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vendredi, 19 janvier 2024

Un manifeste pour la défense des libertés politiques et religieuses publié dans le JDD

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Avec la menace de dissolution de l’association catholique Academia Christiana, qui fait suite à un certain nombre de dissolutions et d’interdictions, des personnalités signent un manifeste dans le JDD :

Réunions et manifestations interdites, dissolution de mouvements et d’associations, dénonciations calomnieuses… Sous la houlette du ministre de l’Intérieur, une répression sans précédent à l’encontre des acteurs sociaux menace nos libertés individuelles et collectives, sapant ainsi les fondements de notre vie publique.

Il est indéniable que rien n’est acquis de manière définitive. Au-delà des nuances politiques et idéologiques, la lutte pour nos libertés doit se réinventer face à un absolutisme qui persiste à ressurgir.

L’arme de la dissolution ne vise aujourd’hui pas seulement la mouvance qualifiée d’« ultra-droite » : les tentatives visant l’organisation dite des « Soulèvements de la terre » ont été, en dépit du soutien à des journées émaillées de violence, contrées par le Conseil d’Etat.

Exemple paroxystique de ce mouvement liberticide en France, la dissolution annoncée d’Academia Christiana, une école de formation d’inspiration catholique.

Les motifs du gouvernement pour dissoudre Academia Christiana demeurent flous, surtout à la lumière des activités de cette association : des conférences sur l’écologie ou la famille, agrémentées par des séances de sport et par des danses traditionnelles, sans la moindre trace d’ extrémisme ou de violence. Bien que son positionnement conservateur puisse déplaire, elle ne menace ni la sécurité ni la tranquillité publiques. On pourrait alors présumer qu’il s’agit de christianophobie pure et simple.

Alors, que reproche-t-on vraiment à Academia Christiana ? « De ne pas correspondre aux valeurs de la République », affirme Gérald Darmanin. À la lecture du dossier de l’accusation, la réalité qui se dévoile est moins glorieuse pour le ministre et plus redoutable pour le citoyen. Loin de lui demander des comptes pour des faits, le ministre reproche à l’association des idées parfaitement légitimes.

L’analyse des motifs invoqués par les services du ministère de l’Intérieur à l’appui de la demande de dissolution a de quoi effrayer. En effet, les fondements de cette décision mettent en danger des libertés publiques que les Français présumaient acquises. Celles de s’associer, d’exprimer ses opinions, d’éduquer ses enfants et même de croire dans le Dieu de son choix.

Pour ces raisons, cette nouvelle annonce de dissolution faite par Gérald Darmanin interpelle et devrait inquiéter le monde associatif et plus largement tous les Français. La force publique se doit d’être au service de l’ordre et de la justice et non pas devenir une arme idéologique destinée à combattre ses adversaires politiques.

Demain une association qui gère une école catholique, une communauté de vie écologique, un syndicat trop remuant ou un parti politique dont les idées déplaisent au pouvoir en place pourrait être dissous sans réelle protection juridique en se prévalant de la « jurisprudence Academia Christiana ».

Notre adhésion à ce manifeste ne marque aucunement une approbation des idées défendues par Academia Christiana ou par tout autre organisation ou parti visé par la politique répressive du ministre de l’Intérieur. C’est plutôt l’expression d’une inquiétude grandissante face à la criminalisation du débat politique et à la judiciarisation de la confrontation des idées.

Nous plaidons pour le maintien du pluralisme dans la société civile et contre le délit d’opinion car il n’y a pas de démocratie sans liberté de pensée et d’expression.

La défense des libertés politiques et religieuses est un impératif pour tout citoyen soucieux de l’intérêt général et du Bien commun au sein d’une communauté nationale apaisée.

En conséquence, les signataires s’engagent à défendre toutes les libertés, qu’elles soient politiques, religieuses ou autres sans distinction aucune.

Liste des signataires :

Guillaume Bernard, historien du droit et des idées politiques
Benjamin Blanchard, directeur Général de SOS Chrétiens d’Orient
Béatrice Bourges, co-fondatrice de la Manif pour tous
Pierre-Alexandre Bouclay, président de Radio Courtoisie
Thierry Bouclier, avocat
François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments
Anne Brassié, biographe et critique littéraire
Alain de Benoist, écrivain et intellectuel
Claude Chollet, président de l’OJIM
Alexis Claude, écrivain
Thibaud Collin, philosophe et essayiste
Paul-Marie Coûteaux, haut fonctionnaire et essayiste
Pierre de Chanville, entrepreneur
Benjamin Demeslay, essayiste
Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient
Thibault de Saint-Vincent, entrepreneur
Émile Duport, entrepreneur et communiquant
Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la Vie
David Engels, essayiste et philosophe
Claire-Emmanuelle Gauer, conseillère régionale
Pierre Gentillet, avocat
Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance Catholique
Jean Messiha, président de l’Institut Vivre Français
Jean-Christophe Perardel, entrepreneur et consultant
Alexandre Pesey, président de l’IFP
Jean-Frédéric Poisson, ancien député et président de Via
Abbé Matthieu Raffray, prêtre
Stéphane Ravier, sénateur Reconquête !
Stanislas Rigault, président de Génération Z
Isabelle Surply, conseillère régionale
Éric Viaud, maire de la Bussière, président des maires pour le Bien Commun

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23:56 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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