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samedi, 25 mars 2023

Journal du chaos

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Paris vaut bien une messe… mais vaut-elle une âme ?

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La chronique de Philippe Randa

En mai 68, un slogan fleurissait sur les murs de Paris : « Il est interdit d’interdire »… Plus d’un demi-siècle plus tard, à Paris toujours, mais désormais sur les ondes de France Culture, Rachida Dati, Maire du 7e arrondissement, le réinterpréte à sa manière : « En politique, il ne faut rien s’interdire. »

Rivale malheureuse d’Anne Hidalgo à l’Hôtel de ville en 2020, elle entend bien prendre sa revanche dans trois ans ; aussi, comme il n’est jamais assez tôt pour fourbir toutes les armes nécessaires à une ambition, celle qui représentait jusqu’à présent une aile très droitière des Républicains (ex-UMP), apparaissant à juste – et compromettant – titre de fidèle d’entre les fidèles de l’ancien président Nicolas Sarkozy – propose désormais d’établir « un accord politique pour restaurer l’autorité, restaurer l’ordre, maîtriser les flux migratoires, redresser l’économie, prendre des mesures en faveur du pouvoir d’achat, relancer un programme de décentralisation » : fort bien ? Mais oui ! mais non : fort mal, car ce, avec… Emmanuel Macron ! Et, « en responsabilité », selon l’expression à la mode depuis le déjà très oublié ex-Premier ministre Jean Castex.

Certes, son mentor, Nicolas Sarkozy, incite depuis déjà longtemps (dans son cas, menaces judiciaires obligent) ce qu’il reste de son camp politique à rallier, pour cause de seule issue de survie possible, le locataire de l’Élysée… et ce n’est pas la palinodie des divisions étalées au grand jour à l’Assemblée nationale des Républicains lors du débat sur la réforme des retraites, qui lui donne tort.

Un récent sondage confirme par ailleurs la descente aux enfers d’Anne Hidalgo dont la popularité est en baisse de 21 points en 8 ans : seuls 32 % (encore !) des Parisiens sont satisfaits de sa défense des surmulots, des poubelles qui s’accumulent dans des rues en perpétuels travaux inachevés et peut-être plus encore d’un vivre ensemble avec toujours plus de migrants et de SDF, de squatters et de dealers, de taxes et d’impôts, de bruits et d’odeurs pestilentielles…

Devenue ainsi, par la grâce de ce même sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro, favorite à la succession de l’actuelle édile parisien, Rachida Dati est néanmoins, à l’heure actuelle, concurrencée par deux ministres de la Macronie – Gabriel Attal, Ministre délégué chargé des Comptes et Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports – qui ne font pas mystère des mêmes ambitions municipales.

Il est sans doute encore un peu tôt pour qu’Emmanuel Macron tranche un tel nœud gordien d’ambitions parisiennes, mais rappelons que par le passé, l’ancien Ministre, député et Maire de Lyon Michel Noir, refusant toute alliance avec le Front national, avait déclaré qu’il valait « mieux perdre une élection que perdre son âme ». Il a finalement perdu l’une et l’autre.

Rachida Dati, ancienne Garde des Sceaux, député européenne et Maire d’arrondissement, aura, elle, choisi délibérément de vendre son âme dans l’espoir de conquérir un Paris boboïsé, un Paris saccagé, un Paris wokomisé… mais néanmoins si convoité !

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vendredi, 24 mars 2023

Pierre Chaillot : le COVID, combien de morts au juste ?

Interview de Pierre Chaillot sur les conséquences réelles de la Covid-19, notamment en matière de mortalité.

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Source : Le Courrier des Stratèges

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Quelques leçons essentielles après les manifestations de jeudi

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Bernard Germain

Il y avait du monde, beaucoup de monde dans les rues ce jeudi 23 mars, à l’appel de l’intersyndicale, pour protester contre la réforme des retraites voulue par Macron. Leur objet se résumait en un mot d’ordre : « Non aux 64 ans ».

Évidemment, pour un salarié faisant un travail pénible, deux ans de plus c’est insupportable. Et on ne peut que comprendre la colère de ceux qui sont concernés.

Mais les autres ? Pourquoi manifestent-ils ?

Selon moi, parce que cette réforme des retraites est « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Effectivement, il faut être fou comme Macron -qui vit dans un monde parallèle-  pour vouloir imposer cette réforme au moment où la population vit une période terrible avec inflation, explosion du coût de l’énergie, envolée du prix des carburants… Dans ce contexte, il faut dire qu’en plus Macron a tout fait pour mettre le feu aux poudres.

Absence de débat en première lecture à l’Assemblée Nationale, grandement facilitée par les près de 20.000 amendements de la NUPES qui ont donné le prétexte au pouvoir de court-circuiter la chambre.

Vote bloqué au Sénat par invocation de l’article 44 et approbation de la Loi. Vote majoritaire de la Loi en commission mixte, dont le résultat était connu d’avance vu sa composition. Enfin, activation du 49-3 en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, bloquant tout débat et vote sur le texte. La question devenant : faire tomber ou pas le gouvernement (motion de censure).

Le gouvernement Borne a été sauvé (à 9 voix près) par LR … qui à cette occasion a signé son arrêt de mort.

Au final, une procédure législative qui est une véritable escroquerie démocratique, provoquant à juste titre la colère de la population dont près de 80 % est contre la réforme.

Ajoutons que l’intervention du Président mercredi 22 mars à 13H00 n’a fait que jeter de l’huile sur le feu, déjà conséquent, tant elle était provocatrice et hors sol.

On notera au passage un petit fait bien révélateur.

Des internautes ont relevé qu’au début de l’entretien, Macron portait une montre de grande marque. Les connaisseurs disent qu’elle vaut 80.000€.

Durant cet interview, on voit Macron mettre les mains sous la table et lorsqu’il les ressort, il n’a plus de montre.

C’est vrai que ça la fout mal quand on demande au peuple de se serrer la ceinture, d’avoir une montre d’une telle valeur au poignet.

Bref, tout cela explique pourquoi tant de gens étaient présents à cette manifestation, tant est caricatural et provocateur le déroulé de ces évènements.

Reste qu’on ne peut manquer de rappeler que pour la plupart, ces manifestants ont voté pour Macron il y a moins d’un an, alors qu’il avait en toutes lettres les 65 ans dans son programme électoral.

A l’époque, ceux qui ont mis un bulletin Macron dans l’urne, l’ont fait principalement pour « faire barrage au fascisme qui menace la France ».

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15:45 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

RAPPEL Paris, vendredi 24 mars : assemblée de printemps des Amis de Synthèse nationale

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Le nouveau numéro (n°201) de la revue Eléments est sorti

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12:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’islamo gauchisme à fond toute, la conduite de Grenoble.

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Hôtel de ville de Grenoble

Michel Festivi

On connait les multiples campagnes pro-islamistes de la Commission européenne ou du Conseil de l’Europe en faveur du port du hijab notamment, que nos impôts financent. J’ai déjà évoqué l’ouvrage de Madame Florence Bergeaud-Blackler, chercheur au CNRS, Le Frérisme et ses réseaux, publié aux éditions Odile Jacob qui démonte par le menu les manœuvres insidieuses de ces organisations islamistes qui ont réussi à investir la plupart des institutions des instances européennes.

Elle déclarait notamment que des dizaines de millions d’euros étaient versés ainsi aux islamistes.

Le maire islamo-gauchiste de Grenoble récidive. Après avoir promu le port du burkini dans les piscines de sa ville, il vient avec les impôts de ses concitoyens (sa taxe foncière vient de faire un bond exponentiel) entreprendre une campagne d’affichage où l’on y visualise une femme portant le voile annoncer : « j’ai deux fois moins de chance d’obtenir un entretien d’embauche. »

Dans une tribune du 23 mars 2023 publiée dans le Figaro Vox, Naëm Bestandji, auteur d’un essai courageux, Le linceul du féminisme-Caresser l’islamisme dans le sens du voile, aux éditions Séramis, 2021, n’y va pas par quatre chemins en affirmant haut et fort et avec juste raison que : « Éric Piolle fait le jeu des islamistes ».

En effet, l’ONU a une fois de plus lancé à grand frais, une propagande faisant du 21 mars « la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ». La ville de Grenoble s’est donc infiltrée dans cette brèche et comme le soutien Naëm Bentandji : « Le Maire a décidé de l’instrumentaliser pour relayer le marketing de l’islamisme politique ».

Notre combattant contre l’islamisme ajoute que Monsieur Piolle a sans doute une : « vision sexiste et patriarcale des femmes… Le sexisme du voile étant l’outil patriarcal et politique de l’islamisme…il reprend toute la rhétorique des frères musulmans…(et) son alignement dans la communication de l’islamisme politique. »

Car comme il le souligne très justement : « Avoir « deux fois moins de chances d’obtenir un entretien d’embauche » n’est pas imputable aux employeurs mais témoigne de l’intransigeance et de l’incapacité psychologique à retirer le voile…. C’est la rhétorique d’inversion conceptualisée par l’islamisme pour servir la stratégie victimaire »

Car burkini ou voile même combat islamiste. Céline Pina, la valeureuse militante laïque le dit fort à propos : « Le burkini est un outil au service d’une idéologie qui refuse l’égalité aux femmes » Le Figaro Vox du 17 mai 2022, car complète-t-elle : « Céder à une idéologie qui impose à la femme de cacher son corps sous prétexte de son impureté est une atteinte grave aux droits humains. ».

On pourrait souligner comme Benjamin Sire que : « le voile n’est aujourd’hui…que la douce épée de subtils barbus voulant semer le chaos en profitant…. d’une gauche qui ne sait plus à quel saint se vouer pour exister. » dans une tribune du Figaro Vox du 22 février 2022.

Gageons que ce ne sera pas Edwy Plenel qui enfourchera sa monture pour pourfendre ces campagnes de propagandes islamistes, comme Eugénie Bastié le narre fort à propos dans son excellente chronique du 23 mars 2023 du Figaro Vox intitulée : « Edwy Plenel la vigilance aveugle d’un journaliste militant », qui appelle à une censure du débat public, toujours et encore au seul profit de l’islamo gauchisme.

 

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Eric Zemmour interdit de dédicace à Villeurbanne

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Un communiqué de Reconquête ! :

Le maire socialiste de Villeurbanne vient d’interdire la rencontre-dédicace d’Éric Zemmour de ce samedi 25 mars…

… Par peur des délinquants de gauche !

  • Soit ce maire reconnaît le pouvoir de nuisance de son camp. Et il admet ne pas maîtriser la sécurité de sa ville.

  • Soit c’est une fausse excuse bien pratique pour empêcher la progression de la Reconquête !.

Dans les deux cas, que ce soit par faiblesse ou par électoralisme, c’est un cas avéré et scandaleux de censure qui vient s’ajouter à la longue liste des attaques contre Éric Zemmour et contre les membres de Reconquête!.

Les idéologues gauchistes sont furieux de voir les idées d’Éric Zemmour gagner du terrain et ils cherchent à vous intimider par des provocations et des grognements.

Éric Zemmour reste fort devant leurs menaces et attaque en urgence l’arrêté municipal devant le tribunal. (...)

Éric Zemmour a déjà annoncé qu’il serait là quand même ce samedi. La Reconquête n’attend pas. Il y a urgence.

NDLR : Je n'ai pas dit mon dernier mot, le livre d'Eric Zemmour ,est en vente partout. Vous pouvez aussi vous le procurer chez DPF Chiré cliquez ici

Dernière minute : finalement, le Tribunal a donné raison à Eric Zemmour et renvoyé à leurs fantasmes les inquisiteurs de gauche. Ne leur en déplaise, la rencontre-dédicace avec Eric Zemmour à Villeurbanne aura bien lieu !

10:17 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La grande déglingue

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Vincent Trémolet de Villers

Derrière la fumée et les poubelles en flammes, derrière les saccages et les agressions des casseurs d’extrême gauche, derrière nos policiers valeureux qui, une fois encore, ont contenu une violence destructrice, les rues des villes de France - encore une fois arpentées par des foules importantes et paisibles - laissent un paysage désolé. Immondices, cendres et gravats. L’image éloquente d’un champ de ruines politique et so- cial. La grande déglingue.

Une réforme modeste fondée sur un constat démographique implacable a fait basculer la France dans une crise existentielle où tout vacille: le gouvernement, l’Assemblée, la rue. Cette disproportion ne peut être attribuée à la seule impopularité du président, aux maladresses de ses ministres, à l’esprit «réfractaire» des Gaulois, à la rage révolutionnaire de La France insoumise. C’est un malaise beaucoup plus profond qui remonte à la surface. Celui d’un pays hanté par son déclin économique, sa fragmentation culturelle, son vieillissement. Celui d’une démocratie uniquement négative où la fonction suprême revient au candidat qui peut éviter l’élection de Marine Le Pen. Celui d’une société atomisée où le destin collectif a laissé place au cocon, où les métropoles ont tout pris aux campagnes, où l’endettement est devenu mécanique, où l’on a sacrifié la fierté nationale pour l’horizon individuel du canapé et du potager. Un pays fatigué de sa puissance qui donne l’impression, lui aussi, de vouloir prendre sa retraite...

Dans l’immédiat, Emmanuel Macron, plus solé que jamais, doit résoudre, conjointement, une crise sociale qui s’installe et se durcit et une crise politique qui le désarme. Le problème est que la première pousse aux concessions aux forces syndicales, notamment la CFDT, qui s’apparentent à la gauche, tandis que la seconde ne peut se résoudre que par la composition d’une majorité. Elle impose de convaincre un nombre suffisant de députés venus de la droite. Chaque initiative dans un sens doit immédiatement être contrebalancée dans le sens contraire : c’est l’immobilité perpétuelle. Le « en même temps » n’était pas une martingale, mais un piège. Il se referme sous nos yeux. Et pourtant, la France doit en sortir.

Source : Le Figaro 24/3/2023

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jeudi, 23 mars 2023

Entretien avec le professeur émérite de sociologie Michel Maffesoli

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Chou blanc

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Yves Thréard

Comme il était exclu qu’Emmanuel Macron retire sa réforme des retraites, il ne fallait pas attendre grand-chose de son intervention télévisée. Le texte adopté par 49.3, qu’il veut voir entrer en application avant la fin de l’année, sera certes assorti de quelques mesures « sociales » d’accompagnement. C’est donc l’état d’esprit du président qu’il était intéressant de scruter ce mercredi, lors de son entretien avec deux journalistes. Sans surprise, le chef de l’État a été égal à lui-même. Pas dos au mur, mais droit dans ses bottes. Il reconnaît n’avoir pas réussi à convaincre, mais il n’a pas de regrets puisqu’il n’avait pas d’autre choix que d’allonger l’âge légal de départ à la retraite, compte tenu de l’évolution démographique. Dans ces conditions, certains penseront qu’il n’a rien dit - ce qui est presque vrai -, mais qu’il aurait peut-être pu le dire autrement - ce qui n’est pas complètement faux non plus. Avec plus d’empathie, moins d’arrogance.

Comment envisage-t-il l’avenir immédiat ? Le propos ne manque pas d’aplomb. Le temps où Emmanuel Macron promettait de se réinventer paraît bien loin. C’est à Élisabeth Borne, confirmée sans surprise dans sa fonction, qu’il demande de « changer de méthode ». À elle de jouer pour élargir la majorité avec des femmes et des hommes « de bonne volonté » et de « co-construire » un agenda parlementaire avec les forces des deux chambres. Comme il est permis de douter de la longévité de la première ministre à Matignon, on voit mal comment l’exécutif va pouvoir rapidement rebondir. Bien que le président s’en défende, le risque d’immobilisme est grand.

Déjà, le projet de loi asile et immigration de Gérald Darmanin va être détricoté pour être remplacé par, on ne sait trop quoi. Et les ambitions sur l’école, la santé et l’écologie, une nouvelle fois répétées, ressemblent de plus en plus à des mots vides de toute réalité.

Comme prévu, le président a fait chou blanc. Comme prévu, entre les opposants à la réforme et l’exécutif, le face-à-face continue. Et, comme prévu, la porte de sortie, forcément étroite, reste à trouver.

Source Le Figaro 23/3/2023

10:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 22 mars 2023

UNE ÉMISSION CONSACRÉE À FRANÇOIS DE LA ROCQUE AVEC DIDIER LECERF, PRÉSENTÉE PAR GUILLAUME FIQUET, SUR TV LIBERTÉS

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13:58 Publié dans Didier Lecerf, Livres, TV SYNTHESE, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La Macronie, cet « autre monde »…

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Les jeux sont-ils faits concernant la réforme des retraites imposée de force ?

L’utilisation du 49.3 permet certes le passage en force de la loi, mais ensuite ? La Macronie a-t-elle conscience de la colère, des frustrations et de plus en plus du dégoût, sinon de la haine que ressentent des millions de Français à l’encontre d’Emmanuel Macron, de ses Ministres et de leurs soutiens ? Je crains que non. Son logiciel interne – soit leur naissance, leur éducation, leur formation, leurs motivations, leurs valeurs – n’est pas conçu pour prendre en compte une telle donnée.

Cette oligarchie des actuels dominants politiques et économiques, quasi tous sortis des mêmes écoles – dont la seule raison d’être est d’acquérir non de réelles compétences, mais un précieux carnet d’adresses – s’estimant être « d’essence privilégiée », tout comme ceux qui se considèrent ou se sont considérés comme « supérieurs » ou « élus » en arguant de considérations raciales ou religieuses… En Macronie, nulle référence raciale ou religieuse, on fonde sa supériorité sur l’entre-soi de l’origine sociale et des écoles fréquentées. Cette caste était déjà présente sans y avoir été majoritaire dans les précédents quinquennats ou septennats ; elle est désormais en situation de quasi-monopole depuis l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée : pour le dire plus simplement, les dirigeants actuels de la France ne sont pas du « même monde » que les dirigeants précédents : jamais un Jacques Chirac, un Nicolas Sarkozy et même un François Hollande n’ont agi avec une telle morgue, un tel déni de la réalité de la « France d’en bas » (encore moins un François Mitterrand).

Tout de même, on n’avait pas vu autant de monde depuis bien longtemps dans les manifestations contre la réforme des retraites ?

Mais pas autant qu’espéré, insuffisamment en tout cas pour gêner plus que cela le gouvernement. On a même eu l’idée de proposer aux manifestants de venir clamer leur courroux le week-end plutôt que durant la semaine, afin de ne pas perdre d’argent sur leur salaire ; on allait donc voir ce qu’on allait voir… et on a vu ce qu’on pouvait facilement prévoir : beaucoup ont eu d’autres obligations ludiques ou familiales et n’ont guère préféré déambuler sous le mauvais temps, au milieu des odeurs de merguez grillées… Manifester, c’est désormais non seulement ringard, mais fatigant ; d’où la facilité de se contenter de s’exprimer dans les réseaux sociaux : c’est tellement moderne, moins fatigant… et plus efficace, vraiment ?

Restent les actuels troubles dans la rue ; pensez-vous qu’ils puissent dégénérer ?

Si cela devait être le cas, on a vu avec quelle brutalité la Macronie a agi avec les gilets jaunes, alors que ces derniers étaient dans l’ensemble pacifiques, bien que ce soit surtout l’entrée en jeu des Blacks Blocs, antifas et autres milices d’extrême gauche qui a « vidé » les ronds-points à l’époque et clairsemé les manifestations de rue pour la plus grande satisfaction du gouvernement. Aujourd’hui, si les émeutiers sont prêts à en découdre, ce sera peut-être une autre paire de manches… à moins, bien sûr, que ne survienne à point nommé le danger d’un quelconque délire sanitaire, mais l’escroquerie serait tout de même difficile à resservir : rappelons-le, c’est l’enfermement des Français qui avait sauvé le gouvernement d’Édouard Philippe alors déjà aux prises début 2020 avec les grèves et manifestations sur la réforme des retraites… Quant à la menace du très-vilain-méchant Vladimir Poutine, je ne suis pas certain que cela interpelle vraiment nos compatriotes au-delà du petit millier de spectateurs qui se sont déplacés pour le film Gloire à l’Ukraine de Bernard-Henri Lévy… à moins que pour beaucoup d’entre eux, on ne les y reprenne même plus ! 

Au-delà des troubles dans la rue, il reste l’image écornée de la démocratie dans notre pays ?

Pas celle de la démocratie qui en a vu d’autres, mais celles de nos institutions et de la crédibilité, pour ce qu’il en restait, de la Macronie. Nombre de nos compatriotes se posent aujourd’hui la question : à quoi sert la représentation parlementaire après le triste spectacle donné à l’Assemblée : non seulement les quelque 20 000 amendements déposés à l’occasion de cette réforme des retraites, dans l’intention parfaitement revendiquée de bloquer les débats, mais aussi les tractations de marchands de tapis entre gouvernement et le groupe Les Républicains qui n’ont même pas abouti à un vote, mais encore les fausses annonces des ministres (les 1 200 euros de retraite minimum par exemple) faisant découvrir qu’ils ne maîtrisaient même pas les méandres de cette réforme, mais également les beuglements et insultes des députés LFI et le « silence assourdissant » du groupe Rassemblement national, tétanisé par son obsession de respectabilité, au risque que certains puissent se poser la question de son utilité ! On peut craindre que la pantalonnade parlementaire à laquelle on a assisté ne fasse encore augmenter l’abstention lors des prochaines échéances électorales.

Quant à Emmanuel Macron et au gouvernement quelque peu branquignolesque d’Élisabeth Borne, il aura montré tout comme dans la gestion délirante du covid, une incompétence frôlant la perfection… Bien qu’une fois de plus et au risque de me répéter, je l’explique par la nature même de cette caste victime tout autant de consanguinité que d’avoir trop abusé d’un vilain cocktail composé de morgue, d’autisme et d’inculture avalé dès le berceau dans des cuillères en or… même pas fin !

Lire EuroLibertés cliquez ici

09:41 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les vrais chiffres et le vrai coût de l'immigration en France

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L'hebdomadaire Rivarol a accordé, dans l'une de ces récentes livraisons (n°3557 - 15 mars 2023 cliquez là) un grand entretien à notre Ami André Posokhow, auteur, entre autres, de deux ouvrages non-conformistes sur les chiffres et le coût de l'immigration en France. Nous reproduisons ici cet entretien :

Les vrais chiffres de l’immigration font débat depuis des années. Avec le travail colossal d’André Posokhow nous disposons enfin d’éléments actualisés sur un phénomène démographique et économique qui échappe aux gouvernements depuis 50 ans qui font tout pour les cacher aux Français. Dans deux fort volumes, l’auteur donne les chiffres les plus précis possibles de la présence étrangère en France en 2019.

Dans les années 1990, les travaux de Pierre Milloz ( alors membre du conseil scientifique du Front National) et de Jean-Paul Gourévitch avaient apporté des données importantes sur les chiffres de l’immigration en France. Dans les années 2000, on pourrait encore citer ceux de Michèle Tribalat ou de Polémia. Mais depuis dix ans, il semble qu’aucune étude de fond n'ait été faite avant la vôtre. Comment expliquer ce manque ? 

Votre question mérite d’être nuancée. Effectivement Pierre Milloz, malheureusement disparu l’année dernière, a eu l’immense mérite d’être apparu comme le pionnier de l’estimation du coût d’immigration dans les années 90. Dans les années 2000 le relais a été pris par Maurice Allais (notre premier Prix Nobel d’économie), Jean-Yves le Gallou et les études de Jean-Paul Gourevitch, alors à leur démarrage. Entre 2010 et 2015 les principales contributions ont été celles de Contribuables Associés établies par Jean-Paul Gourevitch, une équipe du nord de la France (Chonicki), le livre remarquable, malheureusement un peu oublié, de l’économiste Gérard Pince et l’étude de Polémia qui aboutissait à un coût annuel d’environ 85Md€

Depuis 2015, Jean-Paul Gourevitch a poursuivi la publication d’études et de nombreux livres dédiés à cette thématique. Je voudrais souligner ses apports considérables sur plusieurs thèmes comme l’expatriation des Français, le coût de la fraude des transports et surtout, j’y reviendrai, sur l’économie informelle.

Il a estimé récemment le coût annuel de l’immigration à environ une quarantaine de Md€. Mon point de vue est, sur ce point, sensiblement différent et j’estime que la charge de l’invasion migratoire est considérablement plus lourde pour les finances publiques françaises.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? 

Je m’appelle André Posokhow. C’est un nom « russe blanc ». Je suis né à Cahors dans le Lot où je participe à la lutte contre l’invasion éolienne. Je suis diplômé de Sciences-po Paris à une époque où cette école respectable n’avait pas sombré dans le lisier gauchiste et woquiste. Professionnellement, je fus à la tête d’un cabinet de commissariat aux comptes. Je suis officier supérieur de réserve et breveté parachutiste.

Pourquoi deux tomes ?

Le premier tome : « immigration, l’épreuve des chiffres » n’a qu’un objectif démographique de chiffrer et détailler les flux nets annuels d’arrivées d’immigrés en France qu’ils soient réguliers ou irréguliers ainsi que la présence immigrée en France c’est-à-dire les stocks. Je pense en effet qu’au vu de l’évolution du phénomène de ces dernières années les chiffres qui sont cités, par exemple 400 000 entrées annuelles sont très souvent variables selon les personnes, approximatifs et pas toujours suffisamment documentés.

Le deuxième tome souhaite sortir de la controverse habituelle du coût de l’ immigration qui est un éternel champ de bataille et un sac d’embrouilles, qu’il soit ou non établi sur la base d’un raisonnement économique ou scientifique. Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat d’exploitation annuel de l’immigration en termes de finances publiques. Et, j’aboutis à des chiffres beaucoup plus importants

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09:29 Publié dans André Posokhow, Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 21 mars 2023

Décès du Dr Jean-Claude Pérez (1928-2023) : combattant de l’Algérie Française

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Jean-Claude Pérez (1928-2023)

combattant de l’Algérie Française

Nous apprenons avec peine la disparition de Jean Claude Pérez. Né le 17 janvier 1928 à Bougie, en Petite Kabylie, il devint Docteur en médecine en mai 1954. Il termina sa carrière de médecin généraliste à Paris en 1995.

Il fut confronté à la subversion anti-française, dès le déclenchement des attentats en Algérie, le 1er novembre 1954. Il connut la prison, par épisodes, de 1957 à 1965 en Algérie, en France métro­politaine et à l’étranger. Il fut condamné à mort par contumace pour sa participation au combat de l’OAS, à un poste de responsabilité nationale.

Depuis cette période tumultueuse, Jean-Claude Pérez s'est investi sans compter pour défendre la mémoire de ceux qui se sont battus pour la cause de l'Algérie française. Il est l'auteur de plusieurs livres édités par l'Atelier Fol'fer cliquez ici

À plusieurs reprises, Jean-Claude Pérez nous a manifesté sa sympathie pour notre revue Synthèse nationale. Il a aussi participé, à l'automne dernier, à la rédaction du Cahier d'Histoire du nationalisme (n°23) consacré à l'Algérie française cliquez ici

Tout comme EuroLibertés cliquez ici et le Nouveau Présent hebdo cliquez ici, nous relayons ci-dessous l’hommage que lui a rendu son cousin, Manuel Gomez.

« Mon cousin, le docteur Jean-Claude Pérez, vient de nous quitter et c’est une partie de ma jeunesse qui est partie avec lui. Pas un seul homme ne fut un aussi grand défenseur de l’Algérie Française que Jean-Claude. Est-il nécessaire de rappeler qu’il fut le “patron” des commandos Delta et eu sous ses ordres le lieutenant Degueldre après avoir été l’organisateur des “Barricades” en janvier 1960 avec Pierre Lagaillarde ? J’étais alors à ses côtés.

Jean Claude était LE docteur de Bab-el-Oued, de tout ce petit peuple qui un jour du mois de mars 1962, s’éleva contre l’abandon de la France et fut bombardé et assiégé par l’armée française, sous les ordres de De Gaulle et du général Ailleret.

Je me souviens d’une anecdote qui m’a beaucoup marqué : Une bombe avait éclaté boulevard de Provence, à l’arrêt du tram. Il était dix-neuf heures. Je me précipite et tombe sur mon cousin, le docteur Jean-Claude Pérez, dont le cabinet se situait juste sur la place, au premier étage. Il est occupé à secourir un homme allongé sur le sol, le ventre ouvert, d’où s’échappe une bouillie sanglante faite de boyaux et de graisse, c’était horrible.

– « Passe-moi ce journal, là, par terre, allez dépêche-toi. »

Je le ramasse et le lui tends. Il enfonce, avec ses mains, tous les boyaux à l’intérieur de l’abdomen, place le journal plié sur la plaie béante et, à l’aide du pantalon et de la ceinture, referme le tout.

– « Reste à côté de lui jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. »

Jean-Claude est déjà reparti vers un autre blessé. Deux personnes s’éloignent en bavardant, l’une boite, le docteur se précipite.

– « Monsieur, monsieur, asseyez-vous par terre, vite ».

L’homme le regarde, surpris.

– « Vite, allongez-vous, vous êtes blessé au pied ».

L’homme baisse les yeux et s’aperçoit qu’il marche sur un moignon, il n’a plus de pied droit. Il tombe comme une masse.

Les ambulances arrivent, avec la police. Les blessés sont emportés, les morts restent là; toujours bronzés, sous les réverbères, ils n’ont pas encore ce teint blanc de pâte à modeler sale, qu’ils auront demain matin, allongés sur le carrelage de la morgue de l’hôpital de Mustapha.

Quelques semaines plus tard, lors d’une visite à l’hôpital Maillot, j’apprends avec joie que notre blessé, avec son journal en guise de pansement, est bien vivant. Il vient me saluer, plié en deux et compressant de la main une cicatrice de quarante centimètres.

J’admirais Jean-Claude Pérez. Peu d’hommes ont le courage de passer des paroles aux actes, surtout quand ces actes peuvent vous coûter la vie. Il était fait de cette matière, de ce courage physique, dont sont construits les “braves”.

C’est lui qui, en mai 1958, m’a ouvert les yeux sur le « machiavélisme » de De Gaulle. Alors que j’étais journaliste à La Dépêche d’Algérie, il me dit, au cours d’une discussion : « Vous vous trompez tous sur de Gaulle, ce n’est pas l’homme que vous croyez, vous verrez c’est lui qui nous coulera, à cause de lui nous perdrons l’Algérie ».

J’étais de nouveau à ses côtés lors du « Procès des Barricades », cette manifestation qui fit trembler le pouvoir parisien. Si les Français d’Algérie ne réagissaient pas l’Algérie française était morte.

Mon journal, L’Aurore, m’avait demandé de couvrir ce procès des barricades où, parmi les accusés, se trouvait, outre mon cousin, un ami de longue date de ma famille, Marcel Ronda, fils de commerçants de la rue Bab-el-oued.

Jean-Claude Pérez fut ensuite emprisonné à la prison de la Santé. Il bénéficiait d’un régime réservé aux politiques, ce qui me permit de lui rendre souvent visite.

Le soir même de sa remise en liberté, et avant son retour à Alger, j’organisai une soirée, en compagnie de Jean-Claude et de son épouse. Tout d’abord un monstrueux plateau de fruits de mer, à « l’Auberge alsacienne » du faubourg Montmartre, que Jean-Claude dévora presque à lui tout seul, puis, ensuite, des crêpes arrosées de cidre à la Brasserie Maxeville, sur les grands boulevards.

Il m’informa qu’il rentrait à Alger pour reprendre la lutte, jusqu’à la mort s’il le fallait, et ce n’était pas une parole en l’air.

A ma question : « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »

Il me répondit : « Reste à Paris, rends-toi utile ici, grâce à ton métier, chaque fois que tu en auras l’occasion, et attends ».

En Algérie, l’O.A.S. s’organisait sous le commandement du Colonel Godard et Jean-Claude Pérez se voyait confier l’O.R.O., branche dure, avec comme adjoint le lieutenant Degueldre, ancien officier du 1er REP, responsable de la formation et de la direction opérationnelle des futurs commandos Delta.

Il m’avait fait part de sa fierté de savoir que j’avais représenté Georges Bideault lors de la création officielle de l’OAS à Madrid, auprès du général Salan et de Pierre Lagaillarde.

Fin mars 62, tous les responsables militaires de l’OAS avaient quitté le pays et il ne restait, pour le dernier baroud d’honneur, que le Dr Jean-Claude Pérez, le lieutenant Degueldre, et les Delta de Bab-el-Oued.

Après avoir échappé à deux attentats, mitraillage par une voiture et bombe placée dans sa Mercedes, Jean-Claude Pérez dut quitter à son tour Alger le 15 juin. Il était accompagné par plusieurs membres de ses commandos et ils ont embarqué à bord d’un bateau espagnol. Il s’installa provisoirement à Salou où il apprit en 1965 sa condamnation à mort par contumace, avant de bénéficier de l’amnistie de 1968.

Adieu, Jean-Claude, tu resteras à jamais l’un des plus ardents et des plus brillants défenseurs de Algérie Française. Repose en paix. »

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Un portrait d'Alain Duhamel...

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Charles-Henri d'Elloy

Aujourd'hui, je vous propose le portrait d'Alain Duhamel, bientôt 83 ans, bien conservé, dont 60 ans de journalisme et 53 ans de télévision. Il me semblait déjà un professionnel expérimenté quand j'étais enfant.

Aussi insipide qu'un filet d'eau tiède, flagorneur zélé des puissants, serviteur exemplaire du Système, laquais infatué, paladin des plateaux de télévision, commentateur à perpétuité d'émissions politiques, éternel bavasseur totalisant depuis plus de vingt ans ses annuités de retraite..., formateur (au sens de formater) de robots à Sciences-Po. Oracle de pacotille souvent démenti.

Il faut reconnaître que la couardise et le lymphatisme semble être un élixir de jouvence...

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Quelques jours avant la tenue du 5e congrès du Parti de la France, Thomas Joly, son président, répond aux questions de Pierre Cassen sur le site Riposte laïque

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Source : Riposte laïque cliquez ici

Le Parti de la France va organiser ce week-end son cinquième congrès. L’occasion de rencontrer son président, Thomas Joly, et d’évoquer avec lui la situation française et mondiale…
 
Riposte Laïque : Vous êtes le président du Parti de la France, pouvez-vous rappeler à nos lecteurs l’histoire de votre parti, et ses  principaux axes de bataille ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France a été créé en 2009 suite à la transmission programmée du Front National à Marine Le Pen qui donnait, à l’époque, tous les signes d’une volonté de liquider l’héritage politique de son père afin de « normaliser » le parti. Ce qu’il s’est passé ensuite nous a donné raison, Marine Le Pen et sa clique d’incompétents sont allés de reniements en reniements et de purges en purges. Le Parti de la France conserve la ligne politique de droite nationale du FN originel que ce soit sur l’immigration ou les questions sociétales par exemple. De même, le programme économique de Marine Le Pen n’a plus grand chose à envier à celui de Jean-Luc Mélenchon. Au Parti de la France, nous rejetons toute forme de socialisme, de communisme ou bien encore de marxisme.
 
Riposte Laïque : Vous avez choisi de soutenir Éric Zemmour, lors de la dernière campagne présidentielle. Ce dernier, malgré de fortes  pressions, n’a jamais renié ce soutien. Quel bilan tirez-vous, bientôt un an après l’élection présidentielle, de cette campagne ?
 
Thomas Joly : Éric Zemmour a été bien peu récompensé électoralement de la formidable campagne qu’il a menée et de la ferveur militante qu’elle a suscitée. Il n’a hélas pas su capter l’électorat populaire du RN qui a voté pour l’imposture ambulante qu’est Marine Le Pen par réflexe pavlovien. Il s’agit de Français qui s’intéressent peu à la politique et qui ne sont pas toujours en mesure de comprendre ce que dit Éric Zemmour voire même Marine Le Pen. Il votent « Le Pen » comme on achète une marque de lessive qui a fait ses preuves, sauf que Madame Le Pen ne lave pas « plus blanc que blanc », loin s’en faut.
 
Le Parti de la France ne regrette pas son soutien au candidat qui a fait du Grand Remplacement le thème central de sa campagne. C’est l’urgence vitale de mettre fin à cette substitution massive de notre population qui aboutira, dans 20-30 ans tout au plus, à faire des Français de souche une minorité parmi les autres alors que nous sommes dans notre propre pays !
 
Riposte Laïque : Reconquête est aujourd’hui une force militante incontournable, avec plus de 100 000 adhérents revendiqués. Qu’est-ce  qui justifie encore l’existence du Parti de la France, qu’est-ce qui vous différencie du Parti d’Éric Zemmour ?
 
Thomas Joly : Je constate hélas un grand décalage entre Éric Zemmour et les militants d’un côté, et un grand nombre de cadres de Reconquête de l’autre, complètement obsédés par la dédiabolisation, qui souhaitent faire de leur parti un RN-bis. D’ailleurs, le Parti de la France accueille un certain nombre de déçus de Reconquête, surpris d’y avoir retrouvé la même tiédeur qu’au RN. De plus, certains dirigeants nationaux – Sarah Knafo en tête – rejettent viscéralement le Parti de la France : la plupart des membres de Reconquête également adhérents du PdF ont vu leur investiture refusée aux élections législatives pour cette raison. Des dirigeants de Reconquête ont fait pression sur les organisateurs d’événements contre l’installation de migrants comme à Callac ou à Saint-Brevin pour en exclure le Parti de la France. Cette attitude est minable et paradoxale pour un parti qui prétend faire « l’union des droites ».
 
Le Parti de la France a donc toutes les raisons de poursuivre son combat politique sur une ligne de droite nationale non-reniée et décomplexée. Ce qui n’empêche pas, par pragmatisme et sans sectarisme stérile, de soutenir les candidats qui se rapprochent le plus de nos idées. Mais nous tenons à conserver notre liberté de parole et nos spécificités.
 
Riposte Laïque : Vos militants sont présents dans tous les combats contre l’invasion migratoire dans nos campagnes, comme à Callac, où ils ont été très actifs dans l’organisation. Pensez-vous que ces premiers combats, à Callac, Saint-Brevin, Beyssenac, Bélâbre ne sont qu’un  avant-goût de ce qui attend des millions de Français, et vos militants sont-ils prêts à mener ces batailles partout où elles se produiront ?
 
Thomas Joly : La lutte contre l’invasion migratoire, en particulier dans nos campagnes, est essentielle. Le Parti de la France sera donc de toutes les mobilisations contre la répartition des clandestins dans nos communes rurales jusqu’alors préservées de l’immigration. Ces gens qui sont entrés sur le territoire français de manière illégale doivent tous – sans exception – être expulsés de notre pays. Si quelqu’un entre chez vous sans que vous l’ayez invité à le faire, si vous êtes un individu sain d’esprit vous le foutez dehors à coups de pied au cul. Eh bien la France doit faire pareil avec tous ceux qui se permettent de venir s’y installer sans y avoir été préalablement autorisés. Enfin, ces populations, pour la plupart afro-musulmanes, sont généralement criminogènes, agressives, hostiles au pays d’accueil et n’ont aucune intention de s’intégrer et encore moins de s’assimiler.
 
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Riposte Laïque : Quelle est la position du Parti de la France sur la réforme des retraites proposée par le gouvernement Borne, et votre regard sur la représentation nationale, durant ces débats, et le recours  au 49-3 ? Voyez-vous ce gouvernement tomber ?

Thomas Joly : Concernant les retraites, le Parti de la France propose 3 axes simples :

– Créer un voire deux millions d’emplois en relocalisant, en réindustrialisant, en appliquant un protectionnisme salvateur et la préférence nationale (gain : 26 milliards de cotisation).- Mettre fin à la fraude sociale pratiquée par les étrangers (ex : faux retraités centenaires algériens) et ne plus leur accorder le minimum vieillesse (économie : 2 milliards).

– Relancer la natalité des familles françaises et mettre fin immédiatement à l’immigration dite « de travail » mais surtout de parasitage social.

Tant que la France ne sera pas libérée du poids insupportable de l’immigration, aucune réforme des retraites ne sera viable.
 
Le spectacle parlementaire lors de ces débats donne quasiment des envies de coup d’État militaire. Entre la NUPES qui se croyait dans un amphi en mai 1968, le RN complètement inaudible par souci de « respectabilité », les LR prêts à se vendre au plus offrant et les députés Renaissance obligés d’être disciplinés par un 49-3, les Français ont assisté une mascarade affligeante de la part de leurs représentants. Personnellement, je pense que le gouvernement ne tombera pas.
 
Macron se fout de la mobilisation de la rue, la plupart des manifestants sont ceux qui l’ont réélu pour un second mandat non-renouvelable et il peut prendre, sans aucun état d’âme, toutes les mesures impopulaires qu’il souhaite. Après la répression inouïe contre les Gilets Jaunes et l’implacable dictature sanitaire mise en place pendant plus de deux ans, il faut vraiment être naïf pour imaginer qu’Emmanuel Macron va céder à la pression de la rue contre la réforme des retraites.
 
Riposte Laïque : Parlez-nous de votre cinquième congrès, qui aura lieu le samedi 25 mars. Quel est le bilan du Parti de la France, depuis votre dernier congrès, et quelles perspectives tracez-vous pour les prochaines échéances ?
 
Thomas Joly : Samedi 25 mars à Paris, le Parti de la France renouvellera ses instances : élection du Président, du Conseil National et du Bureau Politique. Les travaux internes sont réservés aux adhérents mais à partir de 15 h, il y aura toute une série d’interventions thématiques qui seront ouvertes au public. L’entrée est gratuite mais l’inscription obligatoire à cette adresse mail : partidelafrancecongres5@gmail.com
 
Le bilan de mes 3 années de présidence et nos projets politiques seront dévoilés à cette occasion.
 
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Thomas ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France est la structure d’accueil naturelle de tous les déçus des partis du camp national. Au PdF, il n’y a pas de langue de bois ou de dédiabolisation castratrice, même si nous nous démarquons des provocateurs qui prennent des postures volontairement extrémistes pour prouver à je-ne-sais-qui qu’ils sont les plus radicaux.
 
Pour adhérer au Parti de la France en quelques clics, c’est ici : https://www.parti-de-la-france.fr/adhesion
 
Propos recueillis par Pierre Cassen
 

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Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, est invité à intervenir lors de ce 5e congrès.

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lundi, 20 mars 2023

49-3 … à 9 voix près !

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Bernard Germain 

À 9 voix près la motion de censure de LIOT (groupe de députés « indépendants ») a été rejetée. Il fallait 287 voix aux opposants. Ils en ont obtenu 278. Le gouvernement n’est donc pas « censuré » et la Loi sur la retraite du gouvernement est automatiquement adoptée de ce fait.

Le gouvernement a donc gagné.

Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. C’est à dire une défaite maquillée en victoire.  Les masques sont tombés. Et à l’évidence une page s’est tournée à cette occasion. Le gouvernement Borne-Macron est plus que jamais isolé. 80 % de la population est contre la Loi retraite.

L’Assemblée nationale n’a pas pu discuter du texte en première lecture. Le sénat a vu ses débats amputés par un vote bloqué imposé par le gouvernement. Un accord a été trouvé en « commission mixte » mais ce n’était que de la poudre aux yeux.

En seconde lecture, l’assemblée nationale n’a pas pu discuter ni voter, car le gouvernement a engagé sa responsabilité et la situation est devenue : soit le gouvernement tombe soit son texte est adopté sans vote.  On remarquera au passage que cette utilisation de l’article 49-3 est une perversion de l’esprit et de la lettre du texte de 1958.

En effet, cet article était initialement prévu pour contraindre la majorité à céder devant le pouvoir en cas de désaccord. Là nous assistons à une utilisation pour imposer à l’opposition de se taire face aux projets du pouvoir. C’est donc le contraire de ce qu’avait prévu les rédacteurs de la constitution de 1958  Quant aux responsables de ce sauvetage gouvernemental c’est limpide: ce sont les LR.

Aujourd’hui, 20 mars 2023, LR a signé son arrêt de mort.

Ils ont sauvé le gouvernement et Macron… ils ne s’en relèveront pas ! LR a chanté pendant des semaines et des mois la petite chanson…  « nous sommes l’opposition à Macron, nous sommes la vraie droite ».

Déjà, suite à l’élection présidentielle, la moitié de LR a quitté ce parti pour rejoindre Macron. Eric Ciotti a essayé de maintenir LR en disant qu’il assumait d’être l’opposition à Macron. On voit aujourd’hui ce qu’il faut en penser.

Pour faire bonne mesure, LR annonce une réunion de son instance dirigeante demain matin afin de sanctionner ceux qui ont voté la motion de censure. Des têtes vont donc tomber. Il est désormais incontestable que LR n’a rien à voir avec une opposition à Macron.

Ce 23 mars, les masques sont tombés et LR en est mort, se montrant ouvertement comme le sauveur de Macron. Dans les prochaines élections, seuls les imbéciles mettront encore un bulletin de vote en pensant s’opposer à Macron. Reste que cette mort de LR est une bonne chose. À toute chose malheur est bon. Maintenant c’est indiscutable, il y a Macron et la gauche (en fait l’extrême-gauche) d’un côté.

De l’autre, il y a les « patriotes » et les « nationaux ». Le paysage politique s’éclaircit. Que va-t-il se passer maintenant ? Personne ne le sait.

Tous les opposants à la Loi sur les retraites de Macron sont fous furieux. Des manifestations spontanées ont déjà lieu. Peut-être assistons-nous au début d’un mouvement social de grande ampleur.

Souvenons-nous que Villepin en 2006 avait voulu le CPE. Une énorme mobilisation n’avait pas empêché la Loi d’être votée. Pourtant la Loi ne fut jamais appliquée alors qu’elle avait même été promulguée. Ce sera peut-être une répétition de ce scénario avec la Loi sur les retraites. 

Autre possibilité, le conseil constitutionnel peut aussi retoquer le texte. Le conseil sera saisi demain, notamment par le RN mais aussi par d’autres partis. Toujours est-il que le Premier ministre est en grande difficulté, tout comme le Président.  S’il en fallait une preuve, le texte sur l’immigration vient d’être renvoyé aux calendes grecques.

Reste que le Président Macron, son gouvernement et sa « majorité » ne tiennent plus qu’à un fil. La dissolution de l’assemblée nationale n’est peut-être plus loin. S’il dissout, le Président prendra le risque de se retrouver avec une majorité contre lui. Il n’aurait alors comme solution qu’une cohabitation ou … sa démission et son départ.

Les prochains jours seront décisifs.

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RAPPEL Samedi 25 mars : pélerinage annuel des Lucs-sur-Boulogne (85)

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19:55 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

RAPPEL Samedi 25 mars, à Aix-en-Provence : un colloque sur Frédéric Mistral

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19:52 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Eric Zemmour, élu député, aurait-il voté les 64 ans ?

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Bernard Germain, administrateur à la Sécurité Sociale pendant près de 20 ans dont 10 ans comme Vice-Président d’une caisse primaire. 

Éric Zemmour est en ce moment victime d’un harcèlement des journalistes qui ne cessent de lui demander s’il aurait voté ou pas la réforme sur les 64 ans.

Personnellement, je pense qu’il n’aurait pas voté cette Loi. Voilà pourquoi.

Pris en soi, il est évident que pour un salarié - spécialement s’il fait un travail pénible - deux ans de plus en fin de carrière, à l’âge où on est le plus fatigué, ce n’est pas rien. Et sur ce plan on comprend et on approuve aisément que la population, à 80 %, soit vent debout contre cette décision qu’elle trouve injuste et qui ne fait qu’aggraver les conditions de vie des seniors.

Notons toutefois que la question ne se résume pas au seul problème de l’âge de départ.

Loin s’en faut. Alors reprenons les différents éléments du problème.

Le premier argument invoqué pour justifier la réforme est le déficit du système (autour de 15 milliards)… dans quelques années.

Il faut savoir que le régime des retraites « coûte » 331,6 milliards d’€ par an (en 2020) selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Soit 40,8 % du total des prestations sociales versées en 2020, ce qui représente 14,4 % du PIB (Produit Intérieur Brut) c’est à dire l’ensemble des richesses produites en une année par le pays.

15 milliards par rapport à presque 332 milliards, ce n’est pas grand-chose. En tout cas, il n’y a pas de quoi ruiner ni tuer le système.

Par comparaison, on rappellera au lecteur que l’immigration coûte 40 milliards PAR AN (690€ par jour pour un migrant) en France et là personne ne tombe en syncope.

Ajoutons, selon Charles Prats (Cour des Comptes), que la fraude sociale représente entre 40 et 50 milliards PAR AN en France, avec notamment plus de 2 millions de fausses cartes vitales en circulation et de nombreuses retraites payées à des plus que centenaires habitant dans le Maghreb et en Afrique. Là non plus personne ne tombe en syncope.

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Le tournant illibéral d’Israël

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Les gigantesques manifestations qui se déroulent en Israël depuis plusieurs semaines passent inaperçues dans la médiasphère. Les chaînes hexagonales de télévision et de radio ne les rapportent guère. Il faut reconnaître que les certitudes des « troufions de la désinformation » en prennent un sacré coup. Le paradigme démocratique pourrait bien éclater là-bas.

Benyamin Netanyahou est redevenu Premier ministre d’Israël le 29 décembre 2022. Son sixième gouvernement repose sur une alliance hétéroclite de 63 députés sur 120. Si le Likoud reste avec 32 élus le cœur de la coalition, les rapports de force ont d’abord évolué en faveur des habituels alliés de « Bibi ». Les partis ultra-orthodoxes séfarade du Shas (11 députés) et du Judaïsme unifié de la Torah (7 élus) exigent une application rapide des accords de gouvernement, à savoir une aide financière massive aux yéchivote (écoles religieuses). Outre l’unique député de Noam (« Plaisir ») qui vient de démissionner d’un gouvernement qu’il juge trop tiède, on compte maintenant des ministres issus d’une incontestable extrême droite avec le Parti sioniste religieux (7 députés) de Bezalel Smotrich et Force juive (6 élus) d’Itamar Ben Gvir.

Outre une intensification de la répression en Cisjordanie occupée avec la destruction systématique des maisons des résistants palestiniens et des menaces répétées contre un Iran proche du seuil nucléaire, la nouvelle coalition parlementaire s’accorde sur la limitation du rôle de la Cour suprême d’Israël. La réforme présentée à la Knesset cherche à soumettre cette institution qui sert à la fois de Conseil constitutionnel, de Conseil d’État et de Cour de cassation, à la souveraineté nationale incarnée par l’assemblée monocamérale israélienne. Le projet de loi porté par le ministre de la Justice Yariv Levin propose que la Knesset puisse déroger aux décisions de la Cour suprême par un vote à la majorité absolue (61 voix). La gauche et le centre-droit modéré n’acceptent pas cette révision audacieuse et le montrent en organisant des journées de protestation dont certaines virent en violentes émeutes.

Le numéro 2 du gouvernement, Aryé Dery, vice-Premier ministre, ministre de la Santé et de l’Intérieur, chef du Shas, a dû démissionner de ses fonctions le 22 janvier dernier. La Cour suprême venait d’invalider sa nomination. Elle rappelle qu’un homme politique condamné pour fraude fiscale ne peut exercer de fonction ministérielle. En échange de son retrait de la vie politique, Aryé Dery avait auparavant bénéficié d’un allégement de sa peine. Inculpé depuis 2019, Benyamin Netanyahou est actuellement en procès pour fraude, corruption et abus de confiance. Ses détracteurs voient dans cette réforme qui enflamme le pays un moyen de contourner un éventuel jugement qui lui retirerait sa fonction de Premier ministre.

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16:04 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 19 mars 2023

Eric Zemmour invité de Léa Salamé

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19 mars : jour de honte

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samedi, 18 mars 2023

Macron contre le peuple : Florian Philippot

Pourquoi Emmanuel Macron tient-il tant à la réforme des retraites rejetée par une large majorité de Français ? Prend-il plaisir à "emmerder les Français" ou se contente-t-il d’appliquer les ordres de Bruxelles et d'Ursula Von der Leyen ? Le passage en force de la réforme des retraites par Élisabeth Borne avec l’utilisation du 49.3 a réveillé les fantômes du pays.

Alors que la population souffre de l’inflation, de l’augmentation des taux d’intérêts, de la crise énergétique et que la guerre est à nos portes, la situation vire à l’explosion sociale. Une explosion sociale qui semble laisser Emmanuel Macron de marbre, lequel pourrait même espérer l’embrasement pour diaboliser son opposition en cas de nouvelles élections législatives si la motion de censure venait à être votée la semaine prochaine.

Florian Philippot, le président des Patriotes, revient sur une situation de plus en plus inquiétante en France, où la population est littéralement maltraitée par un pouvoir qui se moque de ses volontés et ne considère plus le peuple comme souverain.

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Migrants : les bobos de la ville font la leçon aux habitants de Bélâbre

Valeurs Actuelles a réalisé un reportage à Bélâbre (36) où le maire à migrants, Laurent Laroche, veut à tout prix installer un CADA. Le plus remarquable, c’est qu’il n’y a nullement été obligé par le préfet, comme de nombreux autres maires en France. Non, non lui a tout devancé. Sans en parler à personne et surtout sans demander l’avis de sa population.

Ce maire est un enragé de l’immigration et n’a que faire de l’opposition des ses administrés.

C’est tout l’intérêt de ce reportage vidéo de Valeurs Actuelles qui est allé interroger les habitants et ce qu’ils disent mérite d’être connu.

Le gérant de l’épicerie : « On ne sait rien des personnes qui vont arriver et surtout ce qu’elles vont faire de leurs journées, car à Bélâbre, il n’y a rien à faire. On aurait dû me concerter car je suis juste à côté du Cada ». (…)

« À Argenton-sur-Creuse (où il y a un CADA), le président de l’union des commerçants en est venu à demander à la mairie des caméras de surveillance tellement ça se passe mal depuis plusieurs mois, alors qu’on essaye de nous faire croire le contraire. »

Une vieille dame : « Je suis venue il y a plusieurs années parce que c’était un petit village sympathique, il y a tout ce qu’il faut. Maintenant je déchante ».

Un habitant : « J’ai quitté Paris pour fuir tous ces migrants, il y a 20 ans, pour venir à Bélâbre vivre tranquillement. Mes enfants ont été agressés par ce genre de personnes. Donc j’ai quitté la capitale. »

Le journaliste lui dit, « vous avez fui l’immigration et aujourd’hui c’est l’immigration qui vous rattrape. »

L’habitant répond : « Oui, c’est vrai. Ce que je cherche à 66 ans, c’est la tranquillité ».

Plusieurs interviewés parlent de quitter Bélâbre si le CADA s’installe.

Mais déjà l’effet catastrophique de l’installation du CADA est visible. Il faut vendre sa maison pour partir et un habitant qui a déjà sa maison en vente dans une agence confirme qu’il a été obligé de baisser son prix.

Un autre habitant interviewé : « Le prix de ma maison avait été estimé il y a quelque temps. Aujourd’hui, l’estimation a été baissée de 20 000 € ».

Que du bonheur l’arrivée de ce CADA. C’est indiscutable.

La friche industrielle qui abritera le CADA a été vendue pour 40 000 € à Viltaïs. Il faudra dépenser 1,2 millions d‘€ pour y créer les appartements qui serviront à accueillir les 40 immigrés.

Il est question d’y construire des chambres de 9 m² pour recevoir les migrants.

À noter qu’il n’y a aucun terrain disponible avec cette future structure donc les migrants auront comme choix de rester dans leur chambre ou de « zoner » sur la place du village. Ce qui fait craindre des problèmes d’insécurité à la population, comme constaté dans moult endroits.

Au café du village, un consommateur est interviewé : « J’ai habité pendant 10 ans en région parisienne. J’habitais dans les cités. Moi j’ai fui ça. J’ai pas envie que ça vienne ici. »

Le maire de St-Gilles (commune proche) est interviewé à l’occasion de son passage à Bélâbre : « Je suis contre ce projet de CADA. Normalement si on installe un centre comme celui-là, c’est parce qu’il y a un bassin d’emploi, des transports, bref là où les gens peuvent faire quelque chose. Mais surtout pas dans le ruralité. Là il font ça pour désengorger Paris afin que ça se passe bien pendant les jeux olympiques.

J’ai essayé d’aborder ce problème de maire à maire. Mais ces gens sont repliés sur eux-mêmes, ne parlent qu’avec ceux qui partagent leur avis.

La démocratie, pour ces gens-là, c’est bien quand ça va dans leur sens ».

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Samedi 11 mars, à 11H00, à Bélâbre c’est jour de manifestation contre le projet du maire.

Une contre-manifestation est également là.

Des gens à l’évidence très remontés, dont bien peu sont de Bélâbre. Tous sont des bien-pensants dénonçant la manifestation avec les habituels arguments : « la France doit être un terre d’accueil », « vous serez peut-être un jour des réfugiés », « il faut protéger les réfugiés », etc.

Accompagnés des habituelles insultes à l’adresse de la population qui refuse : « racistes, fascistes ».

Chose stupéfiante, le préfet n’a pas jugé utile de déployer les forces de gendarmerie pour séparer la manifestation et la contre-manifestation. Il n’y a que quelques gendarmes, même pas casqués.

Mais le préfet est pour le CADA, donc il le montre clairement en n’empêchant pas les contre-manifestants de venir au contact avec les manifestants.

Ce faisant il prend le risque d’affrontements entre les deux camps et n’assume pas l’une de ses missions qui est de garantir le maintien de l’ordre public et surtout de garantir aux manifestants leur droit de manifester sans être menacés.

Honte à ce préfet !

Lorsque la manifestation commence, les intervenants sont obligés de parler sans sonorisation.

Un contre-manifestant, visiblement attaché à la liberté d’expression, a coupé le fil électrique de la sono.

Et pour finir ce travail « anti-démocratique », les contre-manifestants, que le préfet a laissé venir presque au contact, font autant de bruit que possible pour empêcher ceux qui dénoncent le CADA de se faire entendre.

Peut-on montrer plus clairement ce qu’est la démocratie pour ces bien-pensants qui soutiennent l’arrivée de migrants ?

Si un jour ils arrivent au pouvoir, quiconque n’aura pas leurs idées sera impitoyablement soumis au silence, ainsi que les organes de presse jugés « incorrects ».

La démocratie ils ne la supportent que si les gens disent ce qu’ils veulent entendre sinon, ils imposent le silence y compris et surtout par la violence.

Ces pauvres gens ne se rendent même pas compte que les vrais fascistes… ce sont eux !

Ils n’ont aucun respect pour une opinion qui n’est pas la leur, et ne sont nullement gênés d’utiliser les méthodes des régimes autoritaires pour bâillonner leurs opposants.

Mais surtout, surtout… combien de ces gens bien-pensants vivent au contact de ce qu’ils souhaitent voir s’installer chez les autres. Combien habitent dans des cités HLM au contact d’une majorité d’immigrés ? Combien habitent à côté d’un CADA ? AUCUN.

Un conseiller régional, anti CADA est présent à la manifestation. Il est aussi interviewé et ses propos sont on ne peut plus clairs.

Il dénonce l’échec complet des politiques gouvernementales successives dont le résultat est la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la ruralité, comme ils disent.

Il indique que pour s’en sortir, il faut réindustrialiser les campagnes avec de petites unités de production couplées à une véritable politique de la natalité aidant spécialement les habitants des campagnes.

À l’inverse, le gouvernement – soutenu par la politique de l’Europe – entend solutionner le problème en imposant l’arrivée de populations venues de l’autre bout de la terre, ce qui créera immanquablement de multiples problèmes. Tout en provoquant la colère des habitants.

Pour preuve de la réalité de ces politiques alternatives, le maire s’est vu proposer par un entrepreneur un projet d’implantation d’une activité qui créera 20 à 25 emplois à Bélâbre. En lieu et place du CADA.

La décision doit être prise lundi 20 mars, lors d’un conseil municipal extraordinaire.

Que choisira ce maire immigrationniste ?

Le projet de cet entrepreneur avec 20 à 25 emplois à la clé, ce qui redynamisera à l’évidence ce petit village, ou l’installation d’un CADA qui n’apportera que des problèmes ?

Triomphe du bon sens ou de l’idéologie ?

Réponse lundi 20 mars …

Bernard Germain

Porte-parole de la

Coordination Partout Callac cliquez ici

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La formule magique pour tout faire gober...

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"Toutes les nations à direction démocratique en sont là : tout esprit critique, toute pensée personnelle sont détruits. Il suffit que soient prononcés les mots-clefs pour déclencher le réflexe conditionné prévu et supprimer tout raisonnement."
 
Dominique Venner

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18 mars 1978 : assassinat de François Duprat

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Communiqué d'Alexandre Simonot :
 
N’oublions jamais notre camarade de combat François Duprat assassiné il y a aujourd’hui 45 années, le 18 mars 1978.
 
Frontiste de la première heure, grand et irremplaçable ami de Jean-Marie Le Pen, militant exemplaire, François Duprat était un brillant intellectuel, libre et éclairé, passionné d’histoire et de politique. Ecrivain hors-pair, travailleur infatigable, il possédait une véritable plume d’acier qui le fit collaborer à la plupart des rédactions des journaux de la Droite Nationale. Il ne cessera pas d’y dénoncer les risques que faisait peser l’immigration sur l’identité des peuples européens.
 
François Duprat était un amoureux de la Liberté d’expression, cette liberté qui lui a coûté la vie. Car c’est bien pour avoir osé écrire tant et tant de vérités interdites à exprimer qu’il a été éliminé.
 
François Duprat gênait, dérangeait, bousculait avec talent le politiquement correct, le terrorisme intellectuel et le prêt-à-penser. Il écrivait et proclamait tout haut ce que beaucoup pensait tout bas. Il n’avait peur de rien. Il est mort au devoir, au combat, sur la route qui le menait à une école pour accomplir simplement ce qu’il aimait par-dessus tout : enseigner la simple et pure vérité historique.
 
Plutôt que d’oser l’affronter sur le terrain des idées et du débat, les misérables lâches, anonymes et vagabonds, qui l’ont exécuté ont placé une bombe dans sa voiture...
 
Esprit ouvert, fidèle défenseur de notre identité, François Duprat aurait exécré la liberticide Loi Gayssot qui interdit en France toute véritable Liberté d’expression qui est pourtant un Droit fondamental de notre Pays.
 
Que François Duprat repose en paix auprès de tous ces grands intellectuels honnêtes et courageux qui ne faisaient que proclamer, à temps et à contre temps, la Vérité qui seule nous rendra libres.
 

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Sur François Duprat, lire le CHN 2 qui lui est consacré cliquez ici

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Journal du chaos

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vendredi, 17 mars 2023

À l’occasion de l’agitation de la gauche et de l’extrême gauche à l’Assemblée et dans la rue, de la "gauchisation" du RN et de la sortie du dernier livre d’Éric Zemmour… Les résultats de la dernière présidentielle, un éclairage pour le présent

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Didier Lecerf

Les résultats du 1er tour

Dynamisme du bloc "gauche" et tassement du bloc "droite".

Le 21 avril 2022, dans sa tribune de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, l’historien Franck Ferrand remarquait : « (…) Depuis des années, les observateurs de la vie politique répètent que la France n’aurait jamais été à ce point conservatrice ; que les candidats droitiers rassembleraient à tout scrutin une écrasante majorité. (…) Est-ce bien certain ? Certes, les scores cumulés de Macron, Pécresse, Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan représentent les deux tiers des suffrages exprimés. Mais en faisant la part du centrisme chez les deux premiers, du populisme chez les trois autres – tendances qui ne relèvent pas à proprement parler de la droite -, une estimation plus réaliste ramènerait le camp conservateur à 25% environ, soit seulement un électeur sur quatre ! En additionnant, en revanche, les scores d’Arthaud, Poutou, Hidalgo, Roussel, Jadot et Mélenchon – 32% - à ce qu’il peut y avoir de centre gauche chez Macron et d’ouvriériste chez Le Pen, on ne doit pas être loin de la moitié de la population votante… Reste à situer un quart du corps électoral, qu’on doit pouvoir assimiler au centre irréductible. À la lueur de tels résultats, qui pourrait encore prétendre que la France se situe délibérément à droite ? La vérité, c’est qu’elle penche bien à gauche, et sans ambages ».

Malheureusement, les chiffres lui donnent raison.

Si l’on inclut Emmanuel Macron dans le bloc "gauche", celui-ci a rassemblé un peu plus de 21 millions d’électeurs (43% des inscrits et un peu moins de 60% des exprimés) soit près de 13% de plus qu’en 2017. Face à ce bloc "gauche",  le bloc "droite" a totalisé environ 14 millions de suffrages (près de 29% des inscrits et 40% des exprimés) soit environ 18% de moins qu’en 2017 et près de 33% de moins que le bloc "gauche" (6,8 millions de voix d’écart entre les deux).

Si on met à part Emmanuel Macron (dont les électeurs proviennent aussi bien de la gauche social-démocrate que de la droite libérale libertaire), les candidats clairement marqués à gauche et à l’extrême gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud) ont totalisé 11,2 millions de voix (23% des inscrits et près de 32% des exprimés), soit 1,2 million de plus qu’en 2017 (+12,5%). Ce score représente environ 2,9 millions de voix de moins que celui de l’ensemble des candidats classés à droite et à l’extrême droite (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan, Pécresse, Lassalle). Mais par rapport à 2017, on constate que le bloc des premiers a bénéficié d’une plus forte mobilisation, tandis que le bloc des seconds a connu un net tassement de son résultat global : en 2017, le total "droite" était 1,74 fois plus élevé que le total "gauche", contre 1,25 fois en 2022 ; ainsi, d’une élection présidentielle à l’autre, l’excédent de voix en faveur de la droite a été divisé par 2,5…

Progression du "bloc national" grâce à Zemmour et stagnation de Marine Le Pen à un peu plus de 16% des inscrits.

De 2017 à 2022, l’ensemble de la "droite" (hors Macron) a perdu 3,2 millions voix (-18,6%). En son sein, les LR ont perdu 5,5 millions d’électeurs (-77%), qui se sont soit abstenus, soit reportés sur Zemmour ou sur Macron ; le "bloc national"  (Marine Le Pen-Nicolas Dupont-Aignan en 2017 - Marine Le Pen-Nicolas Dupont-Aignan-Éric Zemmour en 2022) en a gagné un peu moins de 2 millions (+21%) – essentiellement grâce à Zemmour - et Jean Lassalle (le seul à ne pas avoir souffert du "vote utile") 0,67 million (+153%).

De 2012 à 2017, le score du "bloc national" a augmenté d’un peu moins de 33%, soit 1,67 fois plus que l’augmentation de celui de Marine Le Pen (+19,6%) – tandis que le score de Nicolas Dupont-Aignan a augmenté de 163%...

De 2017 à 2022, alors que le score du "bloc national"  a augmenté de 21%, celui de Marine Le Pen a augmenté d’un peu moins de 6%, et ceux, cumulés, d’Éric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan (par rapport au score de NDA en 2017) de 89%). Le score du « bloc national » a donc progressé 3,54 fois plus que celui de Marine Le Pen seule, essentiellement grâce à Éric Zemmour qui a attiré de nombreux électeurs LR, Nicolas Dupont-Aignan ayant perdu 57% de ses voix de 2017.

Ainsi, de 2012 à 2022, la progression du "bloc national" a été due surtout à l’offre politique autre que celle de Marine Le Pen et du RN (Nicolas Dupont-Aignan ou Zemmour). Ces autres candidats "nationaux" ont permis d’attirer dans ledit "bloc national"  des électeurs qui ne se reportent pas volontiers sur Marine Le Pen pour diverses raisons. Il est ainsi certain que l’essentiel des 2,5 millions de suffrages obtenus par Éric Zemmour sont ceux d’électeurs ayant voté précédemment pour LR et qui l’auraient fait cette fois encore (ou auraient voté pour NDA) si Zemmour ne s’était pas présenté.

En 2017, le "bloc national" a attiré un peu moins de 20% des électeurs inscrits (16,1% pour Marine Le Pen et 3,5% pour Nicolas Dupont-Aignan). En 2022, il en totalise 23,3% (16,7% pour Marine Le Pen, 1,5% pour Nicolas Dupont-Aignan et 5% pour Éric Zemmour). On peut ainsi constater que, de 2017 à 2022, Marine Le Pen stagne à un peu plus de 16% des inscrits et qu’en 2022 la progression du "bloc national" est due à l’irruption d’Éric Zemmour dans la campagne…

De 2017 à 2022, Nicolas Dupont-Aignan perd près de 970 000 électeurs et Marine Le Pen en gagne 455 000 environ. Si on considère que ces derniers proviennent de l’électorat de NDA, et que les autres électeurs perdus par ce dernier se sont reportés sur Zemmour, on peut raisonnablement considérer que les autres 1,9 millions d’électeurs de Zemmour proviennent de LR. Ce qui implique que 3,5 millions d’électeurs LR se sont reportés sur Macron ou se sont abstenus… Éric Zemmour a donc permis une nouvelle progression du "bloc national", mais n’a réussi à attirer qu’environ 35% des électeurs perdus par LR…

Un Éric Zemmour victime du vote utile et des événements mais qui a réussi à mobiliser une force qui compte.

Les 5% des électeurs inscrits - soit 7% des suffrages exprimés – obtenus par Éric Zemmour ont été une réelle déception pour tous ceux qui ont soutenu sa candidature de salut public. Mais la déception n’est ni le découragement ni le renoncement. D’autant que le fondateur de Reconquête! a été victime surtout de facteurs externes - et non internes – à sa campagne. La guerre en Ukraine, le retour de l’inflation et les inquiétudes des Français pour leur pouvoir d’achat, ainsi que le vote utile en faveur de Marine Le Pen, voire d’Emmanuel Macron, amplifié par les sondages à répétition et la crainte de voir Mélenchon se qualifier pour le second tour, expliquent en grande partie la fonte des intentions de vote en sa faveur et son résultat final… Mais les 2,5 millions de voix  qui, malgré tout, se sont portées sur lui, la ferveur des dizaines de milliers de Français rassemblés dans les meetings, les millions de vues sur YouTube, les 125 000 adhérents du parti, les millions d’euros engrangés, l’énergie déployée durant la campagne par les milliers de militants qui, spontanément, se sont mobilisés ou encore les 20 000 jeunes enthousiastes de Génération Z représentent, pour l’avenir, une force et un espoir incontestables. À condition qu’ils sachent être patients et faire le dos rond, en attendant les futurs succès du « vote vital » (que les évolutions en cours rendent nécessaire… et probable).

Progression du président sortant… malgré son bilan.

De 2017 à 2022, Emmanuel Macron a vu son nombre d’électeurs passer de 8,6 à 9,8 millions. Malgré ses sorties intempestives, ses contradictions, ses reniements ; malgré les conséquences du "en même temps" et du "quoi qu’il en coûte" ; malgré la crise, non soldée, des gilets jaunes ; malgré les diverses affaires (Benalla, Alstom ou encore McKinsey) ; malgré le grand déclassement et le grand remplacement… Malgré, aussi, une large offre sur sa gauche, avec les candidatures de Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou et Arthaud (voire Le Pen). Ainsi, au terme des cinq années de son premier mandat, dommageable pour la France, à plus d’un titre, il a réussi à gagner 1,1 million de voix (+13% d’électeurs), grâce, pour l’essentiel, à un réflexe de "vote utile" (qui, selon un sondage OpinionWay, a concerné 34% - soit 3,3 millions - de ses électeurs, constitués, pour une grande part, des macron-compatibles de la "droite" LR).

Affirmation et renforcement d’une néo-gauche marxisante, radicale, woke, intersectionnelle et islamo-gauchiste.

Par rapport à 2017, l’ensemble de la gauche hors Macron a gagné 1,2 million de voix (+12,5%). Celles-ci proviennent, pour partie, de nouveaux électeurs qui n’ont pas voté en 2017…

Au sein de ce bloc "gauche", l’ensemble formé par LFI, EELV et le PC a gagné 3 millions de voix (+43,6%) – Pour rappel, Jean-Luc Mélenchon, en 2017, était soutenu par les verts et les communistes.

Le lider maximo de la France insoumise, à lui seul, a engrangé 7,7 millions d’électeurs, soit près de 16% des inscrits et 22% des exprimés, gagnant ainsi environ 652 000 voix (+9%) par rapport à 2017, grâce, en grande partie au vote utile (50% de ses électeurs – soit 3,8 millions - déclarant avoir voté pour lui pour cette raison, selon le sondage OpinionWay déjà cité). Il a manqué le second tour de 421 000 voix, soit environ 14% seulement du total obtenu par Jadot, Roussel et Hidalgo (ce qui n’a pas empêché la formation de la Nupes).

L’électorat du Parti socialiste "historique" a connu une nouvelle hémorragie. D’Hamon à Hidalgo, 1,6 million de ses électeurs (soit une perte de 73% des voix de 2017) ont été siphonnés par Macron, Mélenchon, mais aussi Jadot et Roussel (EELV et PC soutenant le chef des Insoumis, il y a cinq ans). Quant aux trotskistes du NPA et de LO, ils ont perdu près de 161 000 voix (soit un recul d’un peu plus de 25%) – 32% de voix en moins pour Poutou et 15% pour Arthaud.

Ces 1,8 million de voix perdues par les socialistes et les trotskistes se sont reportées massivement sur Mélenchon, Jadot et Roussel.

Les résultats du 2e tour

Vote "utile" et tassement de l’écart entre Macron et Le Pen

Lors du premier tour de 2017, les 9 concurrents de Macron et Le Pen avaient rassemblé sur leur nom 19,7 millions d’électeurs (soit une moyenne de 2,18 millions d’électeurs pour chacun d’eux). Au moment du second tour, 7,7% de ces derniers s’étaient abstenus, près de 16% avaient voté blanc ou nul, 15% avaient choisi Le Pen et plus de 61% Macron. Le 10 avril dernier, les 10 concurrents de Macron et Le Pen ont attiré 17,2 millions d’électeurs, soit 2,5 millions de moins qu’en 2017 (et une moyenne de 1,72 million d’électeurs pour chacun d’eux, soit 0,46 million de moins qu’en 2017 : une différence qui montre bien l’impact du vote "utile"). Quinze jours plus tard, ceux-ci se sont répartis comme suit : 4,8% se sont abstenus, 13% ont voté blanc ou nul, près de 30% ont voté Le Pen (deux fois plus de reports en sa faveur qu’en 2017) et 52% Macron (1,17 fois moins de reports en sa faveur qu’il y a cinq ans).

Entre le 1er et le 2e tour de 2017, Emmanuel Macron avait gagné 12 millions de voix (+139,6%) et Marine Le Pen 2,9 millions (+38,5%). Entre le 1er et le 2e tour de 2022, Macron en a gagné 1,34 fois moins et Le Pen 1,74 fois plus.

Par rapport à son score du 2e tour de 2017, Macron a perdu un peu moins de 2 millions de voix (-9,5%). Il est passé de 43,6% des inscrits et 66% des exprimés (soit 20,7 millions de voix) à 38,5% des inscrits et 58,5% des exprimés (soit 18,7 millions de voix). Le Pen, en revanche, en a gagné 2,6 millions (+25% environ). Elle est passée de 22,3% des inscrits et 34% des exprimés (soit 10,6 millions de voix) à 27,2% des inscrits et 41,5% des exprimés (soit près de 13,3 millions de voix).

Aussi l’écart entre les deux finalistes s’est-il réduit. En 2022, il était encore d’environ 5,5 millions de voix, mais il était 1,8 fois moins important qu’en 2017 où il atteignait 10,1 millions de voix.

Mais pour Le Pen, une « éclatante victoire» ou une « éclatante défaite » ?

Pour autant, peut-on considérer que Marine Le Pen, comme elle l’a proclamé, a remporté « une éclatante victoire » ? La réponse à cette question nous a été donnée, me semble-t-il, par le rédacteur en chef culture de Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu, dans le numéro du 28 avril 2022 : « (…) Longtemps, (sa) campagne (…) aura fait illusion : protégée par le paratonnerre Zemmour qui prenait à sa place les foudres de la diabolisation, elle a pu donner l’impression de faire une bonne campagne en ne faisant pas campagne. Mais une fois dans le dur du second tour sont apparues en pleine lumière les failles d’un discours qui ne proposait qu’un almanach de mesures catégorielles, sans être jamais capable de produire une vision susceptible de fédérer les Français autour d’un projet commun ni de parler vraiment de la France. (…) Marine Le Pen a paru, des mois durant, vouloir capitaliser sur le rejet d’Emmanuel Macron plutôt que sur l’adhésion à son projet, oubliant que, malgré une image adoucie, elle faisait l’objet d’un rejet similaire et qu’il était naïf de penser que le changement du nom du FN en RN allait suffire à faire oublier le nom Le Pen, qui demeure pour beaucoup un repoussoir irrationnel. L’éclatante défaite de Marine Le Pen sanctionne aussi son inaptitude à rassembler. Incapable de faire vivre ensemble les différentes nuances de la droite nationale, elle a créé un vide qui a engendré la candidature Zemmour (…). Entre les deux tours, tout entière à sa stratégie de draguer l’électorat mélenchoniste et obéissant à sa vieille allergie pour la droite, Marine Le Pen a ostensiblement ignoré les électeurs de ce bord-là (…). Mais surtout, (…) cette défaite sanctionne un échec personnel : plus lisse, elle n’est pas apparue beaucoup plus crédible qu’il y a cinq ans. (…) Candidate par défaut d’un camp national dont elle n’a jamais su déclencher l’enthousiasme, elle a fait une fois de plus la preuve de son incapacité à gagner l’élection suprême (…) ». On ne saurait mieux dire…

19:38 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |