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mercredi, 08 juin 2022

Ukraine : les conséquences d’un conflit qui échappe aux Européens

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Le billet de Patrick Parment

Si gouverner c’est prévoir, alors on est mal parti. Qu’il s’agisse des différents gouvernements européens jusqu’aux instances irresponsables de Bruxelles, on se demande à quoi sert tout ce personnel politique qui entend gérer notre avenir au mépris du plus élémentaire bon sens. Il n’était pourtant pas difficile d’évaluer les dégâts que ne manquerait pas de causer la guerre en Ukraine quand on sait que la seule Russie dispose de toutes les ressources sont l’Europe, démunie, a besoin. Et ce d’autant que nos économies sont imbriquées les unes dans les autres au regard des entreprises françaises – et pas des moindres – qui officient en Russie. Tout cela révèle la grande faiblesse d’une Europe qui, au fond, n’existe pas ou qui est, plutôt, à la traine des Américains dont, en effet, on dépend aussi dans de nombreux secteurs économiques. Et ce pour une raison première : la monnaie universelle est le dollar. L’Europe ne s’est au fond jamais remise du plan Marshall qui fut la première marche de notre vassalisation. Et l’autre imbécile de Jean Monnet que l’on encense était déjà à la botte des Ricains. Sic transit gloria mundi.

Et pourtant, ce conflit ukrainien était l’occasion rêvé pour les Européens de faire preuve d’indépendance mais surtout de préserver leurs intérêts. Il était loisible de forcer cette marionnette aux mains des Américains qu’est Volodymyr Zelensky à négocier avec Vladimir Poutine et faire de l’Ukraine un espace aussi neutre que la Finlande. Et ce d’autant que l’Ukraine avait, elle aussi, tout à y gagner, en raison d’une économie plutôt florissante. Et qu’elle n'avait aucune raison majeure de vouloir s’arrimer à une Union européenne qui est un désastre pour les Européens. Mais voilà, pour se faire, il fallait aussi remettre à la raison la haine qui anime les Polonais et les Baltes à l’égard d’une Russie hier encore soviétique. D’autant qu’on ne voit mal l’intérêt de Poutine de les envahir. Il a trop à gagner d’une négociation avec les Européens.

Mais ne soyons pas dupes. C’est bel et bien dans l’arrière -cour que se joue la partie. Sur fond de conflit entre puissances maritimes et puissances continentales. Les puissances anglo-saxonnes (Amérique, Angleterre, Canada, Australie) ont toujours lutté contre l’émergence d’une puissance continentale susceptible de contrarier leur hégémonie sur le commerce mondial. Et l’ennemi tout désigné, c’est bel et bien le conglomérat continental que forment la Russie et la Chine contre lesquelles l’Amérique est entrée en guerre. Raison pour laquelle il était d’une impérieuse nécessité de vassaliser l’Europe. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle l’Allemagne d’Hitler est tombée. L’Europe n’existera que si un jour, les peuples européens finissent par se mettre d’accord entre eux. Utopique ? Voire.

En attendant les Européens doivent s’attendre à payer la facture de cette guerre que les Américains mènent contre la Russie via l’Ukraine interposée.

Après les fortes hausses de prix amorcées avec la reprise post-Covid, l’invasion russe provoque, en effet, un véritable séisme. Gaz, pétrole, métaux et céréales, les prix s’envolent. Et ça pourrait durer. Armelle Bohineust pour Le Figaro nous dresse un état des lieux. Pas vraiment réjouissant.

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09:47 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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