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mercredi, 28 octobre 2015

Les débuts de la Ve République revus et corrigés...

Cher Pays de notre enfance.jpgLionel Baland

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Le documentaire graphique est un genre littéraire qui tend à connaître un certain essor. Il s’agit, à l’instar d’un reportage pour la télévision, d’une enquête réalisée par un ou plusieurs journalistes, mais illustrée par un auteur de bandes dessinées. Le journaliste d’investigation de France Inter Benoît Collombat et le dessinateur de bandes dessinées Etienne Davodeau publient dans ce cadre chez Futuropolis un ouvrage de 224 pages intitulé « Cher pays de notre enfance. Enquête sur les années de plomb de la Ve République. » En couverture figure un dessin en noir et blanc représentant le général De Gaulle en uniforme d’apparat, mais dont le visage et le costume sont souillés de sang.

Les auteurs ont rencontré de nombreux témoins : politiciens, journalistes, magistrats, syndicalistes, truands… L’enquête porte sur les pratiques gaullistes et celles (fantasmées ou avérées) du SAC, le Service d’action civique né officiellement en 1960 en vue de soutenir l’action politique du général De Gaulle. Cette organisation recrutait certes des gens « biens sous tous rapports », mais également des « gros bras » afin d’organiser des services d’ordre et aussi de s’en prendre physiquement à des opposants politiques.

Le juge Renaud, surnommé « le shérif », est assassiné en 1975, probablement parce qu’il enquêtait sur un braquage de 11 millions de francs réalisé par le Gang des Lyonnais à l’hôtel des postes à Strasbourg qui aurait servi à financer le parti gaulliste. Les auteurs abordent également le cas de Robert Boulin, Ministre « suicidé » en 1975. Ils mettent à jour le fait que celui-ci disposait de dossiers qu’il allait rendre public et peut-être communiquer à un proche de Valery Giscard d’Estaing, président de la République dont un certain gaulliste… le Premier ministre Jacques Chirac, était un grand rival. Ajoutons que Charles Pasqua, contacté à plusieurs reprises avant son décès, a refusé de recevoir les auteurs. La postface est assurée par Roberto Scarpinato, Procureur général de Palerme.

Cher pays de notre enfance, Benoît Collombat et Etienne Davodeau, 224 pages, 24,00 €

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