mercredi, 28 octobre 2015
Hollande et sa clique à Puisseguin : l’indécent « hommage républicain »
Nicolas Kirkitadze Riposte laïque cliquez ici
Le Président François Hollande s’est rendu ce 27 octobre en Gironde, suite à la tragique catastrophe routière qui a coûté la vie à 43 personnes.
Notons que plusieurs ministres ont également été du voyage : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Christiane Taubira, Marisol Touraine, Alain Vidalies (transports) et Laurence Rossignol (famille et personnes âgées). C’est à se demander qui est resté à Paris pour s’occuper des affaires du pays… peut-être est-ce Philae le labrador présidentiel
Au Petit-Palais, puis à Puisseguin, le Président et sa cohorte de ministres ont rendu un « hommage républicain » aux malheureuses victimes et ont assuré les familles de leur « solidarité républicaine ».
J’aimerais tout d’abord réagir à cette gabegie, qui fait qu’en dehors du président, six ministres ont fait le voyage de Paris à la Gironde. Le plus ridicule est que Valls, Cazeneuve et Vidalies s’y étaient déjà rendus le jour de l’accident !
Sous couvert de compassion et d’humanisme, dès qu’une catastrophe survient, une légion de politicards se précipite sur place, soucieux d’être vus parmi les premiers. Avec le Président et les ministres, il faut compter les chauffeurs, les gardes du corps, les personnels des cabinets. Ces déplacements au coût faramineux sont financés par l’argent du contribuable. Si le gouvernement est tellement compatissant à l’égard des victimes, n’aurait-il pas meilleur compte de reverser tout cet argent à leurs familles au lieu de les gaspiller dans ce tourisme politique de catastrophe ?
Parlons ensuite de ce fameux « hommage républicain »… Le qualificatif « républicain » est le plus galvaudé dans la vie politique actuelle. Ainsi, tout comportement découlant du simple bon sens est qualifié de « républicain ». Le perdant d’une élection félicité le gagnant, on parle de « courtoisie républicaine » ; un pompier sauve un chat de la noyade, on lui prête un « courage républicain » ; un policier arrête des brigands, il est félicité pour avoir rétabli « l’ordre républicain »… Comme si la discipline, le courage et le fair-play étaient des qualités réservées aux républicains… Ainsi, les monarchistes, militaristes, anarchistes et autres personnes sceptiques face au régime républicain en place, seraient des lâches, désordonnés et mauvais perdants. L’adjectif « républicain » est devenu synonyme de « Bien ».
Là encore, on voit toute la cohorte ministérielle rendre un « hommage républicain » aux victimes. Une telle rhétorique était compréhensible lors des attentats de janvier, puisque c’est la République qui a été attaquée à travers ces victimes. Il était donc normal que le Président remette le coté républicain sur la scène. Mais aujourd’hui, j’aimerais qu’on m’explique le rapport entre la république (régime politique consistant à être dirigés par des représentants que l’on a élus) et un car d’octogénaires qui s’enflamme… Il s’agit d’un tragique accident, non d’une attaque terroriste ou d’une faute de l’État.
Le déplacement présidentiel ainsi que le fameux hommage « républicain » paraissent donc être les reflets d’une instrumentalisation politique, mis en œuvre par un président sortant, désireux de briguer un second mandat. A l’heure de « l’idiot visuel » et du « festivisme » dénoncé par le regretté Philippe Muray, il faut montrer au peuple qu’on a des sentiments, qu’on est humain… Un discours avec des tremolos dans la voix, quelques promesses, ajoutez-y un soupçon d’hypocrisie, deux ou trois larmichettes à la Cazeneuve, et vous pouvez déguster la propagande socialiste avec sa sauce de mensonges.
11:12 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.