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mardi, 06 juin 2023

L’instrumentalisation de l’Histoire, un exercice périlleux…

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Octobre 1942, François Mitterrand rencontre le maréchal Pétain à Vichy, alors qu’il travaille au Commissariat au reclassement des prisonniers.

Didier Lecerf

Dimanche dernier, 4 juin, la coqueluche des élites déracinées, le couturier en chef du prêt-à-penser Jacques Attali, a commis, à propos du parti de Marine Le Pen en particulier et de la droite nationale en général, un tweet qui se voulait sans doute assassin mais n’a réussi qu’à sombrer dans le ridicule : trois phrases - « Ne jamais oublier. Ils n’ont pas changé. Ils restent moralement infréquentables » - assorties d’une capture d’écran de l’émission C l’hebdo, sur France 5, au cours de laquelle l’inénarrable Jean-Michel Aphatie, s’employait, avec la délicatesse d’un sumotori basque dans un magasin de porcelaine, à démontrer que le RN, ex-FN, a bien des « racines pétainistes »… 

Attali, Aphatie : hommes d’expérience, ces deux révérends pères La Morale devraient pourtant savoir que l’instrumentalisation de l’Histoire est un exercice tout aussi casse-gueule que celui qui consiste à donner des leçons…

Commençons par Aphatie.  

Au cours de l’émission susnommée, le futur chroniqueur du ricaneur Yann Barthès, déclare doctement, l’œil pétillant et la mine réjouie : « Le Rassemblement national… Mais où (Marine Le Pen) a-t-elle été chercher cela ? Alors on va remonter un peu le temps et nous allons nous arrêter au printemps 1936. Nous sommes dans l’entre-deux-tours des élections législatives qui vont voir la victoire du Front populaire, et Philippe Pétain prend la parole… Philippe Pétain, il a fait un peu de politique, il a été ministre de la Guerre pendant toute l’année 1934. Il est l’une des figures imposantes – même si ce n’est pas un acteur très important – de la droite nationale française et dans cet entre-deux-tours des élections législatives, il fait une interview au Journal (…) où il dit : contre le Front populaire, il faut un rassemblement national. Ah, quand même, c’est pas mal, ça »…

Pas mal : peut-être… À condition de partager les obsessions politiques de l’auteur de cette déclaration. Faux : sûrement. Comme le démontre la consultation de la une du 30 avril 1936 dudit titre (de droite) sur Gallica, le site de la BNF… Petit aperçu du bref échange entre le maréchal et le journaliste venu l’interroger :

- Monsieur, je ne vois pas très bien ce que vous attendez de moi et je m’étonne même que les portes se soient ouvertes devant vous. Je me suis fait une règle absolue de ne jamais accorder d’interview et de ne pas faire de politique (…).

- Monsieur le maréchal, le peuple français est allé voter dimanche dernier et il y retournera dimanche prochain. J’aurais voulu recueillir votre mot d’ordre.

- Non, monsieur, car ce serait de la politique.

- Monsieur le maréchal, (…) il n’y a pas en France de personnalité plus symbolique que la vôtre pour transmettre aux hommes d’aujourd’hui le sens du sacrifice consenti par les hommes d’hier.

- Alors, dites ceci. Dites que la France est moins malheureuse que l’Allemagne, moins malheureuse que l’Italie. La question du pain se pose chez nous moins qu’ailleurs. Pourtant ni l’Allemagne ni l’Italie ne doutent. Nous, nous doutons. C’est que la crise n’est pas chez nous une crise matérielle. Nous avons perdu la foi dans nos destinées, voilà tout. Nous sommes comme des marins sans pilote, sans gouvernail. C’est contre cela qu’il faut lutter. C’est cela qu’il faut retrouver : une mystique. Appelez-la comme vous voudrez : mystique de la patrie ou, plus simplement, du souvenir : hors de cela, point de salut. Nous ne venons qu’après des millions d’êtres qui ont peiné et souffert pour que nous soyons ce que nous sommes. ils ont droit d’exiger de nous qu’au moins nous poursuivions leur tâche.

- Si vous aviez à résumer votre pensée en un mot, monsieur le maréchal ?

- RASSEMBLEMENT NATIONAL.

À cette première mise au point à l’adresse d’Aphatie, ajoutons-en une seconde. Cinq mois avant cette interview du "vainqueur de Verdun" paru dans Le Journal, le magazine Vu (fondé et dirigé par l’éditeur de gauche Lucien Vogel, dont la fille Marie-Claude était alors la compagne du rédacteur en chef de L’Humanité, Paul Vaillant-Couturier) publiait deux articles particulièrement élogieux pour Philippe Pétain, dans son numéro hors-série du 30 novembre 1935 intitulé Si les Français se battaient. Front national contre Front populaire. Qui vaincrait ? Dans le premier papier, le radical socialiste Pierre Cot, futur ministre de l’Air de Léon Blum, vantait ce chef « en dehors des luttes politiques » dont le « courage », la « probité intellectuelle », la « droiture » sont « indiscutables et indiscutées », tandis que dans le second, le constitutionnaliste Joseph Barthélémy, futur garde des Sceaux de l’État français, louait ce « maréchal républicain » à la « parfaite loyauté » et à l’ « absolue indépendance politique »…

Passons maintenant à Attali.

« Ne jamais oublier », a-t-il twitter… Effectivement, nous n’oublions pas… Nous n’oublions pas que la vie est pleine de hasards, de surprises, que les parcours ne sont pas linéaires, que le contexte, les circonstances expliquent beaucoup de choses et que l’histoire est complexe… Ainsi, nous n’oublions pas que François Mitterrand (dont il fut le "sherpa"), bien avant son élection à la présidence de la République, et quelques années avant son obtention de la francisque, a appartenu aux Volontaires nationaux du colonel de La Rocque (cliquez ici), le chef des Croix de feu, pendant un peu plus d’un an, entre la rentrée de 1934 et le printemps de 1936… Nous n’oublions pas que 293 parlementaires de gauche, le 10 juillet 1940, ont accordé, eux aussi, au maréchal Pétain les pleins pouvoirs pour « promulguer (…) une nouvelle constitution de l’État français »… Et que parmi eux se trouvait entre autres Henri Salengro, le frère de Roger Salengro (le ministre de l’Intérieur socialiste du Front populaire), élu au siège de ce dernier, après son suicide (en raison notamment des attaques dont son épouse et lui-même furent l’objet de la part de certains communistes)…

 Comme on dit en politique, « quand on monte à l’arbre, il faut avoir le cul propre ».

18:52 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mercredi 7 juin à 19 h 15 sur Radio Courtoisie :

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Mercredi 7 juin à 19 h 15 sur Radio Courtoisie,

Nicolas Stoquer reçoit les anciens trotskistes

Pierre Cassen (LCR) et Bernard Germain (OCI)

pour leur livre "TRANSGRESSION" cliquez ici

Pour écouter Radio Courtoisie cliquez là

18:47 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’Union européenne persiste et signe avec les associations islamistes

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Michel Festivi 

C’est Boulevard Voltaire qui nous l’apprend. Dans un article du 5 juin intitulé : « une association islamique contestée, à nouveau enrôlée par l’Union Européenne », - l a FEMYSO, acronyme de Forum of European Muslim Youth and Student Organisations, financée à hauteur de 210 000€ depuis 2007 par Bruxelles -, va officiellement participer aux rencontres des jeunes européens les 9 et 10 juin prochain.

Cette manifestation au Parlement européen est censée « réunir (des jeunes), pour partager et façonner leurs idées pour le futur de l’Europe (sic) ».

Jean-Paul Garraud, ancien magistrat, député européen RN, a fustigé la chose, en précisant que « cette association proche des frères musulmans, enverra une délégation de 100 jeunes à ces journées ». Ce groupement est régulièrement dénoncé comme promouvant des campagnes sur la « liberté » de porter le voile, d’attaquer les interdictions du burkini, ou de mettre en avant le hijab.

Pourtant des membres du gouvernement français étaient un temps montés au créneau pour pointer du doigt cette proximité de Bruxelles avec un lobbyste islamiste. Notre Marlène Schiappa avait sur Europe 1 affirmé « être choquée ». Notre ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait fait part au magazine Marianne de sa volonté d’écrire à la Commission européenne afin de dénoncer ce rapprochement. On peut logiquement penser que si le gouvernement avait eu une attitude ferme, l’Europe aurait sans doute reculé.

Il faut croire qu’il n’a pas été très efficace, où qu’il n’a pas beaucoup insisté. Jean-Paul Garraud rappelle, que lui et Jordan Bardella avaient demandé à la Présidente du Parlement européen de « bannir cette association », sans jamais recevoir de réponse. L’association en question en tout cas, se targue « d’avoir développé des liens utiles avec le parlement européen. »

Les femmes qui ont été massacrées ou blessées en Iran pour avoir refusé de porter le voile, où les chrétiens martyrisés dans certains pays musulmans comme encore tout dernièrement au Pakistan, apprécieront. Le Pakistan qui justement vient de durcir ses lois sur le blasphème.

17:51 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Quand des « néonazis » menacent le Finistère, Bécassine sonne le tocsin !

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La chronique de Philippe Randa

Des « chemises brunes » affûtent-elles leurs couteaux sur les trottoirs bigoudens ? Font-elles le nettoyage par le vide dans les bibliothèques de Morlaix ? Le sang coule-t-il dans ses caniveaux comme dans ceux d’une vingtaine d’autres villes bretonnes ? C’est à croire… car figurez-vous qu’un tract « décoré de croix gammées, appelant les “compatriotes de race blanche” à s’unir face aux juifs, aux pédo-LGBT et à l’immigration » circule ! Déjà une vingtaine – rendez-vous compte ! – de mairies de la région l’ont reçu !

Scandalisés – on le serait à moins, n’est-ce pas ! – les élus ont immédiatement fait savoir qu’ils entendaient « poursuivre les auteurs en justice ! » et le Préfet annoncé l’ouverture d’une enquête ! Aux armes, citoyens, l’outrage est dans les boîtes à lettres !

« Dans les municipalités qui ont reçu ce courriel, c’est la stupéfaction et la colère », rapporte le site Franceinfo, et Jean-Paul Vermont, maire socialiste de Morlaix, « très énervé de voir, qu’en 2023, on puisse encore se référer à cette idéologie. C’est dramatique de bêtise » l’a, lui-même, sans tarder signalé à la maréchaussée avec dépôt de plainte, fustigeant comme il se doit les auteurs de l’infamie : « Honte à ceux qui s’associent aux nazis, aux antisémites, aux racistes et homophobes »…

Comble de lâcheté des auteurs dudit tract, ceux-ci se réfugient sous une appellation jusqu’ici inconnue de toutes celles, diverses et variées, de la « bête immonde » et joignable grâce une adresse internet les dissimulant plus que probablement à l’autre bout du monde, derrière le troisième cabanon d’une zone en friche du Groboukistan oriental… ou dans les environs !

Mais les inspecteurs Clouzot de la répression de la haine extrémiste de droite (forcément de droite, la haine ! l’amour est à gauche, tout le monde devrait le savoir) ont sûrement déjà retroussé leurs manches et on va voir ce qu’on va voir… À moins qu’un événement chassant l’autre, on n’en parle déjà plus demain matin… ou que ce tract ne soit finalement qu’une provocation/manipulation de militants d’ultragauche – au fait, oui, et pourquoi pas ? – et qu’il leur sera alors aussi judicieux que fermement conseillé de refermer plus vite encore un dossier à peine ouvert.

Mais bon ! Incontestablement, et pour reprendre les termes appropriés de monsieur le Maire de Morlaix, un tel tract est incontestablement « honteux » et « dramatique » de bêtise, nul esprit sain ne pourrait dire le contraire sur le fond… mais, au fait, tous ces élus finistériens ont-ils également fait d’identiques déclarations après les annonces de suicide d’enfants victimes de harcèlement scolaires ? Ou après celles des violences subies par les victimes quotidiennes de racailles dépourvues de la moindre conscience du bien et du mal ?

Qui en douterait ? Ou sinon, leurs réactions totalement disproportionnées pour un aussi vulgaire que débile et suspicieux tract, ne seraient-elles pas tout autant « honteuses », « dramatiques » et parfaitement « indignes » ?

Source EuroLibertés cliquez ici

17:44 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Du pain, pas des flingues !

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Le billet de Patrick Parment

Etre paysan aujourd’hui, n’est plus. En effet, sous ce label traditionnel se cachait un mode de vie dans lequel on reconnaissait des comportements sociaux et culturels spécifiques. Un monde fait de légendes et de superstitions qu’on a souvent caricaturé mais dont le grand Henri Pourrat a parfaitement rendu compte dans cette somme qu’est le Trésor des contes (treize volumes chez Gallimard). Foin de ce monde, la société de consommation a laminé tout ce petit monde et fait du paysan un agriculteur. Un homme qui travaille la terre quand il n’élève pas veaux, vaches, cochons, couvées. Ce qui en revanche n’a pas changé, c’est le labeur. Qu’un tracteur ait remplacé le bœuf ou le cheval ne change rien à l’affaire. Ici, le maître, c’est le temps dans les deux sens du terme à savoir la durée et le climat. Ce qui n’a pas changé, c’est la part d’esclavage que représente cet état. Et même les 35 heures du moindre prolétaire – les fameux travailleurs du grand Georges Marchais -, ne s’appliquent pas à lui. Ici le débat syndical se résume à une Fnsea qui fait la pluie et le beau temps et qui défend de préférence les forts contre les faibles. Entendez par là la grande culture intensive contre le petit producteur local. L’un change sa Mercédes tous les ans, l’autre rame de ses crédits auprès du grand Satan qu’est le Crédit agricole. Et comme si cela ne suffisait pas nos agriculteurs et autres producteurs ne sont pas défendu par l’Etat face aux géants de la grande distribution. Ô, je sais, vous allez dire que j’exagère, que ce n’est pas bonnet blanc et blanc bonnet. Certes. Mais le taux de suicide chez eux est largement supérieur à la moyenne nationale. Et comme si cela ne suffisait, voici que le réchauffement climatique s’en mêle. Et là, il n’y a pas de remède. Ou plutôt si, il y en a un. Qu’au lieu de livrer des armes à l’Ukraine, on ferait mieux de se pencher sur la survie alimentaire des Français, car notre pays est aujourd’hui nettement plus agricole que marin – nos énarques ont détruit la pêche française. On aimerait donc que l’Etat considère le secteur agricole comme hautement stratégique, car il y va de notre survie.

10:19 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |