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jeudi, 04 août 2016

Chez Publicis, le politiquement correct règne

3012854566.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Chez Publicis, un des trois principaux groupes de communication au monde, on ne badine pas avec le politiquement correct ; pour preuve, la mise à pied de Kevin Roberts, patron de l’agence Saatchi & Saatchi et membre du directoire du groupe. Son grand Manitou, Maurice Lévy, a exigé qu’il soit mis à pied après des propos « contraire à l’esprit du groupe » sur les femmes… Des propos sûrement sexistes ou scabreux, pour le moins graveleux ou lourdauds, sans doute ?

Jugez-en : « Leur ambition (aux femmes) n’est pas verticale, c’est une ambition intrinsèque, circulaire, d’être heureuses. Alors, elles nous disent : “Nous ne nous évaluons pas avec les critères selon lesquels vous, dinosaures idiots, vous vous jugez”. Je ne pense pas [que le manque de femmes à des postes de direction] soit un problème. Je ne suis pas inquiet, simplement parce qu’elles sont très heureuses, qu’elles ont beaucoup de succès et qu’elles font du très bon travail. Je ne peux pas parler de discrimination parce que nous n’avons jamais rencontré ce problème, Dieu merci. »

Ainsi, pour avoir simplement émis l’opinion que toutes les femmes ne veulent pas ressembler aux hommes, qu’elles peuvent être heureuses autrement qu’en matronne, qu’elles n’ont pas forcément la même conception du bonheur que les mâles et qu’elles n’évaluent pas leurs propres succès aux seuls critères professionnelles, l’imprudent dirigeant est stigmatisé comme le dernier des machos.

À moins, bien évidemment, que ce soit l’allusion aux « dinosaures idiots » qui ait contrarié Maurice Lévy… né en 1942 !

Conseillons alors à Kevin Robert de lui adresser un petit mot de repentance – toujours bien vu, ça ! la repentance, dans le monde du politiquement correct – en lui précisant que chacun a l’âge de ses artères, c’est bien connu…

Publiée dans le quotidien Présent.

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