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samedi, 23 janvier 2016

Rencontre avec Pierre Cassen, Président de Riposte laïque

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Publié dans le n°41 de Synthèse nationale cliquez ici

Propos recueillis par Guirec Sèvres

Après Carl Lang, Hervé Van Laethem et Jean-Marie Le Pen dans nos précédentes livraisons, nous donnons la parole aujourd'hui à Pierre Cassen. Venu de l'extrême gauche, il est, depuis quelques années, aux côtés des nationalistes et des identitaires à la pointe du combat contre l'islamisation de la France. Son parcours n'était pas tracé d'avance. Ses motivations sont peut être différentes des nôtres. Elles peuvent surprendre mais, qu'importe, l'essentiel, c'est de se retrouver coude à coude. Il s'explique...

Pierre Cassen, vous êtes issus d’une famille politique bien éloignée de la nôtre, pour ne pas dire carrément opposée, et, depuis quelques années on vous retrouve aux côtés des nationalistes et des identitaires dans le combat commun contre l’islamisation de la France et de l’Europe. Pouvez-vous nous expliquer comment vous en êtes arrivé là ?

PC : Dans tous les engagements, il y a les priorités de la période. Je ne faisais pas partie d’une famille militante, mais j’ai rapidement ressenti une fibre sociale chez moi. Je me suis rapidement reconnu dans la défense du salariat, sachant que, apprenti typographe à 14 ans, j’ai vendu ma force de travail, comme disent les marxistes, à 17 ans. J’ai trouvé naturellement ma place dans le camp de la gauche et du syndicalisme, à la CGT et au Syndicat du Livre. J’ai milité un an au PCF, cinq années à la LCR, et je n’ai plus eu d’engagement politique. J’étais délégué syndical CGT-Livre à La Tribune et je menais le combat, à l’intérieur de la CGT, contre la main-mise du PCF, dont j’ai rapidement perçu l’aspect totalitaire, dans ses pratiques syndicales. Intuitivement, je ne supportais pas deux types de totalitarisme, ce que j’appelais, dans mon jargon de l’époque, les dictatures d’extrême droite et le stalinisme. Autrement dit, ni Jaruzelski, ni Pinochet.

Je crois que sur le fond, je n’ai jamais toléré l’islam, même sans connaître ce dogme comme à présent. La vision de Khomeiny en 1979, de ses voilées et barbus dans des manifestations syndicales, le 1er mai (que faisaient-ils là ?), les images qu’on voyait de Téhéran, l’affaire Rushdie m’ont rapidement convaincu que cette religion représentait un réel danger. En 1989, je n’ai pas supporté l’affaire du voile de Creil imposé par trois écolières de 13 ans, et encore moins l’attitude capitularde de la gauche. Mais j’étais alors délégué syndical, et c’était mon engagement prioritaire.

Ce qui m’a fait basculer était en 2003, au salon de l’UOIF, au Bourget, quand plus de 10.000 musulmans, séparés par sexes, majoritairement barbus et voilées, ont sifflé plus de 10 minutes Sarkozy, qui, après leur avoir concédé le Conseil Français du Culte Musulman, se permettait de rappeler que la loi était la même pour tous, et qu’une femme devait retirer son voile pour une photo d’identité. Par cette bronca, qui ne visait pas l’homme de droite, mais la France laïque, ces musulmans montraient clairement leur refus de nos codes et de nos lois, et leur intention de refuser notre modèle de société. J’ai essayé de convaincre mes amis de gauche de rentrer dans ce combat. J’ai alors découvert l’ampleur de la connivence entre mon camp d’origine et l’islam, la culpabilité, la repentance, l’incapacité de nombre de militants de gauche de s’engager contre les disciples de « la religion des pauvres ».

Petit à petit, j’ai alors compris que le combat social n’était plus prioritaire, mais qu’il fallait se regrouper pour défendre le pays, nos valeurs patriotiques, nos libertés, notre laïcité, notre conception du rapport égalitaire hommes-femmes, notre liberté de conscience. A quoi bon continuer à se battre pour la retraite à 60 ans ou pour le plein emploi, si notre environnement quotidien est pollué par le cancer islamique, si nous devons subir des voiles, des mosquées, des boucheries halal, et ne plus entendre parler Français ? D’où la création de Riposte Laïque, en 2007, qui nous a valu immédiatement l’excommunication du camp de gauche, qui nous interdit toute invitation, tout débat, et nous qualifie systématiquement de racistes et d’extrême droite. Nous en avons eu vite marre de cet isolement, et avons accepté toutes les invitations. Je suis venu au Local de Serge Ayoub avec Pascal Hilout, apostat de l’islam. Tout s’est bien passé. Mais bien sûr le plus spectaculaire furent notre apéro saucisson pinard et les Assises internationales contre l’islamisation de nos pays, organisés en 2010 de concert avec le Bloc Identitaire, ce qui nous valut les foudres du politiquement correct.

A partir de là, nous étions faits pour nous rencontrer, sachant que l’essentiel est d’unir nos forces au service de la France. La question n’est pas de savoir d’où on vient, mais où on va.

Certains vous diront que l’islamisation n’est que la conséquence logique de l’immigration. Quelle est votre position et celle de votre mouvement par rapport à cela ?

Bien sûr, sans immigration, pas d’islamisation. L’islam, contrairement au communisme dans les années 1930 et 1950, ne progresse pas parce que des Français rejoignent ses organisations. Il ne se développe que parce que, depuis plus de quarante ans, nos gouvernants font rentrer en France un nombre incroyablement élevé de musulmans. Très souvent, dans vos rangs, un discours assez réducteur consiste à expliquer qu’il suffit d’arrêter l’immigration pour résoudre le problème de l’islam. Julien Rochedy, ancien responsable des jeunes du FN, disait même que, selon lui, que les immigrés soient musulmans ou bouddhistes ne changeait pas la donne. Or, s’il est évident que l’immigration, en période de chômage de masse, est un fléau, l’islam est, lui, un cancer qui ronge tous les rouages de notre société, avec la complicité de ceux que nous appelons les islamo-collabos. Dix millions d’Asiatiques, ce n’est pas la même chose que dix millions de musulmans. L’islam nécessite donc un combat différent, complémentaire à celui de la lutte contre l’immigration.

Souvent, dans les manifestations de Riposte laïque et de Résistance républicaine le terme « islamo-fascisme » est employé. Nous avons eu l’occasion, dans les pages de cette revue (cf. Synthèse nationale n°39), de faire part de notre réprobation par rapport à ce raccourci que nous estimons pour le moins facile. Pensez-vous que celui-ci soit vraiment d’actualité ?

C’est plutôt le mot fascisme islamique qui a été utilisé lors de notre première manifestation de rue, le 10 novembre 2012, réunissant 3000 personnes à Paris. J’ai en effet cru comprendre que dans vos rangs, cela dérangeait quelque peu. J’ai essayé, dans une entretien avec Jean-Yves Le Gallou, sur Polemia, de m’en expliquer. Le fascisme étant considéré comme le mal absolu, dans l’imaginaire des Français, nous essayons d’utiliser ce fait pour montrer que l’islam n’est en rien une religion d’amour de tolérance et de paix, comme on nous le martèle depuis des décennies, mais le pire des totalitarismes. Nous pensons que qualifier les plus radicaux d’entre eux de « fascistes islamistes » est médiatiquement payant, et montre encore davantage la vraie connivence entre la gauche politique, syndicale et associative, les médias, qui se prétendent anti-fascistes, et les barbares islamiques. Peut-être y a-t-il des mots à utiliser davantage dans certains milieux que dans d’autres, je veux bien le concéder. Il nous arrive, nous aussi, de ne pas apprécier les diatribes anti-laïques de quelques-uns de vos amis, qui parlent du mot « laïciste » pour nous définir. De même la notion de République ne paraît pas faire l’unanimité chez certains de vos lecteurs... A nous de savoir dépasser tout cela pour construire l’Union de tous les patriotes dont la France a tant besoin.

Il semblerait que, un peu partout en Europe, l’opposition à l’immigration-islamisation s’organise. Que ce soit avec Pégida en Allemagne, les nationalistes en Italie, en Grèce, au Portugal ou en Espagne, les identitaires du Vlaams belang en Flandre, d’autres en Grande Bretagne et en Europe du Nord, sans oublier le gouvernement hongrois bien sûr. Or en France, mis à part dans quelques villes particulièrement touchées comme Calais, cette opposition est encore plutôt discrète. Beaucoup, lors de la journée de Synthèse nationale du 11 octobre dernier ont exprimé leur volonté de voir s’organiser une manifestation d’ampleur nationale. Ce projet est-il réalisable ?

Il faut d’abord mesurer ce que signifie organiser une manifestation ou un rassemblement, dans notre pays la France, en 2015. Ce qui vient de se passer à Varennes-sur-Allier résume tout. On impose à cette paisible petite ville de 3000 habitants la présence de 200 clandestins musulmans, sans concertation. Sur un marché, deux lecteurs de Riposte Laïque distribuent un tract, très bien accueilli par la population. Dix minutes plus tard, trois gendarmes sont présents, qui leur imposent un contrôle d’identité. Devant la montée du mécontentement, la responsable départementale du FN, Claudine Lopez, aide les habitants de Varennes, et dépose un projet de rassemblement devant la mairie. Les intimidations commencent alors. Le préfet demande au procureur d’ouvrir une enquête sur ce tract « nauséeux » et peut-être « raciste ». La gauche locale, sous l’impulsion d’un trotskiste secrétaire de la FSU, organise une contre- manifestation. La direction du FN fait pression sur Claudine Lopez pour qu’elle retire sa demande de rassemblement, et se dissocie de Riposte Laïque, jugé trop islamophobe pour la bien-pensance qui sévit aussi dans les milieux patriotiques. Ecoeurée, la secrétaire annule le rassemblement, puis démissionne de ses responsabilités au FN. Résultat : alors que tout était réuni pour qu’une réaction de Français en colère se mette en place, nous avons eu, ce jour, deux cents apparatchiks syndicaux, associatifs et politiques, dont aucun n’était de Varenne, qui ont tenu la rue, disant bienvenue aux Migrants et glapissant que le fascisme ne passerait pas. Et les gens de Varennes étaient terrés chez eux.

Cet exemple ne doit pas nous décourager, mais nous aider à mieux comprendre le contexte hostile dans lequel nous évoluons. On nous dit que nous avons gagné la bataille de l’opinion. Je crois que cela est vrai, et c’est méritoire, face au rouleau compresseur politico-médiatique. Mais les gens ont peur, et le seul parti qui pourrait mobiliser massivement ne pense qu’aux élections. Le Siel, avec son président Karim Ouchikh, essaie, après avoir organisé un premier rassemblement devant l’ambassade d’Allemagne, d’impulser d’autres mobilisations, notamment en rendant hommage à Viktor Orban devant l’ambassade de Hongrie. C’est bien, espérons qu’on sera bientôt devant l’ambassade d’Arabie saoudite. Nous sommes en contact avec des militants de Pegida et Tommy Robinson, fondateur de l’English Defense League, qui souhaitent mettre en place une journée européenne de résistance à l’invasion migratoire et à l’islamisation de la France. Mais au vu de l’ampleur de l’offensive de nos adversaires, tout cela est bien peu, j’en suis conscient. Mais je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus, me souvenant de ce rassemblement où nous avions invité Roland Hélie (cf Synthèse nationale n°40), place de la Bourse, suite à la première décapitation islamique sur le territoire français. Nous étions deux cents, c’était symbolique, mais si peu. La quadrature du cercle est la suivante : seules les forces patriotiques, classées par le système à l’extrême droite, sont capables de descendre dans la rue. Et leur classification fait peur aux Français, qui craignent, en descendant dans la rue, d’être classés dans ce camp. Si quelqu’un sait comment débloquer la situation...

Dernièrement, une malheureuse affaire au tribunal de Melun, a mis Riposte laïque et Résistance républicaine au devant de l’actualité. Pouvez-vous nous éclairer sur ce drame qui endeuille tout ceux qui sont opposés au Système ?

Maître Scipilliti a été le premier avocat de Riposte Laïque. Il avait offert bénévolement ses services à la cause. C’est l’exemple typique d’un homme broyé par le système judiciaire, comme il l’a expliqué dans son journal qu’il a fait parvenir à Christine Tasin et à moi, quelques minutes avant son geste fatal. Il y explique le double harcèlement dont il a été victime, d’abord par sa hiérarchie, qui multipliera procédures, brimades, sanctions et vexations à son encontre, puis de la part du fisc, qui lui imposera des redressements financiers

invraisemblables. Rappelons que ce bâtonnier venait de le condamner socialement et professionnellement à mort, en le suspendant trois années, à l’âge de 63 ans ! Joseph, notre ami, était le fruit de toute la méritocratie républicaine. Né en Italie, il avait franchi tous les échelons, devant professeur avant, à la quarantaine, d’épouser le métier d’avocat. Jusqu’au bout, il a été disponible pour conseiller amicalement les amis. Naturellement, la presse a surtout insisté sur son appartenance supposée à l’extrême droite pour mieux le salir, et minorer le contenu de son ultime « J’accuse ». Nous avons, Christine Tasin et moi, refusé de condamner son geste, considérant qu’il est la principale victime dans cette affaire. Il serait intéressant, par ailleurs, qu’une enquête s’ouvre pour qu’on en sache davantage sur ce bâtonnier, Henrique Vannier, dont nous nous réjouissons, naturellement, qu’il n’ait été que blessé. Nous avons rendu à Joseph l’hommage qu’il méritait en organisant une cérémonie de recueillement émouvante en l’Eglise Sainte Rita, symbole de la Résistance des Français qui se refusent à sa démolition programmée. Il faut savoir que le mairie de Paris veut y construire, à la place, des logements sociaux, qui, à mon avis, ne seront pas réservés aux travailleurs pauvres et aux retraités modestes qui ont cotisé toute leur vie...

Les projets de Riposte laïque dans les mois qui viennent ?

Comme je vous le disais tout-à-l’heure, nous allons essayer de monter au plus vite une initiative européenne, pour que, en même temps, dans nombre de pays, les patriotes puissent descendre dans la rue. J’espère vraiment que cela pourra se faire. Nous faisons également, avec Christine Tasin, un tour de France de nos militants, pour leur expliquer que la période a changé, et qu’il faut prendre des nouvelles dispositions, tout en restant dans un cadre légal, bien sûr, pour assurer sa sécurité et celle de son entourage. Nous répondons présents à toutes les sollicitations de conférences que les réseaux locaux nous demandent. Nous demeurons disponibles pour toute initiative rassembleuse qui fait progresser la construction de la résistance patriotique. Nous préparons au mieux nos procès, car manifestement, nous devons déranger de plus en plus en haut lieu. Quatre plaintes du ministre de l’Intérieur en personne, qui n’a pas apprécié le terme « islamo-collabo » que nous lui avons accolé, une plainte du maire de Paris, Anne Hidalgo, qui elle n’a pas aimé qu’on la représente léchant une babouche musulmane, au lendemain de sa commémoration du ramadan dans l’Hôtel de ville de la capitale, plus du menu frottin, Pierre Bergé, Jacques Méric, le chef des flics parisiens et quatre ou cinq autres plaintes. J’ai également cru comprendre, suite à deux interrogatoires de police, que, bien que n’exerçant plus aucune responsabilité officielle au sein de Riposte Laïque, on chercherait à prouver, en haut lieu, que je demeurerais le véritable chef du site. J’ignore si je dois être flatté ou inquiet...

S’ils ne veulent pas nous tuer financièrement, c’est bien imité.

Nous allons sortir notre quatorzième ouvrage, début janvier, et je devine d’avance que le titre choisi devrait en faire un beau succès... Nous en aurons bien besoin pour faire face à tout ce qui nous attend.

Entretien publié dans la n°41 de la revue Synthèse nationale. Vendu en ligne sur le site synthese-editions.com ou par correspondance à Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris (12 € + 3 € de port, chèque à l'ordre de Synthèse nationale).

Rappelons que Riposte laïque et Résistance républicaine organisent une grande réunion dimanche 7 février à Rungis :

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