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mercredi, 07 juin 2006

L'UNION PATRIOTIQUE : L'IMPERATIF DU PRESENT !

Le 1er mai dernier, lors du rassemblement annuel du Front national, Jean-Marie Le Pen lança un appel pour la constitution d’une Union patriotique autour de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Cet appel au rassemblement était, sans doute, destiné à donner à Philippe de Villiers une porte de sortie loyale au moment où sa campagne semblait de plus en plus piétiner. Mais celui-ci préféra ne pas répondre favorablement à cette offre du Président du FN, se mettant ainsi, de fait, dans la position peu enviable du diviseur.
 
Si Villiers voulait vraiment s’imposer comme le futur rassembleur de la Droite nationale, l’intelligence aurait dû le conduire à accepter la proposition de Le Pen. Il se serait ainsi assuré un capital de sympathie qui l’aurait mis en position pour jouer un rôle primordial demain. Il en va autrement, dommage pour lui…
 
Néanmoins, l’appel du Président du Front n’est pas totalement resté sans réponse. Mais, celle-ci n'est pas arrivée de là où on l’attendait. En effet, profitant de l’opportunité, Bruno Mégret, complètement marginalisé depuis son départ en fanfare du FN en 1998, a su, pour sa part, se remettre en selle en saisissant la perche qui était tendue. Et, après tout, nous ne pouvons que nous en réjouir.
 
La vie politique est ainsi faite que, bien souvent, ce qui est vrai un jour ne l’est plus forcément le lendemain. L’essentiel étant de rester fidèle aux fondamentaux qui font l’originalité de notre combat. Je pense, pour ma part, que cette Union patriotique que préconise Jean-Marie Le Pen est l’événement le plus important dans l’histoire de notre famille d'idées depuis la divine soirée du 21 avril 2002. Mais encore faut-il que celle-ci se réalise vraiment.
 
Cette démarche, si elle aboutit, est la seule capable de susciter un vaste regain d’enthousiasme dans notre camp. Les fréquents échecs, les différentes crises, l’attitude arrogante de certains caciques  incapables, la lassitude qui s’est emparée de nombreux camarades… tout cela fait qu’aujourd’hui beaucoup d’énergies se sont dispersées et que le mouvement national se retrouve privé de bien des compétences. Si Le Pen a compris cela, toutes les chances sont à nouveau de notre côté. Il ne faut pas rater l’occasion, ce serait trop grave pour la France, pour l’Europe et pour notre Civilisation. Surtout qu’en politique, il ne faut jamais oublier que seuls les lampistes sont rancuniers.
 

Au-delà d’une simple entente électorale entre le FN, le MNR, le Parti populiste et certains groupes identitaires implantés ici ou là, l’Union patriotique devra être le vaste mouvement de rassemblement du peuple et de la nation que tant de Français souhaitent voir se réaliser.

 

Roland Hélie

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lundi, 29 mai 2006

QUELQUES MOIS SANS L'EDITORIAL DE LIGNE DROITE...

Je viens de prendre connaissance de l’éditorial de Jean-François Touzé de ce jour sur le site Ligne Droite que nous avons lancé ensemble au mois de novembre dernier.

 

Absorbé par la lourde tâche qui est la sienne au sein de l’état-major de campagne de Jean-Marie Le Pen, Jean-François nous annonce qu’il suspend, provisoirement certes, la publication de son éditorial quotidien. Ce que nous comprenons bien sûr, mais, surtout, ce que nous regrettons déjà tous.

 

Depuis sept mois en effet, il nous avait habitué, par la lecture de ces billets toujours admirablement bien écrits et toujours en phase avec l’événement, à mieux partager son espoir, et sa certitude, de voir Le Pen arriver en tête lors de la prochaine élection présidentielle. Ces articles, collectés, avaient d’ailleurs fait l’objet de l’édition au début de l’année d’un livre, Comme une veillée d’armes (éditions Déterna), qui s’est déjà vendu à plus de 1 000 exemplaires.

 

Mais, soyons rassurés, la bonne parole que nous retrouvions chaque jour sur Ligne Droite sera désormais amplifiée grâce à l’écho grandissant que rencontre la campagne du candidat d’Union patriotique auprès de notre peuple. Cette campagne sera, pour la Droite nationale dans son ensemble, pour la France et pour les Français ainsi que pour notre civilisation européenne, le véritable sursaut salvateur. Il en va de notre avenir à tous, aucune énergie ne doit manquer.

 

Pour notre part, et nous essayons d’agir dans ce sens à notre modeste niveau, nous souhaitons que cette campagne soit le catalyseur de la droite de demain, une droite diverse mais unie, une droite militante de combat indispensable pour soutenir la grande révolution qu’il faudra entreprendre pour remettre la France debout.

 

 

Cela vaut  la peine de rester quelques mois sans notre rendez-vous quotidien avec JFT.

 

 

Roland Hélie

 

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mardi, 23 mai 2006

SARKOZY-ROYAL ? LAISSEZ-NOUS LE DROIT DE DOUTER...

La presse française, qui a l’habitude de prendre ses désirs pour des réalités, se congratule depuis ce matin devant ce qu’elle considère comme un fait acquis, à savoir un duel Sarkozy-Royal au second tour de la prochaine élection présidentielle. Nous voilà donc rassurés, si la presse affirme qu’il s’agit d’une évidence, toutes les autres possibilités sont donc envisageables…
 
La Cinquième République nous a en effet, depuis sa création en 1958, réservé un certain nombre de surprises en matière d’appréciations journalistiques anticipées des différentes élections présidentielles.
 
Rappelons-nous tout d'abord de 1965 : le Général De Gaulle devait être réélu dès le premier tour et la question était de savoir s’il ferait 60 ou 70 % des voix. Résultat : il fut mis en ballottage par un presqu'inconnu dénommé François Mitterrand.
 
Puis ce fut 1969 et le départ imprévu du même De Gaulle. Là, aucun doute n’était possible : le centriste Alain Poher devait écrabouiller l’insolent Georges Pompidou qui, en délicatesse avec les gaullistes historiques, avait l’impudence de prétendre assurer la succession du Grand Homme de Colombey. Bien vu l’Auvergnat : il gagna haut la main... mais sa présidence ne durera que quatre ans.
 
Après la disparition de Pompidou, en avril 1974, le gaullisme immobilier triomphant, relayé par toute la presse de l’époque, ne doutait pas un instant de la victoire de son héros, l’ancien Premier ministre Jacques Chaban-Delmas. Cette élection devait être une formalité mais en définitive ce fut l’arrogant Giscard, à peine crédité de 10% des intentions de vote lors de l’annonce de sa candidature, qui fut élu au second tour face au revenant Mitterrand qui avait pris un peu de bouteille entre temps.
 
Arriva l’échéance de 1981. Giscard, jouant sur la peur du communisme, avait habilement réussi à endormir la France, pensant ainsi s’assurer une réélection dont personne ne doutait vraiment quelques jours encore avant le 10 mai fatidique. Mais cela se termina par un pathétique « au revoir » car, en fait de réélection sur un coussin, on assista à l’arrivée du tenace Mitterrand à l’Elysée.
 
En 1988, le socialisme ayant conduit la France au bord de la faillite, chaque observateur « sérieux » se devait d’annoncer la victoire de l’impatient Chirac qui trépignait depuis sept ans (voire plus) et qui venait de passer le marche-pied de la Présidence en occupant Matignon pendant deux ans. Et bing, le vieux renard charentais fut réélu pour un nouveau septennat.
 
Passons maintenant à 1995. Mitterrand est malade, le monde a changé et la presse s’impatiente d’assister à la candidature du technocrate socialiste Jacques Delors, seul capable à ses yeux d’affronter un Edouard Balladur au faite de sa popularité. Finalement, Chirac l’emportera de justesse face à un Jospin sur lequel personne n’aurait misé un centime trois mois plus tôt.
 
Nous ne nous étendrons pas ici sur la divine surprise de 2002, mais on se souviendra seulement que tout nos éditorialistes avisés, cinq mois avant le premier tour, ne juraient que par un Jean-Pierre Chevènement aujourd’hui quasiment tombé dans les oubliettes de l’Histoire. La suite, vous la connaissez…
 
Après cette rapide rétrospective des différentes erreurs d’appréciations commises par l’ensemble de la presse dite « bien informée », vous comprendrez que l’éventualité d’un duel Sarkozy-Royal, tant espéré pour divertir les bien-pensants, nous semble plus relever d’une simple vue de l’esprit de la part des journalistes que d’autres choses de plus sérieux.
 
Le véritable duel du second tour de 2007 se déroulera entre le candidat des forces patriotiques et celui des partis de l’anti-France. Il est vrai que, de ce côté-là, les pronostics restent ouverts car ce ne sont pas les possibilités qui manquent… 

 

Roland Hélie

 

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mercredi, 17 mai 2006

L'AVENTURE EST LOIN D'ETRE TERMINEE...

Je viens d'achever la lecture du livre de Marine Le Pen, A contre flots (*).  C’est remarquablement bien tourné. Enfin un ouvrage dans lequel une conception saine et moderne du combat national est clairement exprimée. Enfin un ouvrage que l’on peut mettre entre toutes les mains.

 

A travers son expérience personnelle et avec des mots simples, dénués de toute agressivité, Marine Le Pen s’affirme vraiment comme une femme politique à part entière, une femme politique avec laquelle il faut désormais compter.
 
Certains esprits chagrins s’inquiétaient de voir dans ce livre une somme de reniements et d’autres nous annonçaient une succession de règlements de comptes internes. A contre flots n’est rien de tout cela. Bien au contraire, il s’agit du véritable positionnement politique d’une jeune femme qui rêve, à juste titre, de voir émerger sur l’échiquier politique une droite nationale moderne, décomplexée et constructive. Une droite nationale à vocation majoritaire, pour reprendre l’expression si chère à Jean-François Touzé.
 
Car en effet, qu’on le veuille ou non, notre combat, si nous voulons qu’il finisse par triompher, doit se tourner résolument vers l’avenir. Pour cela, il faut prendre en compte la société d’aujourd’hui, telle qu’elle est et non pas telle que certains d’entre nous voudraient qu’elle soit. C’est justement là la singularité du constat et des projets exposés dans ce livre.
 
Je ne connais pas personnellement Marine Le Pen et je n’ai jamais eu des relations faciles avec son père. Mon passé à la direction du Parti des forces nouvelles au début des années 80 ne plaidant irrémédiablement pas en ma faveur auprès du Président du Front national. Mais qu’importe… Je lui reconnais le mérite immense d’avoir réussi à concrétiser le mouvement national sur le plan électoral. Quiconque a connu la traversée du désert de la Droite de conviction dans les années 70, sait que ce n’était pas évident. Malgré bien des doutes et des déconvenues, force est d’admettre que Jean-Marie Le Pen a gagné ce pari audacieux. Plus personne de crédible ne peut aujourd’hui le nier ou lui contester cette suprématie. Toute cette longue marche est racontée, sans tabou ni exagération,  par l’auteur qui longtemps préféra privilégier ses études, sa carrière d’avocat et sa vie privée à son futur engagement politique.
 

En 2002, ce fut l’apothéose dit-on communément. Pour ma part, je crois, après avoir refermé A contre flots (mais je m’en doutais depuis un moment), que la véritable surprise de 2002 ne fut pas seulement le résultat que l’on sait au premier tour de la Présidentielle. Non, la véritable surprise aura été l’émergence médiatique, et par conséquent politique, de Marine Le Pen. Les tenants du système, spéculant cyniquement sur un après-Le Pen qu’ils croyaient arrivé, commençaient à espérer pour eux en un avenir radieux sans le Front national. Ils devront encore attendre car, si Marine réussit à unifier autour d’elle l’ensemble du mouvement national et à imposer une véritable image moderne et offensive de celui-ci, l’aventure est loin d’être terminée…

 

Mais, pour Marine Le Pen, l'avenir c'est d'abord et surtout 2007, à savoir la prochaine Présidentielle. Seul le résultat qu'obtiendra le candidat des patriotes importe, car elle sait que ce résultat déterminera ce que sera l'avenir de la France.
 
 

Roland Hélie

 

(*) A contre flots, Editions Grancher, 322 pages, 20 euros. En vente dans les librairies.


 

 

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vendredi, 12 mai 2006

ANVERS : LE VLAAMS BELANG SEUL GARANT DE L'ORDRE ET DE LA SECURITE !

Le drame qui s’est déroulé hier à Anvers, où un déséquilibré a lâchement tiré au revolver sur trois personnes en en tuant deux, est largement commenté ce matin dans la presse française, en particulier dans Le Figaro.

 

Une fois de plus, sous prétexte que le meurtrier présumé, âgé de 18 ans, aurait les bras tatoués de « sigles d’extrême droite », les commentateurs tentent de faire porter la responsabilité de cet acte odieux et débile sur le parti nationaliste flamand, Vlaams belang. Comme en France où, d’une manière récurrente, on attribue hâtivement au Front national les moindres faits et gestes déplacés de tel ou tel crâne rasé sous prétexte que celui-ci aurait été un ancien parachutiste ou un supporter du PSG amateur de Kronenbourg, le Vlaams belang se retrouve une fois de plus sur la sellette. Rappelons que ce mouvement, anciennement nommé Vlaams Blok, a déjà été dissout, malgré ses résultats qui oscillent entre 20 et 30% des voix, par le pouvoir belge il y a deux ans.

 

Certes, le chef de file du Vlaams belang à Anvers, le sympathique Filip Dewinter (en photo), a «condamné de la manière la plus forte» le double crime de jeudi. «Qu'il s'agisse d'un lâche assassinat, commis par un Polonais mineur en séjour illégal ou d'un assassinat raciste, commis par un skinhead, ne fait aucune différence. Toutes ces formes de violence doivent être condamnées de la manière la plus ferme qui soit», a-t-il déclaré faisant aussi allusion à l'assassinat récent d'un jeune Belge dans la gare de Bruxelles ; mais cela n’empêche pas les partis institutionnels belges, aux abois face à la perspective d’une nouvelle percée du VB aux prochaines élections municipales qui doivent se dérouler dans cinq mois, de crier haro sur le mouvement nationaliste.


Pourtant, ces mêmes partis au pouvoir, que ce soit en Belgique, en France ou ailleurs en Europe, et la presse aux ordres qui les soutient, feraient mieux de se poser la question de savoir pourquoi on en arrive à de telles situations. Si aujourd’hui des pauvres bougres désespérés commettent des actes aussi extrêmes et aussi abominables, c’est que les politiques d’immigration incontrôlée et les répercussions que celles-ci ont sur l’emploi, l’insécurité et le déracinement, en sont les premières responsables. Ce ne sont ni le Vlaams belang, ni le Front national qui ont engendré ces situations dramatiques pour tout le monde. Ce sont les politiciens, de gauche comme de droite, qui en portent toute la responsabilité.

 

Et je vous laisse imaginer quel serait le nombre d’incidents du type de celui qui vient de se dérouler à Anvers si les mouvements nationaux et identitaires structurés et responsables étaient dissouts… cela uniquement pour satisfaire le confort électoral et intellectuel de la classe politico-médiatique en place.

 

Roland Hélie

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mercredi, 10 mai 2006

OUI A L'EUROPE DES NATIONS, DES IDENTITES ET DES COMPLEMENTARITES !

Un an ou presque après la mémorable déculottée de la bien-pensance lors du référendum sur le projet de Constitution européenne, les supranationaux européistes avaient placé tout leurs espoirs dans la journée d’hier, mardi 9 mai, intitulée pompeusement « Journée de l’Europe ».

 

Outre une série de gadgets totalement abstraits, tels les tickets de la RATP ripolinés en bleu ou encore la Tour Eiffel illuminée aux couleurs européennes pour la circonstance, cette journée commémorative (de la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950) avait pour objectif de renforcer le sentiment européen auprès des citoyens des pays membres de ladite Union. En matière de flop, on peut parler d’un méga flop.

 

Complètement éclipsée par les affaires qui, de jour en jour, salissent encore plus la Cinquième République agonisante ; par les crimes odieux qui ont endeuillé la France cette fin de semaine et par la panique qui gagne la classe politique face à la perspective d’un nouveau 21 avril lors de la prochaine élection présidentielle, cette journée aura eu quand même son « apothéose » médiatique avec l’émission France Europe Express animée par Christine Ockrent sur France 3. Emission au cours de laquelle le pathétique Jacques Barrot, commissaire européen UMP, épaulé par l’arrogant Pierre Moscovici, député socialiste et président du Mouvement européen, nous gavèrent de poncifs antinationaux pour légitimer leur juteuse situation et tenter de convaincre les Français des bienfaits de leur Europe intégrée. Un an après le référendum, force est de reconnaître que ces tristes sires, à l’image de l’ensemble de leurs amis, n’ont toujours rien compris. Face à eux, les courants souverainistes et nationaux, incarnés par Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la République, et par Bruno Gollnisch, Délégué général du Front national, n’eurent en fait guère de mal à s’imposer.

 

En effet, face à l’Europe supranationale que veulent nous imposer les tenants de la Commission, il faut opposer l’Europe des Nations, des identités et des complémentarités. Cette autre approche de l’Europe, totalement en rupture avec celle de MM. Barrot et Moscovici que nous impose les directives technocratiques de Bruxelles, devra être au cœur du débat de la campagne présidentielle. Loin de s’enfermer dans la solution illusoire du repli sur elle-même, notre conception de la France doit être celle d’une nation tournée vers son destin européen. Car nous savons que face aux dangers qui menacent notre continent et notre civilisation, qu’ils soient économiques ou ethniques, seules des réponses globales seront efficaces.

 

Roland Hélie

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lundi, 24 avril 2006

POLEMIQUE AUTOUR D'UN SLOGAN...

Alors que la polémique fait rage sur la paternité du slogan « La France aimez-la ou quittez-la ! », une petite mise au point s’impose.
 
Revenons un instant sur les faits. Il y a quelques mois, au moment où les banlieues françaises s’enflammaient, le MPF de Philippe de Villiers fait apposer sur les murs de l’Ouest parisien, de Neuilly et des Herbiers en Vendée une affiche reprenant ce slogan. Loin de susciter une  vague de départs massifs, cette campagne provoque surtout une montée d’adrénaline à Saint-Cloud où l’on s’offusque, à juste titre, de la récupération des thèmes du Front national. Celui-ci ayant édité en 1988, au nom du FNJ, autocollants et badges sur lesquels ce slogan figurait déjà. A la même époque, l’association Jeune Pied-Noir, présidée par Bernard Coll, édita aussi un autocollant avec cette accroche.
 

En réalité, c’est une émanation de feu le RPR, le Mouvement initiative et liberté (MIL), qui avait lancé, quelques mois avant le Front, une vaste campagne d’affichage sur ce thème, reprenant ainsi l’un des axes de la campagne présidentielle de 1984 de… Ronald Reagan (L’Amérique, aime-la ou laisse-la…).  Sans douter un instant de la sincérité des compagnons « gaullistes de droite » qui collaient alors ces affiches, force est de constater que leur mentor, aussitôt devenu Président, s’empressa d’oublier cette campagne probablement destinée à récupérer, au second tour de la Présidentielle de 1988, quelques électeurs frontistes.


Aujourd’hui, c’est Sarkozy qui tente de s’approprier cette petite phrase tant convoitée. On croit rêver. Si, une fois élu (l'espérance fait vivre), le ministre de l’Intérieur met autant d’ardeur à faire appliquer ce slogan que son prédécesseur en avait mis, en d’autres temps, à réaliser les promesses du MIL, on peut redouter que ceux à qui ce conseil s’adresse continuent encore longtemps à haïr notre pays et surtout… à y rester.

 

En fait, il importe peu de savoir qui fut le premier à faire campagne sur ce thème. L'essentiel, c'est de savoir qui le réalisera.

 

Roland Hélie

 

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