vendredi, 25 avril 2025
Lycéen assassin de Nantes : un pur produit de notre société gravement malade
Bernard Germain
L’affaire occupe tous les médias, et est même en train d’éclipser la mort du pape François, dont les obsèques vont avoir lieu demain, samedi, à Rome. C’est dire.
Deux éléments sont mis en avant par les médias « mainstream », en français, les médias grand public : le tueur serait un adorateur d’Hitler… ouf on va pouvoir dire que c’est un coup de l’extrême droite, ajoutons que comme les faits se sont déroulés dans un établissement catholique privé… ouf on va pouvoir dire que les dérives ne se constatent pas que dans les écoles contrôlées par l’éducation nationale. Sauf qu’il serait parfaitement faux de se contenter d’explications aussi sommaires.
En effet, le jeune tueur, âgé de 16 ans selon les dires du procureur, même s’il a manifestement une attitude dérangeante vis à vis d’Hitler, a surtout posté un texte de 13 pages à destination d’un grand nombre de lycéens de son établissement comme justification des actes qu’il allait commettre. Et il ne semble pas y avoir de trace de vénération d’Hitler dans ce texte. Par contre il y est longuement question d’« écocide » et du fait qu’il faut « sauver la planète ». On peut même dire qu’il est clairement écolo. Raison pour laquelle il passe à l’acte, convaincu qu’il est nécessaire d’agir d’urgence. Ce qui n’est guère étonnant puisque l’éducation nationale impose l’enseignement de ces éléments et même bourre le crâne des enfants à longueur d’année, ce qui pourrait prêter à rire si l’affaire n’était pas si grave.
En effet, il n’aura certainement pas échappé au lecteur que l'Amérique s’est retirée des accords de Paris et refuse de continuer à prendre au sérieux les délires sur le CO2, rejoignant la Russie, le continent indien, la Chine et l’Afrique dans sa globalité, ce qui représente tout de même une très grande partie de l’humanité. Mais en Europe qui ne produit que 9% du CO2 mondial on continue d’affoler les populations et de prétendre que sans mettre en œuvre les mesures qu’elle souhaite, la terre serait condamnée à brève échéance. Monumentale stupidité puisqu’en ne représentant même pas 10 % du CO2 mondial, même si l’Europe fait ce qu’elle pense devoir faire, cela n’aura aucun impact à l’échelle de la planète. Greta Thunberg nous avait dit les mêmes fadaises en 2018, annonçant la fin du monde en 2023. Aux dernières nouvelles, en 2025, nous sommes toujours en vie et Greta a retiré son tweet. Et de nombreux scientifiques ont prouvé que cette histoire de CO2 était totalement bidon.Mais la jeunesse, totalement inculte suite à 50 ans de lavage de cerveau par la gauche et l’éducation nationale, y croit dur comme fer. Donc elle accorde du crédit à ces balivernes et pense sérieusement que la terre est vraiment menacée ce qui génère en son sein une authentique angoisse susceptible de lui faire commettre des actes fous, d’autant que la gauche dans son ensemble ne cesse de jeter de l’huile sur le feu en déclarant aussi que notre planète est menacée de destruction.
Quand je parle d’inculture de notre jeunesse, il faut se souvenir qu’en 2022 lors d’une épreuve de français du baccalauréat, 30%… oui, 30% des élèves ont rendu copie blanche car dans le sujet il y avait un mot (« ludique ») qui rendait impossible de remplir une copie si on ne le connaissait pas. Et pourtant, ludique est un mot des plus simples. Pour ceux qui auront la curiosité de lire le document envoyé par le lycéen tueur de Nantes, l’écriture, le vocabulaire et la démonstration utilisés sont tout simplement impossibles pour un élève de cet âge qui est dans la bonne moyenne donc limite inculte. Pour preuve, faut-il rappeler que lors d’un récent sondage fin 2023 réalisé pour le journal La Tribune auprès de jeunes de 16 à 24 ans, 46% ne savaient pas en quelle année avait eu lieu la révolution française… ? Mais notre savant lycéen tueur est capable d’écrire des phrases du genre : «Le système ne se contente pas de détruire les écosystèmes : il détruit les psychés » ou encore il annonce vouloir un système basé sur « l’auto-organisation, l’apprentissage libre, la médecine populaire, les outils durables ». Précisant que « ce combat n’est pas un caprice idéologique. C’est une urgence biologique ». Chacun aura relevé que c’est tout à fait ainsi que s’exprime un gamin de 16 ans qui ne lit pas et passe son temps, comme les autres, sur les réseaux sociaux.
Autre point, qui n’est pas secondaire, le mode opératoire. Il semblerait que le tueur soit d’origine turque. Me permettra-t-on de rappeler que la France a connu depuis un certain nombre d’années une explosion de coups de couteaux, alors que 10 à 20 ans plus tôt, cela n’existait pas. Pour être précis… 120 par jour en 2017. Depuis cette date, le ministère de l’intérieur a cessé de les dénombrer tellement le chiffre augmente d’année en année. Mais peut-on attirer l’attention du lecteur sur le fait que ce nombre de coups de couteaux augmente en parallèle avec l’augmentation de l’immigration ? Ceux qui sont honnêtes et objectifs accepteront de reconnaître que dans de nombreux pays les conflits se règlent rapidement à coup de couteau. C’est le cas des pays africains, notamment ceux de l’Afrique du Nord, ainsi que la Turquie et de nombreux pays du moyen orient. Est-il bien étonnant que ce jeune ait choisi ce moyen pour frapper ses camarades ? Bien sûr tous les turcs et tous les Africains ne sont pas des adeptes du couteau. Mais dans ceux qui le sont, l’immense majorité sont originaires de ces pays ou des descendants de migrants qui en viennent et ont conservé leurs us et coutumes.
Et puis, il y a ce problème d’autorité et de respect des règles. Le ministre de l’intérieur l’a rappelé lors de son passage à Nantes dans le cadre de ce drame et lui de dénoncer la conséquence : l’ensauvagement de notre société. En réalité il n’y a pas à proprement parler de véritable ensauvagement de notre société, il y a plutôt un effondrement des repères, conséquences de toutes les actions délirantes et débiles de la gauche vis à vis de la jeunesse.
Ainsi, n’est-ce pas la gauche qui a fait voter une Loi qui interdit de donner une « calotte » ou une fessée à son gamin ? N’est-ce pas la même Loi qui autorise le gamin à aller porter plainte à la gendarmerie contre ses parents ?
N’est-ce pas la gauche qui a supprimé le redoublement et condamne les annotations trop « dures » des professeurs, car discriminatoires vis à vis des autres élèves ?
De même n’est-ce pas la gauche qui a fait voter que le mineur qui commet un grave délit ne sera jugé pour ces faits que 6 mois après et éventuellement puni pour cela. Généralement avec une extrême mansuétude, même lorsque le casier judiciaire du jeune est long comme le bras. Souvenons-nous que ce délai irresponsable entre le délit et le jugement avec sanction fait que le gamin ne peut pas comprendre. Ce fut le cas pour ceux qui ont tué le jeune Elias. Ils avaient commis un délit grave 6 mois plus tôt et devaient passer en jugement un mois plus tard. S’ils avaient été jugés immédiatement après leurs délits et punis dans la foulée, Elias serait toujours vivant. Mais voilà, il y avait ces conceptions laxistes et cette culture de l’excuse de la gauche. Elias l’a payé de sa vie.
Enfin, n’est-ce pas la gauche et les macronistes qui refusent de toucher au droit des mineurs, alors que c’est un mineur de 14 ans qui a tué de sang froid à Marseille un chauffeur de taxi dans le cadre d’un « contrat ». La pègre a très bien compris que son meilleur allié c’est la gauche et les macronistes qui refusent de prendre des mesures sérieuses pour restaurer l’ordre et l’autorité. Alors ils utilisent les mineurs pour une multitude de tâches mafieuses en sachant très bien que rien ne sera fait contre ces mineurs. Pendant ce temps le pays sombre. Même les prisons et le personnel sont attaqués de toutes parts ces derniers jours.
Dans ces conditions, quelqu’un peut-il s’étonner que plus personne ne respecte l’autorité et les règles, tout spécialement parmi les jeunes ?
Enfin, un détail qui n’en est pas un mérite d’être relevé. Le jeune tueur a des parents divorcés. Il vit avec sa mère qui est seule. Donc, il n’y a pas de père à la maison. Cela me rappelle une affaire : Mi-mars 2021, à Argenteuil, une collégienne est morte noyée par un adolescent. Laurence Rossignol -sénateur PS et ex-ministre de la famille- a tweeté : « Des adolescents meurent, tués par d’autres adolescents. Les mères parlent, crient leur douleur, leur culpabilité mais on n’entend pas les pères. Où sont-ils… bon sang ? »
Incroyable tweet qui montre parfaitement l’extraordinaire stupidité de cette gauche qui se prétend progressiste. Laurence Rossignol milite depuis plus de 40 ans et fut d’abord et avant tout, toute sa vie, une militante féministe. Elle a passé son temps à dénoncer le « patriarcat », affirmant de manière péremptoire que le père importe peu et qu’il peut être remplacé par une femme, une grand-mère ou un oncle. Et subitement à propos de ce drame elle déclare : « où sont les pères ? ».
Mais nous parle-t-elle d’un père dans le cadre d’une conception traditionnelle de la famille, c’est à dire celui qui prononce les interdits, celui qui dit « non » donc qui éduque l’enfant à respecter certaines limites, et qui sépare l’enfant de la mère à partir d’un certain âge ce qui lui permet de se construire et de devenir adulte.
Non, Laurence Rossignol a milité toute sa vie en répétant que le père est un être toxique dont on peut parfaitement se passer de nos jours. Elle a soutenu la Loi permettant à un gamin d’aller porter plainte contre ses parents, notamment le père. Résultat, les pères s’effacent soit parce qu’ils sont absents (divorce) soit parce qu’on leur impose le silence. Le résultat c’est que les gamins n’ont plus aucun repère, ne savent plus à quel moment il faut s’arrêter, ne comprennent pas que certains comportements sont impossibles en société. Et donc se croient tout permis.
Et certains pleurnichent sur « l’ensauvagement » de la société ?
Au final, nous voyons que ce horrible fait de société n’est nullement un fait divers mais l’expression et le résultat du bourbier dans lequel nous sommes tombés. L’assassin est un pur produit de notre société.
Si nous voulons sortir de cette situation qui, sans vraie réaction, va détruire notre société, il faut reconstruire de vraies familles, avec un père qui joue son rôle qui est notoirement de prononcer l’interdit. Il faut restaurer le respect des règles et punir sans hésitation les fauteurs de troubles, par exemple exclure séance tenante les cinglés « palestiniens » qui sévissent dans les facs, les lycées et les grandes écoles. Il faut attraper et condamner sévèrement les antifas, black-blocks et autres écolos terroristes qui cassent et terrorisent. Il faut totalement changer le code pénal pour les mineurs. Il faut envoyer directement en prison tout ceux qui refusent d’obtempérer,… etc. Sinon prétendre changer les choses sans faire cela, ce serait comme vouloir vider la mer avec une petite cuillère.
Mais surtout, il faut ne pas oublier ce que disait Platon dans « La république » : « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maître tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les Lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. ».
À moins d’un sursaut réel et salutaire, nous sommes indiscutablement en route vers la tyrannie.
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