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jeudi, 22 décembre 2011

Vive l' Histoire... libre !

406158335.gifPar Yves Darchicourt

Il aura fallu, en période pré-électorale, un débat législatif touchant au massacre généralisé des arméniens ordonné et perpétré il y a près d'un siècle sur le territoire ottoman, un débat exacerbé par l'existence d'une importante communauté d'origine arménienne en France, par la présence de fortes implantations d' immigrés turcs sur notre territoire et surtout par l'arrogance insupportable du premier ministre barbaresque qui a la prétention d'infléchir une décision du Parlement français, il aura fallu tout cela pour que l'on re-parle de l'Histoire et de la recherche historique. C'est une chance à saisir pour réclamer haut et fort la mise en liberté de la muse Clio et sa garantie d'indépendance vis à vis du politique.

L'Histoire libre ! Ce devrait être un pléonasme. Des vestiges, des documents, des évènements, des faits, mais aussi des questions, des suppositions, des incertitudes, des aveux de méconnaissance... la recherche historique devrait pouvoir être totalement libre, sa publication aussi.

Cette liberté est essentielle à la connaissance et à la compréhension du passé, d'autant que les moyens scientifiques et technologiques mis à disposition des historiens rendent la falsification, la calomnie rétro-active ou l'interpétation abusive de plus en plus difficiles sinon impossibles. La publication des travaux, corollaire obligé, ne peut que découler sur la confrontation des résultats et sur, au moins, l'obligation de neutralité des conclusions sous peine de discrédit et de ridicule.

La liberté de l'historien, la comparaisons des recherches effectuées sans entraves, la publication des élements établis ou supposés ne peuvent être qu'aller dans le sens d'une amélioration de la connaissance et rendraient définitivement inutiles parce que grotesques les assertions des hagiographes rétribués, des éternels pleureurs patentés, des contempteurs politisés ou des négateurs de principe.

L'Histoire et l'historien libérés ? Un voeu pieux sans doute qui se heurte au mur dressé par les idéologues du politiquement correct et leurs lobbies grands pourvoyeurs de fonds, de soutiens et de voix pour les politiciens avides de sinécures. Mais une muraille s'investit, s'assiège, se sape et s'effondre pour n'être plus que ruines. Libérons Clio, libérons l'Histoire ! A l'assaut !

14:07 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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