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mercredi, 26 juillet 2023

Le mythe de « l’extrême droite » dans le débat politique français, la Reductio ad Hitlerum ne nous empêchera pas d’avancer

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Michel Festivi 

Il ne se passe plus un jour en France, sans que ce qualificatif « d’extrême droite » ou « d’ultra droite » ne soit asséné par un politique à son adversaire de droite ou supposé l’être, pour tenter de l’humilier, le réduire à Hitler, selon la bonne vieille formule gauchiste, mise au point dans les années 1930.

Serait-ce un retour en arrière ? En réalité, si cette volonté d’excommunication est ancienne et persistante, elle prend chez nous une connotation nouvelle désormais, avec les multiples tentatives de cadenasser, voire d’annihiler les libertés politiques sous les prétextes les plus fallacieux contre tout ce qui est désigné indistinctement, comme étant « d’extrême droite », par les plus hautes autorités de l’état, sans rencontrer que très peu d’opposition parmi la caste politique et médiatique.

Cela doit, bien au contraire, nous renforcer dans nos convictions, quel que soit le qualificatif dont on nous affuble.

Une avalanche d’anathèmes, d’interdictions, d’injustices qui prohibent le libre débat démocratique : c’est la preuve de notre clairvoyance et de notre progression.

Les exemples récents pleuvent. C’est Elisabeth Borne, qui lors d’un entretien sur Radio J, a indiqué que le RN était le continuateur, l’héritier de Philippe Pétain, sans que cela n’émeuve beaucoup les autres partis, sauf à en rajouter notamment chez des LR. C’est l’ex ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, adepte militant du wokisme et du racialisme, qui avait décrété tout seul dans son coin, que Cnews et Europe 1 étaient des médias « d’extrême-droite », ainsi que la revue Valeurs Actuelles, avec le soutien implicite ou explicite du gouvernement.

C’est la ministre de la « culture », Rima Abdul-Malak, très proche collaboratrice d’Emmanuel Macron, qui après avoir considéré tout à fait normal, la présentation au Palais de Tokyo d’un tableau représentant un enfant, les mains attachées dans le dos et subissant le viol d’un adulte, a asséné officiellement qu’elle était très inquiète sur la dérive « d’extrême droite » du JDD, à cause de l’arrivée de Geffroy Lejeune à sa tête, horresco referens, sans s’attirer beaucoup de critiques non plus.

De surcroît, les journalistes de cet hebdomadaire sont en grève et dénoncent une prise en main par « l’extrême droite ». On imagine sans problème leur couleur politique, mais cela ne choque personne. Bien sûr, si un journaliste de Libération ou de l’Humanité avait été pressenti, cela n’aurait posé aucune difficulté à cette rédaction très marquée à gauche.

Et le plus grave, car le plus directement liberticide, c’est la décision générale de Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, de donner aux préfets des ordres systématiques d’interdire toute manifestation de « l’ultra-droite » et ce avant même que ces manifestations soient annoncées ou connues, piétinant allégrement une jurisprudence de 90 ans du Conseil d’Etat, « l’arrêt Benjamin » du 19 mai 1933. Depuis, les annulations tombent comme à Gravelotte, et visent aussi bien des manifestations pacifiques de droite, que des réunions d’intellectuels ou de spécialistes reconnus, comme ceux de l’association Illiade.

Monsieur Benjamin, critique virulent de l’enseignement laïc, qui projetait une conférence littéraire publique à Nevers, s’était vu interdit par le maire de cette ville, qui censurera ensuite la même conférence mais prévue dans un cadre privé, et ce sous la menace supposée des réactions des syndicats d’instituteurs. Le Conseil d’Etat, au nom de la liberté de réunion, avait annulé ces deux arrêtés, précisant que la menace d’atteinte à l’ordre public doit-être exceptionnellement grave, et que le maire ne puisse y faire face, pour justifier des interdictions de ce type. Mais depuis l’affaire dite « Dieudonné », la jurisprudence du Conseil d’Etat aurait évolué, l’avenir nous le dira, des recours ont été lancés.

Parallèlement, on observe un laxisme total envers des groupes ou groupuscules des gauches révolutionnaires ou écologistes, souvent très violents, qui ne sont que très rarement interdits de parader. Récemment dans le Tarn à Lavaur, des fanatiques écolos ont ravagé une plantation de pommiers, sans que cela n’alerte intensément la communauté politicienne, hormis le courageux maire de Lavaur. Il y a quelques semaines aussi, des salades avaient été piétinées sur plus de 3 600 mètres carrés, outre des systèmes d’irrigations détruits dans la région de Nantes, ruinant des maraîchers qui font un travail très dur mais ô combien indispensable.

Lors d’un récent « sommet des peuples (sic) » à Bruxelles, Mélenchon, fidèle à ses diatribes a en quelque sorte justifié ces exactions en affirmant : « seule l’action révolutionnaire et subversive » permettrait de lutter pour le climat, nouveau totem de l’ultra-gauche, sans que cela ne scandalise vraiment. Là encore imaginons des propos similaires venant d’autres horizons politiques.

Pourtant ce sont des militants nationaux qui sont brimés, emprisonnés, condamnés, alors que la plupart du temps, ils n’ont fait que se défendre contre des furies d’antifas, qui viennent les frapper et détruire leurs locaux, comme cela s’est passé à Angers ou ailleurs. Les assaillis se retrouvent au tribunal avec des inculpations de violence, alors qu’ils ont été pris à partie sauvagement. Ou comme des militants identitaires qui s’exprimaient contre l’immigration débridée et ont subi les foudres de la justice, qui sait en ces occasions se montrer impitoyable.

La méthode n’est pas nouvelle, mais elle s’est largement intensifiée : la preuve que nos idées avancent et gênent l’entre-soi.  

Sans remonter aux années 1930, où le terme « d’antifascisme » avait été inventé par les propagandistes de la 3e Internationale et leurs idiots utiles,  pour clouer au pilori tous ceux qui s’opposaient au communisme ou aux régimes politiques des front-populaire en France ou en Espagne ; on se rappelle dans les années 1990, comment le B’nai Brith, (les fils de l’alliance), vieille organisation juive créée en 1843 à New York, avait exigé des représentants des partis de la droite et du centre de ne jamais s’allier au Front National de l’époque, ce qui a depuis été suivi à la lettre par les continuateurs de cette droite et de ce centre, qui se sont complètement soumis au politiquement correct. Cf l’entretien avec Jean-Yves Camus, le FigaroVox du 18 juillet 2023.

Comme le signale ce politologue : « L’accusation d’être « d’extrême droite » est galvaudée à tel point qu’ici, elle est opposée à une organisation dont l’un des objectifs statutaires est de combattre un antisémitisme que personne n’arrive à enrayer, et qui dans la réalité des agressions commises, n’est plus le fait très majoritairement des groupuscules néonazis ou néofascistes », évoquant les propos une nouvelle fois ridicules de Jean Luc Mélenchon, sur le Crif et l’extrême droite.

Jean-Yves Camus rajoute : « Nous vivons encore sur un mythe supposé être mobilisateur : le caractère maléfique, voire diabolique, d’une « extrême droite » jamais définie. Tout adversaire politique peut être récusé comme étant « d’extrême droite », ce qui permet d’insinuer qu’il agit… contre l’intérêt national. »

Effectivement, Jean Luc Mélenchon avait dénoncé « une extrême droite sans limite », après avoir été épinglé par le Président du Crif pour s’être, selon ses termes « compromis loin du pacte républicain ».


Face aux errements du Crif, sur l’antisémitisme, sur « l’extrême droite », la mystification de « l’arc républicain » : rappeler par des exemples la justesse de nos positions.

Le Crif se fourvoie totalement dans le choix de ses cibles s’agissant de ses accusations d’antisémitisme qu’il associe immanquablement « à l’extrême droite ». Il se trompe carrément d’adversaire. En réalité, de très nombreuses personnalités, dont certaines d’origine juives, ont analysé depuis longtemps que l’antisémitisme était devenu l’apanage de la gauche radicale qui fraye avec l’islamisme, pour des raisons diverses et variées, dont notamment des calculs bassement électoraux.

Georges Bensoussan, historien et écrivain, dénonce depuis  plusieurs années l’antisémitisme des gauches radicales, en affirmant que l’antisémitisme « est modifié par la judéophobie apportée depuis cinquante ans dans les bagages d’une partie de l’immigration. », et d’ajouter : « On ne peut donc pas plaquer l’antisémitisme d’aujourd’hui sur celui des années 1930 », et de préciser : « Dans la France du XIXème siècle… l’antisémitisme s’ancrait souvent à gauche, de Pierre-Joseph Proudhon à Gustave Tridon, d’Albert Regnard à Jules Guesde. » Cf un entretien de l’an passé au Figaro.

Pierre- André Taguieff aussi, alerte sur les passerelles politiques qui ont été érigées entre islamistes ou altermondialistes et d’indiquer que : « les milieux médiatiques seraient aveugles à la double montée de l’islamisme et de la judéophobie maghrébine ». Cf Pierre-André Taguieff, La nouvelle judéophobie, Mille et une nuits, 2007.

Lorsque Alain Finkielkraut, en 2019, avait été injurié et insulté à cause de ses origines juives, deux membres de LFI, Thomas Guénolé, et Aude Lancelin, en avaient rajouté une couche. Le premier avait twitté : « Cela fait des années qu’AF répand la haine en France. Contre les jeunes de banlieue. Contre les musulmans…le plaindre, certainement pas. ». La seconde avait accusé le gouvernement d’instrumentaliser cette affaire. A part quelques réactions, aucun dirigeant politique de la Macronie, ou des LR n’avaient demandé le rejet de LFI de « l’arc républicain », imaginons un seul instant, les remous, si ces actes provenaient d’un autre bord politique ! Cf Marianne du 18/02/2019. 

Un historien israélien, Simon Epstein, dans : Un paradoxe français, antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel, 2008, avait mis en évidence combien des personnalités de la gauche et de l’extrême-gauche dans les années 1930 étaient passées à la collaboration et à l’antisémitisme le plus virulent, alors que de nombreuses personnes classées à l’extrême droite dans ces mêmes années, étaient ensuite devenues de très grands résistants de la première heure, dès 1940.

Dès lors, le président du Crif s’égare et leurre son monde lorsqu’il persiste à revenir sur le risque « de l’extrême droite » par le biais d’un « l’arc républicain », dont se serait exclue LFI selon son dernier discours, reléguant ainsi le RN et sans doute Reconquête, dirigée par une personnalité d’origine juive, Éric Zemmour, il ne s’en cache pas, hors de ce pacte auto-proclamé de « Républicain » que personne ne définit non plus, dans une sorte de nouvel d’apartheid.

La Première ministre, Pap Ndiaye, et bien d’autres sont dans l’aveuglement aussi. A moins de considérer qu’ils véhiculent, au-delà de leurs propres fantasmes, une volonté chevillée au corps de ne pas lutter contre les gauches radicales et immigrationnistes, pour empêcher par tous les moyens de voir arriver au pouvoir des partis souverainistes, patriotes, prônant une lutte certaine contre l’immigration sauvage et illégale, défendant d’abord les intérêts de la France et des français, et refusant une Europe débridée et une mondialisation dévastatrice pour les Patries européennes.

Ce débat n’est donc pas terminé, loin s’en faut, et cela sera un enjeu décisif dans les prochains mois et lors des prochaines échéances électorales. Comme l’écrivait Jean-Yves Le Gallou, sur le site Polémia, relayé par Synthèse nationale : « La diabolisation ne se combat pas par l’auto-flagellation ou par la flagellation du voisin, mais par la contre-offensive et le mépris. »

20:25 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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