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mardi, 20 juin 2006

Quoiqu'en dise Chirac : LA FRANCE N'A PAS A ROUGIR DE SON PASSE !

Ce mardi matin, l’occupant du Palais de l’Elysée, l’éternel repentant, était de sortie. Une de ces sorties qu’il affectionne tout particulièrement puisque celle-ci allait lui donner l’occasion de cracher abondamment, une fois de plus, sur notre civilisation occidentale. En effet, Jacques Chirac inaugurait en grandes pompes le nouveau musée du Quai Branly, consacré aux arts primitifs.

 

 

Que les choses soient claires, je ne vois personnellement aucune objection à la création d’un tel musée. Mais, on peut se demander si celle-ci était vraiment nécessaire, compte tenu du fait que, depuis des décennies, Paris disposait d’un remarquable site à la vocation similaire, celui de la Porte Dorée dans le XIIème arrondissement. Initialement appelé « Musée des Colonies », puis rebaptisé dans les années 60, politiquement correct exigeant, « Musée des arts africains et océaniens », ce magnifique palais se suffisait à lui-même pour héberger toutes nos collections consacrées à l’histoire des peuples d’Outre-mer...

 

Néanmoins, le passé jugé « sulfureux » du Palais de la Porte Dorée et la nécessité impérieuse pour le Président Chirac de laisser une trace « culturelle » de son calamiteux passage à l’Elysée nous amènent directement à la cérémonie inaugurale de ce matin. Cérémonie au cours de laquelle il s’en est donné à cœur joie pour stigmatiser l’œuvre coloniale de la France.

 

Aucun poncif n’a manqué au répertoire. Une fois de plus, notre civilisation occidentale s’est retrouvée affublée de toutes les responsabilités possibles et imaginables dans les malheurs actuels du tiers-monde. Parfois, en écoutant Chirac sur ce sujet, on croirait presqu’entendre Sékou Touré aux meilleurs moments de la Guinée marxiste-léniniste…

 

Refuser d'admettre nos différences est humiliant pour les uns et pour les autres. Qu’on le veuille ou non, Purcell (bien qu’Anglais) a composé son Requiem for Queen Mary il y a cinq siècles. Or, la musique africaine d’aujourd’hui reste en partie toujours inspirée par la rythmique à deux temps de l’ancestral tam-tam. Ce qui ne manque d’ailleurs pas d’un certain charme et, surtout, ce qui est fort respectable. Nier cette évidence est une vue de l’esprit, chaque civilisation ayant évolué à sa façon…

 

Vouloir systématiquement abaisser l'oeuvre de la France, et celle de l’Europe, dans le monde tel que le fait le Président de la République relève de la pire des trahisons, celle de la vérité. La France n’a pas à rougir de son passé ; bien au contraire, elle doit en être fière. Nous avons apporté à nos colonies la connaissance, les infrastructures économiques et sociales et la prospérité. Que celles-ci n’aient pas su en profiter après notre départ est regrettable, mais cela n’enlève rien à la grandeur de notre présence passée.

 

Un peuple fort est un peuple fier de son passé. Un peuple libre est un peuple qui sait se débarrasser des mauvais bergers qui s’évertuent à le culpabiliser.

 

Roland Hélie

16:55 Publié dans Editoriaux | Tags : droite nationale, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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