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vendredi, 13 septembre 2024

In memoriam : DANIEL-LOUIS BURDEYRON (1939-2024)

Burdeyron.jpegCh. D. 

C’est dans la nuit du 6 au 7 septembre dernier que Daniel-Louis Burdeyron a rejoint ce que Jean Raspail nommait sobrement l’Au-delà des mers. Il allait fêter ses 85 ans. Né à Mâcon, Daniel-Louis Burdeyron y avait fait ses études secondaires, au collège des jésuites, avant de séjourner brièvement au Cameroun. Ayant devancé l’appel et intégré un régiment de marsouins, il devait ensuite effectuer son service militaire en Afrique du Nord puis travailler quelque temps comme attaché aux Affaires algériennes. Rentré en métropole, il entreprenait ensuite des études universitaires et obtenait une licence en droit. Il complètera beaucoup plus tard cette formation en obtenant un diplôme de l’Institut de médecine légale et de criminologie clinique de Lyon. Son but était de devenir avocat, mais il dut toutefois patienter quelques années en raison des poursuites judiciaires que lui valut son engagement politique. Farouchement attaché à la défense de la race blanche comme aux intérêts de la nation française et de l’Occident, Daniel-Louis Burdeyron s’était en effet rapproché de la Fédération ouest-européenne de la WUNS (World Union of National-Socialists) que présidait l’Américain George Lincoln Rockwell. Soupçonné des pires intentions, ce mouvement fut vite l’objet des attentions de la police républicaine et en juillet 1964, plusieurs de ses membres, dont Daniel-Louis Burdeyron, furent même placés en garde à vue et inculpés de « complot contre la sûreté de l’État ». Compte tenu des règlements de la profession d’avocat, cette mesure empêchait, dans l’immédiat, le jeune homme d’intégrer le barreau comme il le souhaitait. Il lui fallut donc attendre jusqu’en novembre 1969, date à laquelle un non-lieu fut prononcé. Durant ces cinq ans de purgatoire, Daniel-Louis Burdeyron exerça divers emplois, dans la banque, les assurances, et chez un avoué. Néanmoins, dès que la voie fût à nouveau libre, il prêta serment et rejoignit enfin le barreau de Villefranche-sur-Saône.

En qualité d’avocat, il s’intéressait un peu à tous les domaines mais montrait une nette prédilection pour les affaires pénales et politiques. Il aura d’ailleurs pour clients quelques « célébrités », comme Pierre Clémenti, Mark Fredriksen, Robert Faurisson et Michel Lajoye, ainsi qu’une foule de militants nationaux moins connus. Précisons au passage que pour les amis, surtout les plus modestes, il plaidait souvent gracieusement… Il faut dire que Me Burdeyron restait un homme très engagé : sympathisant de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), d’Europe-Action et du Rassemblement pour la liberté (REL), il fut également membre du Nouvel Ordre Européen (dont il assista aux congrès de Barcelone et Lyon), d’Ordre Nouveau, de France Sociale et de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (dont il appartenait au bureau rhône-alpin). Collaborateur occasionnel de Rivarol (auquel il était abonné depuis les années 1958-60) et des Écrits de Paris, il donnait aussi des articles à L’Europe Réelle de Jean-Robert Debbaudt, à Peuple et Nation (celui d’Adrienne Tart et celui de Bruno Denis) et Lyon Nationaliste. Quoique fort peu démocrate, il avait également été candidat aux législatives (1981) et aux cantonales (1982) dans une circonscription de Lyon, sous l’étiquette du Rassemblement pour les libertés et la patrie ou tout simplement comme « nationaliste ».

 Fort d’un solide bagage classique, Me Burdeyron n’aimait rien tant que ponctuer ses interventions professionnelles de quelques citations bien choisies. Il maniait tout aussi volontiers l’humour et l’ironie. D’un naturel plutôt réservé et nullement pontifiant, il possédait une vaste culture juridique et historique, tout en étant par ailleurs un cinéphile averti, doublé d’un grand amateur de poésie et d’un fin connaisseur de l’œuvre de Balzac. Bref, c’était un honnête homme à l’ancienne. Ajoutons que ces qualités intellectuelles ne l’empêchaient pas de rester très simple et d’un abord facile. Souffrant depuis quelques années de graves problèmes de santé qui le tenaient à l’écart de toute vie sociale, il n’était cependant pas oublié des nationalistes les plus anciens de la région lyonnaise où il est certain que son souvenir demeurera encore longtemps.

DANIEL-LOUIS BURDEYRON … PRÉSENT !

23:00 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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