pratique étant le refus de l'étiquetage explicatif sur l'abattage des animaux, donc la traçabilité, laquelle révèlerait par exemple aux Franciliens qu'ils mangent tous de la viande halal, puisque dorénavant, et depuis déjà une bonne dizaine d'années, 100% des abattoirs d'Ile de France sont 100% halal !
Outre la souffrance gratuite et intolérable que cette pratique d'un autre âge inflige à ces animaux, à une époque qui plus est où le thème de la souffrance animale est heureusement pris en compte dans beaucoup de domaines de réflexion, elle est aussi condamnable car extrêmement dangereuse pour la santé humaine.
En effet, la gorge tranchée laisse s'écouler tout le contenu de l'estomac de l'animal et bien des infections bactériennes à l'Escherichia Coli, parfois mortelles, viennent de là.
C'est le cas de nombre d'enfants ayant mangé du steak haché, lequel est en général constitué par la partie du « collier » de l'animal qui est ainsi souillée.
Dès le début de mon mandat, en 2015 sous l'étiquette FN, j'avais attaqué sur cette question lors de l'une des sessions du Conseil régional de Bretagne .
Le président d'alors, Jean Yves Le Drian, m'avait interrompue, ce qui ne se fait jamais, et m'avait fait huer par la bien-pensance socialiste majoritaire de l'hémicycle, mettant en doute mes propos, pourtant bien étayés. Je n'avais pas hésité à faire preuve d'autorité afin de faire taire ces gens et de terminer mon intervention mais ce comportement grégaire et borné m'avait permis de mesurer déjà à quel stade de soumission en étaient les élus socialistes et écolos.
Bien évidemment, tous savaient que je ne disais que la vérité, mais le déni régnait déjà en maître et il fallait faire taire la dissidence!
Nombre de mes informations m'avaient été transmises par notre ami Alain de Peretti, vétérinaire et Président de Vigilance Halal (1) qui se bat avec courage, constance et arguments juridiques pour faire fermer des abattoirs halal.
Heureusement petit à petit certains Etats ou Régions prennent leurs distances avec ces pratiques. Ainsi la Région Wallonne en Belgique les a strictement interdites il y a peu.
Au Sri Lanka l'abattage halal avait fini par s'imposer, de la même façon qu'il tente de s'imposer chez nous, mais les 70% de bouddhistes de l'île ont fini par se mettre très en colère, ils se sont révoltés contre cet état de fait, il y eut de nombreux morts et les musulmans, encore très minoritaires, avaient calé.
Il n'y a plus, aujourd'hui, de halal au Sri Lanka et les 30% de musulmans continuent pourtant à se nourrir, ce qui prouve que le halal n'a rien d'obligatoire pour eux sur le plan religieux.
En revanche, il constitue un marqueur de la charia que l'islam essaie de nous imposer, et l'accepter est ainsi le premier acte fou de soumission à celle-ci.
L'abattage casher est exactement la même pratique, il existe en France depuis des décennies, il est pratiqué plus discrètement par une communauté qui, elle, ne cherche pas à nous l'imposer. Néanmoins il est tout aussi condamnable et doit être interdit. J'en appelle à Eric Zemmour qui a là une opportunité de nous manifester une fois de plus son respect pour notre Civilisation...
J'ai, pour ma part, toutes les raisons de me battre contre cette pratique qui est en contradiction totale avec la Loi L214, votée en 2017, laquelle reconnaît que l'animal n'est pas une chose mais un être sensible, ce que je confirme !
L'autre raison bien sûr est identitaire. L'abattage halal est un acte de mépris chaque jour renouvelé vis à vis de notre éthique de pays civilisé, il est une gifle à la Chrétienté qui a façonné ce pays dans sa noblesse et sa beauté et qui en reste l'âme.
Nous faudra-t-il en arriver à une solution sri lankaise, en appui à une politique identitaire radicale ? pour ma part je l'appelle de mes voeux.
(1) Le site de Vigilance Halal cliquez ici
11:44 Publié dans Catherine Blein | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 11 février 2024
Libération de la femme, féminisme et viols d’actrices…
Catherine Blein
Il ne se passe pas de trimestre sans que les médias n’abordent le sujet du « féminisme » et de la « libération de la femme ». Pas un trimestre non plus sans qu’on nous annonce que telle actrice porte plainte pour « viol », la plupart du temps trente ou quarante ans après les faits.
Arrêtons-nous quelques instants sur le mot « féminisme ». Il n’a pas toujours eu le même sens selon les époques. Jadis, au début du vingtième siècle, le féminisme se traduisait par de justes revendications, celle du droit de vote et celle de l’ouverture aux femmes de l’enseignement supérieur et des grandes écoles notamment. N’oublions pas que ce n’est qu’en 1944 que les Françaises ont obtenu le droit de vote, grâce au Général qui voulait les remercier ainsi de leur engagement durant la Seconde Guerre.
Pour l’enseignement supérieur et surtout l’accessibilité aux grandes écoles… il faudra encore attendre.
À tous les moins de 50 ans, je dirais, ou plutôt j’apprendrais qu’à mon époque, lorsque j’avais 18 ans, dans les années 64-65 et qu’il était temps de choisir une voie, tout ou presque était fermé aux jeunes filles, hormis l’Université. Les grandes écoles par exemple nous étaient fermées. Polytechnique sera ouverte aux jeunes filles en 1972, Saint-Cyr en 1983 et si votre rêve était d’entraîner des chevaux de course, vous pouviez aller vous rhabiller, ce n’est qu’en 1991, après un long forcing, que l’école des Courses s’ouvrira aux jeunes filles.
Tous ces combats étaient justes car nous ne nous contentions plus de faire la loi discrètement à la maison, nous voulions montrer nos capacités, intellectuelles notamment, et élargir nos horizons, mais en aucune façon renier ou combattre les hommes, hormis les jours d’examens.
Sur le plan « sociétal » comme on dit, et notamment dans leur comportement vis-à-vis des hommes, les jeunes filles de mon époque, et a fortiori celles de l’époque de ma mère, étaient, je crois, mieux armées que de nos jours. L’éducation était plus stricte, la religion nous incitait à la prudence et à la retenue, le porno et mai 68 n’étaient pas passés par là. On nous inculquait des règles simples : « l’homme propose, la femme dispose », et point barre. Celles qui enfreignaient ces règles étaient qualifiées de « Marie-couche-toi-là » ou de petites p… ou de gourgandines (époque Grand’Mère !).
Je suis frappée de tous ces « viols » déclarés aujourd’hui, souvent des décennies après lesdits faits, et m’étonne que l’on accepte de qualifier ainsi des actes consentis et acceptés durant des années.
Le viol, ce n’est pas cela, il bouscule tout et la force y joue un rôle prépondérant.
La femme « violée » d’aujourd’hui apparaît comme une pauvre petite chose faible et sans défense, livrée aux désirs impérieux des hommes auxquels elle est incapable de résister. Bien sûr le milieu du cinéma a toujours eu mauvaise réputation, tout comme celui du théâtre du temps de la grande Sarah.
Le théâtre, lui, a su prouver sa respectabilité, ne serait-ce que parce qu’il est d’un accès plus sélectif que le cinéma et que le vrai talent en est la clé, ce qui n’est pas vrai du cinéma, plus facile et où le physique joue un rôle souvent déterminant et peu exigeant sur le reste…
Toutes les exactions et les mauvais comportements viennent de lui (Epstein et les Lolitas Express etc.).
Je m’interroge donc sur ces jeunes actrices qui se laissent violer aussi aisément. Où sont leurs parents qui les ont lâchées à 14 ans dans la mare au diable ?
Quelle fut leur éducation ? certainement pas chrétienne ou alors ça n’a pas imprimé.
Je suis convaincue, pour ma part, qu’outre la démission parentale vraisemblable, le manque de spiritualité, il y a aussi une question de QI, désolée pour l’accusatrice de ces jours derniers.
Catherine Frot, Juliette Binoche, Sharon Stone semblent ne s’être laissé « violer » par personne.
Je ne suivrai en aucune façon les journaleux qui décernent des lauriers à Judith G. pour son tardif « courage » de dénonciation. Secourue par les psys, toujours là pour trouver des excuses à tout, elle accuse aujourd’hui de viol un type avec qui elle a accepté de coucher pendant six ans !
Les méchantes langues de ma jeunesse auraient dit qu’ « elle a couché pour faire du cinéma ».
Je me souviens d’une autre actrice, dont j’oublie le nom, qui, il y a quelques années, accusait également de viol le type avec lequel elle était montée boire un verre dans la chambre d’hôtel… Bon, elle n’avait, semble-t-il, pas grande imagination…
Quand on a couché « pour faire du cinéma », on peut se mordre les doigts d’avoir été aussi lâche et stupide, mais on ne fait pas porter à l’autre la responsabilité de son manque de caractère dans le but d’alléger sa conscience.
On ferme sa gueule et on demande pardon au Bon Dieu, ou à sa conscience, ou à qui l’on veut, pour avoir donné une si misérable image de la Femme. Je suis sans doute dure et sans empathie, mais j’ai de la femme une autre idée que celle véhiculée par des starlettes sans colonne vertébrale et sans cerveau et je trouve extrêmement grave ce laisser-aller moral qui excuse tout, y compris l’inexcusable et qui jette l’opprobre sur la mauvaise personne.
Je vois par ailleurs dans cette complaisance générale la vilaine patte du wokisme dégénérateur et anti-masculin, et porteur d’un féminisme bien pâlot.
Quand on pense au vrai courage de nos mères et grands-mères, courage physique autant que moral, on a honte des pleurnicheries d’aujourd’hui.
Les femmes, comme tout un chacun, peuvent faire des conneries et avoir des faiblesses, mais Bon Diou, qu’elles assument !
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jeudi, 07 décembre 2023
BLEIZ, BLEIZ ! AU LOUP !
Catherine Blein
Eleveur-Ecolo-Veneur-Mère à chien tout à la fois.
Le voilà revenu, cet animal qui a tant effrayé nos ancêtres des campagnes.
Depuis 1992, le loup, qui se cantonnait depuis cent ans dans le nord de l'Italie, certains coins d' Espagne et au cœur des Balkans, a fait son grand retour en France, dans le massif du Mercantour. Il a ensuite migré un peu partout dans notre pays et l'on dénombre six loups vus en Bretagne. Criera-t-on bientôt « bleiz, bleiz » dans nos villages !?
Et ce retour, est-ce un bien, est-ce une folie ? Le loup est-il revenu de lui-même, comme le disent les écolos, ou bien a-t-il été réintroduit par l'homme , comme l'affirment les nombreux témoignages du bon peuple de la ruralité à qui rien n'échappe?...
Les deux questions sont importantes. Dans l'absolu, le rôle des prédateurs naturels est capital dans l'équilibre et la bonne santé de la biodiversité, flore et faune confondues.
Le parc de Yellowstone aux Etats-Unis a dû, après avoir laissé éradiquer le loup par les chasseurs locaux, le réintroduire.
N'ayant plus de prédateurs, les wapitis s'étaient considérablement développés et leur nombre avait littéralement dévasté les prairies naturelles, détruisant par là toute la flore nécessaire à l'alimentation de toute une petite faune, et provoquant un déséquilibre préjudiciable à la vie naturelle tout simplement.
De plus, n'étant plus chassés, les wapitis devenaient trop sédentaires ce qui accentuait le phénomène de surpâturage destructeur.
J'ajouterai aussi que, n'étant plus chassés « de façon naturelle »(détail capital!), ces animaux perdaient, au fil des générations, la connaissance innée des ruses de survie propres aux animaux sauvages et qu'ils doivent sans cesse mettre en pratique pour échapper à leurs poursuivants. C'est ainsi qu'une espèce dégénère.
En vingt ans, le retour du loup à Yellowstone a rétabli l'équilibre nécessaire à l'épanouissement de toute vie, petite ou grande, indispensable à l'équilibre naturel. Les wapitis, trop nombreux, trop gras, trop sédentaires et destructeurs de prairies ont vu leur nombre régresser de façon positive et sont redevenus les proies vives et aux aguets qu'ils doivent être, et la petite faune des prairies ainsi renaissantes, mulots, musaraignes, papillons, insectes, a fait sa réapparition afin de combler les maillons manquants de la chaîne alimentaire.
Le rôle du prédateur est donc indispensable pour le bon équilibre de toute la faune sauvage.
Bien sûr, il n'en va pas de même concernant les animaux d'élevage qui n'ont, eux, qu'un seul et éternel prédateur : l'homme et son couperet.
Pour ceux-là, animaux comme éleveurs, le loup n'est qu'inconvénient.
D'autant qu'une réalité semble se faire jour qui n'est pas très rassurante.
Le loup aurait muté, il s'est hybridé avec le chien errant.
16:39 Publié dans Catherine Blein | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 28 août 2023
Lettre de Catherine Blein suite à un entretien avec Edwy Plenel publié dans Ouest-France
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mardi, 25 juillet 2023
Il faut être de gauche pour aimer les oiseaux
Catherine Blein
ancien conseiller régional de Bretagne
Vous ne saviez pas ? bien sûr que si, les oiseaux ne supportent pas les gens de droite, parait-il.
Ainsi, moi qui suis de droite, de la vraie, pure et dure, j'ai voulu, à la demande de mes amis, écolos comme moi, présenter ma candidature au renouvellement du Conseil d'Administration de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).
Oui j'oubliais de vous dire que je suis membre de cette association de protection des oiseaux depuis une quinzaine d'années, que ma propriété fait partie des « Refuges LPO », c'est à dire que les oiseaux y sont protégés, nourris, logés dans des nichoirs l'hiver et pour la nidification, que les pesticides et d'ailleurs tout produit chimique y sont bannis, et ce depuis trente ans environ, tant sur les terres que dans la maison.
J'ai donc écrit une belle lettre au président de la LPO Bretagne, Laurent Pèlerin, pour lui faire part de ma candidature, avec la volonté que j'avais de m'impliquer davantage encore, et de mettre en pratique toutes les bonnes idées qui trottent dans ma tête (comme celle par exemple, retenue par BFMTV, qui a consisté à suivre avec des petites caméras dans les nids, l'arrivée des hirondelles, leur nidification, l'éclosion puis l'envol des oisillons et que vous avez peut-être vue durant deux mois tous les vendredis matin au moment de la météo)
Réponse du dit président : « votre candidature ne sera même pas étudiée », car « nous n'avons pas les mêmes valeurs d'ouverture, de tolérance et d'accueil de la diversité, humaine comme animale ... » et blablabla ...
Déconfite, je lui ai répondu une lettre qui aurait du le mettre un peu mal à l'aise car il me paraissait inconvenant de mélanger défense des oiseaux et politique, ce que, pour ma part, je ne m'étais jamais autorisée à faire.
Bien évidemment il ne daigna pas me répondre.
J'écrivis alors au grand ponte, celui qui fut jadis « tout contre » une icône sculpturale de la défense des animaux et de droite pure et dure comme moi, Brigitte Bardot, je veux parler d'Allain Bougrain-Dubourg !
Encore une belle lettre sans réponse !
Je commençais à croire qu'en effet oiseaux et gens de droite, hormis Brigitte Bardot, étaient incompatibles et m'en trouvais fort marrie, moi qui les aime tant et leur consacre beaucoup de mon temps et de mon attention.
Et puis j'ai reçu un deuxième choc, qui m'a achevée, deux semaines plus tard, c'est à dire vendredi dernier très exactement. Je vous explique : ma petite propriété aux oiseaux contient notamment deux grands buissons de plus d'un hectare chacun que je souhaitais « sanctuariser » au travers d'un contrat, passé devant notaire, avec l'association Agir pour l'Environnement et qui s'appelle une ORE (Obligation Réelle Environnementale)
Ce contrat devait péréniser l'existence de mes grands buissons, bourrés d'oiseaux, de chevreuils, lièvres et de tas de petites bêtes, durant 60 ans, personne ne devant toucher à ces réserves de biodiversité. J'étais toute heureuse d'offrir ce beau cadeau à mes oiseaux, je pouvais mourir en toute quiétude, et rendez-vous était pris chez mon notaire avec l'association, qui, par ailleurs, réglait l'entièreté des frais.
Et puis patatras, la veille du rendez-vous, mon notaire reçoit une fin de non-recevoir me concernant et le rendez-vous est annulé. Pas même un texto ni un coup de fil pour moi, la première concernée tout de même, non, rien, black out, je ne mérite même pas ça.
Là encore, les arguments massue... il n'est pas concevable de traiter avec « une personne condamnée pour apologie du terrorisme. » Ben voyons ! Notez que dit comme ça, cela fait frémir, j'en conviens. Et voilà, ma condamnation pour un tweet biblique tiré du Livre de l'Exode de l'Ancien Testament, me poursuivra à vie, le syndicat de la magistrature ne m'ayant pas loupée ce jour-là.
Les petits oiseaux, tout le monde s'en fout dans l'histoire.
Vous êtes conscients, je pense, de l'âpreté de la pente que nous avons à remonter ! Dans notre pays chéri, nous avons laissé la gauche dessiner le paysage jusque dans les moindres recoins, jusque dans les buissons de Bretagne !
Je demande pardon à mes oiseaux, mais sachez que mes amis et moi on vous sortira de ces griffes-là, je vous le jure.
15:34 Publié dans Catherine Blein | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |