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samedi, 11 juin 2022

Journal du chaos

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vendredi, 10 juin 2022

Autopsie de la désindustrialisation française

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Le livre de Nicolas Dufourcq est un réquisitoire implacable et minutieux contre, notamment, les décisions politiques, de gauche ou de droite, qui ont conduit à la disparition de la moitié de nos usines, entre 1995 et 2015.

Christine Kerdellant

Certains livres font date. Celui-ci est signé de Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, un HEC qui a créé cinq start-up sur le campus, avant d’intégrer l’ENA. De sa double culture, de sa double expérience comme dirigeant d’entreprise et comme inspecteur des finances, mais surtout de sa fréquentation des patrons de l’industrie et des politiques depuis plus de trois décennies, il a tiré un diagnostic sur les causes de l’effroyable désindustrialisation française.

Après une centaine de pages d’un réquisitoire minutieux, il donne la parole à trente entrepreneurs « survivants », patrons de PME ou de grands groupes, qui livrent leur propre vision de l’enchaînement fatal : Thierry de la Tour d’Artaise, Xavier Fontanet, Laurent Burelle, Bruno Bouygues, Joseph Puzo, Frédéric Sanchez... Des politiques ont pris aussi la plume : Pascal Lamy, Jean-Pierre Chevènement, Renaud Dutreil, Alain Madelin, ou Guillaume Bachelay. Ils voisinent avec des banquiers (Jean-Claude Trichet, François Villeroy de Galhau...), des économistes (Laurence Boone, Patrick Artus, Jean-Marc Daniel, Elie Cohen, Xavier Ragot...), des syndicalistes et des fonctionnaires. L’épilogue est rédigé par Louis Gallois, le premier qui ait réussi à se faire entendre sur le sujet, avec son rapport de 2012 sur la compétitivité.

La société tout entière s’est détournée de l’industrie

On referme le livre sonné, en rage contre le court-termisme des politiques de tout bord, qui ont sévi pendant quarante ans. Et l’on s’en veut de toutes ces fois où, entendant le lamento des patrons sur le « poids des charges », la taxe professionnelle ou de l’ISF, on s’est agacé... Le mal est fait, et le décompte vertigineux : entre 1995 et 2015, la France s’est vidée de la moitié de ses usines. 2,2 millions de jobs se sont évanouis dans la nature ! Ces fermetures, exodes et autres disparitions se sont faits à bas bruit. La désindustrialisation a commencé dans les années 1970, mais elle s’est accélérée à l’aube de l’an 2000. La société tout entière s’est détournée de l’industrie, comme on stigmatise les armées vaincues. Sans comprendre que se jouait notre prospérité collective.

« Pavie a été perdue dans le brouillard d’un matin humide, Austerlitz a été gagnée dans une brume identique, écrit Nicolas Dufourcq. Ce qui distingue les deux batailles est que la seconde a été lue, brillamment, par Napoléon, quand la première est restée indéchiffrable pour les chevaliers français. La bataille industrielle des années qui suivent le déclenchement de la mondialisation après la réunification allemande, l’écrasement de Tiananmen et la chute de l’Union soviétique n’a pas été lue. Nous n’avons cessé de la subir. Pire, nous avons pris des directions opposées à nos intérêts stratégiques. »

Le premier coup est porté après le choc pétrolier de 1974. Le gouvernement décide d’une politique de protection des individus et de stimulation de la consommation. Le parlement, lui, tente de bloquer l’hémorragie des emplois en votant en 1973 la « cause réelle et sérieuse du licenciement » puis en 1975 « l’autorisation administrative préalable ». C’est la lente et fatale rigidification du droit du travail qui commence, et qui durera jusqu’aux assouplissements des lois Sapin, Rebsamen, Macron, El Khomri et les ordonnances Pénicaud. Après l’augmentation des cotisations patronales, jusqu’ici plafonnées dans leur assiette par la notion de « plafond de la Sécurité sociale », et leur déplafonnement dans l’assurance maladie, le coût du travail ne va cesser d’augmenter. L’épisode 1981, avec la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures, les lois Auroux, l’IGF, et l’augmentation des charges patronales, poursuit le travail de sape. « Le modèle social français pèse de tout son poids sur les entreprises », écrit Nicolas Dufourq. Pour les PME industrielles, c’est un choc de compétitivité immédiat face aux Allemands, aux Italiens, aux Néerlandais. Et encore : à l’époque, l’économie n’est pas mondialisée.

Tirer les leçons du passé pour ne plus recommencer

Les années 1990 et les années 2000 – avec le moment clé des 35 heures – viennent alourdir le fardeau. Impossible de résumer le déroulé méthodique auquel procède Nicolas Dufourcq, décennie par décennie. Tout y passe : le manque d’anticipation de la déferlante chinoise, la surestimation des difficultés allemandes et la sous-estimation de la transformation de l’Europe de l’Est en plateforme ultracompétitive, l’échec du plan machine-outil, la confiance mise dans les grands groupes pour mener une politique industrielle – alors qu’ils sont presque tous obligés de partir produire à l’étranger pour survivre...

Et l’on charge plus encore les entreprises qui restent, avec la C3S en 1992 ou le déplafonnement de l’ISF par Alain Juppé, qui force les dirigeants à remonter des dividendes pour permettre aux actionnaires familiaux de payer leur impôt. Mais Nicolas Dufourcq montre que la responsabilité est aussi syndicale ou médiatique. Tous coupables ?

Réindustrialiser est encore possible, à condition de tirer les leçons du passé. Depuis 2015, le détricotage a commencé. Ce livre tombe à pic pour que les candidats aux législatives prennent conscience du massacre perpétré, comprennent que l’effondrement de notre PIB par tête, par rapport à l’Allemagne, est la conséquence de ce désastre industriel, et intègrent le message : plus jamais ça.

La désindustrialisation de la France, 1995-2015, par Nicolas Dufourcq, Editions Odile Jacob, 384 p.

Source : Les Echos, 10/6/2022

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jeudi, 09 juin 2022

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Sur le climat, on nous enfume !

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Dans un dernier ouvrage à la fois précis et accessible, le physicien François Gervais revient en détail sur la réalité des phénomènes climatiques qui nourrissent le récit catastrophiste entretenu par le Giec et amplifié par les médias, et dénonce un égarement  collectif dont la planète en général et l'Occident en particulier pourraient bien ne pas se relever.

Entretien de François Gervais par Mickaël Fonton de Valeurs actuelles (9/6/2022).

Lire l’entretien ICI

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Ecole, Hôpital, chronique de l’effondrement

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Natacha Polony

Emmanuel Macron, croque-mort en chef, a bien choisi ses deux interventions destinées essentiellement aux médias. L’une sur  l’hôpital, l’autre sur l’école.  Ces deux sujets résument bien le déclassement français. Ils incarnent la destruction de ce qui faisait de la France une grande nation : sa capacité à promettre à ses citoyens une vie meilleure et à les porter au plus haut d'eux-mêmes pour qu'ils soient les futurs acteurs de ce progrès.

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Source :Marianne 9/6/2022

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mercredi, 08 juin 2022

Axelle Le Gal de Kerangal invitée de l'émission "Synthèse" sur TV Libertés

À quelques jours du premier tour des élections législatives, Roland Hélie et Pierre de Laubier (Philippe Randa étant exceptionnellement absent) reçoivent aujourd’hui Axelle Le Gal de Kerangal, candidate du parti Reconquête ! dans la 18e circonscription de Paris (parties du IXe et du XVIIIe arrondissement) ainsi que son suppléant. Axelle Le Gal de Kerangal incarne cette nouvelle génération de candidats qui s’engagent en politique. C’est l’occasion de parler de la campagne que mène à travers toute la France le jeune parti d’Eric Zemmour et de porter un regard critique sur la situation politique quelques semaines après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

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Vive les profs tous de gauche ! Oui, oui…

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Philippe Randa

La mésaventure de cette jeune stagiaire de Valeurs actuelles recalée lors d’un entretien d’embauche à l’Association pour le rayonnement de l’Opéra national de Paris (AROP) en raison de ses supposées vilaines idées de droite dite extrême, me pousse cette semaine à une confession : j’avoue avoir obtenu mon baccalauréat grâce à mes idées politiques et aux professeurs tous de gauche. Étonnant ? Incroyable ? Miraculeux ? Chanceux ? Je vous laisse juge…

Nous sommes en 1978, j’ai passé les épreuves du baccalauréat et suis parvenu à brillamment me qualifier pour le « rattrapage ». Je dois donc repasser à l’oral l’épreuve de philosophie où j’ai obtenu à l’écrit 4/20, soit quand même le double de mes scores habituels. Sincèrement, je pensais la partie perdue, d’autant qu’il me fallait venir avec mon bulletin maculé des très élogieux commentaires qu’on devine de mes professeurs.

Arrive donc le jour fatidique… Je tombe sur la présentation d’un texte de Friedrich Nietzsche (il n’y a pas de hasard) et commence à commenter par-delà le Bien et le Mal, comme le disait fort justement Zarathoustra, n’est-ce pas, et que… mais je suis quasi-immédiatement stoppé dans mes surhumaines envolées explicatives par l’examinateur : il vient de lire les appréciations portées par mes professeurs sur mon cas.

— Dites-moi, jeune homme, je lis en philosophie ce commentaire vous concernant : « Pourrais réussir s’il se débarrassait d’idées pour le moins inacceptables » et en histoire (le même en terme similaire)… Pourriez-vous m’expliquer ?

— Euh…

— Mais si, dîtes-moi… Vous avez mis une chemise noire, vous êtes mussolinien ?

Je me retiens à temps de lui dire que j’ignore absolument qui est ce monsieur Mussolini et quelle idée aussi d’avoir mis une chemise noire ce jour-là, c’est vrai ! Quel c… !

Acculé, sentant déjà le boulet de la mise à mort, je me persuade que tous les professeurs (et donc les examinateurs) sont de gauche et je tente le tout pour le tout, tel un Stavisky, un Madoff ou un Cahuzac en herbe (qui, eux, n’auraient quand même peut-être pas osés mentir à ce point) :

— C’est que, voilà ! mes parents m’ont mis dans un collège de curés et je n’aime pas les curés… Ils me le rendent bien !

L’examinateur a hoché la tête et m’a dit : « Ah !… Bon… (quelques lourdes secondes passent)  Au revoir, Monsieur ! »

Et au final, bingo ! Ma note est passée de 4 à l’écrit à 11 à l’oral !

Cet examinateur était-il vraiment de gauche et haïssait-il les curés ? Avait-il crû ou non mon « lapsus vestimentaire » (Révélateur ? Mais non ! Mais non ! M’enfin !) ? Le plus cocasse était que mes curés-professeurs étaient, eux, plutôt de gauche (plus que moi en tout cas, ce qui n’est pas bien difficile !).

Et j’ai donc eu mon Bac… qui ne m’a jamais servi à rien dans la vie, sinon à faire le bonheur de ma maman… et ça tombe bien, j’écris ces lignes justement un dimanche de fêtes des mamans.

Et puis, Benito Mussolini, avant de faire Duce, n’avait-il pas été instituteur ? Alors ? Hein ?

Lire EuroLibertés cliquez là

17:18 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mardi soir à Tréguier (22) : une réunion de soutien à la candidature de Bernard Germain, candidat de Reconquête, présidée par Roland Hélie

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À la tribune, Margaret Studler, Philippe Milliau et Roland Hélie.

Au micro, Bernard Germain, candidat de Reconquête !.

75 personnes étaient présentes mardi soir à Minihy-Tréguier pour assister à la réunion locale de soutien à la candidature de Bernard Germain (auteur du livre que nous avons récemment publié "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" cliquez ici), candidat de Reconquête ! dans la 5e circonscription des Côtes d'Armor. 

Cette réunion, présidée par Roland Hélie directeur de la revue Synthèse nationale, se déroula dans une ambiance sympathique. Se succédèrent les intervenants suivants : tout d'abord Margaret Studler, candidate suppléante, qui nous parla avec la  conviction qui la caractérise de la nécessaire politique de défense des femmes françaises face aux multiples agressions dont elles sont les victimes. Ce fut ensuite Bernard Germain, le candidat, qui développa les principaux points de son programme, en particulier sur  l'écologie qui lui tient à coeur. Il dénonça aussi avec vigueur les différentes politiques menées jusqu'à présent par les gouvernements successifs, qu'ils soient socialistes ou libéraux, qui ont transformé la France en un véritable désert médical entre autres.

Philippe Milliau, l'homme fort de Reconquête ! en Bretagne, invité d'honneur de cette réunion, fit, comme toujours, une intervention de grande qualité qui reçue un accueil enthousiaste de l'assistance. Il dénonça les uns après les autres les fléaux qui ravagent notre pays et présenta les réponses du jeune parti d'Eric Zemmour à chacun d'entre eux.

Après avoir entonné l'Hymne à Saint Yves, saint patron du Trégor né à Minihy-Tréguier, puis la Marseillaise, les participants purent continuer à discuter avec les candidats au cours du pot de l'amitié offert par Reconquête ! pour conclure cette belle réunion..

S.N.

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16:58 Publié dans Bernard Germain, Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le livre "Jean Picollec l'atypique" : la presse bretonne en parle...

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Lu dans Le Télégramme de Brest cliquez ici

De la première à la dernière ligne, on est à rebours de ce qu’il est convenu d’appeler le « politiquement correct », Pico - pour ses proches - ayant toujours été « cash » - et n’ayant jamais dérogé à cette règle. Il a édité tous les « mal pensants » comme disait Bernanos, tous les journalistes ou essayistes ostracisés par la plupart des « grands éditeurs ». C’est aussi un bel exemple de la fameuse « méritocratie », morte, hélas, depuis deux ou trois décennies. Son père modeste marin, sur son bateau de six-huit places, assurait la navette du « passage Lanriec » connu des vieux Concarnois.

Brillant élève, Pico rêve de prolonger la tradition maritime familiale, « par le haut », et vise l’École navale. Or en terminale, son lycée le présente au Concours générale d’histoire, et il en sort premier ! On lui offre une bourse et une chambre à la cité universitaire d’Antony, à condition qu’il s’oriente vers des études d’histoire… Il fait ce choix pour des raisons, évidemment, financières. C’est à Antony qu’il va prendre ses premières marques en politique. Elles ne seront jamais de « gauche »… Mais, comme le confie son ami Jean-Clément Texier, il manifestera « un exceptionnel esprit d’ouverture, sans la moindre exclusive idéologique. »

Une synthèse d’une étonnante palette d’écrivains

Il commence, en 1966, sa carrière à la direction du Larousse ; cofonde, en 1972, avec Alain Moreau, les éditions éponymes ; enfin, il crée sa propre maison en décembre 1978, tout en étant conjointement directeur de La Table Ronde. Durant son long parcours d’éditeur, si Pico publie de nombreux romanciers, il va surtout affirmer son anti- conformisme à travers des auteurs qui feront du bruit, sinon scandale, dans le pot de chambre parisien.

De Jean Montaldo à Pierre Péan, d’Ollier Mordrel à Roland Dumas, de Jacques Vergès à Roland Jacquard… Sans parler de « Une enquête de police sur le Canard Enchaîné ». C’était une première qui valut à Pico d’être blacklisté par l’hebdomadaire satirique.

Une des qualités de l’ouvrage, « Jean Picollec l’atypique ! » richement illustré et documenté, est justement d’offrir une synthèse de cette étonnante palette d’écrivains, de comparses, d’amis qui l’accompagnent depuis des lustres.

Reste une énigme. Comment a-t-il pu travailler de façon si efficace, si rigoureuse dans le gigantesque « bordel » qui lui tenait lieu de bureau ? Il y naviguait très à son aise, au fond comme Charles Péguy dans sa célèbre « boutique » que Bernard Grasset qualifiait de foutoir.

couv j picollec site.jpgJean Picollec l'atypique

Philippe Randa

Nombreuses contributions

Préface de Roland Hélie

270 pages

29,00 €

Pour commander ce livre cliquez ici

11:59 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ukraine : les conséquences d’un conflit qui échappe aux Européens

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Le billet de Patrick Parment

Si gouverner c’est prévoir, alors on est mal parti. Qu’il s’agisse des différents gouvernements européens jusqu’aux instances irresponsables de Bruxelles, on se demande à quoi sert tout ce personnel politique qui entend gérer notre avenir au mépris du plus élémentaire bon sens. Il n’était pourtant pas difficile d’évaluer les dégâts que ne manquerait pas de causer la guerre en Ukraine quand on sait que la seule Russie dispose de toutes les ressources sont l’Europe, démunie, a besoin. Et ce d’autant que nos économies sont imbriquées les unes dans les autres au regard des entreprises françaises – et pas des moindres – qui officient en Russie. Tout cela révèle la grande faiblesse d’une Europe qui, au fond, n’existe pas ou qui est, plutôt, à la traine des Américains dont, en effet, on dépend aussi dans de nombreux secteurs économiques. Et ce pour une raison première : la monnaie universelle est le dollar. L’Europe ne s’est au fond jamais remise du plan Marshall qui fut la première marche de notre vassalisation. Et l’autre imbécile de Jean Monnet que l’on encense était déjà à la botte des Ricains. Sic transit gloria mundi.

Et pourtant, ce conflit ukrainien était l’occasion rêvé pour les Européens de faire preuve d’indépendance mais surtout de préserver leurs intérêts. Il était loisible de forcer cette marionnette aux mains des Américains qu’est Volodymyr Zelensky à négocier avec Vladimir Poutine et faire de l’Ukraine un espace aussi neutre que la Finlande. Et ce d’autant que l’Ukraine avait, elle aussi, tout à y gagner, en raison d’une économie plutôt florissante. Et qu’elle n'avait aucune raison majeure de vouloir s’arrimer à une Union européenne qui est un désastre pour les Européens. Mais voilà, pour se faire, il fallait aussi remettre à la raison la haine qui anime les Polonais et les Baltes à l’égard d’une Russie hier encore soviétique. D’autant qu’on ne voit mal l’intérêt de Poutine de les envahir. Il a trop à gagner d’une négociation avec les Européens.

Mais ne soyons pas dupes. C’est bel et bien dans l’arrière -cour que se joue la partie. Sur fond de conflit entre puissances maritimes et puissances continentales. Les puissances anglo-saxonnes (Amérique, Angleterre, Canada, Australie) ont toujours lutté contre l’émergence d’une puissance continentale susceptible de contrarier leur hégémonie sur le commerce mondial. Et l’ennemi tout désigné, c’est bel et bien le conglomérat continental que forment la Russie et la Chine contre lesquelles l’Amérique est entrée en guerre. Raison pour laquelle il était d’une impérieuse nécessité de vassaliser l’Europe. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle l’Allemagne d’Hitler est tombée. L’Europe n’existera que si un jour, les peuples européens finissent par se mettre d’accord entre eux. Utopique ? Voire.

En attendant les Européens doivent s’attendre à payer la facture de cette guerre que les Américains mènent contre la Russie via l’Ukraine interposée.

Après les fortes hausses de prix amorcées avec la reprise post-Covid, l’invasion russe provoque, en effet, un véritable séisme. Gaz, pétrole, métaux et céréales, les prix s’envolent. Et ça pourrait durer. Armelle Bohineust pour Le Figaro nous dresse un état des lieux. Pas vraiment réjouissant.

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Jeudi soir : Roland Hélie invité au Forum du Parti de la France

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Dans le prochain Forum du PdF, Alexandre Hinger reçoit Bruno Hirout, Secrétaire général du Parti de la France, Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, Bernard Germain, candidat Reconquête dans la 5e circonscription des Côtes-d'Armor.

L'émission sera consacrée aux élections législatives dont le 1er tour aura lieu dimanche 12 juin.

C'est jeudi à 21h et c'est sur Telegram : https://t.me/partidelafrance

08:54 Publié dans Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mardi 21 juin au Centre Charlier à Paris : un hommage à Béchir Gemayel

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mardi, 07 juin 2022

Lu dans Rivarol : Jean Picollec, un éditeur libre et atypique

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Robert Spieler (Rivarol cliquez ici)

"Toujours vivant, toujours indépendant, toujours sur le fil du rasoir": C'est ainsi que Jean Picollec, éditeur hors normes, bien connu dans "nos milieux", se définit. Roland Hélie et Philippe Randa ont eu la riche idée de consacrer un livre, paru aux éditions Synthèse nationale, à ce personnage pittoresque, éditeur ayant publié de nombreux livres non conformistes, breton fier de son identité, engagé dans le combat national breton, français et européen, ami de personnalités tout à fait inattendues de tous bords, ayant fait partie du bureau politique d'Ordre nouveau tout en soutenant la Nouvelle Droite d'Alain de Benoist et fréquentant amicalement aussi bien Jean-Edern Hallier que Vincent Bolloré, le barde Jean Markale ou l'écrivain Yann Queffelec. 

Breton d'abord

Jean Picollec est né le 15 juin 1938 à Port-Lyautey (aujourd'hui Kenitra) au Maroc. Il passera son adolescence à Tanger qui était alors zone internationale, où son père était douanier, comme beaucoup de Bretons. Mais les vraies racines de Jean sont à Concarneau où trois de ses grands-parents sont enterrés, le quatrième ayant été "mangé par les crabes", une expression qui évoque les marins-pêcheurs qui ont péri en mer et dont on n'a pas récupéré le cadavre. Tous les ascendants du futur éditeur sont bretons et, raconte-t-il, "dans la famille,les femmes portaient la coiffe de Pont-Aven" et "sa grand-mère paternelle est morte sans avoir appris le français", sa mère n'ayant quant à elle appris le français qu'en allant à l'école. Jean se souvient des humiliations subies par les petits Bretons (les mêmes que celles subies par les Alsaciens), considérés comme des "ploucs". Il se souvient des panneaux à l'école, où était écrit : "Il est interdit de parler breton et de cracher par terre". Il relève qu'on imposait aux Bretons une civilisation gallo-romaine, alors qu'ils sont des Celtes avec leurs légendes fabuleuses, telles Tristan et Iseult ou Merlin l'enchanteur. Notons qu'un des aspects les plus intéressants du livre se trouve dans les annexes et les notules, nombreux et passionnants, éclairant des biographies, des événements historiques ou tout simplement, racontant des anecdotes. C'est ainsi que Jean Picollec relate l'origine bretonne du mot "baragouiner". Lors de la guerre de 1870, les soldats de l'armée de Bretagne, suspects aux yeux du gouvernement républicain de Gambetta, furent parqués, dans des conditions épouvantables à Conlie, dans la Sarthe, dans des baraquements submergés, pataugeant dans la boue, très mal équipés : un vrai mouroir. Ils crevaient littéralement de faim et de soif, et réclamaient sans cesse aux soldats français du pain (Bara) et du vin (Gwin), leur répétant ces deux mots, dont les Français ne comprenaient pas la signification, d'où l'apparition du mot "baragouiner".

Etudes et croix celtique !

Jean Picollec voulait évidemment être marin et porter le bel uniforme d'officier de la marine. Mais, présenté avec succès au concours général d'histoire, bénéficiant ainsi d'une bourse et d'une chambre en Cité U, à condition de poursuivre des études d'histoire, il abandonna ses ambitions de devenir marin. Son voisin à la Cité était... Lionel Jospin, guère chaleureux avec les autres, et notamment avec lui, raconte Jean. C'est l'époque où il va rencontrer Jean-Marie Le Pen mais aussi Alain Jamet au fameux Bar du Panthéon, alors fief de la corpo de droit. A cette époque, Jean est très conscient du danger soviétique. Il découvre l'extraordinaire livre du transfuge soviétique Victor Kravchenko, J'ai choisi la liberté, qui le renforce dans son anti-communisme. Vient la guerre d'Algérie. Il est bien sûr très hostile aux porteurs de valises, des "traîtres" et a de la sympathie pour les Pieds-Noirs, suivant de près la "semaine des Barricades". En ce début des années 1960, Jean prépare une thèse d'histoire en Sorbonne, consacrée aux mouvements autonomistes bretons de 1939 à 1945. Il rencontre Maurice Bardèche et découvre sa revue Défense de l'Occident dans laquelle paraitront 7/8 articles de sa plume. La liste des collaborateurs, réguliers ou occasionnels de Défense de l'Occident, laisse rêveur. Parmi eux, Jean Anouilh, Marcel Aymé, Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent, Lucien Rebatet, Michel Déon, Robert Poulet, et tant d'autres. Philippe Randa écrit : "De tels noms prestigieux laissent rêveur à une époque où un simple entretien donnés à des journaux dénoncés comme "proches du Front National" suffit à vous attirer l'opprobre médiatique". Picollec va cotoyer François d'Orcival autour d'Europe Action, mais aussi Jean Mabire, Alain de Benoist, Dominique Venner. Il rencontre, au retour de son exil, Olier Mordrel, cofondateur du Parti autonomiste breton, dirigeant de la revue Stur durant la guerre, collaborateur à Radio Paris, condamné à mort par contumace en juin 1946, qui put se réfugier en Argentine pour ne revenir en France qu'en 1972. Mais son engagement politique sera motivé essentiellement par François Duprat qui l'incite à adhérer à Ordre nouveau. Plus tard, en 1979, il tâtera de la démocratie aux côtés de Jean-Edern Hallier. Ils tenteront de présenter, ensemble, une liste appelée "Région Europe" aux élections européennes. Sans grand succès. Jean Picollec témoigne : "Nous ne pûmes même pas nous payer de bulletins de vote". Mais il fallait bien travailler pour nourrir sa famille (il aura deux filles). 

L'aventure de l'édition

Il va rentrer dès février 1966 à la direction générale de Larousse. Il y restera presque six ans. Puis vint l'aventure de la première Maison d'édition, créée par Alain Moreau, qui avait fait carrière dans l'immobilier et avait racheté les éditions à compte d'auteur de la Pensée universelle. Il proposa à Picollec de créer une "vraie" maison d'édition et de se charger de son développement. Ce sera un succès. Il crée la fameuse collection avec "B... comme Barbouzes", "D... comme drogue", S... comme Sanguinetti", s'attaquant dans ce dernier livre à Alexandre Sanguinetti, un des hommes les plus puissants de France, un des responsables de la police parallèle du régime, le Service d'Action Civique (SAC), qui sera ministre et secrétaire général de l'UDR en 1973-1974. Picollec va publier Bokassa 1er, un des premiers livres de Pierre Péan, brillant journaliste d'investigation. Le livre n'est certes pas un panégirique du couronnement de l'empereur Bokassa 1er, tandis que toute la presse parisienne est à plat-ventre et s'émerveille, à commencer par Jean-Pierre Elkabach. 

La collaboration de Picollec avec les éditions Moreau prendra fin en 1978, avec la création de sa propre maison d'édition. Il publiera une douzaine de livres par an, avec deux axes majeurs : l'histoire contemporaine et la Bibliothèque Celtique. La publication du livre Le dossier secret du Canard enchaîné, suscite la fureur du volatile qui alla jusqu'à menacer la maison d'édition (pas Jean Picollec, tout de même !) de mort. Autre livre qui fit du bruit : La guerre des truands de Claude Picant. Son sous-titre : Le who's who des truands français, dans lequel on ne distingue plus très bien le truand et l'homme politique. Roland Gaucher évoquera quant à lui Le Réseau Curiel qu'il décrit comme le "chef du réseau anti-occidental le plus efficace" qui eut des ramifications partout dans le monde. Il sera assassiné le 4 mai 1978 par deux hommes dans les couloirs de son immeuble, une exécution revendiquée par un curieux "commando Delta" et par le Groupe Charles Martel. 

Des livres politiquement peu corrects

Tous ceux qui pénètrent pour la première fois dans le capharnaüm de son bureau sont stupéfaits. Cet homme d'ordre travaille dans le foutoir le plus total. Un de ses auteurs, Bernard Marck raconte : "Chez lui, on marche sur du papier, des épaisseurs de journaux, de lettres, tandis que l'on frôle des murs de manuscrits en équilibre instable." Mais attention, raconte Marck : "Jean sait l'emplacement de chaque lettre, de chaque journal, de chaque manuscrit, de chaque livre reçu". 

Jean Picollec a multiplié l'édition de livres qu'aucun autre éditeur n'aurait osé publier, certains leur paraissant "gênants" pour leur image, à cause des conséquences, notamment politiques. C'est le cas de Bouteflika, une imposture algérienne de Mohamed Benchicou qui lui vaut des poursuites pendant plusieurs années, Bouteflika lui réclamant 100 000 euros pour diffamation. Il sera finalement condamné à... 1 euro. Picollec ose aussi publier un livre objectif de Philippe Chesnay, sur le général Pinochet. L'auteur y pose la question : "Pourquoi, après dix-sept ans d'une dictature présentée comme une des plus impitoyable de notre époque, Pinochet recueillit-il encore 45% des suffrages populaires favorables à son maintien à la tête de l'Etat ?" Pourquoi, à la chute de la dictature, en 1990, le Chili était-il, en matière économique, le "bon élève du continent" ? Ses livres sur la Seconde Guerre mondiale rencontrent eux aussi le succès, notamment celui de Jacques Vergès, "Je défends Barbie", où l'on peut lire la plaidoirie de l'avocat au procès de Klaus Barbie. C'est Jean-Edern Hallier (encore un Breton !) qui avait présenté Picollec au sulfureux avocat  ("un esprit vif, qui n'était ni conventionnel, ni sectaire"). On apprend qu'il fut enterré religieusement ! Quel fascinant personnage ! Il avait totalement disparu durant une dizaine d'années sans qu'on ne sût jamais où il s'était caché. Certains pensent qu'il avait rejoint les Khmers rouges... Autres livres passionnants édités par Jean Picollec : Bucard et le francisme d'Alain Deniel (encore un Breton), Degrelle persiste et signe qui est une longue interview télévisée de Jean-Michel Charlier, la biographie de René Bousquet par son fils Guy (René Bousquet, cet inconnu), ou encore la biographie de l'amiral Bléhaut, ministre du Maréchal, par son fils (Pas de clairon pour l'amiral Bléhaut). Car à sa mort, De Gaulle avait interdit l'usage traditionnel du clairon lors de ses funérailles pour avoir suivi le Maréchal à Siegmaringen. Citons aussi ce livre absolument passionnant de Philippe Randa, le "Dictionnaire commenté de la Collaboration française", sans oublier le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie de Jean-André Faucher et le Dictionnaire des prénoms d'Alain de Benoist. Mais des plus de 350 ouvrages du catalogue de Jean Picollec, son plus grand succès est celui du célèbre Au nom d'Oussama Ben Laden de Roland Jacquard, paru par un hasard incroyable le 12 septembre 2001, quelques heures seulement après les attentats de New York. Traduit en 26 langues, il connut une très grosse diffusion. Le livre eut même droit à une précommande en langue féringienne, la langue des îles Féroé ! 

Quel homme !

Quel homme, ce Jean Picollec ! Nicolas Gauthier le décrit, "jovial et bonhomme, recevant comme un prince, offrant de généreuses rasades de son whisky breton, un sourire monté sur pattes, une générosité jamais feinte: la marque des Grands". Cet "éditeur hors-pair, découvreur de talents et indépassable en son métier dès lors qu'il s'agit d'exiger de ses auteurs de livrer le meilleur d'eux-mêmes n'hésite pas à mettre, sa noblesse d'âme et de coeur aidant, son imposant carnet d'adresses au service de chacun. Car, poursuit Nicolas Gauthier, "Jean Picollec connaît tout le monde. Hommes et femmes. De droite et de gauche". Le journaliste Jean Bothorel décrit son vieil ami comme "un homme de caractère" et cite Jean Renard : "Un homme de caractère n'a pas bon caractère", ajoutant : "Tous ceux qui ont pratiqué "Pico" conviendront avec moi qu'il a un caractère de cochon". Car ce diable d'homme est aussi, dit Bernard Marck, "un tortionnaire" mais, Dieu merci, un "tortionnaire sympathique", exigeant avec ses auteurs, son terrible crayon à la main, anotant, corrigeant, soulignant, faisant preuve du "redoutable entêtement breton", menant sa maison "comme un capitaine de chalutier prend la mer par tous les temps". Concluons avec cette définition que Bernard Marck donne de Jean Picollec : "un grand homme qui s'ignore"...

Jean Picollec, l'atypique, présenté par Philippe Randa, préface de Roland Hélie, 250 pages,  29,00 €  (plus 5,00 € de port), commande à Synthèse nationale, BP 80135-22301 Lannion PDC ou sur Synthèse éditions cliquez ici

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lundi, 06 juin 2022

La France de Sardou est insolente et, elle, vraiment insoumise

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Thomas Morales *

 Rayer la France de Sardou d’un trait de plume ou la moquer d’une saillie oratoire, c’est méconnaître, à la fois les profondeurs de notre pays et ne pas vouloir entendre ce battement qui traverse les âges. Il résonne à Moulins, à Landerneau, à Monticello ou à Fontainebleau. Ne l’entendez-vous pas? Dans nos belles provinces, mais aussi dans nos cités-dortoirs fracturées, ce cœur si souvent attaqué, meurtri, pleure en silence, crie devant tant d’infamie, souffre des avancées progressistes et des modes ridicules, de la fin d’une époque où la légèreté et le sens des responsabilités guidaient un peuple éclairé. Ce cœur est blessé, trahi un peu plus chaque jour par ses dirigeants, mais il ne rompt pas. Il résiste aux attaques malveillantes et aux salisseurs de mémoire, comme les appelait Michel Audiard.

La France de Sardou n’est pas rance, elle est mélancolique, boulevardière, taquine, champêtre, aventureuse, insolente, persifleuse et, elle, vraiment insoumise. Quand les responsables politiques enferrés dans leurs idéaux du moment comprendront-ils que cette nostalgie fait partie intégrante de l’esprit français ? Elle est consubstantielle à notre dessein national. Ce qui nous vaut encore un peu de considération et d’estime de par le monde. Elle court de Guitry à Blondin, de Reggiani à Johnny, de Boudard  à Éluard, de Rabelais à Fallet, de Proust à Anquetil, de Nestor Burma à Joss Beaumont. Elle en est le moteur et le métronome ; l’horizon et la mélodie ; la force tellurique et l’espoir fugace.  Elle donne le tempo à nos écrivains, le feu à nos chanteurs et la flamme à nos acteurs. Vénérer la France de Sardou, ce n’est  pas faire acte de passéisme, de ringardise ou, pire, d’ostracisme. Au contraire, c’est plonger dans un bain de jouvence et retrouver notre bien le plus essentiel, sans lequel nous serions tous nus devant l’éternel. Je veux parler de cette langue incandescente et de son corollaire, le second degré. La fluidité et ses arpèges ensorceleurs doivent perpétuellement cheminer avec l’impétuosité du créateur et ses humeurs vagabondes. Sardou connaît mieux que quiconque ces courants contraires et la java des mots.

Le compromis est si difficile à trouver dans l’écriture d’une chanson ou d’un roman. Toute forme d’art naît de cette lutte épuisante sur la feuille blanche à inventer son propre style. La France de Sardou en est l’incarnation vibrante. Elle aime secouer nos habitudes, nous faire réagir à l’actualité et nous emporter dans sa geste rieuse. À la manière des grands tubes qui ont jalonné sa carrière, ce mélange d’amertume contenue et de joie gamine, d’envolées lyriques et de repli sur soi, d’amour déçu et de folles étreintes charnelles trace le portrait intime d’un pays qui tangue, mais ne renonce pas à son idéal émancipateur.

La France de Sardou s’inscrit dans un long processus qui prend sa source chez Villon et poursuit sa route au gré des vents mauvais. Vaille que vaille, elle est animée par des valeurs immarcescibles que sont le refus du sérieux, le goût pour la saine provocation, la méfiance naturelle face aux inquisiteurs et cet élan salvateur qu’on nomme la recherche du bonheur. Plus personne aujourd’hui, si ce n’est le candidat communiste à l’élection présidentielle, ne se risque à invoquer ce mot simple, presque désuet, dépourvu de morgue et d’intellect. Éminemment dangereux aux yeux de nos nouveaux activistes.

Cette France-là, populaire et fière de son passé, qui utilise son automobile par nécessité économique et rêve d’une maison individuelle, ne craint ni les ricanements ni les oukases grâce à Michel Sardou, porte-parole, malgré lui, des déclassés de la mondialisation. Et ils sont nombreux à patienter dans ce long purgatoire depuis une trentaine d’années. Comme s’ils étaient fautifs de leurs comportements et inconscients des enjeux actuels. Ils ont le dos large et beaucoup de patience.

Cette France excentrée qui ne pétitionne pas aspire seulement à la quiétude, à la sécurité et à la perpétuation de son modèle culturel. Elle n’a pas vocation à se flageller et à renoncer à ses principes sur l’autel de la bien-pensance. Elle ne cherche pas non plus à cloisonner, à étiqueter ou à déconsidérer l’Autre. Elle est ouverte si on la respecte. Elle croit fermement en ses propres vertus. Elle n’a pas l’impression d’outrager la planète et les bonnes mœurs lorsqu’elle s’offre une côte de bœuf persillée et un flacon de sauvignon, qu’elle soutient ses agriculteurs et ses vignerons en se souciant de la préservation des paysages et des savoir-faire.

Si la France de Sardou semble parfois un tantinet soupe au lait, c’est qu’elle tient à sa liberté d’opinion si douloureusement menacée. On voudrait la bâillonner à coups de règlements et d’intimidations médiatiques. Elle n’a pas décidé d’abdiquer devant quelques matamores en campagne électorale. Elle aime Gabin, Arletty, Blier, Belmondo, Broca, Noiret, Rochefort, Girardot, Cremer, Lonsdale, Sautet, Ronet, Brasseur, Serrault et Michou ; les pieds paquets et le crottin de Chavignol. La France de Sardou, c’est la France des copains, des rires complices, du zinc le matin à la lecture des moralistes le soir venu, du brouhaha des brasseries recouvertes de moleskine rouge aux seins nus des plages varoises, d’un paquebot désossé aux Raquel du samedi, des poèmes d’Hardellet lus sur les bords d’une Loire sauvage aux ailes pointues d’une Peugeot 404 aperçue dans Pierrot le fou, de Godard, de Carlos plongeant dans une piscine chlorée à Eddy chantant sur les fortifs, des dessins ravageurs de Claire Bretécher dans les journaux aux aphorismes de Jean Carmet à la télé. Cette France-là a nourri notre imaginaire et construit notre personnalité. Loin de se figer dans la naphtaline, elle a donné une puissance démultipliée à nos espérances.

Alors, quand l’orage tonne et que les malfaisants viennent grignoter nos dernières parcelles de bonheur, qu’il est doux et réconfortant de communier avec la France de Sardou. J’entrevois un jeune acteur en gabardine toréer sur une route de Normandie, du côté de Tigreville; j’écoute les premières notes des Lacs
du Connemara
, je relis Un taxi mauve, de Michel Déon, dans ma campagne berrichonne et je prie pour que le temps béni de la nostalgie dure encore et encore.

(*)  Auteur, notamment, d’« Éloge de la voiture. Défense d’une espèce en voie de disparition » (Éditions du Rocher, 2018), et de « Ma dernière séance. Marielle, Broca et Belmondo» (Pierre-Guillaume de Roux, 2021). Son nouveau livre, « Et maintenant, voici venir un long hiver... », a été publié en avril aux Éditions Héliopoles.

Source : Le Figaro 6/6/2022

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dimanche, 05 juin 2022

Retraite par répartition : si la gauche savait qui l’a inventée, elle la supprimerait…

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Boulevard Voltaire, 5 juin 2022

Le système de retraite par répartition est un des fleurons de la République, de l’exigence d’égalité et de solidarité de notre démocratie. Il fait partie des acquis sociaux, fruits de la lutte des travailleurs contre l’oppression du grand capital. Issu, historiquement, du programme du Conseil national de la Résistance (intitulé « Les jours heureux »), il est l’un des symboles de la renaissance de la patrie française après l’occupation nazie et la trahison de Vichy. Nos hommes politiques s’en gargarisent, nos bons journalistes, défenseurs nés de la démocratie, se lancent à son propos dans de sublimes tirades.

Tout cela sonne comme du Déroulède… avec un seul défaut : les spécialistes d’histoire sociale contredisent ce récit héroïque. Ils nous affirment, les bougres, que l’architecture du système de retraite a été mise en place par le gouvernement du maréchal Pétain, qui nous a même légué une de ses caractéristiques pérennes : le déficit. Et la principale raison pour laquelle cet odieux système pétainiste a perduré est que les hommes qui agirent après la Libération furent les mêmes qui avaient agi sous l’Occupation.

Par le décret-loi du 14 mars 1941, en effet, le régime de Vichy crée l’allocation en faveur des vieux travailleurs salariés, soit le « minimum vieillesse ». Il instaure en même temps une pension de retraite par répartition pour les assurés du commerce, de l’industrie et des professions agricoles (jusque-là, les caisses sectorielles fonctionnaient plutôt par capitalisation). Cette promulgation a été préparée par René Belin, ministre du Travail, qui sait de quoi il parle puisqu’il a été, durant les années 30… secrétaire général adjoint de la CGT !

Notons, d’ailleurs, que le ministre René Belin est celui qui a mis en place le premier fonds national de chômage, qui a réorganisé l’inspection du travail, qui a fait du 1er mai un jour chômé et payé, et autres épouvantables mesures dictatoriales.

Techniquement, celui qui a préparé le décret-loi du 14 mars 1941 est Pierre Laroque qui, révoqué du ministère du Travail en raison de ses origines juives, deviendra, le 5 octobre 1944, directeur général de la Sécurité sociale et mettra en place notre actuel système de protection sociale par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945.

Les caisses professionnelles ainsi regroupées possédaient des réserves de vingt milliards de francs. Selon les prévisions, la nouvelle caisse pouvait tenir six à sept ans, le temps que les cotisations des assurés permettent de trouver l’équilibre. En fait, le nombre des bénéficiaires s’avéra largement supérieur aux prévisions et les réserves s’épuisèrent en trois ans, ce qui conduisit la Commission administrative des retraites, dès le 4 juillet 1944, à signaler « l’extrême gravité » de la situation et à prédire que, sans action rapide, on arriverait sans délai à « un arrêt de tout le fonctionnement des assurances sociales ». Premier d’une série d’avertissements sur le déficit des retraites, dont nous sommes loin d’avoir vu la fin.

C’est ainsi que, dans les derniers jours de 1944, un projet d’ordonnance est élaboré qui transfère aux entreprises le financement des retraites en instituant un prélèvement spécial de 4 % payé exclusivement par les employeurs : le régime de Vichy nous a aussi légué le principe des « charges sociales employeur ».

Dans le cadre de la cancel culture et de la « lutte antifasciste », ne serait-il pas urgent de mettre à bas ce système de retraite par répartition issu de la « France moisie et pétainiste » et « des heures les plus sombres de notre Histoire » ?

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« Nous sommes des catholiques ordinaires voulant pratiquer la forme extraordinaire »

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Publié par Michel Janva,

Le Salon Beige, le 5 juin 2022 cliquez ici

Adresse de Jean de Tauriers, président de l’association Notre-Dame de Chrétienté,  ce matin 5 juin 2022, avant la messe de Pentecôte :

Chers amis pèlerins,

Quelle joie de vous retrouver aujourd’hui, en ce dimanche de Pentecôte, au pèlerinage de chrétienté ! Quelle joie de fêter avec vous notre quarantième anniversaire !

L’aventure du pèlerinage a traversé les années, les générations se sont succédées depuis 1983. Les anciens ont connu les persécutions puis la paix liturgique sous les papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Les jeunes pèlerins découvrent avec stupeur la dureté glaciale du motu proprio Traditionis Custodes, les réponses de la Congrégation pour le culte divin, avec sa panoplie de restrictions, punitions, précisions bureaucratiques, menaces.

Il suffit de vous regarder, chers pèlerins : cela se voit : vous êtes nostalgiques d’une époque révolue ! C’est évident : vous voulez vivre en marge de l’Eglise dans des ghettos ! Soyons sérieux, la moitié d’entre vous a moins de 20 ans. Vos grands-parents n’ont même pas connu la période avant Vatican II.

Il faudra bien un jour que nos autorités regardent la réalité, celle toute simple qui saute aux yeux. Nous sommes des catholiques ordinaires voulant pratiquer la forme extraordinaire

Pèlerins de chrétienté, vous venez faire une retraite spirituelle de conversion pendant ces 3 jours de Pentecôte. Il s’agit de votre salut éternel et rien dans votre vie n’est plus important. Vous venez prier et vous voulez prier dans la liturgie tridentine, dans la forme traditionnelle d’où votre présence à ce pèlerinage. Vous venez également pour écouter et rencontrer les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes en charge de l’accompagnement spirituel. Vous venez rencontrer la grâce de Dieu pendant ces 3 jours et « crier l’Evangile » comme le demandait Saint Charles de Foucauld. Est-ce si compliqué de le comprendre ?

Les restrictions récentes qui ont empêché certains clercs diocésains de venir au pèlerinage sont désolantes et nous attristent profondément. Nous sommes en union de prières avec tous les interdits de pèlerinage de chrétienté.

Chers pèlerins, vous n’êtes pas responsables de la crise actuelle dans l’Église, de la disparition de la pratique religieuse, des séminaires vides, des catéchismes inconsistants, du relativisme ambiant. Vous n’êtes pas responsables des compromissions avec la morale catholique, du désastre de l’enseignement. Vous n’êtes pas responsables des interdictions des messes publiques, des ordinations, des sacrements et même des interdictions de soutanes que ce soit pour cause de Covid ou Traditionis Custodes.

Vous avez hérité de cette société sans Dieu. Vous devez élever vos enfants et transmettre la foi pour leur salut ce qui engage le vôtre. Comment dans la situation actuelle peut-on vous reprocher de choisir des paroisses, des prêtres, des catéchismes et écoles traditionnels ?

Nous supplions le Saint Père de regarder la vie quotidienne des catholiques. Nous ne sommes pas des théologiens subtils, de grands exégètes des intentions cachées de Vatican II ni des liturgistes raffinés. Nous sommes de simples familles catholiques voulant rester catholiques dans un monde qui ne l’est plus.

Tous les pèlerins, marcheurs et anges gardiens, prieront aux intentions du Saint Père, de nos évêques et de l’Église afin que nous ne soyons pas privés des sacrements et que nos prêtres puissent exercer leurs apostolats dans la paix.

En cette belle fête de Pentecôte, je sais que vous ne manquez pas de cette espérance qui, comme nous le dit Saint Paul, « ne déçoit pas, parce que l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint-Esprit ».

Nous avons choisi cette année, si importante pour nous, de célébrer le Sacré Cœur, espoir et salut des nations. Le Sacré Cœur est une dévotion pour notre temps, il est le cœur de Dieu qui se penche sur l’homme, une descente de Dieu pris de compassion pour l’humanité. En 2023, l’année prochaine, nous fêterons le 150 anniversaire de la loi déclarant d’utilité publique la construction du Sacré-Coeur de Montmartre, sanctuaire de l’adoration eucharistique et de la miséricorde divine. Nous fêterons également le 100ème anniversaire de l’achèvement de sa construction en 1923.

Tout n’était pas mieux avant mais nous aimons ce temps où la République encourageait la construction d’églises et mettait Dieu au-dessus des lois humaines.

Nous comprenons mieux combien les mots de Saint Jean-Paul II étaient justes quand il nous disait qu’« une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois ». Comme le Saint Père vient de nous en donner l’exemple avec la consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculée de Marie. Pourquoi les évêques de France ne consacreraient-ils pas l’année prochaine en la fête de l’Assomption leurs diocèses au Sacré Cœur ? Rien ne semble plus urgent.

Je voudrais terminer en vous parlant de votre association, Notre-Dame de Chrétienté, qui organise le pèlerinage de Chartres. Nous avons besoin d’abord de vos prières mais aussi de bras, de cerveaux et de soutiens financiers.

Chers pèlerins marcheurs, je m’adresse d’abord à vous. Pensez à remercier les formidables jeunes (et les moins jeunes d’ailleurs aussi) des différents services Soutiens qui permettent le pèlerinage.

Chers pèlerins de la Direction des Soutiens et des autres services de NDC, pensez, vous aussi, à remercier les pèlerins de leurs prières. Ce sont vos successeurs de demain, soyez de bons sergents recruteurs !

Soutenez Notre-Dame de Chrétienté. Suivez nos activités tout au long de l’année : retraites, formations, récollections, universités. Soyez présents le 8 octobre à la messe d’action de grâce à l’église St Roch dans Paris pour notre quarantième anniversaire. Engagez-vous comme évangélisateur au chapitre Emmaüs. Allez avec eux aux périphéries ! Vous ne serez pas seuls, 20 000 pèlerins prieront avec vous. Avec Saint Charles de Foucauld cet après-midi, prions pour qu’ils sachent toucher les coeurs.

Parmi les nombreuses intentions de cet après-midi, je vous demande de prier pour une maman, grande amie du pèlerinage très malade, pour Gaultier.

Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous, Notre-Dame de Paris, priez pour nous, Notre-Dame de Chartres, priez pour nous !

Jean de Tauriers

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MERCREDI 8 JUIN : AXELLE LE GAL DE KERANGAL, CANDIDATE "RECONQUÊTE !" DANS LE XVIIIe ARRONDISSEMENT DE PARIS, INVITÉE À L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR TV LIBERTÉS

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LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI

11:53 Publié dans Radio Libertés Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Il y a 9 ans, le 5 juin 2013, l'appareil répressif du Système s'abattait sur les nationalistes

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9 ans après, notre devoir est plus que jamais

de les défendre.

Souvenez-vous :

L'affaire Méric revue et corrigée par le Pouvoir cliquez ici

A propos du procès cliquez là

11:53 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 04 juin 2022

Le vieux fond monarchiste des Français

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Mathieu Bock-Côté

Les célébrations entourant le jubilé du règne d’Elizabeth II rappellent que la monarchie ne représente pas chez les Anglais qu’un régime politique parmi d’autres, mais un pilier irremplaçable de leur identité nationale – peut-être en est-elle même le noyau -, dans la mesure où elle condense leur histoire et en marque la continuité au fil des siècles dans un pays qui préfère la tradition à la révolution, et qui n’a fait dans son histoire, en 1688, une révolution que l’on dit glorieuse que pour restaurer la tradition. La Grande-Bretagne se méfie de l’abstraction dans la construction de la société et, à travers la monarchie, rappelle que la légitimité politique ne saurait se constituer exclusivement autour d’une idée, mais a souvent besoin de s’incarner, ce qui heurte la modernité, qui tend à désincarner les institutions et les symboles, pour les transformer  en processus censés rationaliser intégralement l’ordre social. D’ailleurs, s’il n’en est plus vraiment ainsi aujourd’hui, longtemps, les Britanniques ont préféré aux droits de l’homme les droits des Anglais, comme si les droits provenaient moins d’un décret universel que d’une tradition donnée, à partir de laquelle une communauté  a fait l’expérience du monde pour mieux l’apprivoiser.

C’est à la lumière de ces considérations qu’il est possible de comprendre l’étonnant enthousiasme de bien des Français par rapport à Elizabeth II, qui va au-delà de sa personne. Ce n’est pas chose audacieuse de dire que les Français entretiennent un rapport ambivalent avec la monarchie. On aime les présenter comme un peuple à la fois monarchiste et régicide. Emmanuel Macron l’avait même affirmé en 2016 : les Français  ne se seraient jamais remis de la mort du roi, l’instabilité politique chronique associée à la succession des régimes et des républiques en témoignant. La formule est convenue mais exacte, et on peut lire l’histoire de France de la Révolution jusqu’à la fin des années 1950 comme une entreprise toujours reprise pour restaurer la monarchie sous la forme républicaine, ce qu’a prétendu faire la Ve République.

Il faut dire que la République elle- même est d’une nature ambivalente en France : elle ne se présente pas seulement comme le meilleur régime possible pour le pays mais comme aussi un idéal d’universalisation absolue de la communauté politique. Un idéal, à terme, qui doit se substituer à celui du peuple historique français. À certains égards, la République n’entend pas mettre
en forme politiquement la France, mais produire une autre France, qui soit autre chose que la France, lumière philosophique pour la terre entière.

Les Français se tournent donc vers la monarchie britannique de manière quelque peu mélancolique. Ils n’entendent évidemment pas restaurer la monarchie en France mais rappeler, par ce détour, que l’histoire de France ne commence pas avec la Révolution. La monarchie devient dès lors le symbole d’une continuité historique française à retrouver, rappelant par ailleurs que l’histoire de la nation ne saurait se confondre exclusivement avec celle de sa marche vers la Révolution, comme si la proclamation de la République, finalement, venait racheter ses fautes et lui offrir une nouvelle naissance, ou du moins, l’occasion d’un recommencement fondamental, conforme au fantasme de la table rase. Confesser sa tendresse pour les grands rois de France revient à confesser sa tendresse pour une histoire qui ne se réduit pas aux processus de démocratisation qui la traverseraient. On ajoutera que c’est justement dans la mesure où elle a été capable de se réapproprier l’ensemble de l’histoire nationale que la République s’est enracinée dans le pays.

On pourrait en tirer quelques leçons philosophiques. Une communauté politique ne saurait jamais se réduire à un simple assemblage de règles et de normes théoriquement valables pour l’ensemble du genre humain. Elle s’incarne dans une histoire particulière. Les principes les plus généraux ne peuvent prendre forme qu’en tenant compte de la psychologie politique de chaque peuple, ce qu’un Jean-Jacques Rousseau avait parfaitement compris, même si cette part de sa philosophie politique est moins connue. L’idéal démocratique ne prend pas la même forme en Grande-Bretagne qu’en France, au Canada qu’au Québec. On pourrait même ajouter que dans  la mesure où la démocratie se standardise, à travers le fantasme d’un État de droit planétarisé, il se dénature, se désubstantialise, se dépolitise, et se retourne finalement contre les peuples, dans la mesure où il n’est plus qu’un fantasme idéologique utilisé pour justifier leur rééducation permanente, pour s’assurer qu’ils deviennent compatibles avec la mondialisation et le régime diversitaire. De manière paradoxale, cette réflexion sur la monarchie britannique nous ramène à une réflexion sur les conditions historiques de la démocratie.

Source :Le Figaro 4/6/2022

 

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La face cachée de la galaxie Borne

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Une fois de plus François Monestier a encore frappé… juste. Cette pure techno qu’est Elisabeth Borne, bombardé Premier ministre, sortie toute raide de Polytechnique, caracole à gauche depuis des années enfermée dans sa bulle et pour qui le « Gaulois » moyen ne veut rien dire vu que la rue n’est pas son terrain de jeu.

Lire la suite ICI

Source :  Présent 3/6/2022

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Journal du chaos

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Pour télécharger, cliquez ICI

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vendredi, 03 juin 2022

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Un 40ème pèlerinage de Chrétienté très attendu

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La 40e édition du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres est d’autant plus importante qu’elle marque :

Le 40ᵉ anniversaire de Notre-Dame de Chrétienté

La reprise du pèlerinage dans sa forme nominale après deux années d’adaptation (création de plus de 380 micro-pèlerinages dans le respect des restrictions sanitaires)

Le thème choisi « Sacré Cœur, Espoir et Salut des nations » en prévision de deux autres anniversaires, que nous fêterons en 2023 :

Le 150e de la loi du 24 juillet 1873 déclarant d’utilité publique la construction du Sacré-Cœur de Montmartre : « Sanctuaire de l’adoration eucharistique et de la miséricorde divine »

Le 100e anniversaire de l’achèvement de sa construction, en 1923

L’année 2022 est dédiée au Sacré Cœur, en préparation d’un possible renouvellement du vœu national de 1873 qui avait conduit à l’érection de la Basilique.

Texte du Vœu National, tel qu’on peut aussi le lire aujourd’hui en la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Vœu national au Sacré-Cœur de Jésus – Pour obtenir la délivrance du Souverain Pontife et le salut de la France.

En présence des malheurs qui désolent la France, et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore. En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Église et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ. Nous nous humilions devant Dieu, et, réunissant dans notre amour l’Église et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.

Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection à Paris d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »

Une supplique renouvelée de la plus grande actualité

Nous vivons des temps incertains : pandémie, montée des tensions, guerre en Europe, menaces de toutes sortes, contexte électoral… L’Église n’a pas été épargnée par ces troubles profonds : mise à mal par les horreurs commises par certains de ces clercs, elle a été secouée sans préavis par l’incompréhension de Traditionis custodes que beaucoup de catholiques, attachés ou non à la messe traditionnelle, ont vécu comme un coup porté aux sources vives de leur foi.

Dans ce contexte, il est essentiel de se retrouver sur les routes de Chartres en chapitres, parce qu’ils sont autant de petites chrétientés, unies les unes aux autres, pour se sanctifier et prier pour la France et les Nations. Dans ce chaos, les nombreux pèlerinages locaux de 2020 et 2021 (au moins 380 recensés en France, sans compter les 30 pays à l’étranger dont le Burkina Faso en 2021) ont montré encore une fois à quel point la France a soif de Dieu, comme source unique d’Espérance dans l’adversité.

Quelques particularités de l’édition 2022 du pèlerinage :

Création d’un chapitre par SOS Calvaire qui portera une croix de Paris à Chartres

Allocution du président de Notre-Dame de Chrétienté au Pape

Adoration du Saint-Sacrement chantée par la famille Lefevre, lauréate de La France a un incroyable talent en 2020.

En cette année de canonisation de Charles de Foucauld, Notre-Dame de Chrétienté portera une de ses reliques sur les routes jusqu’à la cathédrale de Chartres le lundi 6 juin.

L’immense chaine de prière que forment les pèlerins Anges gardiens connait cette année une croissance de 50% en France et de 75% à l’étranger.

Création d’un chapitre à Malte et présence de pèlerins ukrainiens des pèlerins étrangers de 30 pays des 5 continents

Programme des cérémonies :

Messe d’envoi le 4 juin à 7h à Saint-Sulpice, célébrée par Mgr Aumonier, évêque émérite de Versailles

Pour les Enfants, Pastoureaux et Familles, la Messe sera dite à Igny par le RP François de Sales (osb, Abbaye Sainte Madeleine du Barroux)

Dimanche 5 juin : Messe de Pentecôte célébrée et prêchée près de Rambouillet par le Chanoine Merly (ICRSP)

Dimanche soir : Salut du Saint Sacrement à Gas en présence de Mgr Marc Boulle, Vicaire général du Diocèse de Versailles

Lundi 6 juin : Mgr Christory marchera avec les pèlerins jusqu’à Chartres

Messe de clôture du pèlerinage à 15h en la cathédrale de Chartres, célébrée par l’Abbé Andrzej Komorowski (Supérieur de la FSSP). Homélie par Monseigneur Christory, Evêque de Chartres

« La Tradition, c’est la jeunesse de Dieu » Dom Gérard

« La chrétienté, c’est la lumière de l’Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos mœurs et sur nos métiers » Dom Gérard.

16:22 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Que représente vraiment le Vlaams Belang en Belgique ?

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Comme vous le savez, le Vlaams Belang est un parti unique dans notre paysage politique. Depuis sa naissance, notre parti a toujours porté un message d’une clarté absolue. Par son rôle de locomotive politique, le Vlaams Belang a permis que quantités de débats soient amorcés, que des tabous soient transgressés et que certains thèmes que d’autres avaient voulu ignorer soient publiquement abordés. En réalité, notre parti n’est ni « antidémocratique », « raciste » ou « extrémiste » comme le prétendent nos adversaires. Nos positions sont tout simplement inspirées par le plus élémentaire bon sens.Les thèmes du Vlaams Belang n’ont jamais été plus actuels qu’aujourd’hui. L’actualité quotidienne nous convainc bien plus de la justesse de notre programme que n’importe quelle campagne de communication ou n’importe quelle réflexion théorique.

L’existence et la pérennité d’un parti comme le Vlaams Belang sont plus que jamais indispensables. Un parti qui dit les choses comme elles sont et qui formule les réponses adéquates aux défis sociétaux du XXIe siècle.  La Flandre comme Bruxelles a besoin du seul parti politique qui défend prioritairement les gens de chez nous !

Chaque peuple a droit à l’autodétermination

En Belgique, il n’y a pas un seul problème qui ne soit «communautaire». Les opinions des Flamands et des Francophones divergent pratiquement sur tout. En fait, la frontière linguistique, votée jadis au sein du parlement national par les Flamands et les Francophones, constitue une frontière politique, sociale, juridique et culturelle. La conséquence en est que le processus décisionnel est souvent retardé ou empêché ou qu’il aboutit à ce que les décisions finalement prises ne rencontrent pas les souhaits des personnes concernées. De plus, chaque année ce sont des milliards d’euros qui sont transférés de Flandre vers la Wallonie, sans la moindre condition, sans aucune réciprocité et surtout sans que l’on puisse observer la moindre amélioration socio-économique en Wallonie.

Le concept d’autodétermination implique que les Flamands ont droit à une politique qui fait en sorte que le produit de leur travail reste entre leurs mains, afin de rencontrer au mieux leurs priorités et leurs besoins. Voilà pourquoi nous optons résolument pour un Etat Flamand indépendant, de même que nous invitons nos amis Wallons à amorcer leur propre processus d’indépendance. Seule la responsabilisation des acteurs politiques, économiques, sociaux et culturels est de nature à redresser la Wallonie et l’autodétermination est le champ idéal de la responsabilité. Une fois la création de l’Etat Flamand indépendant acquise, il va de soi que nous développerons avec la Wallonie des rapports d’excellent voisinage. Cela ne sera évidemment possible qu’entre partenaires égaux après le démantèlement de la Belgique.

Une Europe libre

Le Vlaams Belang s’affirme sans restriction comme un parti pro-européen. L’Europe est le berceau de notre civilisation et la coopération au sein de l’Europe nous a apporté la paix, la prospérité et le bien-être. Mais, aujourd’hui, l’Union Européenne évolue de plus en plus vers un super-Etat qui s’approprie toujours plus de compétences originellement dévolues aux Etats membres. Ce faisant, cette Union-là met à mal le droit démocratique de décider appartenant aux peuples européens. Le Vlaams Belang veut mettre un terme à cette évolution de l’UE vers un super-Etat. Il serait en effet absurde de plaider pour un démantèlement de la Belgique pour la remplacer par une super-Belgique où une Flandre indépendante n’en sera au mieux qu’une province.

Pour garder en vie un euro follement coûteux et inopérant, l’Union Européenne veut s’inspirer du modèle Belge des transferts financiers. De cette façon, la Flandre ne sera plus seulement la vache à lait de l’Etat belge et de la Wallonie, elle pourra aussi pourvoir aux milliards d’euros nécessaires à la survie des différents pays du Sud de l’Europe. Les Accords de Schengen sont devenus, dans la pratique, une porte ouverte pour l’immigration illégale, le tourisme social et la criminalité transfrontalière. Les Etats membres doivent à nouveau contrôler leurs frontières et décider eux-mêmes qui et à quelle condition entre et/ou s’installe sur son territoire. La Turquie n’est pas un pays européen, il n’y a donc aucune raison de la faire adhérer à l’Union Européenne.

Hospitaliers, mais pas fous

L’immigration n’a cessé de croître pour atteindre aujourd’hui un niveau insoutenable. Ce qui rend l’intégration des étrangers qui arrivent ici de plus en plus difficile. Notre système social est prêt à imploser. Ce flux massif a des conséquences inquiétantes sur le plan du logement social, de la mobilité et de l’enseignement. Sans parler de l’impact sur l’espace public et l’agravement continu de nos problèmes de société.

Nous voulons à nouveau nous sentir chez nous dans notre propre pays. Voilà pourquoi nous plaidons en faveur d’un raffermissement de la politique d’immigration. Les règles actuellement en vigueur en ce qui concerne le regroupement familial doivent être plus sévères. Les demandeurs d’asile déboutés, les illégaux et les étrangers criminels doivent effectivement être rapatriés à destination de leurs pays d’origine. Les étrangers qui se sont installés légalement ici doivent s’adapter à notre manière de vivre et non le contraire. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’adapter doivent être encouragés à retourner chez eux.

S’attaquer à la criminalité

La sécurité est droit humain élémentaire qui doit être garanti par l’autorité publique. On peut discuter à l’infini sur la question de savoir ce qui cause la criminalité, mais ce qui est indiscutable c’est que l’insécurité chronique qui règne dans nos rues doit être arrêtée maintenant.

L’approche soft a en réalité donné naissance à une criminalité hard. C’est pourquoi nous sommes partisans d’une approche ferme et décidée sur base d’une politique articulée sur quatre axes principaux : prévention, réaction immédiate, des peines alternatives et effectives. Il faut mettre un terme définitif à l’impunité. Les peines doivent être effectivement purgées et la capacité carcérale doit être significativement augmentée. Les criminels étrangers doivent purger leur peine et doivent ensuite être rapatriés à destination de leurs pays d’origine. Il faut développer un droit de la jeunesse doté d’un arsenal de sanctions adaptées aux réalités d’aujourd’hui. Qui est assez grand pour commettre des délits, est également assez grand pour en subir les conséquences et être puni. Il faut abroger la loi qui permet à de riches criminels de littéralement acheter leurs procès.

Pour enrayer l’épidémie du «tourisme criminel» il faut opérer des contrôles frontaliers ciblés. Les forces de police doivent disposer de tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches au service de la population.

Une politique vraiment sociale pour la Flandre et Bruxelles

La Flandre est encore l’une des régions les plus prospères du monde. Mais sous les statistiques positives persiste une pauvreté qui n’est pas totalement éradiquée. La Flandre a plus que jamais besoin d’une sécurité sociale solide et bien organisée. Il faut continuer à développer un système de protection efficace pour ceux qui pour des raisons sérieuses ne peuvent concourir au processus économique. Et, bien évidemment, un système qui garantit une pension décente à ceux qui ont cotisé.

Le Vlaams Belang se prononce donc très logiquement en faveur d’une sécurité sociale flamande (qui inclut les Bruxellois). Une protection et des soins qui nous sont propres pour les gens de chez nous. La solidarité est le résultat palpable d’un véritable vivre-ensemble. Vous devez savoir avec qui vous êtes solidaire et pourquoi, sinon l’Etat est volé. L’économie flamande est suffisamment forte pour être en mesure de financer une sécurité sociale flamande performante. Cette prospérité ne peut pas servir à combler le puit sans fond que sont les finances de l’Etat Belge ni à jouer au CPAS de la moitié du monde.

Une réelle prospérité pour le Flandre et Bruxelles

Il est évident qu’il est impossible de créer un paradis social sur un cimetière économique. Avant de partager les biscuits, il faut les cuire. Le Vlaams Belang plaide en faveur d’une politique qui mise résolument sur l’innovation, la recherche et le développement et qui offre à notre propre économie et notre propre industrie toutes les opportunités de développement. Cette politique doit également augmenter autant que possible l’attractivité de la Flandre pour les investisseurs étrangers. Ceci est possible grâce à des charges limitées, une règlementation transparente et simplifiée ainsi qu’une plus grande sécurité juridique et moins de fatras administratif.

Pour garantir la prospérité pour les générations à venir, la Flandre doit sortir du carcan économique belge. Une Flandre indépendante pourra dès lors mener une politique socio-économique en adéquation avec ses spécificités et ses besoins propres.

Sérieux et crédibilité

Beaucoup de francophones ne le savent pas en raison du journalisme militant (de gauche va sans dire) des médias au sud du pays et à Bruxelles, mais il ne vient à l’idée de personne en Flandre de contester le sérieux et la crédibilité du Vlaams Belang. Les adversaires politiques du parti nationaliste peuvent évidemment critiquer ses options et même considérer que sa logique politique est contestable, c’est bien le moins en démocratie, mais personne ne peut mettre en doute la qualité du travail parlementaire et programmatique du Vlaams Belang. Pour preuve, ci-dessous ces quelques citations prises au hasard.

Ce qu’ils ont dit du Vlaams Belang

«Le Belang a influencé lourdement le débat au nord de pays, et par conséquent en Belgique. Le durcissement par différents gouvernements de la politique migratoire au cours des années répond certes au souhait d’une partie des électeurs, mais le Blok/Belang a «libéré» des paroles, des pensées, des idées et des politiques». Béatrice Delvaux dans Le Soir.

«Le SP.A (socialistes flamands) n’est plus le parti des «travailleurs» depuis longtemps. Beaucoup de ces travailleurs votent pour le Vlaams Belang aujourd’hui. Les concepts de «gauche» ou «droite» les importent peu. Par contre, ce qui les intéressent, c’est un parti qui se préoccupe de leurs problèmes. Ou qui en donne l’impression. Un parti qui écoute le monde du travail et qui parle sa langue, avec des mandataires qui se mêlent à la population, même en dehors des périodes électorales». Journaliste Paul Geudens  dans la Gazet van Antwerpen.

«Le parti le plus diabolique de l’époque, le sinistre VB, avait deux thèmes politiques de prédilection. Un: le VB remettait la société multiculturelle en question. Deux: Le VB ne croit pas au modèle Belge. Nous devons faire l’amère constatation que ces fondamentaux du VB de l’époque dominent largement le débat public d’aujourd’hui». Rédacteur Walter Pauli dans De Morgen.

«Je remarque que le niveau des billets d’opinion du VB s’élève bien au-dessus des propos de bistrot. Quelqu’un comme Gerolf Annemans vous force parfois à réfléchir». Peter Vandermeersch dans Humo.

Aujourd’hui et demain

Aujourd’hui, le Vlaams Belang est le plus grand parti politique du pays si on en croit les sondages successifs depuis les dernières élections. Le Vlaams Belang est prêt à gouverner la Flandre demain et tout est fait en fonction de cet objectif. C’est conscient de cette responsabilité colossale que nous nous engageons chaque jour au service de nos concitoyens. Oui, le Vlaams Belang c’est d’abord et avant tout l’amour de notre peuple et une lucidité absolue sur les enjeux de civilisation et non les petits calculs politiciens des vieux partis vermoulus du système. Cela fait une fameuse différence !

Source EuroLibertés cliquez ici

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Filip Dewinter, figure historique du Vlaams Belang

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Parution d'un nouveau livre de notre ami Lionel Baland : "La Légion nationale belge, de l'Ordre nouveau à la Résistance"

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Le site de Lionel Baland cliquez ici

Les éditions Ars Magna cliquez là

09:37 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Toujours à propos de la Belgique et des mouvements nationalistes belges

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On dit souvent en France que nos amis Belges, en particulier les francophones, aiment imiter ce qui se passe chez nous. C’est une appréciation un peu rapide des choses. Dans cette nouvelle livraison des Cahier d’Histoire du nationalisme, Hervé Van Laethem, fin connaisseur du sujet et militant exemplaire de la cause puisqu’il est l’un des animateurs du mouvement belge Nation, nous prouve que les nationalistes d’outre Quiévrain ont non seulement leur propre histoire, mais surtout leur personnalité.

Avec cette étude, la première publiée sur ce sujet, nous apprenons beaucoup sur le combat mené, dans des conditions souvent difficiles, par les nationalistes en Wallonie.

CHN n°19, 186 PAGES, 24,00 €

Pour commander ce livre cliquez ici

09:33 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Désindustrialisation : comment nous en sommes arrivés là ?

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Charles Jaigu

Ce pourrait être un grand coup de gueule. Mais ce n’est pas le genre de l’auteur. Pourtant, derrière le constat de ce livre, il y a un sentiment de gâchis  profond dont la part revient en propre à la France, même si tant d’autres pays dits développés ont connu les ravages de la désindustrialisation. Dans ce bilan, Nicolas Dufourcq est juge et partie. Et c’est tant mieux. Il dirige la Banque publique d’investissement depuis sa création en 2013. Ce fut l’une des bonnes initiatives du quinquennat Hollande, et il en fallait quelques-unes pour rattraper un début de mandat catastrophique pour les entreprises. Au-delà du périmètre de la BPI, l’auteur se fait, dans ce livre, historien du présent et de l’économie. Il n’est pas inutile de rappeler que Dufourcq est l’auteur d’un livre intitulé Retour sur la fin de la guerre froide et la réunification allemande (Éd. Odile Jacob), écrit en souvenir de son père, secrétaire général du Quai d’Orsay à cette époque. Or cet événement historique majeur a joué un grand rôle. Il entraîna la prise de conscience par les acteurs de l’économie allemande que la fusion entre deux Allemagnes si dissemblables ne serait pas possible sans de très lourds sacrifices. « Le pays fit un effort de modération salariale monumental quand la France s’y refusa. Au fond, le présent livre raconte cette désynchronisation franco-allemande au moment où il importait le plus, pour la cause industrielle française, mais aussi pour le bon fonctionnement de l’Europe, que les deux pays jouent à l’unisson », nous dit-il de- puis son bureau parisien de la BPI, boulevard Haussmann.

Il y a eu trois grandes défaites françaises depuis cent cinquante ans face à l’Allemagne. En 1870, en 1940, et, plus insidieuse, plus cumulative, entre 1974 et 2014. On connaît les deux premières, dont les grands esprits estimèrent que leurs causes profondes venaient de la destruction de la liberté universitaire par la Révolution (Émile Boutmy), et du mode de recrutement des grandes écoles napoléoniennes (Marc Bloch). La défaite française vers laquelle nous avançons depuis deux générations est la défaite par l’économie. Ceux qui dans l’après-guerre l’ont vue venir avaient prévu que l’économie serait désormais la continuation de la guerre par d’autres moyens et que la France n’y était pas du tout préparée. Ni son patronat, ni son salariat, tous deux biberonnés au protectionnisme. De Gaulle, Monnet, Barre l’avaient compris. Leur clairvoyance n’a pas été suffisante. La France a choisi l’Etat-providence « quoi qu’il en coûte ». Les marges de nos entreprises, donc de leurs capacités d’investisse- ment, ont été sacrifiées. « Les investissements de demain sont les emplois d’après- demain », disait Helmut Schmidt. Nous avons choisi les aides sociales contre les emplois. Ces aides ont été les pompes aspirantes de vagues migratoires sous-qualifiées. Au bout de la route, qui s’étonnera de la force du vote populiste? Car c’est bien de cela qu’il s’agit, à la fin. La désindustrialisation, c’est le vote Le Pen. Et la question migratoire paraît bien secondaire dans ce grand récit d’une décadence, où, comme dans un film noir, l’écheveau des responsabilités conspire au désastre.

C’est pourquoi cette enquête passionnante et douloureuse doit être lue par tous ceux à qui importe encore l’avenir du « site France ». Dufourcq brasse tous les arguments dans l’ordre et le désordre. Il tend aussi le micro à tous ceux qui, de près ou de loin, ont eu maille à partir avec le déclin de l’ambition industrielle française. Lire les récits de ces chefs d’entreprise moyennes vaut le détour. On souffre avec eux. C’est Zola, mais chez les patrons.

Tous insistent sur les variétés des facteurs. Qu’il s’agisse du déclin de l’éducation technique et du mirage des 80% au bac, de la taxation du capital et de sa transmission, de l’effet des 35 heures, de l’agressivité des inspecteurs du travail et de la complaisance des médecins pourvoyeurs d’arrêts maladie, ou des nouvelles directions de l’environnement qui bloquent les projets de construction d’usines. Les éternels bureaucrates transforment le nécessaire encadrement des initiatives privées en une guerre contre les patrons, les professeurs dans les centres d’apprentissage lisent Bour- dieu et pas les manuels techniques; ils apprennent surtout à leurs élèves comment défendre leurs feuilles de salaire et leurs droits aux congés.

Était-il seulement possible d’accompagner les entrepreneurs dans un pays où ils ont toujours été considérés comme la vache à lait du modèle social français ? Partout ailleurs, ce sont les ménages qui assument l’essentiel de la contribution à la solidarité nationale. En France, non. Ajoutez-y l’ouverture des usines à l’est de l’Europe, la fascination des ingénieurs pour la finance et non l’usine, l’émergence des fonds anonymes au détriment du capitalisme familial, et le tour est joué.

Et puis, il y a aussi les histoires qu’on se raconte. Certains ont cru que l’adap- tation du salariat français à la nouvelle donne de la monnaie unique se ferait par la force des choses. Cela n’a pas été le cas. La brutalité du choc avec le mitteltand allemand s’est traduite par les délocalisations massives, loin de la France et sa CGT fossilisée.

De guerre lasse, une grande partie de la droite s’est convaincue que la solution viendrait des services à la personne, et une grande partie de la gauche a rêvé d’une sortie de la condition ouvrière par l’accès aux emplois publics. L’usine c’est sale, c’est dangereux, ça pollue : envoyons-la loin de nous. Ce modèle d’une France tertiarisée, devenue plateforme touristique, ombrelle géante à fonctionnaires, a fini par être notre choix collectif. Un livre sérieux comme celui-ci ne va pas clamer à qui la faute. Nous le dirons pour lui. La gauche au pouvoir est la première coupable, dans toutes ses variations du spectre chromatique - rose, vert, rouge. Bien sûr, i

Il y a eu un socialisme productiviste, et certains le défendent dans ce livre, mais les aggiornamentos ont été tardifs et insuffisants. Nous sommes devenus un pays de fonctionnaires, de chômeurs et de retraités. « Il faudrait répéter sur tous les tons aux Français qu’ils doivent travailler plus s’ils veulent préserver leur modèle social avec un coût du travail toujours élevé et une électricité de plus en plus chère, quant à l’État, il faudrait qu’il en termine avec l’administration gendarme, qu’il relance d’urgence une filière nucléaire qu’il a mise à mal », suggère Dufourcq. On entend ça. Espérons que les réflexions de ce livre aideront au sursaut collectif que tout le monde attend. s

La désindustrialisation de la France, par Nicolas Dufourcq, Ed. Odile Jacob, 384 p., 27,90 €

Source : Figaro 2/06/2022

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jeudi, 02 juin 2022

Jean-Claude Rolinat invité par Epona dans le cadre des "Entretiens du Parti de la France"

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23:52 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ignace !

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Les albums d'Ignace cliquez là

14:24 Publié dans IGNACE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le Puy-en-Velay : premier anniversaire de la Librairie Arts enracinés

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Nos amis de la sympathique Librairie "Arts enracinés" au Puy-en-Velay (43) vous invitent à fêter le premier anniversaire de celle-ci, samedi 4 juin entre 17 et 19 h. Venez les soutenir !

14:24 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |