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mardi, 18 mars 2008

NOUVELLE DONNE, OFFRE NOUVELLE...

Pour être par tradition carthaginoise, la mauvaise foi n’en aura pas moins été, à l’occasion de ce second tour des élections municipales, la chose du monde la mieux partagée, et ce sur l’ensemble des rives du monde politique.

 

Mauvaise foi de l’UMP, de ses ministres et de ses petits marquis, refusant dans une unanimité orchestrée depuis l’Elysée de reconnaître l’ampleur d’une défaite à peine masquée par les demi-victoires de Marseille et du cinquième arrondissement de Paris.

 

Mauvaise foi du PS qui, enrobé des étoffes trompeuses de son succès, se croit autorisé à voir dans le raz de marée rose la marque d’un rejet par le corps électoral de ce qu’il avait adoré en avril et juin derniers, alors que ce sont, à l’évidence, outre les héliogabaleries sarkoziennes - et bien au contraire d’on ne sait quel refus d’une politique droitiste et volontaire -, la timidité de la rupture, la tiédeur des réformes, les reculs par rapport aux promesses faites – et en particulier faites au nom de valeurs et principes qui sont ceux de la droite nationale - qui ont conduit nos compatriotes, déçus et inquiets, à sanctionner le pouvoir en place.

 

Mauvaise foi des amis de Bayrou, tentant de faire oublier leur opportunisme congénital en le dissimulant sous de grandes considérations philosophico-politiques dignes des heures les plus glorieuses du MRP.

 

Mauvaise foi, enfin, d’une direction lepéniste qui, depuis huit jours, ne cesse de claironner « un rétablissement spectaculaire » du FN, là où, malheureusement, il n’y a qu’effondrement et chaos.

 

Il nous faut maintenant tirer les conséquences de ces élections. La première est que la gauche et l’extrême gauche, l’une faisant à l’autre la courte échelle et réciproquement, constituent une menace que nous ne devons pas négliger. Je suis de ceux qui pensent que la France et l’Europe ne se relèveraient pas d’une nouvelle expérience socialiste, surtout si elle devait être menée sous le regard vigilant de la LCR.

 

La deuxième est que l’UMP, comme jadis le RPR, continue de se voiler la face pour ne pas voir que seule la reconnaissance de la droite nationale, de ses propositions, de ses principes et de ses valeurs, est de nature à rendre confiance à son électorat, un électorat si proche du nôtre qu’il lui arrive de se confondre, comme on a pu le voir au printemps dernier.

 

La troisième conséquence est que les succès de demain, succès auxquels je crois de toute mon âme et de tout mon esprit, dépendent justement de notre capacité à nous organiser et à proposer aux Français une offre nouvelle, dans la fidélité à ce que nous sommes et à ce que nous croyons, dans la continuité des combats que nous menons depuis si longtemps, mais aussi dans la nécessaire évolution et la recherche politique des voies qui mènent aux responsabilités du pouvoir, qu’il soit local ou national. Une offre nouvelle qui corresponde à l’attente des cette masse de Français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en avril dans l’espoir qu’enfin s’opère une vraie rupture. Une offre nouvelle affirmant la nécessité de  l’autorité de l’Etat, de l’organisation des libertés individuelles, collectives et économiques, de l’équité sociale et de la construction d’une Europe de la puissance au sein de laquelle la France aurait un rôle moteur.

 

Pour la droite nationale, une page est tournée. Et rien de ce qui était dans cette page ne se rouvrira.  Ceux qui croient à je ne sais quel rafistolage, à je ne sais quel effet cathartique provoqué par l’arrivée de je ne sais qui, je ne sais comment et je ne sais pourquoi y faire, à la tête du Front, en seront pour leurs frais.

 

L’heure n’est même plus à l’union. Elle est au rassemblement.

 

C’est cette nouvelle offre politique que nous devons organiser avec tous ceux qui, au sein de la droite nationale et de la droite identitaire, veulent aller de l’avant sans vaine nostalgie, avec espoir et enthousiasme, dans le respect de chacune des sensibilités et des appartenances, dans la collégialité et, si possible, la fraternité militante.

 

Cela, nous devons le faire vite, avec prudence et raison, mais aussi volonté et imagination, et… sans nous retourner.

 

Jean-François Touzé

17/03/08 

14:07 | Tags : politique, municipales 2008, synthèse nationale, fn, ump, modem | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 12 mars 2008

Elections municipales : le camp identitaire laminé ? Ce n’est qu’une épreuve.

Un bel exercice d’humilité nous est aujourd’hui infligé. Et c’est très bien ainsi. Car, après tout, nous l’avons un peu cherché.

 

Je ne parle pas des militants qui, partout en France et particulièrement à Strasbourg, n’ont pas ménagé leur peine : nuits de collage, présence permanente sur le terrain, leur ardeur combative dans un contexte de défaite annoncée force l’admiration.

 

Se contenter de désigner des coupables, en l’occurrence ceux au sein du FN qui ont plombé ce scrutin, procèderait d’une esquive indigne et réductrice des causes de cette magistrale déculottée si nous ne devions, ce faisant, décliner notre part de responsabilité.

 

Mais, puisqu’il faut en parler tout de même, commençons par les manquements écrasants du « parti de référence », le FN, ou plutôt de ses nouveaux responsables auto-proclamés au mépris de toute gouvernance démocratique. J’ai entendu Marine Le Pen se gargariser de scores plus miteux les uns que les autres, à commencer par le sien (sensée arriver en tête à Hénin-Beaumont pour emporter la mairie, c’est la ratatinade avec 15 points de moins que son rival divers gauche). Avec cette arrogance qui la caractérise, elle affirme, avec une désinvolture qui frise l’indécence, que les scores de ces élections municipales démontrent que le FN est en voie de redressement (!) La tartufferie et la dérobade ne font certainement pas bon ménage avec l’image de futur chef charismatique dont elle drape son égo ultra boursouflé et bassine le bon peuple depuis quelque temps.

 

Quid de l’absence évidente d’implantation locale et du refus borné d ‘envisager des alliances indispensables avec des candidats identitaires implantés ? Quid de la dispersion des idées phare du camp national, sacrifiées sur l’autel de la respectabilité dans un salmigondis idéologique désarticulé et illisible ? Valmy et Argenteuil auront servi de bois de chauffage pour cette crémation des fondamentaux, que l’UMP s’est empressée de reprendre à son compte pour ne rien en faire si ce n’est de capter un électorat déboussolé.

 

Dans cette perspective accablante d’échec, que fallait-il faire ? Y aller ou pas ? Trop tard pour y répondre.

 

A Strasbourg, par exemple, on a pédalé dans la choucroute. Robert Spieler, qui savait bien qu’il serait loin d’atteindre son score des dernières municipales (9,2 % pour sa liste et 7,5% pour celle du FN), aurait « sauvé les meubles » s’il n’avait pas été entravé par la liste du Front. Une liste FN inutile menée par un inconnu parti recruter ses colistiers dans les maisons de retraite de la ville dans le seul but de satisfaire les exigences de Jean-Marie Le Pen, prêt à tout pour empêcher Alsace d’Abord de conserver sa légitimité identitaire en Alsace. La dynamique identitaire n’avait aucune chance de sortir la tête hors de l’eau dans ces conditions, avec, pour ne rien arranger, la bipolarisation du scrutin rendue inévitable par le basculement annoncé de la mairie à gauche.

 

A Nice, même bazar. La liste de Philippe Vardon aurait pu résister à la débâcle avec tout de même l’espoir de franchir la barre des 10% dans une ville où le camp national devrait normalement se situer dans une fourchette de 25 à 30%, si là aussi la liste FN n’avait pas accompli son travail de sape. Les militants du FN niçois étaient eux-mêmes pour la plupart favorables à une liste commune avec Nissa Rebella. Pour toute réponse, ils ont eu droit à la visite d’un émissaire envoyé de Paris par le « paquebot » pour monter en catastrophe cette liste nuisible.

 

Quelques cas isolés tout de même de satisfaction, que j’ai le plaisir de saluer : Jacques Bompard vient d’emporter pour la troisième fois la mairie d’Orange. Avec un score de 60% au premier tour, c’est un plébiscite mérité pour sa remarquable gestion municipale. Il sera aussi réélu sans souci dimanche prochain au Conseil général et son épouse est en passe de gagner la mairie de Bollène au deuxième tour. Nos amis Christian Baeckeroot et Philippe Eymery, dans des circonstances particulièrement difficiles, obtiennent deux sièges pour chacunes de leurs listes à Tourcoing et à Dunkerque.

 

Dans un contexte politique désastreux, la défense de nos idées est aujourd’hui cadenassée par l’absence d’unité dans notre famille politique. Ce constat amer doit peut-être nous amener à reconsidérer la nature de notre engagement pour certains d’entre nous, en attendant (mais pas seulement, en ayant aussi la volonté d’y participer) la nécessaire recomposition du « canal politique » de notre camp qui devra bien surgir et le plus tôt serait le mieux : l’action politique ne peut pas se passer d’une structure politique. Et une structure politique, ce n'est pas une cour orientale !

 

Mais l’action politique s’accompagne aussi d’une démarche métapolitique, celle qui consiste à faire adhérer le plus grand nombre à nos idées par d’autres voies, complémentaires et indispensables. L’action sur le terrain, culturelle, sociale, musicale, a des vertus pédagogiques indispensables à la promotion du message identitaire. La conscience identitaire d’un trop grand nombre de nos compatriotes se caractérise par un vide abyssal qui laisse toute sa place à l’obsession matérialiste, à un individualisme contre nature, à une conception existentielle basée sur l’instant présent. Des bouts de chiffon idéologiques peu propices au sursaut et à la reconquête. On a du travail ! Et si l’action de terrain nous paraît aujourd’hui encore trop confidentielle, c’est justement là que nous avons du travail.

 

Chantal Spieler

Solidarité Alsacienne

19:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 10 mars 2008

NE PAS CEDER AU RENONCEMENT !

Les résultats sont là. De la pseudo droite à la vraie gauche, personne ne peut vraiment crier victoire, personne ne peut non plus pleurer sa défaite. On parle de "rééquilibrage" et chacun trouve de bonnes raisons d’être, en apparence du moins,  plus ou moins satisfait.  On entend tout et le contraire de tout pour justifier tel ou tel recul ou telle ou telle avancée et, finalement, tout le monde s’en remet aux résultats de dimanche prochain qui, probablement, seront le remake de ceux du premier tour. 

 

Curieusement, les Français semblent être satisfaits de la situation dans laquelle ils sont, puisqu’ils ont cautionné par leurs votes les partis du Système en place. L’insécurité est en voie de banalisation, l’immigration-invasion ruine notre pays, l’islamisation de nos villes progresse de jour en jour, la pression fiscale est de plus en plus forte et la classe politique totalement corrompue mais, qu’importe, nos compatriotes qui prennent encore le temps d’aller voter encouragent joyeusement les partis responsables de cet état de faits.

 

Pourtant, il y avait bien, dans une centaine de villes, une alternative à cette situation infernale. Cette alternative, c’était la droite nationale. Or, partout, celle-ci est laminée. Malgré le courage exemplaire et la détermination de ses candidats et de ses militants, les résultats du Front national se liquéfient et l’ensemble du mouvement nationaliste et identitaire en subit les conséquences.

 

Le FN, qui apparaissait encore, il n’y a pas si longtemps que cela, comme le recours salutaire pour notre pays, a quasiment disparu de la scène politique nationale et locale. Voilà le résultat de la politique menée depuis quelques années par sa direction. Le Pen et ses acolytes avaient un boulevard devant eux, ils n’ont pas su l’emprunter, pire encore, ils se sont engouffrés tête baissée dans une impasse sur sa gauche où personne ne les attendait. Voilà où les bêtises accumulées de l’un (la dernière en date étant ses élucubrations –que nous préférons mettre sur le compte de la sénilité- à propos de rapports fantasmés entre certains mouvements nationaux et l’UIMM...) et le fanatisme imbécile des autres auront mené le FN, que tout destinait à un avenir radieux. Tant pis pour lui, tant pis pour nous et, hélas, tant pis pour la France...

 

Car la France, je persiste à le croire, a besoin d’un vrai mouvement national et identitaire digne de ce nom pour la remettre dans le droit chemin. Notre famille politique ne doit pas céder au renoncement. Ce ne sont pas quelques versatilités électorales qui vont entamer notre détermination.

 

Depuis des semaines, certains parmi nous imaginent déjà les bases du renouveau, car renouveau il y aura. Finalement, cette hécatombe du lepénisme moribond aura le mérite d’éclaircir le paysage et de permettre à l’ensemble de notre famille politique d’envisager différemment l’avenir. Fidèle à sa vocation d’être un outil au service du redressement national, la revue Synthèse nationale, avec les réseaux qui se sont formés autour d’elle, entend participer à cette nouvelle croisade. Mais, de tout cela, nous reparlerons très bientôt...

 

Roland Hélie

 

10:53 Publié dans Editoriaux | Tags : politique, fn, front national, mnr, identitaires, municipales, synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |