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lundi, 30 octobre 2023

Tribune libre : GAZA est une prison bombardée par ses matons

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Pieter Kerstens

Ce territoire de la Palestine s’étend sur 360 km2 et compte plus de 2 millions d’habitants. Doté d’un statut d’autonomie en 1994, Gaza est soumis depuis de longues années à un embargo strictement contrôlé par les forces israéliennes qui filtrent toutes les marchandises, transactions et aides internationales.  Contestée depuis 1948, lieu d’affrontements sanglants permanents, la Palestine dans son ensemble aspire à l’indépendance, au même titre que l’Ecosse, la Catalogne ou la Flandre.

Sioniste un jour, sioniste toujours.

Le devoir de mémoire nous dicte que l’Etat hébreux, ses dirigeants successifs et son peuple ne correspondent pas vraiment à ce que le Mahatma Gandhi avait déclaré le 26 novembre 1938 : « Laissons les Juifs, qui proclament être le peuple élu, prouver leur titre en choisissant le chemin de la non-violence pour revendiquer leur position sur terre. »

La politique de Tel-Aviv, dès le début, n’a été qu’une succession d’actes belliqueux, d’arrogance et de cruauté.  Peuple souverain, il applique ce qui lui semble bon pour la défense de ses intérêts, de sa population et de sa sphère d’influence, qui s’étend de Wall Street à Doha et de Kiev à Pretoria.

Les Hébreux se moquent de la résolution 181 votée le 29 novembre 1947 par l’Assemblée Générale de l’ONU pour le partage de la Palestine en 3 entités, résolution non appliquée et à l’origine de la NAKBA. 

De même pour la résolution 194 votée le 11 décembre 1948 qui place Jérusalem sous mandat international et garantit le principe des droits existants.  

Jamais les Israéliens n’ont appliqué la résolution 242 du Conseil de Sécurité du 22 novembre 1967 au sujet des territoires occupés. 

Les résolutions de l’ONU n°476 du 30 juin 1980, n°478 du 20 août 1980 et 672 du 12 décembre 1990 condamnent toutes l’attitude belliqueuse d’Israël et déclarent illégales les lois, la juridiction et l’administration de la ville sainte de Jérusalem.  Le fait de la déclarer par la suite capitale de l’entité sioniste n’a rien fait pour calmer les esprits.

Depuis 75 ans, les sionistes méprisent au plus haut point les résolutions de l’ONU et poussent aux crimes, tel Jacques Kupfer, co-président du Likoud mondial, qui déclarait le 15 juillet 2014 : « Lorsque les alliés ont voulu mettre un terme à la guerre contre l’Allemagne nazie, ils ont détruit la ville de Dresde. A juste titre.

Lorsque les Etats-Unis ont voulu mettre un terme à la guerre contre le Japon, ils ont détruit Hiroshima et Nagasaki en lançant la bombe atomique. A juste titre.

Si nous voulons mettre un terme à la guerre, nous devons raser Gaza.

Gaza doit devenir un champ de ruines d’où ne peuvent sortir que des gémissements. »

Qui donc attise la vengeance ? Qui appelle à l’extermination du peuple palestinien ? Qui répand la haine ?  Combien de manifestations et de procès contre les propos immondes de Jacques Kupfer ?

Dès lors, on ne peut que condamner les prises de positions et les soutiens apportés à Israël par certains « patriotes » ou « nationalistes » comme ceux du RN ou de Reconquête. Ces imbéciles ignorent les agissements permanents du Mossad, du Shin-Beth et de l’Aman qui apportent également depuis des années le soutien de l’Etat hébreux aux djihadistes du Front al-Nostra et aux terroristes de DAESH, dont les hors-la-loi blessés ont été soignés dans les hôpitaux israéliens !


Non, les juifs n’ont pas le monopole de la commisération et de la souffrance.

Sans remonter dans la nuit des temps, souvenons-nous quand même de la Conquête de l’Ouest et de la destruction des peuples indiens d’Amérique.  Tout au long des XVIIIe et XIXe siècle, les Anglais et surtout les Américains se sont livrés à l’extermination des Iroquois, des Sioux, des Apaches et des Comanches (et des dizaines d’autres tribus). Le massacre des Sioux à Wounded Knee en 1890, l’anéantissement et l’asservissement de tous les Indiens, devraient conduire les yankees à plus de retenue, eux qui ne cessent de donner des leçons de morale au monde entier.

Sur le continent africain, ce sont les Anglais qui, durant la deuxième guerre des Boers (1899-1902) veulent annexer les provinces d’Orange et du Transvaal en Afrique du Sud.  Face à 345.000 soldats de l’Empire britannique, 85.000 cavaliers et fermiers Boers, très mobiles, vont combattre durant 3 ans avec certains succès. Pour contraindre ceux-ci à se rendre et à déposer les armes, les Anglais vont construire des camps de concentration pour y enfermer femmes, enfants et vieillards.  Ce détail de l’Histoire provoquera plus de 36.000 victimes, sans aucun regret anglais, ni devoir de mémoire en Europe…

Durant la Première Guerre mondiale, les Ottomans organisent le génocide des Arméniens en 1915 et sont reconnus coupables de plus de 1.500.000 victimes. Combien de manifestations ?  Combien de commémorations ?  Combien de stèles ?  Bien peu, pour ne pas froisser le Mamamouchi Erdogan.

L’Histoire nous apprend également que l’Armée Rouge (structurée par Léon Trotski) organisera la déportation de millions de déviationnistes vers les célèbres Goulags et que les soviets dirigés par Lénine et Staline sont responsables d’ignobles crimes et de famines (Holodomor) qui se chiffrent aussi en millions de morts.

Le IIIe Reich a édifié d’innombrables camps de concentration et fut accusé d’avoir organisé un holocauste envers ses opposants, ses invertis et la communauté juive.

Durant la seconde moitié du XXe siècle, malgré la création de l’ONU, on assistera toujours à l’extermination de certains peuples et à des crimes contre l’humanité, dont des dizaines de millions de morts durant le règne du « Grand Timonier » l’inoubliable Mao Tse Toung.  Ce révolutionnaire chinois, applaudi et soutenu par les intellectuels européens, envoya dans les Laogaïs une multitude de pauvres hères, accusés souvent à tort des pires avanies.

Plus près de nous, on se rappellera l’anéantissement de la population cambodgienne (entre 1975 et 1979) par les Khmers Rouges de Pol Pot et en Afrique, les massacres au Biafra entre 1967 et 1970, ou encore le génocide rwandais orchestré par Paul Kagamé en 1994.

On constatera donc que le peuple juif n’est pas uniquement le seul à avoir été persécuté ni « anéanti » au cours des siècles, et que le devoir de mémoire n’est pas non plus à géométrie variable.

A Paris comme à Gaza : INTIFADA !

L’amnésie semble aussi contaminer les camarades démocrato-socialo-marxistes quant aux guerres israélo-arabes. En 1948-1949 première guerre, Israël agrandit son territoire. En 1956, deuxième guerre suite à l’annexion du canal de Suez par l’Egypte. En 1967, troisième guerre dite « des 6 jours » et en 1973, quatrième guerre « du Kippour ».

Ceux qui sont sur les bords de Seine ne devraient surtout pas oublier aussi qu’Israël, en refusant l’offre de paix arabe de 2002, a lancé 13 offensives militaires contre ses voisins : en 2002 Opération « Rempart » ; en 2004 « Arc-en-ciel » ; en 2004 « Jour de pénitence » ; en 2006 « Pluie d’été » ; en 2006 « Changement de direction » ; en 2007 « Orchard » ; en 2008-2009 « Plomb durci » ; en 2012 « Pilier de défense » et en 2014 « Bordure protectrice » et « Gardien de nos frères » ; en 2018 « Bouclier du nord » ; en 2019 « Ceinture noire » et en 2021 « Gardien du mur ». La majorité des victimes étant des enfants, des femmes et des vieillards.

Et toutes ces attaques ont à chaque fois déclenché des rivières de sang, des torrents de haine et des cortèges de souffrance.

NON, monsieur Darmanin, votre idée de protéger les lieux de culte juif et les rassemblements sionistes d’une part, mais d’interdire les manifs de soutien aux Palestiniens d’autre part, n’est pas judicieuse : elle avive des plaies non refermées et accentue encore les ressentiments !

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