jeudi, 30 juin 2022
SUR LCi, LA PROPAGANDE ANTI-RUSSE A LA VIE DURE !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Chaque jour que Dieu fait, en soirée, l’équipe d’Éric Brunet y va de sa ritournelle anti-Russe sur la chaine d’info en continu LCi. C’est un déluge d’obus verbaux qui s’abat sur le Kremlin et son maître, coupable de tous les maux de la planète. Le chef d’orchestre distribue les bonnes et mauvaises notes, et chacun des participants, depuis son pupitre, vocifère à sa façon. Les plus bellicistes étant les deux pétroleuses de service, une journaliste ukrainienne à la toison blonde comme les blés de son pays, et une lobbyiste britannique du genre « plus OTAN que moi, tu meurs » ! Cette émission vespérale est d’un insupportable parti-pris que n’aurait pas renié la propagandastaffel d’un Goebbels !
Un petit rappel nécessaire
Non, la Russie, contrairement aux affirmations de ce petit cénacle, ne va pas perdre la guerre ! Oui, dans ce conflit, la Fédération est l’agresseur. Mais quand on affirme ça, on n’a pas tout dit. Posons-nous alors la question, que ces messieurs-dames eux, ne se posent pas : pourquoi le 24 février 2022, Moscou est passé à l’offensive ?
Les accords de Minsk I et II dont les parrains – inefficaces, étaient l’Allemagne et la France – n’ont JAMAIS été appliqués ! Rappelons que signés en 2014 à l’issue de négociations quadripartites auxquelles étaient associées les entités séparatistes russophones, l’Ukraine devait cesser le feu contre elles, organiser un référendum, et leur octroyer une « autonomie substantielle », termes exactes des dits accords. Les autorités de Kiev, sans doute discrètement conseillées par les États-Unis qui ont fait des promesses insensées, ont choisi la voie du refus. Que veulent, VRAIMENT, les Russophones du Donbass et du Sud de l’Ukraine ? Pour le savoir, encore aurait-il fallu les consulter ! Pour la Crimée, artificiellement arrachée à la Russie à l’époque de l’URSS par Kroutchev Premier secrétaire du PCUS, lui-même ukrainien, c’est plié, la messe est dite ! Elle est russe à 80 % et le restera.
L’Occident ajoute la guerre à la guerre
Livrer du matériel militaire comme le font Américains, Polonais et Français - dont une bonne partie, parait-il disparait… mais pas pour tout le monde ! - est ajouter la guerre à la guerre, et faire durer un conflit qui, de toute façon, devra se terminer autour d’un tapis vert sauf - ce qu’à Dieu ne plaise – en guerre mondiale ! Déjà, les tracasseries managées par la Lituanie autour de l’enclave de l’ex-Königsberg, sont inquiétantes.
L’Occident, à trop jouer avec les allumettes, pousse à l’embrasement. Il faut calmer l’ours russe en lui accordant ce qu’il peut légitimement réclamer : une réelle neutralité de l’Ukraine, et l’autonomie des citoyens ukrainiens russophones. Si cela avait été solennellement proclamé et octroyé, l’indépendance des oblats de Lougansk et Donetsk aurait-elle été justifiée ? Dans les conditions actuelles de l’avancée militaire russe sur le terrain, on peut redouter un rattachement pur et simple de ces territoires à la Fédération de Russie, amorçant ainsi le démantèlement de l’Ukraine, nation artificielle s’il en est. (Ce qui ne serait peut-être pas pour déplaire à certains de ses voisins occidentaux qui, hypocritement, ne l’avoueront pas…)
STOP à la guerre ! Aujourd’hui les bellicistes sont à l’Ouest…
Dans le cadre d’un cessez-le-feu, sous supervision internationale impartiale, un référendum devrait clarifier cette situation et nous faire connaitre la volonté réelle des populations concernées. Zelenski, prêt à se battre jusqu’au dernier ukrainien, poussé à l’incandescence par les stratèges en chambre de l’OTAN, sortirait grandi de cette triste affaire où d’innocents civils sont morts sur l’autel de la bêtise, s’il acceptait de négocier avec Poutine sur la base de la neutralité de l’Ukraine et de sa fédéralisation. Ce que les accords de Minsk prévoyaient. Retour au point de départ. La Russie n’a pas tous les droits : certes, elle est, sur le terrain, de facto, l’agresseur. Mais il faut se demander, oui, POURQUOI ?
La France défendrait-elle les siens ?
Si, par exemple, les Wallons francophones étaient persécutés par les Flamands de Belgique, la France devrait-elle rester l’arme au pied ? On a vu ce qu’il en est advenu dans d’autres circonstances, en Algérie notamment en juillet 1962, où l’armée française à Oran, a laissé un bon millier des siens se faire massacrer par le FLN., sans bouger le petit doigt. Les Russes ne semblent pas être de ce calibre, c’est tout à leur honneur.
Je vais arrêter de regarder cette émission, trop unilatérale, sans nuances aucune, un instrument de propagande américano-otanesque. L’Alliance atlantique était nécessaire à l’époque de la guerre froide, lorsque l’URSS était une VRAIE menace sur tous les continents, et qu’il fallait la contenir. À l’époque, De Gaulle avait tort de vouloir jouer la carte de la « troisième voie » entre les blocs. La solidarité occidentale était nécessaire, au Vietnam comme à Berlin. La situation n’est plus la même de nos jours.
La Russie actuelle, qui aspire à redevenir une puissance reconnue, n’est pas la Russie communiste d’hier, même si elle a encore des caractéristiques, disons « soviétoïdes ». Poutine passera, mais la Russie restera. C’est une erreur de la pousser dans les bras de la Chine communiste, comme les Anglo-saxons propulsèrent hier Mussolini dans les bras d’Hitler, après avoir condamné son agression contre l’Ethiopie. À croire que les erreurs du passé ne servent pas éclairer les conflits actuels. Pour nous, patriotes, souverainistes et autres identitaires, seuls devraient compter nos intérêts : la France d’abord !
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Bien comprendre ce que Schwab et la clique de Davos nous préparent
Alain Falento Riposte laïque cliquez ici
Il est difficile de développer un argumentaire associant le Forum de Davos, l’U.E, la Covid et le pass sanitaire sans être taxé immédiatement de complotiste ou de conspirationniste d’extrême droite.
Et je dois admettre pour une fois qu’ils ont entièrement raison. En effet il n’y a aucun complot ou aucune conspiration dans cette affaire pour la bonne raison que rien n’est tenu secret. Toutes les informations concernant ces projets sont disponibles pour peu qu’on ait connaissance de leur existence et l’envie de se plonger dedans. Nous sommes devenus tellement insignifiants à leurs yeux qu’ils ne se donnent même plus la peine d’une discrétion minimale.
Edgar Degas disait : « à partir de quarante ans, on a la gueule qu’on mérite ».
Si l’on applique cette maxime à Klaus Schwab, la sanction est terrible. Nous ne sombrerons pas dans la facilité en franchissant le point de Godwin, mais il faut bien avouer que la tentation est grande dans ce cas précis. Surtout quand il est de notoriété publique que Schwab a grandi au sein d’une famille dans laquelle, pour être poli, on n’était pas opposé à l’idéologie du Troisième Reich au-delà du raisonnable.
Klaus Schwab est un vieil allemand de 84 ans, qui arrive tout naturellement en fin de vie. Il est une sorte de caricature de riche retraité germanique, avec toute la morgue qui les caractérise, qui considère que le monde a commencé à sa naissance et se terminera sa mort.
Klaus Schwab n’est autre que le fondateur de Forum de Davos, cet événement international qui a lieu chaque année dans cette station de ski suisse éponyme.
Chaque année, pendant une semaine, l’hyper-classe mondiale (milliardaires, politiciens de haut rang, chefs d’états, représentants de l’U.E, CEO de banques et grands capitaines d’industrie) vient montrer les muscles et rappeler aux prolos qui tient le couteau dans le sens du manche.
11:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Vers la faillite de l’Occident et de la France macronienne !
« Notre industrie s’effondre, le commerce extérieur est catastrophique, l’insécurité est colossale, l’école est à la dérive. Et la première mesure proposée par LREM est d’inscrire le droit à l’IVG dans la constitution que personne ne conteste en France. Au-delà du pitoyable. Terrifiant. » Tel est le judicieux constat de Christian Saint-Étienne auquel il convient d’ajouter l’hallucinante invasion migratoire, le taux de natalité insuffisant des Français de souche, la décadence sociétale, le déficit public insoutenable, l’endettement stratosphérique, des prix exorbitants de l’énergie avec des rationnements en vue pour l’hiver, l’inflation, la récession, la stagflation, la faillite économique ainsi que l’explosion politique et sociale à venir !
Sur les marchés, les craintes de récession s’ajoutent à celles de l’inflation. En maintenant les taux artificiellement bas avec leur politique de rachats de titres obligataires tout en créant de la monnaie, les banques centrales ont créé des bulles qui sont en train d’exploser ; les actions et les obligations dévissent de concert. Depuis le début de l’année, le Nasdaq des valeurs technologiques a plongé à Wall Street de 27 %, l’indice très représentatif du Standard & Poor’s de 19%, l’EuroStoxx 50 de 19 % et le CAC 40 de de 15 %.
Agustin Carens, le directeur général de la BRI, la banque centrale des banques centrales, souligne la gravité de la situation : « La combinaison actuelle d’une forte inflation et de niveaux d’endettement historiquement élevés est sans précédent ». Et il ajoute : « Pendant trop longtemps, la politique budgétaire et monétaire a été la solution économique à privilégier, entraînant une croissance alimentée par la dette. Elles sont désormais à bout de souffle. »
11:43 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Vivement le chaos !
Pierre-Antoine Delhommais
Le pire n’est jamais certain en économie, mais il est toujours sage et utile de l’envisager afin de pouvoir s’y préparer. C’est ce que vient de faire la Banque de France en présentant un scénario qualifié par euphémisme de « défavorable », reposant sur l’hypothèse d’une prolongation de la guerre en Ukraine. Avec, entre autres conséquences, une envolée supplémentaire et durable des prix de l’énergie et de l’inflation globale (7 % en 2023), mais aussi une récession qui commencerait dès l’automne et se poursuivrait l’année prochaine (– 1,3 % de recul du PIB). Des perspectives d’autant plus inquiétantes que la plupart des experts militaires anticipent un conflit s’installant dans la durée. Si l’on ajoute la menace d’une résurgence de la pandémie et d’un resserrement brutal de la politique monétaire américaine, entraînant jusqu’en Europe une forte hausse des taux d’intérêt, ce sont de très gros nuages noirs qui s’accumulent dans le ciel économique mondial.
La France se trouve extrêmement vulnérable pour faire face à ces temps orageux. D’abord parce que les Français ne sont pas prêts psychologiquement à les affronter après des mois de campagne aux allures de lavage de cerveau. Ensuite parce que le portrait dressé à l’Élysée et à Bercy d’une économie française rayonnante et dynamique, attractive et compétitive est à peu près aussi proche de la vérité que le récit fait par Gérald Darmanin des incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. Avec une dette atteignant 2 901,8 milliards d’euros, nos finances publiques n’ont jamais été dans un état aussi catastrophique et, avec un déficit annuel dépassant les 100 milliards d’euros, nos échanges commerciaux n’ont jamais présenté un tel déséquilibre. Quant aux commentaires triomphants sur la baisse du chômage, ils doivent être sérieusement relativisés quand on sait que la France détient encore le quatrième taux de chômage le plus élevé (7,3%) parmi les 27 pays de l’Union européenne, devancée seulement par la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
Les résultats des élections ont de surcroît indiqué qu’environ 60 % des Français sont convaincus qu’il existe des remèdes miracles pour augmenter le pou- voir d’achat et qu’accroître encore les dépenses publiques dans un pays qui détient le record du monde dans ce domaine est le meilleur moyen de résoudre tous les problèmes. Ou que, enfin, il est possible et souhaitable de ramener l’âge de départ à la retraite à 60 ans quand en Allemagne, où il a été porté à 67 ans, l’idée même de l’abaisser est jugée tellement insensée financièrement qu’aucun parti ne songerait un seul instant à la proposer.
Même si un gouvernement empêché d’agir est aussi un gouvernement empêché de dépenser toujours plus un argent public qu’il n’a pas, la situation de blocage parlementaire n’arrange rien. On finirait presque par souhaiter que le scénario catastrophe de la Banque de France se réalise. Et que, confronté au chaos économique, financier et social, le pays n’ait plus d’autre choix, sous la pression de nos partenaires européens et des marchés, que de se réformer enfin et que les Français cessent de croire si naïvement à tous les mensonges qu’on leur raconte depuis tellement longtemps
Source :Le Point 30/06/2022
01:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Voitures électriques : et si on relisait « Éloge du carburateur»?
Ronan PLanchon
C’est une révolution sans armes ni barricades qui se profile. Le 8 juin, le Parlement européen a adopté le texte prévoyant l’interdiction de la vente de véhicules thermiques (essence, diesel et hybride) en 2035. À cette date, seules les voitures et camionnettes électriques seront commercialisées sur le marché du neuf. Objectif : viser la neutralité carbone d’ici à 2050.
Oui, mais voilà. Les eurodéputés n’ont, semble-t-il, pas pensé à regarder leurs angles morts. « L’interdiction du thermique, c’est un grand saut dans le vide, et un sabordage industriel », s’est inquiété Luc Chatel, ancien ministre de l’Éducation nationale désormais président de la Plateforme automobile (PFA), au micro de BFM Business. Le monde merveilleux de l’électrique pourrait bien virer au cauchemar, y compris sur le plan environnemental, si de nombreuses questions ne trouvent pas de réponses en 2035, demain donc. Car les batteries sont - pour l’heure - dépendantes du lithium, un métal rare dont les processus d’extraction sont dangereux pour la biodiversité. Et pour ne rien arranger, la Chine a fait main basse sur ce marché.
Par-delà la question écologique, le tout-électrique introduit une question philosophique majeure dans nos vies : celle de la domestication de l’automobiliste. « Trop souvent, les défenseurs du libre marché oublient que ce qui nous importe vraiment, c’est la liberté des hommes. Produire des hommes libres suppose une économie susceptible de favoriser la vertu de l’indépendance », écrivait l’universitaire américain Matthew B. Crawford dans son Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail (traduit et publié aux Éditions La Découverte, 2010). Or, à moins qu’émerge dans les prochaines décennies une génération de petits génies de l’électrique, ce dont on peut douter au vu du niveau famélique des écoliers français dans les matières scientifiques, cette économie ne peut que renforcer une forme d’aliénation.
Les moteurs traditionnels, malgré leurs défauts (pollution environnementale et sonore), permettent au bricoleur amateur de résoudre lui-même nombre de problèmes dans son garage, ou au moins de se faire aider par un voisin habile ou un cousin perspicace. L’introduction de l’électronique dans les véhicules a déjà réduit de façon considérable la marge de manœuvre du citoyen, et l’électrique pourrait finir de l’achever. Car avec lui, la voiture de demain devient une sorte de smartphone géant dont seuls les ingénieurs surdiplômés peuvent comprendre les rouages. Pour le plus grand bonheur du fabricant, tout-puissant. En mesure-t-on les conséquences ? Le mouvement des « gilets jaunes » est venu rappeler que le désespoir culturel repose sur une perception de l’impuissance des individus face au développement historique. L’application de l’idéologie managériale à tous les domaines permet, en partie, de comprendre comment nous en sommes arrivés là.
« La génération actuelle de révolutionnaires du management s’emploie à inculquer de force polyvalence et flexibilité aux salariés, et considère l’ethos artisanal comme un obstacle à éliminer », analyse avec brio Matthew B. Crawford. Mais sans doute faut-il remonter plus loin. Depuis que la tradition comme mode de structuration de la vie collective s’est évanouie, notre époque, celle de « l’individualisme radical », selon Marcel Gauchet, ne jure que par le mot « autonomie ». Y compris à l’école où l’enfant est un « petit d’homme érigé en acteur de son propre apprentissage, en constructeur actif de ses savoirs et de ses compétences », écrit le philosophe. Avec le succès que l’on connaît : la perspective individuelle façonnée par Rousseau a cédé sa place, trois siècles plus tard, à un individualisme paresseux, sans surmoi, sans exigence avec lui-même.
Aujourd’hui, nous ne tolérons plus des politiques qu’ils contrarient nos désirs, encore moins qu’ils nous envoient à la guerre ou faire la révolution, mais fermons les yeux quand les entreprises de la Silicon Valley récoltent nos données.
Nous n’acceptons plus de consacrer une partie de notre dimanche dans un bureau de vote mais exigeons que nos courses soient livrées instantanément. Alors, comment s’étonner qu’en sacrifiant une partie de notre liberté sur l’autel de l’environnement, nous foncions tête baissée vers un monde dans lequel nous risquons de perdre l’un et l’autre ?
Source : Le Figaro 29/06/2022
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mercredi, 29 juin 2022
Martial Bild présente son nouveau livre, co-signé avec Philippe Milliau, dans l'émission "Synthèse" sur TV Libertés
Martial Bild, directeur général de TVLibertés et Philippe Milliau, président de TVLibertés, viennent de publier (co-édition Bouledogue médias et Dualpha) un livre percutant sur le sinistre « parti des médias » qu’ils entendent « défaire », comme l’indique leur titre éponyme. Pourquoi ? Parce que les médias dominants occidentaux, considèrent-ils, « mènent une entreprise d’extinction du pluralisme des opinions et de leur confrontation. L’étranglement de l’expression publique et la tyrannie médiatique aboutissent à une véritable syncope de la civilisation européenne ». Citant de nombreux exemples particulièrement inquiétants, Martial Bild répond avec concision et précision aux nombreuses questions de Roland Hélie et de Philippe Randa (Pierre de Laubier étant exceptionnellement absent) dans cette nouvelle émission « Synthèse ».
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Cette pénurie de gaz russe qui vient
Bertille Bayart
Il y a tout juste quarante ans, le projet de gazoduc eurosibérien semait la zizanie dans l’Otan. A la suite de la loi martiale imposée à la Pologne du général Jaruselski fin 1981, Ronald Reagan dégainait contre l’urss en juin 1982 l’arme des sanctions économiques, y compris extraterritoriales. Interdiction fut faite aux entreprises américaines, et aux entreprises européennes utilisant des technologies américaines, de fournir les équipements nécessaires à la construction du premier gazoduc destiné à acheminer le gaz soviétique en Europe de l’Ouest.
L’initiative américaine déchaîna la fureur des Européens, décidés à mener à bien ce simple «projet commercial», «dans le courant traditionnel des échanges qui doivent concourir au maintien des relations pacifiques, surtout sur le territoire de l’Europe », expliquait à la presse François Mitterrand.
Le président français, Helmut Schmidt et même Margaret Thatcher se rebellèrent contre Reagan. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’industrie, gagna ses premiers galons souverainistes. Au nom de «l’indépendance nationale» et contre «l’impérialisme», il annonça la réquisition de Dresser France, filiale d’un groupe américain, sommée par la France de fournir à Moscou les compresseurs nécessaires à la mise en service du gazoduc. En novembre 1982, un compromis fut trouvé : « Les Européens restreindraient leurs importations depuis l’Union soviétique à 30 % de leurs achats de gaz » raconte Daniel Yergin dans The Price.
Le combat des Européens pour la diversification de leur approvisionnement énergétique et leur souveraineté a ouvert la porte de l’Ouest au gaz soviétique. Le plafonnement à 30% des achats est tombé en même temps que l’URSS. Trente ans après cet incident diplomatique, le patron de Gazprom résumait ,ainsi abruptement la nouvelle donne : « Surmontez votre peur de la Russie, ou manquez de gaz. »
Le piège gazier s’est refermé sur l’Union européenne. Étape par étape, Vladimir Poutine ferme les robinets. En 2021, Gazprom a commencé par cesser ses ventes sur le marché spot, se contentant d’honorer ses contrats de long terme. Puis l’entreprise a arrêté de remplir ses stockages allemands. Puis elle a stoppé ses livraisons dans cinq pays récalcitrants à son exigence de paiement en roubles. Dernière étape en date : au nom d’un compresseur occidental - encore ! - qui n’a pas été livré par Siemens, ce sont les approvisionnements au travers du gazoduc NordStream 1, vers l’Allemagne et au-delà, vers la France, qui n’ont plus lieu.
Au long de quatre décennies, Gazprom s’était construit une réputation, anesthésiante pour ses clients, d’entière fiabilité. Aujourd’hui, la coupure du gaz russe n’est «plus inconcevable», constatait lundi sur CNBC Jeffrey Schott du Peterson Institute.
Or, il faut être réaliste : il n’y a pas d’alternative. En tout cas pas d’ici l’hiver prochain. Il n’existe aucun scénario dans lequel l’Europe trouverait auprès d’autres fournisseurs les quantités de gaz que le Kremlin peut décider de ne plusdu tout lui vendre à travers ses tuyaux. L’activisme diplomatique dans les émirats n’y suffira pas. La « politique du pique- assiette », selon la formule de Thierry Bros, professeur à Sciences Po, consistant au prix fort sur le marché des cargaisons destinées à d’autres, aura ses limites : la Chine déconfinée surenchérira. Les infrastructures seront insuffisantes : on ne pourra pas couvrir les frontières maritimes de l’Europe de terminaux de regazéification dans le temps imparti. Allemagne, Pologne, France, Italie, Grèce… il existe déjà plus de projets de terminaux flottants (FSRU) que d’équipements mobilisables (neuf dans le monde à fin 2021 selon les données du GIIGNL). Les chantiers navals - chinois, soit en dit en passant – sont à bloc : un terminal neuf commandé aujourd’hui sera livré... en 2026.
Les calculettes sont sorties. Maintenant que la coupure de gaz russe n’est plus une hypothèse d’école, les chiffrages réalisés au cours de l’hiver, évoquant une récession de 3 % en Allemagne par exemple, paraissent bien optimistes. Berlin redoute un effet domino à la fois financier - si un grand fournisseur était poussé à la faillite - et industriel. La rupture d’approvisionnement peut «casser» les installations, sidérurgiques notamment, qui ne doivent jamais tomber en température. À moyen terme, l’aléa énergétique peut devenir un facteur de délocalisation.
Pour la première fois depuis la pénurie de charbon qui mit l’industrie britannique en croix pendant un mois en 1946,une rupture d’un approvisionnement énergétique physique, qu’aucun mécanisme de prix et de marché ne pourra résoudre, est possible. Il a pourtant fallu que les patrons des trois grands énergéticiens, Engie, TotalEnergies et EDF, signent une tribune commune dimanche pour que le sujet devienne un thème de débat public en France et pour qu’un appel aux économies soit enfin lancé.
Source : Le Figaro 19/06/2022
11:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 28 juin 2022
Tocsin
Jean-Michel Salvator
C’est un scénario qui semble aujourd’hui inimaginable en France en plein été. L’Allemagne pourrait manquer de gaz cet hiver. Notre voisin dépend pour 35 % de sa consommation du gaz russe. Or Vladimir Poutine a ordonné de réduire drastiquement les livraisons. Impossible de compenser avec d’autres pays producteurs ou avec d’autres énergies. Si les importations russes baissaient encore, l’Allemagne risque d’être à sec de gaz cet automne pour faire tourner son économie et chauffer sa population. Berlin n’exclut pas de fermer des usines avec les conséquences sociales qu’on imagine. « Ce serait catastrophique. Nous ne parlons pas de deux jours ou de deux semaines, mais d’une longue période », expliquait le ministre de l’Économie Robert Habeck la semaine dernière.
La crise qui menace est d’une gravité exceptionnelle. On en a peu parlé parce que les Français avaient la tête ailleurs avec les législatives. Notre situation est aussi moins critique grâce au nucléaire. Mais l’inquiétude monte sur nos ressources. D’abord, parce que la moitié de nos centrales sont en ce moment à l’arrêt pour révision. Ensuite, parce que la sécheresse complique la production d’électricité des barrages hydrauliques. Enfin, parce que nous sommes très en retard sur le renouvelable : nous produisons quatre fois moins d’énergie solaire éolienne que l’Allemagne. Élisabeth Borne a bien demandé aux administrations et aux entreprises de réduire leur consommation de 10 % il y a quelques jours. Mais ce sont bien les dirigeants des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie qui ont déclenché une prise de conscience en sonnant le tocsin. Ils se font pressants quand ils demandent aux Français de réduire leur consommation : « L’effort doit être immédiat, collectif et massif. Chaque geste compte », insistent ces trois responsables qui sont en temps normal de redoutables concurrents. Faut-il que la situation soit préoccupante. Pour faire face, la France comme d’autres pays européens (l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas) vont rouvrir provisoirement leurs centrales à charbon dont le bilan carbone est exécrable. Une décision sacrilège. Mais a-t-on le choix ?
Source : édito du Parisien 28/6/2022
02:05 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Dimanche 11 septembre en Bretagne : la fête du cochon du Parti de la France
00:03 Publié dans Combat nationaliste et identitaire, Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Scipion de Salm nous parle d'Emile Driant
00:01 Publié dans TV SYNTHESE, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 27 juin 2022
Un article sur le livre "Jean Picollec l'atypique" dans le quotidien Présent
Jean Picollec, bien plus qu’un éditeur !
Jean Ernice,
La chronique de Livr'arbitres cliquez là
DOIT-ON VRAIMENT présenter Jean Picollec ? Ce nom, nous sommes nombreux à le connaître, notamment chez les lecteurs de Présent ! Il faut dire que l’homme a édité tant de livres qu’on a forcément tenu en main à un moment ou un autre un ouvrage dirigé par le vaillant Breton. Pourtant, il serait réducteur de ne s’arrêter qu’à la (riche !) carrière d’éditeur de Jean Picollec.
Passé à la question par Philippe Randa, Monsieur Picollec revient sur sa vie, on serait tenté d’écrire ses vies tant il y a de facettes du personnage à découvrir. Il y a tout d’abord l’homme, né en 1938 au Maroc alors sous protectorat français, mais dont toutes
les racines sont bretonnes avec des aïeux originaires de Concarneau. Jean Picollec apprend le français à l’école, mais c’est la langue bretonne qu’il utilise avec ses grands-parents. Alors que tout le prédestine à être marin, Picollec étudie l’histoire, devient lauréat du concours général, puis file à la Sorbonne, là-bas il découvre Paris et croise un certain... Lionel Jospin ! D’autres rencontres se font à l’époque, Alain Jamet ou encore Jean-Marie Le Pen deviennent des familiers de Picollec. Il partage avec eux le rejet du communisme, notamment après les événements de Budapest en 1956.
Engagé chez Larousse, Picollec ne soutiendra finalement pas sa thèse sur l’autonomisme breton pendant la Seconde Guerre mondiale par manque de temps. Son attrait pour la politique se confirme par un engagement à Ordre nouveau à l’invitation de François Duprat.
Philippe Randa revient également sur la passion bretonne de Picollec et sur le fait de s’être présenté aux côtés d’un personnage aussi atypique que reconnu, Jean-Edern Hallier. Le fantasque essayiste vaudra bien quelques soucis à son ami Picollec, quand la police pense que l’éditeur fait partie de ses ravisseurs...
Après son passage chez Larousse, Picollec fonde les éditions Alain Moreau dont il est la principale cheville ouvrière. Pour cette maison il édite Pierre Péan, Henry
Coston ou encore Jean Montaldo. Après six ans d’association avec Alain Moreau, Picollec prend son envol en 1978 et ouvre sa propre maison d’édition qui porte tou- jours son nom. Il édite tout au long de sa carrière des livres engagés, n’hésitant pas à publier la défense de Klaus Barbie écrite par maître Vergès.
Bref, un bel hommage à un passeur d’histoire, un fidèle (en amitié comme en politique). Rendons grâce à Philippe Randa et Roland Hélie (éditeur et préfacier de l’ouvrage) d’avoir eu l’initiative sympathique d’éditer cet ouvrage, troisième de ce type après l’entrevue avec Roger Holeindre menée par Arnaud Menu cliquez ici ou encore celle de Carl Lang réalisée par Jean-François Touzé cliquez là.
Philippe Randa, Jean Picollec l’atypique, Synthèse nationale, 2022, 328 pages, 29 euros. cliquez ici
22:58 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Ballades païennes en Velay
de Georges Feltin-Tracol
La fin de l’année scolaire approche, les élèves commenceront bientôt leurs grandes vacances estivales. Et s’ils visitaient en compagnie de leurs parents le Velay ? Cette province du Languedoc sous l’Ancien Régime correspond aux deux tiers de l’actuel département de la Haute-Loire. Au Nord, le Velay touche le Livradois. À l’Ouest, l’arrondissement de Brioude relève de l’Auvergne tandis qu’au Sud, à partir du gros bourg de Saugues où séjournait fréquemment le jeune Maurice Barrès, débute le Gévaudan, cette terre frappée à la fin du XVIIIe siècle par une terrible bête tueuse de femmes et d’enfants. En 2017 au terme d’une enquête remarquable, Pierric Guittaut a révélé dans La Dévoreuse. Le Gévaudan sous le signe de la Bête 1764-1767 (Éditions de Borée) l’identité certaine de l’animal.
Terrain volcanique avec la chaîne des Sucs, le massif du Meygal et le majestueux Mont Mézenc, le Velay détient un riche patrimoine historique. Natif du Puy-en-Velay, épris de son terroir, Bruno Mestre, âgé de 25 ans, vient de publier aux Éditions de la flandonnière Le Velay païen. Histoire et mythologie (2021, 200 p., 28 €). Préfacé par Bernard Sergent et débutant par un prologue de l’ethnomusicologue Didier Pierre, par ailleurs directeur des Cahiers de Haute-Loire dont l’un des fondateurs fut l’universitaire Jean Merley, cet ouvrage magnifiquement illustré de photographies souvent prises par l’auteur explore l’héritage païen à travers des lieux superbes et leurs légendes.
Bruno Mestre parcourt les chemins du Velay afin d’observer les pierres à bassins, les polissoirs néolithiques, les pierres à capules, les pierres à empreintes et autres signes en arceau ou « fer à cheval ». On y croise en outre des menhirs, des bornes militaires d’origine romaine ou une magnifique croix celtique médiévale. Il en existe une autre, tout aussi belle, sur le versant rhodanien du Pilat au-dessus de Condrieu. Mais est-elle d’époque ou plus récente ?
Le paganisme en terre vellave remonte aux tribus préhistoriques, aux Celtes, aux éventuels Ligures (hypothèse très contestée par les spécialistes), aux marchands grecs et aux Romains. Par des textes clairs et explicatifs qui allient la prospection en archives et l’enquête sur place, Bruno Mestre lève un large pan méconnu de l’histoire départementale pré-chrétienne. Par les indices qu’il recueille, il confirme le syncrétisme pagano-chrétien.
Le Puy-en-Velay demeure l’un des points de départ du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sa cathédrale au style unique à la fois byzantin, roman et gothique abrite une Vierge noire dont l’allure se distingue des autres Vierges noires présentes dans le Massif Central. L’auteur y voit une permanence du culte de la déesse Isis, voire de la Déesse-Mère préhistorique. La cathédrale a été érigée sur le Mont Anis. Non loin se dressent le rocher Corneille (du dieu gaulois Cernunnos) et le dyke d’Aiguilhe surmonté d’une chapelle désaffectée dédiée à l’archange saint Michel. Si l’ami Arnaud Bordes y place dans les entrailles de cet amas d’origine volcanique le siège de la puissante société secrète plurimillénaire Murcie dans Pop Conspiration (Auda Isarn, 2013), Bruno Mestre rappelle que « le rocher d’Aiguilhe fait partie, avec les sites de Skellig Islande en Irlande, de Michael’s Mount au Royaume-Uni, du Mont-Saint-Michel en Normandie ou du Mont-Gargano en Italie, du réseau européen des sanctuaires mikhaëliques. Tous ces sites sont reliés par une “ diagonale sacrée “ ».
À cinq – six kilomètres de la cathédrale se présente l’immense forteresse médiévale de Polignac située sur la commune éponyme. Construit au cours du Moyen Âge par la principale famille noble du Velay dont une branche règne aujourd’hui à Monaco, sur un éperon d’origine volcanique de 806 mètres « qui lui donne l’aspect quasi-irréel d’un paquebot rocheux flottant dans sa vallée », ce vaste complexe fortifié compte un « puit de l’oracle » et un masque d’Apollon. Le site de Polignac serait-il la « copie conforme du sanctuaire de Delphes ? » L’auteur estime que « les rapprochements que l’on peut faire entre Delphes et Polignac sont nombreux… et suspects ! » Il démythifie finalement la légende dorée du temple d’Apollon ou de Belenos...
Neuf itinéraires de découvertes pédestres parachèvent l’ouvrage. Bruno Mestre fait preuve d’une très grande honnêteté intellectuelle. Son Velay païen est un hymne d’affection pour sa patrie charnelle fière et sauvage malgré la péri-urbanisation. Son travail minutieux ravira tous les passionnés des mythes celtiques, les érudits folkloristes et autres amoureux d’histoire locale. Il célèbre en outre un département assez méconnu (ce qui n’est pas plus mal). C’est donc un livre enrichissant d’accès facile. Finissons par un jeu de mot très aisé : Le Velay païen est un Mestre-livre !
Salutations flibustières !
« Vigie d’un monde en ébullition », n°38, mise en ligne le 21 juin 2022 sur Radio Méridien Zéro.
NDLR SN : Nos lecteurs de passage au Puy-en-Velay au cours de l'été auront à coeur de visiter la Librairie non-conformiste Arts enracinés située au 25 rue Raphael, en plein centre de la ville. En savoir plus cliquez ici
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Suite aux insinuations douteuses émanant de Marine Le Pen dont il est la victime, Tristan Mordrelle réagit
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Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
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Sortir du flou
Yves Thréard
Entre deux voyages à l’étranger, Emmanuel Macron a donné ses instructions à Elisabeth Borne. La première ministre est non seulement confirmé dans ses fonctions, mais elle est en plus chargée de lui faire des propositions pour l’avenir et de lui suggérer des noms pour un nouveau gouvernement. Lourde responsabilité qui montre que le locataire de Matignon peut être plus qu’un exécutant, davantage qu’un collaborateur. Depuis l’instauration du quinquennat, on avait perdu l’habitude. Peut- être est-ce aussi le signe que le chef de l’État ne sait trop sur quel pied danser avec la nouvelle Assemblée nationale ! Pendant qu’il s’occupe des affaires du vaste monde, à elle, donc, de régler les problèmes domestiques.
On peut gloser à l’infini sur la manière, mais il est effectivement urgent que la France sorte du flou sur le fond. Alors que, avec le retour de l’inflation, une grave crise économique est à redouter, personne ne comprendrait que le pouvoir exécutif tergiverse ou se perde dans des considérations fumeuses et hors sujet. Aussi n’a-t-il pas mieux à faire que de vouloir inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ? À l’inverse des États-Unis, celui-ci n’est nullement menacé chez nous et cela ne correspond à aucune revendication. Ainsi Emmanuel Macron, en quête de majorité et d’unité, est-il bien cohérent quand il refuse d’emblée de travailler avec les députés du RN ou de La France insoumise ? Comment peut-il affirmer cela alors qu’il a répété ce week-end « être à l’écoute du message qui a été envoyé et traduit dans les urnes aux élections législatives»? L’avertissement reçu lui interdit de continuer à jouer les Dr Jekyll et Mr Hyde.
Au lieu de chercher à sceller d’improbable coalitions, Emmanuel Macron serait bien inspiré de préparer des mesures utiles. Des réformes qui échappent sur surcroît au « quoi qu’il en coûte » alors que la dette publique flirte avec les 3 000 milliards d’euros. Est-ce le cas du projet de loi sur le pouvoir d’achat ? Le doute est permis. Sur les retraites comme sur l’école et l’hôpital, que souhaite-t- il exactement ? Certes les intentions existent, mais le flottement est patent, d’autant que le gouvernement reste à constituer. Comment trouver des majorités dans ces conditions ? Élisabeth Borne a du pain sur la planche...
Source : Le Figari 27/6/2022
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dimanche, 26 juin 2022
Ceux qui récusent l’existence de deux blocs iront dans le mur
Lucide comme toujours, Alain de Benoist nous livre ici une réflexion pertinente et fort éloignée des clichés et autres niaiseries que l’on a pu entendre ces derniers temps avec les élections. Il n’y a plus, nous dit Alain de Benoist de droite et de gauche, mais une réelle lutte des classes entre la bourgeoisie et le peuple. Et de nous dresser un panorama de cette France actuelle où les tensions ne feront qu’augmenter. Pour quel final ?
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samedi, 25 juin 2022
Trop d’immigration pour 65% des Français
Guy Denaere
CNews a publié ce jeudi un sondage de l’institut CSA : 65 % des Français estiment qu’il y a trop d’immigration en France. Une proportion qui monte à 100 % des personnes interrogées qui se disent RN ou Reconquête, et qui descend à 7 % chez celles qui se disent PS.
S’il y a « trop » d’immigration, ce n’est pas au sens où l’on dit fautivement « c’est trop bien », non, il s’agit bien d’un excès, d’un événement négatif. A quoi les Français jaugent-ils ce trop ? Le sondage ne le dit pas. Il y a d’abord l’insécurité, qui n’est pas un sentiment mais qui se décline, concrètement, jour après jour, dans les violences dont on n’a qu’un écho très affaibli dans les grands médias. Violence à l’égard des personnes, violences à l’égard des forces de l’ordre : un policier agressé samedi 18 juin à Saint-Ouen, un commissariat attaqué le lendemain à Champigny-sur-Marne, deux policiers municipaux violemment agressés mardi 21 dans la cité Gabriel-Péri (Saint-Denis) par une dizaine de personnes après le contrôle d’un guetteur... Mais aussi une violence environnante : au mois de mai, par deux fois, des bagarres avec machettes et couteaux ont éclaté à Noisy-le-Sec devant l’école maternelle Petit-Prince (sur quelle planète vit-on ?), un « jeune ensanglanté » a même tenté de se réfugier dans l’école en pleine journée... Une insécurité qui croît en Seine-Saint-Denis et en région parisienne, mais tout autant en province qu’au cœur de Paris : Rachida Dati propose de clôturer le Champ-de-Mars et de le fermer pendant la nuit tellement la situation y est hors de contrôle.
Les sondages sur l’insécurité donnent d’ailleurs des chiffres proches de celui sur l’immigration : selon un sondage Ifop pour Sud Radio (3 juin dernier), 69 % des personnes interrogées estiment que « l’insécurité a augmenté » ; en septembre 2020, 70 % des Français jugeaient justifié le terme « d’ensauvagement » employé par Darmanin pour qualifier la violence et la délinquance.
Il y a ensuite, pour expliquer ce « trop d’immigration », le Grand Remplacement à l’œuvre. Là encore, croisons les sondages : 67 % de Français se disaient inquiets d’un « grand remplacement » en octobre dernier (sondage Harris Inter-active pour Challenges). Femmes voilées et hommes barbus, populations exogènes majoritaires et qui font sentir aux Blancs qu’ils ne sont pas les bienvenus dans le quartier, ou dans l’établissement scolaire, ou dans la rame de métro, préférence étrangère, etc., chacun de nous en connaît les manifestations.
Mais pourquoi ces 65 % de Français n’ont-ils pas donné 65 % des suffrages à Marine Le Pen et Eric Zemmour lors des présidentielles, ou aux candidats RN et Reconquête lors des législatives ? Le barrage psychologique est solidement ancré dans les consciences depuis les années 1980 : quoi qu’on vive au quotidien, il ne faut pas voter « extrême droite », c’est mal. Comme le barrage « républicain », ce barrage-là n’en finit pas de céder. Il explique sans doute en partie ce mystère du vote et de l’abstention qui ne convertit pas en élection une idée ou une expérience.
Dessin de Chard
Source Présent, 25/6/2022
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Journal du chaos
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vendredi, 24 juin 2022
Martin Hirsch, le Caligula de la santé
Il fait partie de ces bobos exécrables, énarque de formation, qui vont casse-croûter bien à l’abri dans le secteur public. Martin Hirsch est un quasi étalon de cette engeance qui gangrène ce pays, incapable de voir la réalité en face et qui, dès qu’un problème se présente, prend illico la fuite. Courage fuyons. François Monestier, avec son talent habituel étrille ce guignol qui malheureusement va trouver à se recaser dans un comité Théodule quelconque et tel un Mélenchon du pauvre, continuer d’être rémunérer par les contribuables français.
Lire la suite ICI
Source : Présent 24/6/2022
12:11 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Longue vie à TV Libertés...
Lorsque Philippe Milliau m'avait parlé pour la première fois de son projet de lancer une télévision telle que TV Libertés, il y a une dizaine d'années, je dois dire humblement que je n'y croyais pas vraiment. Bien que séduisant, le projet me semblait tellement ambitieux et les échecs tellement fréquents dans notre famille politique, que je n'osais croire en la réussite de celui-ci. Très vite, je fus heureux de m'être trompé. Quelques mois plus tard, la première émission de TV Libertés cliquez là était programmée et, très vite, cette chaine est devenue le média essentiel de la droite non conformiste que nous apprécions tous aujourd'hui. Il fallait de l'audace... Philippe Milliau est un homme audacieux et il avait raison.
En septembre 2016, Martial Bild, directeur de TVL, me proposait de lancer l'émission "Synthèse" avec mes amis Philippe Randa, Pierre de Laubier et Aristide Leucate (qui, pour des raisons professionnelles et n'habitant pas à Paris, a dû nous quitter depuis) sur Radio Libertés. Depuis 2020, cette émission est télévisée et nous venons d'enregistrer la 176e en début de semaine cliquez ici.
Jeudi soir, était organisée à Paris la soirée annuelle de TV Libertés. Une très belle réussite puisque près d'un millier de donateurs était présent. Il y avait aussi toute la talentueuse équipe des journalistes ainsi que les animateurs des différentes émissions. De nombreuses personnalités de la Droite de conviction avaient aussi répondu à l'invitation de Philippe Milliau, parmi lesquelles Bruno Gollnisch et Eric Zemmour pour une citer qu'eux...
Cette soirée fut marquée par la présentation d'un livre co-signé par Martial Bild et Philippe Milliau, "Défaire le parti des médias" (co-édité par Bouledogue Médias et par Dualpha cliquez ici). Pour défaire l'ennemi, il faut des armes. TV Liberté, assurément, en est une et non la moindre. Bravo à TVL et à son président pour cette belle soirée et, surtout, longue vie à TV Libertés !
Roland Hélie
Me Frédéric Jachim, Roland Hélie et Charles-Henri d'Elloy
Eric Zemmour est venu saluer Philippe Milliau (au centre de la photo) et marquer ainsi son intérêt pour TVL.
Le colonel Patrick Hays et Roland Hélie.
10:12 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
ET MAINTENANT ?
Pierre Vial,
président de Terre & peuple
Ne dissimulons pas notre satisfaction : c’est une grande joie de voir la tête des femmes et des hommes du Système à l’issue des élections législatives, à commencer par les plus prétentieux comme Castaner ou Frerrand...
Marine Le Pen a gagné son pari : elle voulait trouver place autour de la table institutionnelle, voilà qui est fait. Reste à voir, maintenant, si elle va savoir porter les demandes, les exigences, les espoirs des millions de braves gens qui ont voté pour le RN.
Il faut toujours avoir une vision historique des événements : pour la première fois depuis 1986 les convictions de celles et ceux que le camp de l’Anti-France (voir le N°92 de la revue Terre et Peuple) espérait avoir définitivement étiquetés comme des parias, des maudits ont droit de cité, en siégeant sur les bancs de l’Assemblée Nationale.
Restons lucides : ce n’est qu’une étape dans la libération de notre pays. Mais elle peut ouvrir la voie à l’essentiel, c’est-à-dire la Reconquête (c’est le mérite d’Eric Zemmour d’avoir osé jeter sur la place publique ce mot qui fait bondir et trépigner de rage les ennemis de notre identité, d’autant que le Grand Remplacement est l’enjeu le plus fondamental du combat politique), même si Marine Le Pen reste très discrète sur le sujet (peut-être pour être plus « présentable » ? Alors que ses électeurs sont bien convaincus de la nécessité de faire face à cette menace mortelle).
Quant à nous, nous allons continuer de répondre à notre vocation : formuler et diffuser des analyses et des mots d’ordre qui constituent le corpus de la doctrine identitaire. En mettant en avant, dans l’immédiat, l’exigence d’un référendum d’initiative citoyenne sur l’immigration.
02:18 Publié dans Les Nouvelles du Front de Pierre Vial | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 22 juin 2022
L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR TV LIBERTÉS, DEUX INVITÉS : DIDIER LECERF, AUTEUR D'UN PROCHAIN CAHIER D'HISTOIRE DU NATIONALISME CONSACRÉ AU COLONEL FRANÇOIS DE LA ROQUE, ET THOMAS WHITE, FONDATEUR DU RUCHER PATRIOTE
Suite au carnage monstrueux que fut la Première Guerre mondiale, les anciens combattants patriotes se sont rassemblés au sein d’une vaste organisation populaire : les Croix de Feu. Celle-ci était dirigée par un chef charismatique : le colonel François de La Roque. Plus tard, après leur dissolution par le Front populaire, les Croix de Feu se transformèrent en un grand parti de droite : le Parti social français. C’est de ce phénomène politique de l’entre-deux-guerres dont nous parle aujourd’hui Didier Lecerf, invité par Roland Hélie et par le professeur Pierre de Laubier (Philippe Randa étant exceptionnellement absent), qui s’apprête à sortir un nouveau Cahier d’Histoire du nationalisme (1) consacré à ce mouvement et à son chef. Autre sujet abordé au cours de cette émission : Le Rucher patriote (2), site d’échanges et de services lancé par Thomas White il y a deux ans.
1 - Les Cahiers d'Histoire du nationalisme cliquez là
2 - Le Rucher patriote cliquez ici
LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI
20:31 Publié dans Radio Libertés Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Ce soir : Eric Zemmour invité par Christine Kelly sur CNews
18:56 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
DANS L’INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE ...
Bernard Germain
Avant d’en venir à la raison de cet article, il me semble important de souligner l’effrayant niveau de réflexion et de connaissance de la population française. Particulièrement de la jeunesse.
C’est simplement le triste résultat de 40 ans de destruction méthodique de l’éducation nationale sous les coups des pédagogistes et des bien-pensants. Par exemple, le mot « ludique » présent dans un texte proposé lors du baccalauréat cette année fut jugé trop compliqué par une foule d’élève et a déclenché une violente polémique sur les réseaux sociaux, contre l’auteur de ce texte.
Et les professeurs, encore dignes de ce nom, de se lamenter de l’incapacité d’une foule d’élèves de savoir aligner trois idées afin de bâtir un raisonnement même sommaire.
Pour mesurer l’ampleur du désastre, il suffit de rechercher dans les archives de l’INA des interviews de français dans les années 1968 - 1970. Les personnes interrogées ont un vocabulaire recherché, s’expriment avec nuance et manifestement savent construire des raisonnements souvent sophistiqués. Et pourtant, la plupart des personnes qui s’expriment dans ces interviews sont de condition modeste.
La comparaison avec les interviews réalisées de nos jours, les « micros-trottoirs », n’en est que plus stupéfiante et souligne le « gap » entre ces deux périodes.
Comment s’étonner dès lors que 70% des 18 - 34 ans n’aient pas voté lors des récentes élections ? Comment s’étonner de l’absence de réaction de la population lorsqu’un évènement survient, alors qu’il contredit tout ce qu’on nous rabâche à longueur de journée ?
Ce qui m’amène à la raison de mon article : la réouverture des centrales à charbon en Europe.
L’information est passée « crème », comme on dit de nos jours. Pourtant, ce n’est pas un petit évènement.
CNews a publié le 21 juin un article qui nous apprend que « l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche ont successivement annoncé ce dimanche 19 et ce lundi 20 juin un recours accru à la production électrique au charbon » cliquez là. D’autres pays ne manqueront certainement pas, à court terme, de suivre le mouvement.
Or, chacun sait que cette énergie est absolument catastrophique en termes de production de CO2 dont la baisse est pourtant annoncée décisive pour « sauver la planète ».
Au motif de la lutte contre la Russie et son dirigeant, Poutine, l’Europe renonce au gaz et au pétrole russe. Notons au passage que cela laisse de marbre Poutine qui a déjà trouvé la parade en vendant massivement son pétrole aux chinois et aux indiens.
Quant à l’Europe, du fait de sa complète soumission à l’OTAN, sa décision de renoncer à ces deux sources d’énergie en provenance de l’est a une double conséquence. D’une part une augmentation phénoménale des prix du gaz et des carburants pour les véhicules. Augmentation payée ... par la population.
D’autre part, l’Europe réactive ses centrales à charbon pour son électricité et fait la promotion de la méthanisation afin de produire le gaz dont nous avons besoin. Ce qui est catastrophique cliquez ici.
Un très récent article de Ouest France nous apprenait que le département des Côtes d’Armor s’engageait à produire tout son gaz par méthanisation d’ici à 2050.
L’Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF) indiquant pour sa part l’objectif d’installer 363 méthaniseurs en Bretagne pour 2030. Cela représente 1 méthaniseur tous les 7 à 8 km !
Un délire complet ... absolument gravissime dès lors qu’on connaît les conséquences qu’auraient la réalisation de cet objectif, tant pour les populations que pour l’environnement.
Tout cela se passe dans l’indifférence générale ...
Où sont les communiqués scandalisés des « écologistes » et de tous les partis répétant que le sort de la planète est en jeu et la priorité absolue du moment, alors que ce nous constatons contredit totalement ce qu’ils prétendent défendre ?
Où sont les mobilisations des associations, des jeunes et des citoyens qui ne ratent jamais une occasion de culpabiliser les « vieux » et les français - qui ne seraient pas assez concernés par ces problèmes - pour se dresser contre ces décisions des pays européens motivées uniquement par un suivisme idéologique des décisions de « l’Europe » qui agit inlassablement contre les intérêts de ses nations et de leurs peuples ?
Il y a deux jours, le petit fils du Général De Gaulle, Pierre De Gaulle a prononcé un discours remarquable à l’ambassade de Russie à Paris cliquez ici. Il a énoncé une analyse qui est indiscutablement conforme aux intérêts de la France et devrait être la politique à suivre. En rupture totale avec celle pratiquée par Macron, soumis à l’OTAN et l’Europe qui nous emmènent vers un désastre.
Il y a une urgence absolue à restaurer une véritable école qui apprenne aux jeunes à réfléchir sur la base de vraies connaissances au lieu de les intoxiquer avec tous les délires à la mode (LGBT, anti-racisme, théorie du genre, ...) qui n’ont rien à faire à l’école.
Il y a une urgence absolue à restaurer de véritables débats argumentés permettant aux citoyens de se faire une opinion, au lieu de les en empêcher en invoquant sans cesse le camp du « bien » qui ne saurait débattre avec le camp du « mal ».
Il y a une urgence absolue à faire reculer cette indifférence générale, conséquence voulue de nos gouvernants qui n’ont de cesse d’abrutir la population en la privant des moyens de sa réflexion.
C’est seulement à ce prix que nous pourrons sauver la France, son identité et sa culture et lui faire retrouver la place qu’elle occupait à l’échelle internationale, avant qu’elle n’entame sa déchéance.
10:11 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Vers l’explosion de la zone euro, la récession et la stagflation
Marc Rousset
Des cygnes noirs affluent de partout vers l’UE soumise à l’Amérique et à l’OTAN en guerre avec la Russie, tandis que les taux d’intérêt augmentent. Les bénéfices des entreprises sont maintenant menacés ; les marchés boursiers dégringolent ! L’indice CAC 40 a terminé vendredi à 5 882,65, son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021 ; sa perte hebdomadaire s’élève à 4,92 %, sa pire semaine depuis l’intervention fin février de l’armée russe en Ukraine.
Aux États-Unis, les marchés ont aussi beaucoup descendu, mais le festival vient en fait juste de commencer. Sur la semaine, le S&P 500 a reculé encore de 5,79 %. L’institut « Conference Board » a révélé que 76 % des 750 patrons interrogés dans le monde considéraient soit qu’une récession se profilait à l’horizon, soit qu’elle était déjà effective.
Selon de nombreux investisseurs américains, l’économie va s’effondrer et la récession sera très rapide, suite à la forte augmentation des taux par la Fed. Face à l’inflation galopante de 8,6 % en mai, la banque centrale américaine a relevé mercredi ses taux directeurs de 0,75 %, soit la plus forte hausse depuis 1994. Afin de ramener théoriquement l’inflation à 2 %, les taux devraient s’établir d’ici la fin de l’année entre 3,25 % et 3,50 %.
Dans la plupart des pays de l’UE et dans la zone euro, rien ne va plus ! Ces pays veulent fournir des armes lourdes à l’Ukraine qui ne changeront en rien le cours de la guerre si ce n’est d’augmenter le nombre de morts des deux côtés (la Russie dispose de 3 000 canons), mais Poutine n’apprécie pas. Le Vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré que l’Europe devrait débourser 400 milliards de dollars supplémentaires pour assurer son approvisionnement en énergie avec à la clé une augmentation des prix pour les automobilistes et les acheteurs de gaz ou d’électricité. Le déficit commercial de la zone euro a presque doublé en avril 2022 à 31,7 milliards d’euros, alors qu’en avril 2022 l’excédent était de 14,9 milliards d’euros.
Suite à la fourniture de 18 canons Caesar à l’Ukraine prélevés sur le stock des malheureux 77 canons d’une armée française d’échantillons qui en manquent déjà cruellement, la France ne reçoit déjà plus de gaz russe par gazoduc et importe du gaz de schiste liquéfié beaucoup plus cher et polluant, par méthaniers en provenance des États-Unis. La France qui n’est pas à un paradoxe près est aussi devenue le plus gros acheteur de gaz GNL russe dans le monde. Quant au gazoduc Nord Stream 1 en Allemagne, suite à la fourniture de blindés à l’Ukraine par l’Allemagne, il ne fonctionne plus qu’à 40 % de ses capacités. Le président allemand des réseaux Klaus Müller a prévenu que même avec des réserves de gaz totalement remplies (alors qu’elles ne le sont qu’à 56 %), l’Allemagne n’aurait que deux mois et demi de gaz devant elle si la Russie décidait d’arrêter totalement ses livraisons.
La triste réalité, c’est que le gaz russe, suite aux provocations européennes récentes de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, est en train d’être coupé progressivement. La France et l’Allemagne risquent de manquer d’électricité cet hiver. Les revenus de la Russie, du fait de l’envolée du prix du gaz, ne sont pas affectés par la baisse des livraisons. Sur le marché européen de Rotterdam, le gaz naturel a augmenté la semaine dernière de 30 %. Et le bouquet, c’est lorsque l’Inde achète du pétrole brut à la Russie pour revendre des carburants à l’Europe !
Du côté des cryptomonnaies, détenues par 8 % des Français, l’effondrement total se rapproche et ça sent le sapin ! Le marché des cryptomonnaies est passé sous le cap symbolique des 1000 milliards de dollars, alors qu’il se montait à 3000 milliards en novembre dernier. Le bitcoin a continué sa chute ce samedi ; il est descendu jusqu’à 18 740 dollars, soit une chute de 72 % depuis son sommet historique du 10 novembre 2021. Ce samedi, toutes les cryptomonnaies se sont repliées ; l’éther deuxième devise numérique la plus utilisée a perdu 10 %. Nous sommes en plein marché baissier (« bear market ») d’autant plus que le Nasdaq a perdu 30 % depuis novembre 2021 à Wall Street. Les cryptomonnaies se rapprochent du précipice et de l’effondrement, les Bourses pouvant connaître à leur tour un krach retentissant.
Après Celsius aux États-Unis, le gigantesque fonds d’investissement singapourien crypto Three Arrow Capital est à son tour en grande difficulté ; la question de son insolvabilité est soulevée, ce qui pourrait entraîner tout le secteur vers l’abîme. Les entreprises du secteur licencient déjà en masse, parfois jusqu’à 20 % des équipes. Ce pourrait bien être le début de la fin. Les investisseurs, pris de panique, se sont déjà retirés. Selon le professeur d’économie Kenneth Rogoff de Harvard, les cryptoactifs doivent être purement et simplement interdits.
Il est en effet possible de s’interroger sur la pertinence d’investir dans les soi-disant cryptomonnaies. Le statut de monnaies du futur est une sinistre plaisanterie propre à l’air du temps imbécile, irréaliste et naïf. Avec des variations si fréquentes d’une telle ampleur, les cryptos ne peuvent pas devenir un moyen de régler les achats. Ce ne sont pas des monnaies, mais tout simplement des actifs financiers spéculatifs dont la valeur intrinsèque est nulle. Ces actifs ne constituent pas une valeur refuge comme l’or physique et ne protègent pas contre l’inflation. Seuls quelques spéculateurs chanceux s’enrichissent tandis que la plupart des petits acheteurs finissent ruinés. De plus, la fabrication des cryptos demande une énergie considérable, d’où l’interdiction en Chine. Les cryptos vivent tout simplement le krach de la folie humaine, de la « tulipomanie » en Hollande au XVIIe siècle et des valeurs internet en 2000.
Quant à la BCE, elle doit résoudre les problèmes de la quadrature du cercle, après avoir accru la masse monétaire de six mille milliards d’euros depuis la crise de financière de 2008, lors du rachat des titres de dette publique des États dont les titres irremboursables. À la bulle de tous les actifs pourrait bien correspondre et s’ensuivre un krach, style 1929, de nombreux actifs. L’euro ne fait que baisser face au dollar, ce qui accroît l’inflation dans l’UE tandis que le rouble de Poutine se revalorise d’une façon hallucinante.
Les taux italiens flirtent autour de 4 % avec une dette qui représente 160 % du PIB, soit un écart (« spread ») de plus de 2 % avec l’Allemagne. La BCE dit ne plus vouloir acheter de titres des dettes publiques pour combattre l’inflation, auquel cas les taux italiens vont continuer de s’envoler en conduisant l’Italie à la faillite ! La BCE doit donc faire face à la mission impossible de la « fragmentation » de la zone euro. Sa seule réponse à ce jour est qu’elle pourrait, contrairement à ses statuts et aux règles actuelles d’achats de titres des divers États, utiliser les montants des 250 milliards d’euros d’obligations arrivant chaque année à maturité pour acheter seulement les titres de dette publique des pays menacés de la France et de l’Europe du Sud.
La BCE prétend de plus qu’elle va mettre en place un nouvel outil anti-fragmentation, moyennant quoi elle ne pratiquera plus une politique anti-inflationniste. Tous les spécialistes des marchés se pressent au balcon pour voir l’outil mystère, le lapin crédible ou non qui va sortir du chapeau ! Draghi avec sa politique du « quoi qu’il en coûte » n’avait jamais eu besoin d’utiliser l’outil très contesté par l’Allemagne des OMT (« Outright Monetary Transactions »). Certains font remarquer que la BCE est de toute façon dans l’impossibilité de s’attaquer à l’inflation hybride qui est très liée aussi à une insuffisance de l’offre, à une augmentation des prix de l’énergie et des matières premières. Les marchés vont donc tester les possibilités réelles du mécanisme anti-fragmentation et la détermination de la BCE. Si la BCE déroge encore à ses statuts et aux règles conventionnelles d’une saine gestion, elle n’aura contribué encore une fois qu’à reporter en l’aggravant l’inéluctable explosion à venir.
L’Europe aliénée à l’Amérique est la grande perdante de la guerre en Ukraine qui n’est pas la sienne, mais celle de l’Amérique qui souhaite détruire la Russie. Renoncer au pétrole et au gaz russe bon marché, écologique, est complètement stupide ! Perdre nos marchés en Russie avec Renault l’est tout autant ! Le monde, et plus particulièrement l’Europe, vit sur un volcan, suite à son idéologie droit-de-l’hommiste stupide et à son aliénation suicidaire à l’Amérique.
La BCE et la Réserve fédérale marchent sur une corde raide face à l’inflation et à la récession. L’investisseur américain MIlling Stanley pu dire : « Nous avons la guerre, nous avons l’inflation, nous avons la peste. Que voulez-vous de plus, un fléau de sauterelles pour vous convaincre que nous sommes dans une zone de turbulences ? »
L’or physique est le seul actif capable de résister aux crises géopolitiques, civilisationnelles, politiques, sociétales, sociales, économiques, financières et monétaires qui apparaissent et s’accumulent à l’horizon.
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09:58 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les bonnes et... les mauvaises lectures de Scipion de Salm
NOTICES POSITIVES :
• Les derniers païens, les Baltes face aux chrétiens, XIIIe-XVIIIe siècle
Sylvain Gougenheim est probablement un des meilleurs historiens médiévistes contemporains de langue française. Il est resté célèbre pour avoir osé contredire courageusement des idées extravagantes dominantes, comme le fait que tout (culture, science, etc.) nous viendrait des Arabes en Espagne, ce qui est absurde. Ici, il s’interroge sur un sujet très peu connu en France, les pays baltes, au sens large, soit la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, et leur moyen-âge. Ces pays sont entrés tardivement dans l’Histoire, avec l’écriture, qu’à partir du XIe siècle au plus tôt. Pour leurs voisins allemands, scandinaves, polonais, ou russes, ils sont alors des sauvages païens -pléonasme dans leur esprit, qui mérite une critique historique, bien menée-. Des croisades, menées principalement menées par les chevaliers teutoniques, et les porte-glaives, ont imposé leur intégration, difficile, dans l’Europe médiévale, via la conversion, plus ou moins forcée, au christianisme. Ce fut un processus difficile, complexe. Mais enfin, le niveau de civilisation a progressé, avec des villes et des bâtiments en dur, et, à l’exception des Vieux-Prussiens absorbés par les Allemands (expulsés du reste en 1945), ces peuples ont survécu. Les Lettons ont même absorbé leurs voisins. Ce livre est passionnant.
Sylvain GOUGENHEIM, Les derniers païens, les Baltes face aux chrétiens, XIIIe-XVIIIe siècle, Passés/Composés, 2022, 445 pages, 24€
• Georges Bidault, de la résistance à l’Algérie française
Georges Bidault (1899-1983) avait tout pour devenir un personnage majeur du panthéon officiel républicain. Successeur de Jean Moulin à la tête de la résistance intérieure (1943-1944), il a été par la suite un des personnages majeurs de la IVe république (1946-1958). Il a partagé les idées moyennes de son temps, avec un antifascisme obsessionnel - dès les années 1930, et y incluant, bien à tort, Maurras et Vichy -, une volonté de progrès social - ce qu’on ne lui reprochera pas bien sûr -. Sa participation à la démocratie-chrétienne, idéologie du reste seulement à moitié avouée dans son cas comme celui de ses amis dans la France très laïque, n’y aurait rien changé. En outre, elle a disparu sans postérité réelle, la religion catholique ayant été changée après Vatican II (1962-1965), et les chrétiens de gauche, peu nombreux et influents, refusant toute filiation avec les démocrates-chrétiens, tout comme d’ailleurs à l’autre opposé politique ou religieux nos amis traditionnalistes. Les ultimes restes de la démocratie-chrétienne ont été dissous sans gloire dans le macronisme.
Georges Bidault, tout sauf de nos amis politiques donc, a pourtant eu une révolte d’honnête homme en avril 1962. Non, la façon dont de Gaulle a abandonné l’Algérie, suite aux Accords d’Evian de mars 1962, évidemment absolument pas respectés dès l’origine par le FLN, lui a paru inadmissible. Il a eu des termes très vifs, et mérités, pour le pouvoir gaulliste durant ces semaines critiques, avec l’exil forcé des Pieds-Noirs et le massacre des Harkis restés sur place et abandonnés aux égorgeurs du FLN. Son biographe et admirateur, M. Tardonnet, fait tout pour minimiser ce geste et sa portée. A ce moment, il était certes trop tard pour sauver l’Algérie française, ce qui n’était pas strictement ce que voulait Bidault, ni même diriger l’OAS, en pratique démantelée par les barbouzes en mars-avril 1962. Bidault a bénéficié d’une transmission in extremis de ses pouvoirs de direction de l’OAS par le général Salan arrêté, décision purement théorique, jamais sollicitée par l’ancien résistant, ni formellement acceptée. Il en est résulté des années d’exil, notamment au Brésil.
Enfin, Bidault n’a jamais compris ce qui lui est arrivé, n’a cessé d’invoquer les mânes de la Résistance, et s’est pourtant retrouvé parmi les « fascistes » maudits. Non, Bidault n’a jamais été fasciste, n’a pas dirigé d’OAS clandestine (imaginaire), n’a pas co-fondé le Front National en 1972, etc. Durant les quinze dernières années de sa vie, il a essayé a contrario de réintégrer la France officielle, issue de la Résistance, sans y parvenir. A défaut d’être vraiment intéressant en lui-même, Bidault est une curiosité de notre Histoire, à découvrir dans cette biographie de qualité, bien que fort hagiographique.
Maxime TANDONNET Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française Perrin, 2022, 360 pages, 23,50€
NOTICES NEGATIVES :
• Artémise
Artémise était une reine de Carie, région hellénisée d’Asie Mineure, soumise à l’Empire perse, qui a participé à l’expédition contre la Grèce en -480. Elle a combattu à Salamine, en dirigeant en personne la petite escadre d’Halicarnasse, son port-capitale. Elle est surtout connue par deux paragraphes, pas très clairs comme souvent, d’Hérodote, précisément originaire d’Halicarnasse. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce personnage, du moins son contexte historique très particulier. Or, ici, il est finalement peu question d’Artémise, mais est proposé sur plus de 400 pages un délire, à la mode de notre triste époque, sur le gender dans l’Antiquité grecque. Artémise a été simplement l’exception confirmant la règle : les femmes ne font pas la guerre, ni de politique, en Grèce antique. Non, les Grecs, pas des pasteurs moralistes victoriens certes, distinguaient quand même bien les hommes des femmes, sans difficultés. Quelques poètes ont bien déliré sur leur envie de violer des androgynes, ce qui ne prouve rien sur l’état réel des mentalités collectives…Il reste donc à écrire une vraie biographie d’Artémise.
Violaine SEBILOTTE-CUCHET Artémise, Fayard, 2022, 440 pages, 24€
• Les Conquistadors
Les Conquistadors sont les explorateurs, conquérants, colonisateurs, espagnols du Nouveau Monde. Un historien mexicain propose une série de visions des plus connus, Colomb, le découvreur des Antilles en 1492, Cortès, le conquérant du Mexique en 1521, Pizarre, celui du Pérou en 1532, ainsi que quelques autres. L’ouvrage a eu un prix aux Etats-Unis ; voici donc comment l’Histoire est écrite là-bas pour la grande vulgarisation. C’est assez déconcertant, car il s’agit d’un hybride bancal, juxtaposant des quasi-biographies écrites par l’auteur, et des commentaires de textes de ces personnages, reprenant certaines de leurs expressions, sans vraies citations. Sont aussi mêlées une prise de distance juste, contextualisant les personnages dans leurs époques, aux critères moraux autres, et quelques jugements péjoratifs de moraline progressiste contre des colonisateurs. Il faudrait plutôt décidément reproduire les textes, intégralement, ou par larges extraits continus, puis les commenter à la suite ; ceux de Colomb et Cortès sont en outre très bien écrits. Sans être vraiment faux, ce livre est donc décevant.
Fernando CERVANTES Les Conquistadors, Perrin, 2022, 580 pages, 27€
08:12 Publié dans Scipion de Salm | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Hausse des transferts de fonds vers l’étranger
Arnaud Raffard de Brienne
La situation n’a rien de nouveau, le transfert de fonds des immigrés à destination de leurs familles demeurées dans leurs pays d’origine dépasse, et de loin, la totalité des aides publiques attribuées par les économies occidentales aux pays en perpétuelle voie de développement, renommés du doux euphémisme de « pays à revenus faibles ou intermédiaires » (PRFM). Encore n’évoque-t-on, bien entendu, que les transferts déclarés et légaux qui se seraient élevés, selon le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), à 577 milliards d’euros dans le monde pour l’année 2021. Les transferts informels seraient, quant à eux, estimés à un niveau considérable, sans doute supérieur à ce montant.
Ces transferts de fonds ou remises migratoires représentent, hormis pour la Chine, la plus grande source de financement extérieur pour les pays jadis qualifiés de sous-développés. Ils bénéficient de plus d’une enviable dynamique lorsque l’on mesure les évolutions sur un an, entre 2020 et 2021. Plus 14,1 % vers l’Afrique subsaharienne, 6,9 % vers l’Asie du Sud, 7,6 % à destination du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, 7,8 % vers l’Europe et l’Asie centrale, et même 25,3 % pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Cette évasion de fonds augmente évidemment à mesure de l’accroissement de l’immigration, pénalisant toujours plus les économies nationales desquelles sont soustraits chaque année des milliards acquis sur place et dépensés ailleurs.
La bonne tenue de cette évasion de ressources pendant la crise sanitaire provient certes d’une louable manifestation de solidarité familiale mais s’explique aussi par les divers plans de relance contracycliques mis en œuvre par la plupart des nations. En clair, un argent public emprunté pour sauvegarder économie et emplois aura permis d’assurer des niveaux de rémunération et de ressources en général de nature à favoriser le maintien de ces remises migratoires. Effet à double détente pour la nation d’accueil : l’évidente perte de richesse liée à ces évasions non fiscales mais de ressources, aggravée d’un passif qu’il conviendra tôt ou tard d’honorer.
Il n’est pas anodin d’observer le lancement par la Banque mondiale d’un groupe de travail international pour l’amélioration des données sur les envois de fonds, qui s’inscrit très officiellement dans le cadre du Pacte mondial sur les migrations (PMM) ou Pacte de Marrakech, appelé officiellement Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le double objectif tout aussi officiel de ce groupe de travail vise à améliorer les données sur ces flux afin de contribuer à réduire les coûts d’envoi des fonds d’une part et surtout contribuer à une augmentation du volume de transferts d’argent d’autre part.
Etablis à un niveau record en 2021, les transferts de fonds vers les pays d’origine dépassent pourtant déjà largement le montant des investissements directs étrangers (IDE), c’est-à-dire de l’ensemble des mouvements internationaux de capitaux vers des filiales et pour leur création ou destinés à la gestion d’une entreprise étrangère, à des fusions-acquisitions, à des prêts et emprunts intra-groupes, etc. C’est ce record que tient sans doute à pulvériser la Banque mondiale et l’ensemble de la galaxie mondialiste
Source : Présent 22/6/2022
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mardi, 21 juin 2022
Et Maintenant, à quelle sauce Génial PDG va-t-il nous accommoder ?
Bernard Plouvier
La « logique ripoublicaine » veut que, lorsqu’un Président de la Ve République perd sa majorité de députés-« godillots », il s’en forge une autre en séduisant assez de chefs de groupuscules pour faire voter tous ses projets de lois. D’où « d’étranges alliances », des coalitions disparates, permises par la multitude des « douceurs » que le chef de l’État peut offrir aux opportunistes.
Tout dépend de la capacité de prospection des « chasseurs de têtes » qu’en principe notre Emmanuel aurait dû lancer sur le front des nouveaux élus dès la nuit qui a suivi sa courte défaite électorale.
Or, il se peut que Génial Président-Dictateur-Général décide de n’en faire qu’à sa tête de gamin mal élevé et autocratique. Jupiter, fâché, peut décider de saisir les opportunités de la Constitution que d’aucuns, autrefois et avant d’en utiliser les charmes vénéneux, appelaient un « coup d’État permanent ».
Bref, « Manu le sale gosse vexé » risque fort de dissoudre l’Assemblée Nationale avant même qu’elle prenne séance.
Génial PDG dispose absolument de tous les relais médiatiques qui comptent : chaînes de télévision et de radio, présentateurs charismatiques et blogmen à louer. On imagine aisément qu’il va tenter une grande opération séduction-chantage. Je vous souris, vous endors, vous promets la lune soit : « Donnez-moi les moyens de vous aider » alternant avec le gros : « Moi ou le chaos », soit la formule-clé gaullienne qui a marché de 1958 à 1968.
Mais cette fois-ci, Génial séducteur & menaçant Jupiter va devoir sortir l’artillerie lourde : sourires et promesses vont alterner avec l’entretien de la peur panique. Il gouverne depuis 2017 avec 35% de l’électorat, dont il n’a perdu qu’une minime fraction qu’il lui faut récupérer, alors que près de 55% des inscrits se détourne de la gamelle politicienne qui pue un peu trop et refuse désormais de déposer un bulletin dans des urnes dont on ne sait même pas le degré de fiabilité.
On va donc entendre le joli discours de lutte contre le racisme (sourire aux rarissimes immigrés africains qui ont peur de la police ou de la « Justice »), contre « l’antisémitisme » (Juifs de France, je vous protège… et là, petit problème : les seuls actes antijuifs viennent des immigrés noirs et maghrébins qui forment l’autre réservoir de voix à mobiliser pour petit Emmanuel).
Son gros électorat étant cossu et craintif, gentil Emmanuel va promettre de lui conserver… la santé : il doit lui permettre de jouir plus longtemps encore de son fric ! Et là on attend une nouvelle noria de mensonges comme ceux que lui et ses différentes équipes de branquignols ont servi depuis 2020. Au moins, les connaisseurs vont pouvoir s’esbaudir.
2022 s’annonçait désespérante puisqu’après un quinquennat non pas nul – comme ceux de Chirac ou Hollande -, mais négatif, notre Génial PDG avait été, non pas blackboulé comme un gros prétentieux inefficace, mais réélu dans un fauteuil.
2022 risque de devenir grandiose. 24 heures après son succès, Mélenchon, à la coalition éclatée, n’est plus que le dictateur d’un groupuscule microscopique. La Marine risque fort de ne jamais voir son groupe de 89 députés. Et Génial PDG va tenter son numéro d’escamoteur.
Avec lui, on descend certes dans des profondeurs inexplorées, mais dans une ambiance tellement primaire que l’on en reste estomaqué : jusqu’où peut-il abêtir l’électorat français ? Réponse à la très prochaine rigolade.
Quand il sera enfin « déchargé des affaires », Macron devra absolument publier sa nouvelle théorie de la communication sociale. Il aura créé le grotesque inconnu ; il lui appartiendra d’en formuler la théorie.
18:44 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES : LA RÉACTION DU PARTI DE LA FRANCE
00:19 Publié dans Communiqués de presse, Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 20 juin 2022
LE NŒUD GORDIEN
Bernard Germain
Le moins qu’on puisse dire est que le résultat du second tour des élections législatives a rebattu les cartes politiques d’une manière qu’aucun commentateur ni homme politique n’avait imaginée.
Néanmoins, plusieurs enseignements et hypothèses me semblent pouvoir en être tirés.
Tout d’abord, le grand vainqueur est... l’abstention. Avec près de 54%, donc proche du record absolu. Cette Assemblée est, dès son élection, frappée d’illégitimité à voter toute Loi. Et c’est la seconde mandature de suite que c’est ainsi !
Il y a aussi quelques « vainqueurs » qui sont en fait de réels perdants. Ainsi en est-il de la NUPES de Mélenchon. Ce dernier pensait se « faire élire Premier ministre ». Au final, il est très loin du compte avec seulement 133 élus, dont 71 députés LFI. C’est certes une évolution considérable puisqu’il n’avait que 17 députés dans la mandature précédente, mais le rêve qu’il a vendu aux français et à la « gauche » s’est fracassé sur la réalité du résultat sorti des urnes. Il l’a acté en déclarant « Je change de poste de combat ».
Ses revers sont manifestement loin d’être terminés puisque sa première proposition (créer un groupe unique à l’Assemblée) vient d’être rejetée par la totalité des composantes de la NUPES. Chacune voulant créer son propre groupe. Et pour cause, vu les avantages que cela procure.
Enfin, gageons que dès les premiers débats la « belle » unité de façade se lézardera très vite. Par exemple lorsque viendra le débat sur le nucléaire.
S’agissant de Macron, c’est à un authentique désastre que nous avons assisté. Seulement 245 élus, qui plus est partagés en trois composantes (Renaissance, MODEM et Horizon). Il en fallait 289 pour avoir la majorité absolue. Macron n’a donc plus de majorité pour gouverner.
Ajoutons que trois ministres ont été battus ainsi que l’ancien Président de l’Assemblée Nationale Ferrand et l’ancien ministre de l’Intérieur, Castaner. Ces deux derniers étant parmi les fondateurs de LREM.
Bilan catastrophique... c’est un euphémisme.
Du côté des LR, la déroute de la présidentielle n’a pas été rééditée... en apparence.
En effet, la soixantaine de députés LR élus sauve les apparences, mais cela ne règle en rien leurs problèmes internes.
La valse hésitation - aller ou pas vers Macron - qui a fortement secoué ce parti, notamment avec les prises de positions de Sarkozy qui a clairement choisi Macron, est loin d’être finie.
Jacob, que plus personne n’écoute puisqu’il a annoncé qu’il passerait le main en septembre, prône l’opposition. Personne n’est dupe puisque d’autres responsables LR indiquent qu’ils feront du cas par cas en fonction des textes présentés par le gouvernement.
Sauf qu’il y a un petit détail qui risque de poser un très gros problème : Laurent Wauquiez dans sa seule région a fait élire 19 députés LR. Soit le tiers du total.
Vu comme il a été traité par Pécresse et la direction actuelle de LR, on est en droit de penser qu’il ne sera guère disponible avec « ses » députés pour suivre la ligne de Jacob-Pécresse.
Il y a donc avis de gros temps chez LR, avant l’explosion finale qui paraît inévitable.
Enfin, il y a le résultat du RN. Historique avec 89 députés. Même avec la proportionnelle du temps de Mitterrand le FN n’avait eu que 35 élus. Alors, aujourd’hui, Marine Le Pen marche sur l’eau.
Reste que si pour le RN, c’est un énorme succès, pour la France, c’est... une catastrophe.
En effet, aucun parti de droite ne peut gagner seul. Or la situation actuelle permet à Marine Le Pen de prétendre le contraire. Elle enferme donc le RN dans le mythe d’une victoire solitaire alors que c’est un objectif impossible à atteindre.
Ces 89 députés élus montrent l’ampleur de la vague de fond qui est en train de se lever dans le pays.
Si l’alliance prônée par Eric Zemmour et Jean-Marie Le Pen s’était réalisée, ce n’est pas 89 députés qui auraient été élus, mais 150 ou 200. Et la « reconquête » de la France devenait envisageable. Ce succès du RN est donc celui d’une « chapelle ». Pour sauver la France, il faudra beaucoup plus, ce qui impose que tous les patriotes s’entendent. En ce sens, en vendant le rêve d’une victoire solitaire du RN, cette percée du RN constitue en réalité une difficulté supplémentaire à la création d’un front uni des patriotes et des droites réellement nationales. Ce qui n’est pas un mince problème.
A ce stade de l’analyse, on est en droit de se poser la question : où va-t-on ?
La seule solution pour Macron est de trouver des alliés afin de constituer une majorité. Les seuls susceptibles de répondre à ses attentes sont les LR. Mais comme nous l’avons vu, ces derniers sont très partagés et de ce fait, la création d’une majorité stable avec Macron semble quasi impossible.
A l’inverse, le fait que certains LR rejoignent la majorité de Macron précipitera sans doute les LR dans la crise finale et leur éclatement.
Mais Macron n’a d’autre choix que de tenter l’aventure. S’il n’arrive pas à ses fins, il lui restera l’article 12 de la Constitution. La dissolution de l’Assemblée et de nouvelles élections législatives.
C’est le dernier recours, car si une nouvelle assemblée « ingouvernable » était à nouveau élue, ce serait pour lui un discrédit personnel qui poserait inévitablement la question de son départ. Gageons qu’il ne se pressera pas pour actionner l’article 12. Plus exactement, il va certainement essayer toutes les solutions possibles d’ici à la fin de l’année. S’il n’arrive à aucune solution, il est probable qu’il dissoudra l’Assemblée Nationale au début de l’année prochaine.
Et là, pour lui, ce sera quitte ou double ...
La situation du pays est donc comparable à un nœud gordien, par définition impossible à dénouer. Un peu plus tôt ou un peu plus tard, il faudra faire comme avec tout nœud gordien, ... trancher.
18:56 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |