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jeudi, 13 février 2025

Profanations, suite : la profanation de la nécropole militaire de Chasselay

Tata chasselay.jpg

Maurice Bernard

Il y a douze jours, le 1er février, le jeune député LFI Raphaël Arnault (porte-parole de la "Jeune garde antifasciste"), a relayé un tweet d’un certain Carlito Brigante : « Ça fait pas beaucoup de bruit », publié à la suite de la profanation de la nécropole de Chasselay, dans le Rhône, où se trouvent les sépultures de 190 tirailleurs sénégalais, de deux légionnaires et de six soldats nord-africains tués en juin 1940.

Pour ces milieux d’extrême gauche dont sont issus les divers abrutis qui ont précédemment dégradé plusieurs tombes et monuments présentés comme "fascistes", il y a manifestement "profanation" et "profanation". C’est comme les "bons" et les "mauvais" chasseurs du sketch des Inconnus. La "mauvaise" profanation, c’est celle commise forcément par des "nervis de l’extrême droite raciste". La "bonne", simple "acte de résistance" et expression d’une "légitime colère", c’est celle qui vise à dénoncer "l’insupportable" présence de la "réaction" et du "fascisme" triomphants dans l’espace public…

En réponse à la Pasionaria ripolinée des "antifas", soyons clairs, une fois pour toute. Pour tout national ou nationaliste qui se respecte, la terre et les morts (les nôtres ou ceux des autres) sont sacrés. Il n’y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" profanation. La profanation d’une tombe (ou d'un monument), qu’elle soit chrétienne, juive, musulmane, animiste ou autre, qu’elle renferme la dépouille d’un "blanc", d’un "jaune", d’un "noir" ou d’un "écossais", est toujours une saloperie injustifiable, un acte lâche et abject justement puni par la loi et objet d’opprobre. La profanation du Tata de Chasselay est aussi écœurante que celle des tombes de Jean-Marie Le Pen, de Robert Brasillach ou de Charles Maurras !

Ceci étant dit, plusieurs remarques s’imposent.

Premièrement, certains journaux, dont Le Monde, ont voulu voir, par idéologie, un acte "raciste" dans la profanation de la nécropole de Chasselay. C’est sans doute, de leur part, aller un peu vite en besogne. En effet, deux éléments de cet outrage semblent plutôt de nature à envisager une autre piste : le mot "Vaudou" tagué sur l’un des murs et l’enlèvement du drapeau tricolore qui flottait au-dessus des tombes…

Deuxièmement, ces soldats de l’Empire, enrôlés dans des unités de notre armée, sont, selon la formule consacrée, "morts pour la France", tués au combat ou exécutés aux côtés de camarades européens, ou encore décédés dans d’autres circonstances. Leurs tombes se trouvent dans de multiples cimetières aux quatre coins de la France, y compris sur l’île de Ré, et jamais aucun militant - formé et responsable - de nos mouvements, respectueux du sacrifice des combattants, n’a porté atteinte à leur dernière demeure (ni à aucune autre).

Troisièmement, rappelons que le Tata de Chasselay a été édifié en zone libre à partir de la fin de 1941 à l’initiative de Jean-Baptiste Marchiani, un mutilé de la Première Guerre mondiale, alors secrétaire général du service départemental du Rhône de l’office des mutilés, anciens combattants et victimes de guerre, avec l’aide du Père Aupiais, provincial des Missions africaines de Lyon, de la population et d’entreprises locales, ainsi que de membres des chantiers de jeunesse, sans oublier une certaine implication de Jules Brévié, ministre de l’Outre-Mer et des Colonies du régime de Vichy, décoré de la francisque puis "épuré"...

Quatrièmement, et pour finir, rappelons aussi que Jean Sidos (l’aîné des frères Sidos bien connus dans nos milieux - Pierre, Jacques et François ont lancé le mouvement Jeune Nation en 1949), ancien militant des Jeunesses patriotes, sous-officier au 26e régiment de tirailleurs sénégalais, est tombé aux côtés de certains de ses hommes le 16 juin 1940, à Bouglainval, en Eure-et-Loir, quelques jours avant le décès des soldats regroupés dans la nécropole de Chasselay (et près de six ans avant que son père, lui aussi "épuré", soit fusillé)…

L’histoire est tragique, les êtres et les événements auxquels ils se trouvent confrontés sont complexes. Nous voici bien loin de la vision binaire, simpliste, de la gauche soi-disant morale et de l’extrême gauche assurément haineuse… À nous de dénoncer sans relâche leurs bobards, leurs approximations, leurs sous-entendus, bref leur propagande.

00:47 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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