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samedi, 19 septembre 2009

TRAHISONS !

images.jpgpar Robert Spieler

Délégué général de la

Nouvelle Droite Populaire

 

 

 

Dans un récent article, je critiquais le FN pour n’avoir pas su ou voulu donner une véritable formation idéologique à ses cadres et militants, ouvrant ainsi grandes les portes aux trahisons, aux ralliements au Système et aux compromissions de ceux qui, obnubilés par la préservation de leur mandat, étaient prêts à tout pour le conserver. J’ironisais sur l’incapacité du FN à fidéliser ses cadres. J’affirmais que la condition sine qua non de la fidélité et de la persévérance résidait dans une conscience idéologique affinée.

 

Je persiste à dire que la formation idéologique, l’analyse du « pourquoi nous combattons ? » et la désignation de l’adversaire sont indispensables. Mais je reconnais que si cette condition est nécessaire, elle n’est pas suffisante. Encore faut-il une puissance de caractère, un mépris absolu du danger, l’amour de la liberté, et un rejet total du Système et de ses ors. Il ne suffit pas de prétendre (en privé) se reconnaître en Nietzsche, Cioran ou dans le pessimisme actif de Drieu pour acquérir la carapace d’airain qui permet de résister à toutes les tentations, à toutes les lâchetés. A cet égard, la foi des catholiques de la Tradition représente un bouclier bien plus fort que le radicalisme esthétisant de certains pseudo « païens ».

 

Consternation

 

Bien que je ne me fasse aucune illusion quant à la nature humaine, je suis tout de même consterné par les tristes dérives de deux de mes anciens camarades, en Alsace, qui furent mes amis.

 

Un conseiller général du Haut-Rhin, élu de justesse sous l’étiquette d’Alsace d’Abord par la grâce d’une triangulaire, et un ancien conseiller régional FN, puis MNR, puis Alsace d’Abord de 1998 à 2004, viennent de quémander leur adhésion à l’UMP. L’un avec l’espoir de voir son mandat renouvelé, l’autre d’en retrouver un petit. Tous deux furent des militants exemplaires du camp nationaliste (puis régionaliste) et identitaire, radicaux parmi les radicaux. Je n’aurai ni la cruauté ni la bassesse de m’étendre sur ce sujet… La lecture du blog du second est consternante. Ici, il s’excuse pour « ses erreurs de jeunesse », là il commet un panégyrique d’Adrien Zeller, président du Conseil Régional d’Alsace, récemment décédé (« Un homme génial et généreux » qui « lui a beaucoup appris ». « L’humaniste rayonnait et ses mots sonnaient juste »). Zeller fut un adversaire irréductible et souvent mesquin de nos idées. On ne crache certes pas sur le cercueil d’un adversaire, mais un minimum de raison exige que l’on s’inspire des Anciens qui disaient : « De mortuis, aut bonum, aut nihil » (des morts, soit on dit du bien, soit on se tait). Pour ma part, j’avais choisi de me taire.

 

Tout ça, pour ça ?

 

L’auteur du blog vient de rencontrer récemment André Reichardt, patron de l’UMP du Bas-Rhin, afin de solliciter son adhésion à l’UMP. Celui-ci lui a répondu qu’il soumettrait sa candidature au bureau de l’UMP. Je peux d’ores et déjà annoncer que sa demande est rejetée : trop sulfureux, trop d’épisodes compromettants dans son passé, trop de risques de couinements de la gauche, de l’extrême-gauche et des lobbies… Facho un jour, facho toujours !

 

Quant à celui qui rêve de retrouver son mandat, son investiture sera évidemment rejetée par l’UMP qui désignera son propre candidat, à la fidélité éprouvée…

 

Tout ceci est consternant. A ceux qui seraient tentés de renoncer au combat et de rejoindre le camp de la collaboration, je leur dis en paraphrasant Churchill : « Vous ne voulez pas la guerre, mais les honneurs. Vous aurez la guerre et le déshonneur ».

11:26 Publié dans Nouvelle Droite Populaire | Tags : strasbourg, alsace, robert spieler, ndp, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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