lundi, 20 juin 2022
Conflit ukrainien. Le petit-fils du général De Gaulle dénonce la soumission de la France à l’OTAN
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À l’ambassade de Russie en France, le petit-fils du général de Gaulle, Pierre de Gaulle, s’est exprimé sur le conflit ukrainien. Il s’est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier, imputant notamment à Paris une « soumission à l’OTAN ».
Le 14 juin, l’ambassade de Russie en France a organisé une réception officielle à l’occasion de la Journée de la Russie. L’événement a réuni de nombreux invités parmi lesquels figuraient des diplomates étrangers, des personnalités culturelles ou encore des représentants d’associations de compatriotes.
Au nombre des intervenants, le petit-fils du général de Gaulle a exprimé son attachement à l’amitié franco-russe, déplorant les multiples facteurs qui, selon lui, pourraient la détériorer.
Les Occidentaux ont laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre.
« Je viens ici pour affirmer haut et fort qu’il est dans l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut travailler ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’a l’équilibre, au progrès et à la paix du monde entier », a-t-il par exemple déclaré devant son auditoire, avant de livrer son point de vue sur les enjeux relatifs au dossier ukrainien.
« Chacun reconnait aujourd’hui la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’OTAN qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du gouvernement ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discriminations, spoliations, embargos et bombardements », a souligné le descendant de l’instigateur de l’appel du 18 Juin.
Et selon lui, « les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre ».
Toujours sur le conflit ukrainien, Pierre de Gaulle a mis en garde sur ce qu’il a estimé correspondre à l’application d’un agenda américain en Europe. « Que veulent les Américains si ce n’est de provoquer une nouvelle confrontation est-ouest dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ? », a-t-il par exemple interrogé.
« Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine […], l’OTAN absorbe l’Europe», a-t-il déploré, désapprouvant le retour de son pays dans le commandement intégré de l’Alliance atlantique, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
« Depuis les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante », a-t-il soutenu, en étayant son raisonnement par la récente affaire des sous-marins, à l’origine de frictions entre Washington et Paris.
18:12 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Déroute électorale : les raisons d’un désarroi
Le billet de Patrick Parment
On ne va pas se lancer dans des décomptes d’apothicaires. Comme nous l’écrivions récemment, ce vote marque plus que jamais le grand désarroi dans lequel sont plongés les Français. Ayant voté par défaut pour Emmanuel Macron à la présidentielle, faute de candidat crédible face à lui – et là tant Marine Le Pen que Jean-Luc Mélenchon prennent une gifle, de quoi ravaler leur égo -, autant avec ces élections législatives ont-ils décidé de priver ce même Macron d’une majorité à l’Assemblée nationale. Le risque était d’accoucher d’une Assemblée ingérable, ce qui est fait. L’autre fait marquant et qui ne date pas d’aujourd’hui, c’est bien évidemment le taux d’abstention, premier parti de France depuis des décennies.
J’ai regardé les commentaires à la télévision comme beaucoup d’entre nous, et j’ai été consterné par l’indigence des analyses. Nul n’est sorti des sentiers battus de la cuisine électorale, personne ne s’est posé la question de savoir ce que reflétait un tel vote et quel était la source de ce désarroi qui va nous mener tout droit à un blocage des institutions. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme comme l’ont fait Christophe Guilluy* et Jérôme Fourquet* dans leurs ouvrages respectifs, à savoir une France profondément divisée entre bourgeois, ouvriers et immigrés.
Une France où, grosso modo, la notion de communauté de destin n’a plus aucun sens. Une France où une pseudo élite – des Insoumis aux Républicains -, abonnée aux droits de l’homme et autres fadaises genrées, reflet d’une américanisation des esprits, voudrait nous imposer un déni de réalité au travers d’une France qui serait multiraciale et de culture plurielle. Dans ce schéma, les Français ne se reconnaissent pas. Ils en restent à ce bon vieux slogan, « Travail, famille, patrie » qui est loin de n’avoir que des relents pétainistes.
Une nation se forge à l’école et pour ce qui est de la France quand l’école enseigne que nos ancêtres sont des Gaulois et que l’on a tout lieu d’être fier du roman national. Et certainement pas quand on culpabilise les Français d’être d’affreux colonialistes, des racistes voire antisémites quand la France profonde ne correspond pas aux critères et aux voeux de cette pseudo élite de gauche qui sabote et piétine depuis 1945 tout ce qui a fait la grandeur de ce pays. Le vote Front national reflète en grande partie ce ras-le-bol des classes populaires que tous les gouvernements depuis Mitterrand ont fait cocu. Depuis Mitterrand, inclus, on n’a affaire qu’à des irresponsables, Chirac en tête suivi de Sarkozy, de Hollande et pour finir Emmanuel Macron pour qui le peuple n’existe pas. Enveloppez tout cela dans un costume libéral et européen et vous vous réveillez en terre inconnue. On y est.
(*) Christophe Guilluy, Fractures françaises, La France périphérique, Le crépuscule de la France d’en haut. - Jérôme Fourquet, L’Archipel français.
02:54 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 18 juin 2022
Gay pride controversée à Bordeaux...
15:33 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les extrêmes : une notion à la carte
Mathieu Bock-Côté
C’est le mot d’ordre de ces élections législatives – à tout le moins celui lancé par la majorité : il faudrait lutter contre les extrêmes. La formule est toutefois bien vague, d’autant qu’elle s’écrit au pluriel et suscite immédiatement quelques questions « stratégiques » : faut-il traiter les extrêmes de la même manière, les mettre sur le même pied, ou doit-on néanmoins se méfier davantagede l’un que de l’autre ? Ces questions ont traversé la présidentielle, mais elles se posent avec une vigueur nouvelle depuis que plusieurs dizaines de milliers d’électeurs sont placés devant un choix au second tour des législatives entre un candidat de la Nupes et un autredu Rassemblement national. Entre deux maux, faut-il s’abstenir ou choisir le moindre ? Mais lequel l’est ?
Il importe de revenir sur les termes. Qu’entend-on par les extrêmes ? Extrême par rapport à quoi ? Par rapport à quelle norme ? Où se trouve la norme politico-idéologique dont il ne faudrait pas s’éloigner, sous peine de sortir du périmètre républicain ? Cette norme, je l’associe au régime diversitaire. J’entends par-là ce régime qui assimile la démocratie à une déconstruction sans cesse radicalisée des normes historiques et culturelles de la civilisation occidentale au nom de la diversité. Il se déploie au croisement de plusieurs doctrines, comme le multiculturalisme, le néoféminisme, la théorie du genre et le sans-frontiérisme mondialisé. Ce régime renverse la conception traditionnelle de la démocratie libérale et nationale : il la combat, même, en l’assimilant au populisme.
Cette norme prétend se confondre avec le progrès, c’est-à-dire avecle mouvement de l’histoire, qu’on ne saurait contenir ou renverser – tout au plus peut-on espérer le ralentir un peu. C’est à cette lumière que le régime diversitaire distingue deux types de péchés idéologiques. Ainsi, on reproche à « l’extrême gauche » d’être trop hardie dans la bonne direction historique : on ne lui reproche pas sa vision des choses, mais son rythme. Elle brusquerait la capacité d’évolution des sociétés et risquerait de provoquer quelques ressacs se retournant contre le progrès. Inversement, « l’extrême droite » voudrait renverser le cours de l’histoire. Elle serait au sens propre « réactionnaire » et, pour peu qu’elle soit résolue, on la soupçonnera même de tendre vers le fascisme.
Dans cette logique, on arrive bien plus rapidement à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche. Quiconque s’oppose à ce que le régime juge être la nouvelle étape du progrès sera tôt ou tard assimilé à la première, surtout s’il s’entête dans son opposition, et cela même s’il vient de la gauche. Une typologie s’impose : est qualifié d’homme de droite respectable celui qui accepte les évolutions du monde sans enthousiasme et qui croit même devoir les faire accepter à son camp. Est jugé appartenir à la droite conservatrice qui les combat tout en se sachant vaincue. Est baptisé « extrême droite » qui espère renverser la tendance, gagner et remporter l’adhésion populaire. L’évolution du lexique fait qu’on l’associe aujourd’hui plutôt au populisme identitaire.
Inversement, il faut aller loin, très loin, pour se faire classer à l’extrême gauche. Les spécialistes rassemblés en colloque peinent à identifier l’extrême gauche. Au mieux consentent-ils à l’associer
à la violence des antifas ou aux anticapitalistes revendiquant explicitement leur filiation trotskyste. Les spéculations conspirationnistes de Jean-Luc Mélenchon à propos de Mohammed Merah ou son compagnonnage de route avec Jeremy Corbyn ne suffisent pas à le rendre suspect. On se montre toutefois de même réservé quand vient le temps d’associer à l’extrême gauche la mouvance racialiste, décoloniale, indigéniste ou néoféministe. On comprend pourquoi : sur ces questions, la mélenchonie parle le même langage que la macronie, qui célèbre aujourd’hui un Pap Ndiaye. De manière assez fascinante, qui parle le langage de la race, aujourd’hui, pour peu qu’il fasse le procès des « Blancs », sera classé dans la gauche audacieuse. Qui s’y refusera au nom de la nation pourra finir à l’extrême droite. En dernière instance, on jugera « l’extrême gauche » préférable à « l’extrême droite ».
On en revient à notre point de départ : il faut toujours décrypter les slogans et les étiquettes par lesquels un régime entend catégoriser ses adversaires. Et pour peu qu’on ne se sente pas obligé de reprendre les catégories mises en circulation par la propagande du régime diversitaire, on en conclura que la lutte contre « les extrêmes » ne veut rien dire, sinon qu’elle sert à normaliser les préjugés et les intérêts d’une caste incapable de s’imaginer qu’on n’applaudisse pas le monde qu’elle nous propose.
Source : Le Figaro 18/6/2022
03:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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02:18 Publié dans Le Journal du Chaos hebdo | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |