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mercredi, 20 août 2014

FERGUSON, MISSOURI, USA, UN REMAKE DE « LA CHALEUR DANS LA NUIT » ?…

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Le bloc-notes

de Jean-Claude Rolinat

L’actualité a,  de nouveau, fixé les regards sur la  question « raciale » aux Etats-Unis. Le fait divers de Ferguson,  au cours  duquel un jeune adolescent noir a été tué par un policier de la ville est, certes, regrettable, mais   tout de même, cette  affaire est montée en épingle par tous ceux qui ont intérêt à ressusciter des événements qui se déroulèrent dans les années soixante,visant à instaurer l’égalité juridique entre Blancs et Noirs. Pour ma part, je suis alléonze ou douze fois aux Etats-Unis.J’ai visité ou parcouru une bonne vingtaine d’Etats. J’ai séjourné quelques jours dans certaines grandes métropoles. Jamais je n’ai été témoin d’un acte de ségrégation dans les lieux publics, même dans les Etats du Sud. Atlanta, par exemple, est une ville où les Noirs, majoritaires, détiennent la mairie et où le chef de la police est l’un des leurs. Ils  occupent des postes officiels et, si parfois, ils sont employés comme  « gens de maison », c’est tout simplement leur « job ». Le rapport de maître à esclave, c’est fini ! Plus de séparation dans les transports, les bars, les restaurants, les universités. L’humiliation n’est plus de mise. Et si, comme je l’ai vu en Géorgie, les Eglises baptistes peuvent être séparées, c’est que les Noirs ont une sorte de liturgie propre à eux, qui les met en transe, ce qui ne convient pas forcément au « Yankee » comme au Sudiste. J’ai une petite idée de ce pays-continent, de ses tares comme de ses succès ; ce qui me fait dire, contrairement à un certain nombre de nos amis, « qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain » !

Lors de mon premier déplacement à Houston, Texas, mon cousin m’avait dit en me prêtant sa voiture, « surtout, si tu es interpellé par un flic, ne bouge pas ». Quelques années plus tard, dans l’Etat de Virginie occidentale, sirène hurlant derrière mon véhicule, je m’arrêtais sur le bas-côté de la route, mains, bien en évidence, immobiles sur mon volant. Comme au cinéma, le « cop » fit  le tour de la voiture tout en contrôlant mes papiers. Il termina son interception en m’adressant un « warning », c’est-à-dire un avertissement, pour un léger dépassement de la vitesse autorisée. Moralité de l’histoire, quand on est dans un tel pays où ça grouille d’uniformes – statetroopers, highwaypatrol, shérifs et autres rangers - et où un nombre important d’hommes et de femmes portent un « gun » à la ceinture ou dans leur  sac, on ne fait pas le mariole avec les forces de l’ordre, et on obtempère ! La victime de Ferguson était-elle « clean » au regard des critères policiers ? L’enquête le dira. Dans votre cas, sachez que votre statut de « Frenchie » ne vous protègera pas et Lafayette n’est plus là !

Des Ferguson, j’en ai traversé des tas, à pied ou en voiture. Il ne m’est jamais rien arrivé. Si l’Afro-américain qui a été abattu, encore une fois, dans des circonstances douteuses, avait été un citoyen blanc, assisterait-on à une mobilisation d’une telle ampleur médiatique, complaisamment relayée par nos chers « professeurs de morale » qui sévissent sur nos petits écrans ? L’occasion est trop belle, malgré la tristesse qu’une mort stupide peut engendrer, d’accuser ce pelé, ce galeux, d’homme blanc, toujours coupable, forcément. J’ignore tout de ce lamentable fait divers. Je constate simplement qu’il permet d’accuser une institution – qui n’a pas toujours, d’évidence, les mains blanches (sans jeu de mot….) – bien utile tout de même pour assurer  la sécurité des  braves gens. La justice fera la part des choses au pays de la « Law and Order ».

13:01 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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