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mardi, 03 mai 2022

Les Démagogues et leurs Idiots utiles

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Bernard Plouvier

Les années électorales sont très favorables à la prolifération de ces deux archétypes, obligatoirement accouplés, car, sans son cortège de crétins (« Lénine » aurait parlé d’idiots utiles) qui ne demandent qu’à être dupés, le démagogue n’est rien. Comme l’hystérique et le psychopathe, le démagogue ne vit que du regard et des applaudissements d’un public voué à l’adoration d’une idole, d’ailleurs éminemment fongible. De même qu’un « clou chasse l’autre », une idole se démode.

Ces constatations n’ont rien de spécifiquement français, encore moins de moderne. Mais l’An 2022 en France (comme le fut d’ailleurs 2017) est manifestement un grand cru de la démagogie et du crétinisme, au moins en trois registres : l’économie, l’immigration incontrôlée et les droits de la Nation… dont se fichent éperdument les actuels démagogues.

À l’origine, le mot « économie » signifiait l’organisation de la vie au sein d’une. Au XVIIIe siècle en Europe, l’on se mit à parler d’économie politique pour désigner la production et la distribution des produits, ainsi que l’organisation du travail au sein d’un État. Au XIXe siècle, on abrégea l’expression en « économie » et tout le monde comprit que l’on était passé du particulier au général, mais aussi de la pratique plus ou moins sage aux nuées théoriques.  

Quel que soit le système politique, économique et social, il y aura toujours des riches et des pauvres, et de façon légitime. Il est logique qu’un individu très travailleur et brillant gagne davantage d’argent que le sot ou le paresseux. Il est évident que le sous-doué et le sous-productif ne doivent pas recevoir les mêmes salaires et primes que leurs antithèses. La véritable justice sociale repose sur le fait que chacun reçoive son dû, en principe corrélé à l’utilité de l’individu pour l’État et la Nation.

Ce ne sont pas les disparités de fortune qui sont critiquables si elles reposent sur une activité honnête. Ce qui est ignoble, c’est l’absence de reconnaissance du travail utile, la prime donnée aux pitres et aux malins, aux techniques financières et à l’exploitation abusive du travail d’autrui. Or ce sont les fondements les plus évidents de l’économie globale, où la désinformation politico-médiatique règne en maître, où les Occidentaux importent du continent asiatique la quasi-totalité des biens de consommation courante et vivent depuis des années en étant payés en monnaie de singe, qu’il faudra peut-être un jour rembourser en vraies valeurs.

Un État fondé sur l’éthique devrait déterminer pour chaque emploi ce qu’est le juste salaire et faire participer les véritables travailleurs, ceux qui fournissent des produits ou des services utiles, aux bénéfices de leur entreprise. Est parfaitement illégitime la richesse gagnée sans effort ni utilité ou de façon malhonnête. L’État, qui est par définition voué à la gestion du Bien commun de la Nation, doit lourdement taxer le produit de la spéculation, à peine moins délictueuse que le vol, et confisquer l’argent de la corruption et du crime organisé.

Si la démocratie se définit par l’égalité de tous devant la loi, la justice sociale ne peut qu’être l’expression de la méritocratie. Pleurer sur la misère des sous-productifs et des sous-doués n’est d’aucun intérêt pour personne.

Mais aux pauvres et à ceux qui sont destinés à le demeurer une génération après l’autre, par l’effet de leur bêtise, de leur paresse ou de leur nullité, certains ont voulu proposer un dérivatif. Aux XIXe et XXe siècles, les sectateurs des Dioscures Marx et Engels se sont faits les chantres de la guerre des classes sociales, ce qui a enchanté les sous-doués haineux et violents. Les régimes fondés sur l’utopie communiste se sont effondrés sous le poids de l’inefficacité, liée à la sottise institutionnelle, mais aussi à une corruption, un népotisme et un favoritisme plus accentués que dans aucun autre système politico-économique. Il demeure pourtant quelques dinosaures pour vanter la qualité de ce brouet.

Alors que l’on pouvait espérer la mort de la haine des classes grâce à la disparition de l’URSS et de ses satellites, on nous réimpose deux vieilleries que l’on avait cru disparues à jamais de notre pays depuis trois-quarts de siècle : la haine raciale et la haine religieuse.

L’immigration de masse d’origine africaine et proche-orientale importe une religion à la fois guerrière et conquérante, mais également fataliste. Allah sait tout et donne à ses mahométans ce qu’il faut, quand il le faut, singulièrement la victoire sur les « infidèles », à condition toutefois que les guerriers de l’islam veuillent se mobiliser dans un Djihâd qui n’est une affaire d’épuration personnelle que pour les soufis. C’est en réalité une guerre totale, impitoyable envers qui refuse de se convertir.

L’ennui pour les Français autochtones, c’est que – sans demander le moins du monde l’avis du Peuple Souverain - on accueille, une décennie après l’autre, un nombre ahurissant de ces fidèles, alors même que règne dans le pays et depuis les années 1970 un chômage structurel incompressible.

Le système occidental est vicié par la profonde sottise des jouisseurs amoraux qui dominent les milieux de l’économie depuis le début de l’ère mondialiste, quand les impératifs financiers à court terme l’ont emporté sur la logique de la saine entreprise. Selon les grandes zones planétaires, tous les États de la planète ou presque sont entrés, de 1980 à l’An 2000, dans cette économie amorale, détachée de sa finalité : la gestion du Bien Commun de chaque Nation. Par leur irréflexion et leur cupidité malsaine, les nouveaux maîtres ont multiplié les motifs d’explosion sociale en tout pays.

Ils ont lassé les meilleurs travailleurs en instaurant une instabilité professionnelle touchant non plus seulement les fainéants, les trublions et les médiocres, mais aussi les plus performants. Une société progresse quand les meilleurs – les plus intelligents, les plus inventifs, les plus efficaces, les plus travailleurs – peuvent espérer une promotion sociale, fondée sur leurs mérites. Ce fut toujours le stimulant des pauvres actifs et ingénieux, qui se hissaient, en une ou deux générations, au niveau des classes moyennes voire supérieures.

L’absurde société globalo-mondialiste offre trois grandes causes de déstabilisation personnelle et d’aspiration à la subversion politique et sociale :

1 - ne plus pouvoir accéder à une fonction de responsabilité alors que les mérites personnels et les services rendus justifient cette promotion, et ce en raison du népotisme et du favoritisme de causes ethnique, religieuse ou maçonnique, et pour caser les rejetons des amis, des actionnaires, des amants et/ou amantes des sujets en situation temporaire de dominance, dans le secteur privé – ce qui peut paraître logique – ou public – et là, c’est inadmissible.

2 - pour un honnête travailleur, ne plus avoir la possibilité d’acquérir son logement du fait d’une spéculation immobilière effrénée. Et s’il l’a acquis, la possibilité de le conserver dépend de la stabilité de sa vie familiale, menacée par l’inconduite du mâle ou par le féminisme hystérique. Nos sociétés occidentales, mais les mahométans ne font pas mieux, ont banalisé le divorce, soit que la trop adulée princesse veuille dominer son mâle, soit que l’une ou l’autre des parties veuille tenter de se rajeunir en changeant de partenaire.

3 – l’incivilité, la délinquance, la criminalité et l’activisme religieux des immigrés issus d’autres continents, se comportant en conquérants alors même qu’ils sont arrivés en mendiants.

Tels sont les problèmes que d’authentiques gouvernants doivent s’attacher à résoudre et rapidement, avant que ne survienne l’explosion violente, génératrice d’une énorme quantité de morts et de dégâts. 

On en est fort éloigné en France depuis 1981. Ces cinq dernières années, le merveilleux PDG Macron n’a fait qu’ajouter, son cocktail personnel d’arrogance et d’agressivité verbale à la malfaisance de ses prédécesseurs. Et la Macron-Touch fait fureur : les Français l’adorent et en redemandent - OK, il s’agit seulement de 35 à 40% de l’électorat, mais du fait de l’abstention des paumés-désabusés, cette minorité devient majorité et l’on rejoue, de façon objectivement très surprenante, le scenario de 2017, où une bande de nullards d’exception, dont certains traînaient diverses casseroles judiciaires, s’est abattue sur l’État, officiellement pour gouverner la Nation. Et l’on a vu le résultat !  

L’unique réponse à donner aux agités du bocal qui viennent de nouveau proposer à la Nation française le brouet marxiste, nappé de diverses sauces, ou le brouet mahométan, déjà repoussé d’Europe (il y a plus de mille ans dans le cas français), est de rappeler cette profonde vérité : la Démocratie ne repose que sur l’égalité des droits entre tous les citoyens, la méritocratie, le recours à la Nation pour les grandes décisions, enfin sur le refus de la confusion des valeurs : la gestion du Bien commun des Nations ne doit jamais devenir une affaire religieuse. Il est vrai que ce sont les fondements des régimes populistes où la Nation est homogène.

 

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L’intérêt de la France, c’est de se rapprocher de la Russie, pas de la combattre !

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Marc Rousset

La plupart des hommes politiques français s’inspirent et aiment citer les propos du général de Gaulle, mais paradoxalement, en ce qui concerne les relations avec l’Amérique et la Russie, ils font exactement le contraire de ce que préconisait le Général, en se soumettant à l’Amérique et au protectorat de l’OTAN, Sarkozy ayant commis l’erreur de le réintégrer. Les Européens jouent actuellement en Ukraine le rôle des idiots suicidaires utiles au service de l’OTAN et de l’Amérique, oubliant que leur intérêt stratégique est au contraire de se rapprocher de la Russie, pour constituer un immense ensemble paneuropéen allant de Brest à Vladivostok en incluant l’immense Sibérie plus vaste, à elle seule, que les Etats-Unis !

La première vérité cachée par les médias et la pensée unique : le seul responsable de ce qui arrive actuellement en Ukraine est l’Amérique ! Gorbatchev, dès la chute du mur de Berlin en 1989, et même l’Européen Poutine, originaire de Saint Petersbourg, souhaitait, dès sa prise de pouvoir au début des années 2000, la réalisation de ce que Gorbatchev appelait « La Maison commune Europe », en nous tendant pacifiquement la main. C’est alors que l’Amérique est intervenue pour sauver l’OTAN, lequel aurait dû disparaitre en même temps que le Pacte de Varsovie en 1991. L’Amérique n’a eu de cesse d’élargir ensuite l’OTAN à l’Est, en désignant la Russie comme l’ennemi afin de justifier son protectorat militaire sur l’Europe. Diviser pour mieux régner : « divide ut regnes » selon l’adage romain !

Le paradoxe, le mensonge d’Etat, le bouquet de « ce piège à cons » pour les Européens est qu’aujourd’hui, la Russie ayant été obligée d’envahir l’Ukraine, suite à l’agression de l’Amérique depuis la chute du mur de Berlin, tous les Européens disent, la bouche en cœur, que l’OTAN est donc bien nécessaire puisque les Russes sont l’agresseur ! Mais s’il n’y avait pas eu la marche vers l’Est de l’OTAN, contrairement aux promesses non tenues par l’Amérique à Gorbatchev, et si l’Ukraine n’avait pas déjà intégré de facto l’OTAN depuis 2014, les Etats-Unis ayant armé et formé l’armée ukrainienne après le coup d’’Etat de Maïdan, la Russie n’aurait pas envahi l’Ukraine et aurait cherché un modus vivendi avec un peuple frère.

L’Amérique, pour le plus grand malheur des Européens, aura donc réussi le tour de force avec les Macron et consorts, de reconstituer en 30 ans la guerre froide, de continuer à faire des Européens des supplétifs de ses armées pour agresser le monde, des acheteurs de matériels militaires américains et gaz de schiste plus cher et moins écologique (transport polluant par méthaniers) que le gaz russe.

En fait, comme le dit très justement Poutine, avec l’aide des ultra-nationalistes ukrainiens dont les nazis de Lviv et du régiment Azov, l’Amérique a réussi le tour de force, grâce à sa propagande et ses ONG, à construire en Ukraine une « Anti-Russie », dans un Etat qui est à l’origine même de la Russie (la Rus de Kiev en 882). De plus, l’Ukraine a toujours été partie intégrante de la Russie sous les tsars, depuis 1654 (territoires à l’est du Dniepr), et suite au partage de la Pologne entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Russie en 1772. La Russie a donc un droit historique sur l’Ukraine plus grand que la France sur l’Alsace -Lorraine !

L’Ukraine n’est un véritable Etat indépendant artificiel que depuis la chute de l’URSS d’une façon tout à fait imprévisible, irrationnelle et irréfléchie en 1991, suite à l’irresponsabilité de Boris Eltsine, lors d’une beuverie à trois à Brest-LIvotsk avec les responsables de l’Ukraine et de la Biélorussie, ce que Vladimir a appelé « la plus grande catastrophe géopolitique du XX° siècle ! ».

Poutine a pour seule ambition historique justifiée de rassembler le monde russe pour pallier les effets de cette catastrophe. Cela consisterait donc à rassembler de nouveau dans un seul et même Etat, la Russie, la Biélorussie, Novorossia et les territoires à l’Est du Dniepr en Ukraine, la Transnistrie et l’immense Kazakhstan du nord qui est russophone avec une importante population ethniquement russe.

La Russie ne songe donc absolument pas à envahir l’Europe, contrairement à ce qu’affirme l’Ukrainien Zelenski, mais à reconstituer l’unité de sa population et de son pays, afin de mieux défendre, dans une nation de plus de 200 millions d’habitants, son pré-carré assiégé par l’OTAN à l’Ouest, par la Chine à l’Est avec 4300Kms de frontière commune, par les pays musulmans d’Asie Centrale, par la Turquie et l’Iran, avec en prime le danger potentiel de 20 millions de musulmans descendants de la Horde d’Or à l’intérieur du pays. Il suffit de songer aux derniers évènements au Kazakhstan, en Biélorussie, à la guerre récente avec la Géorgie et à la féroce guerre en Tchétchénie au début des années 2000. La Russie ne serait une nation impérialiste que si elle s’attaquait à la Pologne !

L’OTAN, plus qu’une alliance défensive, est en fait une alliance agressive au service de l’Amérique, comme on a pu le voir en Serbie, en 1999, lorsqu’elle a bombardé ce pays allié à une Russie affaiblie, sans autorisation de l’ONU, pendant 78 jours, avec plus de 800 avions et 38 000 sorties. La Serbie a été amputée de sa province historique et religieuse, le Kosovo, envahi par les albanais musulmans au cours des siècles, pour finalement construire, dans un Etat mafieux qui n’est pas viable, la plus grande base militaire américaine au monde (« Bondsteel »). On a pu voir aussi en en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Libye où l’Amérique, qui ment comme elle respire, a conduit les Européens ! (les « armes de destruction massive » de Saddam Hussein).

L’Europe européenne, libre et indépendante que souhaitait De Gaulle, doit rompre avec l’Amérique, l’UE actuelle et se rapprocher de la Russie. C’est exactement ce que conseille Alexandre Douguine : « L’Europe doit rompre avec l’Occident » et redevenir l’Europe !

10:49 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 02 mai 2022

Un article sur le livre "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" (Bernard Germain, Synthèse nationale) dans le quotidien "Présent" d'aujourd'hui.

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Francis Bergeron Présent cliquez ici

L’INGÉNIEUR BERNARD GERMAIN avait pris une retraite qu’il supposait tranquille dans une petite ville bretonne de bord de mer. Mais il apprend soudain qu’une installation de méthanisation va être implantée à proximité. Esprit curieux, il se renseigne sur cette technique et son utilité. Il va alors découvrir qu’il s’agit tout simplement d’une escroquerie écologique.

Au départ, il y a une bonne idée : produire du gaz « bio » à partir de déjections animales, ce qui peut assurer un petit complément de revenus aux fermiers. Qui n’y souscrirait pas ? Les écolo-bobos (et Dieu sait si la Bretagne en compte) se sont jetés sur cette solution miracle.

Mais, en creusant la question, notre ingénieur s’est aperçu que cette « énergie renouvelable » est « une idée pas idiote […] vite dévoyée ». Elle comporte même, sur le plan écologique, des dangers pour l’environnement et la population. Quant à son intérêt économique, il n’est vraiment pas évident. On peut même parler d’escroquerie écologique, une escroquerie relayée par le gouvernement qui a cru y voir une approche vertueuse de la gestion des déchets. Les subventions de toute nature sont tombées en pluies drues sur ceux qui se sont lancés dans cette technique.

Malheureusement, le résultat n’est pas là : une unité de production, censée recycler les déjections, rejette… 90 % de déchets, et ne produit que 6 % de méthane. La production est certes subventionnée à 30 % en moyenne, et parfois jusqu’à 70 %, avec à la clé des contrats conclus avec EDF. L’idéologie a vraiment un prix fort élevé, conclut Bernard Germain.

L’ouvrage se présente comme une sorte de vade-mecum pour lutter contre l’implantation de méthaniseurs. Comme pour les éoliennes, la résistance s’organise en effet : des procédures judiciaires sont engagées, des associations se créent, des mobilisations attirent l’attention des médias locaux.

L’idéologie écolo-gauchiste est de moins en moins en situation de monopole de la parole. Qui plus est, le résultat de Jadot le 10 avril est un désaveu cinglant de ces constructions pour intellectuels de gauche, à jeter au fumier.

Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste, Bernard Germain, Synthèse nationale, avril 2022, 106 pages, 18,00 € 

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Sondagite aiguë

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Les régimes pseudo-démocratiques d’Occident se complaisent volontiers dans un mal moderne venu d’outre-Atlantique : la « sondagite aiguë ». Certes, il ne s’agit pas d’une nouvelle épidémie virale ou d’une infection microbienne jusque-là inconnue. La « sondagite aiguë » désigne l’emploi compulsif et incessant des enquêtes d’opinion et des sondages par les gouvernements, les médiats et les formations politiques. La récente élection présidentielle française et les législatives à venir témoignent de leur grande nocivité.

Politologues et journalistes s’accordent sur les résultats du premier tour, le 10 avril 2022 : les trois candidats qui franchissent la barre des 20 % ont bénéficié dans les derniers jours d’un vote utile. Les électeurs ont choisi un candidat non pas en fonction de son programme, de ses convictions, de sa personnalité, mais en suivant les intentions de vote publiées tous les jours avant les quarante-huit heures fatidiques de réserve électorale obligatoire.

C’est à la présidentielle de 2002 que s’est installée cette vilaine habitude de sondagite permanente. Auparavant, entre 1965 et 1995, les plus anciens auditeurs s’en souviennent peut-être, les quinze jours de la campagne officielle s’effectuaient en l’absence de tout sondage. L’incertitude dominait les derniers jours. Ainsi personne ne vit-il les 14,39 % en 1988 et les 15 % en 1995 de Jean-Marie Le Pen. Toujours en 1995, les sondages alors confidentiels pronostiquaient un duel entre Édouard Balladur et Jacques Chirac. C’est le candidat socialiste Lionel Jospin qui arriva en tête au soir du 23 avril avec 23,30 %.

La publication répétée des sondages jusqu’à l’ultime instant autorisé transforme les citoyens en véritables « parieurs » politiques, en « turfistes » électoraux qui misent non point sur les meilleurs chevaux de course, mais sur le candidat le plus apte à gagner. Cette pratique marque en matière politico-électorale le passage de l’électeur en consommateur d’ailleurs vite dépité par son choix.

La propension sondagière commence en France en 1965 au moment de la première élection présidentielle au suffrage universel direct de la Ve République. L’atlantiste libéral Jean Lecanuet mène une campagne inspirée de l’exemple étatsunien. Surnommé « Monsieur Dents blanches », le maire centriste de Rouen s’inspire du candidat Kennedy et bénéficie des conseils avisés du publicitaire Michel Bongrand qui inaugure dans l’Hexagone les méthodes de mercatique politique. Couplée aux premiers sondages politiques, la persuasion quasi-commerciale de segments socio-professionnels particuliers assure à Jean Lecanuet une troisième place, 15,57 % des suffrages, qui met en ballottage le général De Gaulle trop sûr de lui-même, et assèche le candidat national, Jean-Louis Tixier-Vignancour, qui plafonne à 5,20 %.

Michel Bongrand est le lointain ancêtre des spin doctors anglo-saxons, capables de vendre des tonnes de sable aux habitants du Sahara par une narration médiatique sophistiquée. En Russie, leurs équivalents s’activent autour des polittekhnologui (ou « technologies politiques »). Ce terme regroupe les démarches de lobbying, les relations publiques, voire des actions compromettantes si possibles filmées. Toutes travaillent l’électorat sous l’impulsion des professionnels de l’information, de l’influence subliminale, de la manipulation factuelle et de la désinformation.

Le recours massif aux sondages n’est pas anecdotique. Avant la campagne officielle qui impose une stricte égalité du temps d’antenne des candidats, les semaines qui précédent cette phase déterminante appliquent une équité entre les candidats. Outre les résultats électoraux antérieurs récents, entrent dans la prise en compte les tendances générales indiquées dans les sondages. Cette procédure entérinée par les autorités de l’audio-visuel accentue l’invisibilité des « petits candidats » qui, écartés des émissions grand public, restent inaperçus aux yeux du public. Cette absence de visibilité rend plus incertaine encore la collecte des parrainages comme Florian Philippot a pu l’observer récemment.

L’importance accordée aux sondages permet enfin aux plumitifs du Système de relativiser certaines performances obtenues. Au lendemain du premier tour, les 7,07 % d’Éric Zemmour déroutent ses sympathisants. Les commentateurs ne se privent pas de comparer ce résultat effectif avec les sondages flatteurs d’octobre – novembre 2021 qui le propulsaient au second tour face à Emmanuel Macron. Or un sondage n’est que la radiographie de l’opinion publique à partir d’un panel sociologique scientifiquement constitué à un instant T. Ses données demeurent virtuelles, liquides qui ne peuvent pas être confrontées avec le résultat définitif. Réunir 2 485 226 voix pour un essayiste candidat néophyte est un exploit impossible à minimiser, surtout quand il s’accompagne d’un écroulement parallèle des deux partis qui ont dominé la Ve République de 1958 à 2017 !

Quitte à se mettre à dos les instituts de sondage et les étudiants en sciences politiques ou en sociologie qui y exercent de petits boulots, il serait temps d’interdire strictement la réalisation et la publication de tout sondage politique au minimum quinze jours avant le premier tour et au maximum un à deux mois auparavant au nom de la salubrité publique et de l’hygiène mentale du corps électoral. On notera que l’électeur occidental n’adhère plus à un projet particulier; il préfère rejeter celui des autres. Il participe à un jeu de massacre qui, au final, le conduit à un abattoir symbolique. Les sondages incitent à un comportement moutonnier panurgique collectif.

« Vigie d’un monde en ébullition », n°30, mise en ligne le 26 avril 2022 sur Radio Méridien Zéro.

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Hommage à Ste Jeanne d’arc le 8 mai 2022 à Paris

Le dimanche 8 mai 2022, le Général André Coustou sera l’un des intervenants lors de l’hommage national à Sainte Jeanne d’Arc. Il prononcera un discours sur le thème : « Avec Jeanne d’Arc, l’armée au service de la France ».

Le programme complet de la journée ci-dessous :

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Un ministère de la vérité

Conscients de perdre la guerre de l'information, les mondialistes tentent d'ériger des structures afin de ralentir de réveil des peuples. Aussi, Elon Musk l'antidote au Blackout Mondialiste.

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Pierre Jovanovic | Macron réélu: absolument tragique

Pierre Jovanovic, journaliste et écrivain, est l'invité de Ying Huang sur NTD

“Ce qui attend là, les Français, c'est une cure d'austérité absolument phénoménale, comme je vous l'ai dit il y a un an et ce sera la même chose, ce sera même pire je pense que ce que les Grecs ont vécu. Et toute cette génération de mai 68 qui aujourd'hui est à la retraite, eh bien, c'est celle-là qui vous disait : À bas le capitalisme, vive le marxisme, le léninisme et que sais-je encore, l'autogestion ! Ils votent pour le banquier Rothschild, pour le candidat du mondialisme, de Davos, de Klaus Schwab. C'est paradoxal, mais c'est assez drôle, si ce n'était absolument tragique. Et les européens veulent mettre en place la même politique que la Chine, c'est terrifiant d'ailleurs à observer ce qui se font en ce moment avec l’Europe.”

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FORUM DE LA NATION ET DE L’EUROPE & FETE DE SAINTE JEANNE D’ARC

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Renseignement et inscription au 07.81.72.58.81 (De préférence par SMS)

Au lendemain de ces présidentielles, il convient de se mobiliser et d’amplifier la révolte populaire. La prise de pouvoir, par le haut, selon un processus électoral devient de moins en moins possible : c’est un terrain favorable à nos ennemis où les règles du jeu sont fixées par le pouvoir et où ne peuvent concourir que les candidats compatibles avec le système en place. L’opinion publique est manipulée par des médiats tout puissants, des sondages qui orientent les votes et un grand remplacement qui à mesure que les années passent devient de plus en plus important dans les urnes. Enfin, une population vieillissante, plutôt conservatrice, bloque l’avènement d’un ordre nouveau.

Il faut donc attaquer le système, par le bas, en organisant le corps social pour le couper le peuple de l’État oligarchique. C’est le travail militant entrepris depuis de nombreuses années par les Nationalistes auquel le gouvernement répond par une répression de plus en plus dure. Sortons du virtuel pour s’ancrer dans le réel et organiser la réponse à la macronie !

Samedi 7 mai 2022 dans le Sud-Est de Paris :

FORUM DE LA NATION ET DE L’EUROPE

13h – Ouverture des portes

14h – Début des conférences avec des représentants d’Espagne, Italie, Allemagne, Roumanie, Grèce, Tchéquie et du nationalisme français autour d’Yvan Benedetti sur le thème : Otan, hors d’Europe !

Un point sera fait sur l’état de la répression en Europe.

Nombreux stands et exposants

19h – Fin du colloque

20h – Banquet militant et d’Amitiés nationalistes (25€ / pers)

Dimanche 8 mai 2022 à Paris :

FÊTE TRADITIONNELLE DE JEANNE D’ARC

Les nationalistes honorent comme chaque année Sainte Jeanne d’Arc, patronne de la France, le parfait symbole du combat que nous menons pour le rétablissement de la France historique qui s’incarne dans l’association de la couronne et de la croix.

10h – Défilé traditionnel jusqu’à la statue de Jeanne, Place de Rivoli / Rassemblement Place Maurice Barrès Paris 1er

13h – Casse-croûte militant PAF 10€/pers

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Quelle opposition ?

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Yves Thréard

Il faut avoir l’imagination de Jean-Luc Mélenchon pour prétendre savoir à quoi ressemblera l’Assemblée nationale le 19 juin. Le chef de La France insoumise est bien le seul à pouvoir rêver à voix haute de son entrée à Matignon! Habité par un moral de vainqueur, le troisième homme de la présidentielle ne se refuse rien : pas même de détourner le traditionnel 1er Mai syndical en un meeting politique. Ce qu’il fit l’espace d’un discours ce dimanche, place de la République, à Paris.

Dans cinq semaines, à l’issue des élections législatives, la réalité risque d’être bien différente des plans sur la comète dressés par le zélateur d’Hugo Chavez. Les abstentionnistes, qui pourraient être aussi nombreux qu’en 2017 (plus de 50% des inscrits aux deux tours), devraient former le premier parti de France. Et, compte tenu des règles du scrutin, la faible participation ne favorisera pas le jeu des oppositions à Emmanuel Macron. À l’exception du bloc central, constitué autour du chef de l’État, les autres camps présentent, comme jamais, d’évidentes faiblesses ou divisions.

Tiraillés de tous les côtés, Les Républicains sauveront peut-être les meubles, mais re trouveront difficilement la centaine de sièges qui faisaient d’eux le premier groupe d’opposition au Palais Bourbon. À leur droite, le Rassemblement national, au faible ancrage local et mal disposé à l’endroit de l’équipe Zemmour, ne peut pas espérer grand-chose. Quant à Jean-Luc Mélenchon, quand bien même il parviendrait à réaliser l’union de la gauche derrière lui, sa radicalité et son intransigeance pourraient lui jouer des tours. S’il arrive à créer la surprise, celle-ci ne devrait pas prendre la forme d’un raz-de-marée.

Des sondages indiquent que beaucoup de Français souhaiteraient une cohabitation. La Ve République en a déjà connu trois. Toutes n’ont pas laissé que des bons souvenirs. Dans un paysage politique dévasté, l’hypothèse reste, en tout état de cause, des plus improbables. En fait, la principale question qui se pose est de savoir qui, face à Emmanuel Macron, portera la voix d’une opposition qui ne soit pas excessive ou déraisonnable.

Source : Figaro 2/05/2022

 

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Scipion de Salm parle de Charles Martel avec Epona (Les entretiens du Parti de la France)

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Macron réélu… quoiqu’il en coûte, hélas !

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Pour cette élection présidentielle, tout semble finalement s’être passé comme les sondages l’avaient annoncé depuis des mois : un second tour Macron-Le Pen et une réélection sans surprise du président sortant…

À tel point qu’on pourrait peut-être envisager de ne plus voter aux élections : ça coûte cher, on perd du temps et de plus en plus de gens s’en désintéressent… Puisque les sondages donnent le résultat des mois à l’avance, peut-être serait-il judicieux d’envisager de faire un gain de temps et d’économie, non ?

Vous êtes sérieux ?

Presque… Ou alors pourrait-on se pencher sur un sérieux problème de déontologie électorale : jusqu’à quel point les sondages n’influencent-ils pas l’opinion, notamment avec le leit-motiv, seriné bien avant et tout au long des campagnes électorales, du « vote utile » qui formate, à l’évidence, une partie de celle-ci et en décourage une autre de se déplacer ; est-ce vraiment tolérable ? Il faut croire… De même, le coût d’une campagne électorale est-il pas décent ? Tous ces millions d’euros dilapidés en propagande, généralement insipide, de phrases creuses et de promesses démagogiques – un maximum de 16 millions par candidature à ne pas dépasser lors du premier tour et 22 millions d’euros pour les qualifiés du deuxième tour en grande partie remboursés par le contribuable français – alors que nos services hospitaliers, entre autres, sont à la ramasse ? Ça « pose problème », non ? Non ? Ah bon !

Vous voudriez supprimer les élections ?

Quand 1 électeur sur 3 s’abstient et que le président élu - ou réélu en l’occurence - l’est avec seulement 28 % de 2/3 des électeurs, est-ce vraiment si absurde que cela de l’évoquer ? Mais bon, on n’en est pas là, n’est-ce pas ! Enfin, pas encore là, mais…

Plus sérieusement, nous sommes maintenant…

Ma suggestion n’est pas sérieuse ? Ah bon !

… nous sommes maintenant, disais-je, en campagne pour les élections législatives. Les appels à « l’union » à gauche, comme à droite, semble pour le moment résonner dans le vide ?

Et pour cause !  À gauche, comment ne pas subir la domination de La France insoumise (près de 22 % des suffrages) quand on pèse moins de 2 % (PS) et moins de 5 % (EELV) ? Le PS joue son existence et les écologistes leur survie… À droite, les Républicains – dont une majorité d’élus, voire d’électeurs, a déjà rejoint la Macronie – jouent également leur survie, sinon déjà leur existence… La recomposition du paysage politique est en route, mais elle n’apparaîtra réellement qu’après les élections législatives où l’on pourra faire un décompte précis des morts, des estropiés… et des réels vainqueurs.

Et l’union entre Reconquête et le Rassemblement national ?

Leurs électeurs l’espèrent, mais ce sont les seuls ! Il suffit de voir et d’entendre les responsables de ces deux mouvements : mépris d’un côté, haine de l’autre… Les cadres de Reconquête expliquent à demi-mots que Marine Le Pen est aussi incompétente que ses lieutenants… et ceux du Rassemblement national n’ont de cesse de traiter les dirigeants de Reconquête d’« extrémistes », voire pire ! Éric Zemmour est dans la logique de son discours de prôner l’union des droites, mais si le RN l’acceptait, les élus Républicains tentés par Reconquête ferait aussitôt machine arrière sous le prétexte qu’ils ne s’allieront jamais avec des représentants ou ex-représentants du mouvement fondé par Jean-Marie Le Pen, même poncé jusqu’à la trame et ripoliné au politiquement correct tant que faire se peut…

Et puis, surtout, l’un et l’autre ne s’adresse pas aux mêmes électeurs… En 2017 déjà, entre les deux tours, Marine Le Pen ne s’était adressée exclusivement qu’aux électeurs de gauche, principalement ceux de Jean-Luc Mélenchon, sans un mot, une attention, un geste vis-à-vis de ceux de François Fillon… En 2022, bis repetita, de même qu’Emmanuel Macron d’ailleurs qui y a certes, ajouté pour sa part ceux de Yannick Jadot… Mais pour les deux finalistes, les électeurs de tous les autres candidats – soit près de 20 % d’électeurs, tout de même – sont, semble-t-il, quantité négligeable.

Marine Le Pen a tout de même progressé de 7 points par rapports à 2017…

À moins qu’Emmanuel Macron n’ait reculé de 7 points… Quelle différence au final ?

Et l’avenir, vous le pressentez comment ?

Je ne fais jamais de pronostiques… Inutile de fournir des verges pour se faire battre : tous ceux qui s’y risquent se ridiculisent généralement. En revanche, il est possible de faire quelques remarques. Tout comme on est véritablement entré dans le XXIe siècle avec la gestion délirante du Covid (et non pas avec les attentats du 11 septembre 2001, répétons-le), cette élection présidentielle façonne une nouvelle arène politique en France. Comme cela a été le cas en 2007 et en 2012, d’ailleurs, puisque nous avons globalement rejoué celle de 2017 en 2022…

L’arène politique est un champ de ruines avec ses morts : Pécresse, Hidalgo, Jadot ; difficile de penser qu’à titre personnel, ils se relèveront d’un tel fiasco électoral dans laquelle ils ont entraîné – à moins que ce soit le contraire –, leur parti respectif… De même pour Dupont-Aignan ou Roussel : le premier a divisé par plus de deux son petit score précédent, l’autre a crû faire le « buzz » pour obtenir finalement 2,2 % ! Quant à Lassalle, Poutou et Artaud, ils continueront, sans doute, pour le premier à amuser la galerie (il y excelle, reconnaissons-le), les deux autres à prôner leur Grand Soir respectif dans le vide, ils y sont habitués…

Et ceux qui ont dépassé les 5 % ?

Marine Le Pen comme Jean-Luc Mélenchon ont promis de ne pas se représenter une quatrième fois… sauf si les événements devaient les obliger à nous faire à nouveau don de leur candidature, ricanent déjà des esprits chagrins. Pour l’un comme pour l’autre et surtout pour leur formation, tout dépendra de leurs résultats aux élections législatives… Emmanuel Macron, lui, a déjà annoncé la couleur en suggérant, comme Marine Le Pen d’ailleurs, de revenir au septennat… Si c’est le cas, son bail à l’Élysée en sera d’autant plus long. Quant à Éric Zemmour, saura-t-il tenir ses troupes, ses cadres autant que les 120 000 adhérents de Reconquête, conserver et faire fructifier ses deux millions d’électeurs ? Quoiqu’il en soit, au-delà des compétences, atouts ou handicaps de chacun de ses responsables politiques, il y a aussi l’état de la France, fracturée et endetté comme jamais elle ne l’a sans doute été… ce qui n’a pas empêché plus de 18 millions de nos compatriotes (18 768 639 très exactement) de réélire le président Macron !

Quoiqu’il en coûte, hélas…

00:29 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 01 mai 2022

Bloc populaire ou union des droites ?

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Alexandre Devecchio

L’union des droites a- t-elle encore un sens à l’heure où LR et le PS sont menacés de disparition et où le clivage droite-gauche apparaît obsolète ? Au-delà de leurs rancunes et inimitiés personnelles, c’est aussi la réponse à cette question théorique qui oppose aujourd’hui Marine Le Pen et Éric Zemmour, mais aussi nombre d’observateurs. Deux visions se font face. D’un côté, ceux qui, comme Marcel Gauchet, croient en la permanence du clivage droite-gauche en tant qu’identité politique, et ce bien que son contenu n’ait cessé de se métamorphoser. Dans son livre La Droite et la Gauche (Gallimard), l’historien et philosophe montre que si ce clivage a considérablement évolué et varié selon les époques, s’il a été concurrencé par d’autres lignes de partage, il n’a jamais été durablement supplanté. Le système de repères en lui-même, bien que simplificateur, a toujours perduré car le clivage droite-gauche a, selon lui, le mérite de résonner clairement dans l’esprit des Français, d’être le plus opérationnel sur le plan politique. Et l’intellectuel de voir dans la percée de Mélenchon au premier tour, la volonté des électeurs de gauche de conserver leur identité de gauche.

De l’autre, ceux qui comme le politologue Jérôme Sainte-Marie ou le géographe Christophe Guilluy théorisent la disparition de l’opposition droite-gauche au profit d’un nouveau clivage opposant deux blocs : l’un élitaire et « mondialiste », l’autre populaire et nationaliste. Dans ce cadre, l’union des droites comme l’union des gauches apparaît anachronique : l’enjeu est avant tout de répondre à la demande de protection culturelle et sociale des  classes populaires dans un contexte de mondialisation. La stratégie de Marine Le Pen a consisté à s’inscrire dans ce nouveau clivage conceptualisé  par Guilluy et Sainte-Marie, la candidate du RN s’étant érigée durant toute
la campagne en porte-voix du bloc populaire face à un Emmanuel Macron censé incarner le bloc élitaire. Ironiquement, Éric Zemmour avait lui- même théorisé la fin des affrontements traditionnels. « Le clivage droite- gauche, incarné par l’opposition entre LR et le PS, est aujourd’hui désuet (...) On en est revenu aux clivages profonds, philosophiques, identitaires, qui séparent populistes et progressistes », affirmait-il en octobre 2019, peu avant la convention de la droite, lors d’un débat l’opposant à Marion Maréchal dans  le magazine L’Incorrect. Et d’ajouter : « Ce mot “droite” est comme le mot libéralisme : il nous piège d’avance. »

Sans doute par volonté de se démarquer de Marine Le Pen et de complaire à une base conservatrice très mobilisée ainsi qu’à ses soutiens libéraux, Zemmour aura pourtant été le candidat de l’union des droites. Stratégie qui lui aura permis de s’attirer les suffrages de la bourgeoisie conservatrice attachée aux valeurs de droite, mais pas le soutien des classes populaires, qui y trouvaient une réponse à leur angoisse culturelle mais pas la défense de leurs intérêts socio-économiques.

Si le premier tour de la présidentielle a donné raison à la stratégie de Marine Le Pen et contribué à ancrer le nouveau clivage « populiste-progressiste » au cœur de la vie politique française, au point que même Jean-Luc Mélenchon l’a repris à son compte, le RN et Reconquête ! sont-ils pour autant irréconciliables ? Sur le plan strictement  arithmétique, si l’on fait le total des voix de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan, s’est dessiné, au premier tour, un « bloc national » rassemblant près de 33 %  des voix. À l’intérieur de ce bloc, la composante populiste incarnée par Marine Le Pen est majoritaire, mais la composante conservatrice représentée par Éric Zemmour n’est pas négligeable. Sur le plan idéologique, le souverainisme social de Marine Le Pen et le conservatisme identitaire partagent les mêmes ressorts anti-immigration et antiglobalisation. L’intérêt électoral comme la logique politique voudrait donc que la jonction entre « les classes populaires » et « la bourgeoisie patriote », qu’Éric Zemmour appelait de ses vœux durant la campagne sans parvenir à la réaliser, se fasse à travers une alliance législative. Si la politique est aussi une affaire de tempérament et d’affinités personnelles, les deux partis, alliés, constitueraient une force électorale à même de peser au sein de la future Assemblée.

Entre les deux tours, Jérôme Sainte- Marie lui-même expliquait que pour espérer gagner, Marine Le Pen devait « incarner un compromis social » et ouvrir vers d’autres catégories d’électeurs. Guilluy a rappelé dans nos colonnes que « dans l’histoire récente, aucun parti ou mouvement populiste n’a accédé au pouvoir sans le soutien d’un parti puissant ou sans alliance. En Italie, Salvini accède au pouvoir avec le Mouvement 5 étoiles ; Trump est soutenu par l’appareil des Républicains ; le Brexit bénéficie du soutien d’une partie de l’intelligentsia britannique et des tories, etc. », explique-t-il. Le RN seul, s’il s’est hissé par trois fois au second tour de la présidentielle, n’a jamais obtenu aucune victoire électorale d’importance.

Source : Le Figaro 30/04/2022

08:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |