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lundi, 14 août 2006

Dans les Côtes d'Armor : AU-DELA D'UNE EXPOSITION, IL Y A LES COMPORTEMENTS...

Une fois de plus, les tenants de la pensée unique viennent de remporter une victoire contre la Liberté. L’affaire s’est déroulée ces derniers jours à Plouisy, petite commune proche de Guingamp dans les Côtes d’Armor.

Tout commença par l’annonce de la tenue d’une exposition organisée pour le centenaire de la naissance d’un artiste peintre, reconnu dans la région au début du siècle dernier, Yves Floc’h. Jusque là, rien de bien extraordinaire. Les expositions d’œuvres d’artistes locaux, et parfois extra-locaux, foisonnent dans la région en cette période estivale. Mais, voilà où le bât blesse. Cette manifestation, intitulée « Feiz ha Breiz » (Foi et Bretagne), est organisée par le fils de l’artiste, François, qui a été, il y a une quinzaine d’années, responsable du Front national dans la région. Il n’en fallut pas plus pour émouvoir toutes les bonnes consciences locales qui s’empressèrent de crier « au scandale ». De plus, il se trouve que Yves Floc’h fut, en son temps et à l’instar d’une grande partie de la jeunesse bretonne des années 30, un disciple de l’Abbé Perrot, recteur de Scrignac dans le Finistère et fondateur du mouvement culturel breton Bleun brug (Fleur de bruyère), froidement assassiné par un terroriste communiste en 1943.

En quelques jours, toute la bien-pensance se mobilisa afin de faire pression pour que l’exposition soit annulée ou… interdite. Chacun pouvant imaginer à quel point la présentation de quelques toiles montrant des ports de pêche, des chapelles ou, pire encore, des calvaires risquait de déranger le système en place et la mainmise omniprésente de la gauche sur la culture. On sombre en plein cauchemar du côté des vestales du prêt à penser.

Pour en arriver à leurs fins, les censeurs, dont les moindres faits et gestes furent largement répercutés dans la presse locale, allèrent même, dans la plus pure tradition stalinienne, jusqu’à mobiliser des membres de la famille de François Floc’h qui ne partagent pas ses opinions, ce qui est leur strict droit, contre cette initiative.

Las de tant de mensonges, de perfidies et d’injustices, François Floc’h décida de renoncer à son projet. C’est avec la magnifique humilité qui singularise le véritable homme de droite que celui-ci, dans l’édition du 11 août de Ouest-France, mit fin à toutes les polémiques tant souhaitées. Ainsi, François Floc’h fait sien ce passage de Saint-Exupéry dans Pilote de Guerre : « Puisque je suis d’eux, je ne renierai jamais les miens quoi qu’ils fassent. Je ne prêcherais jamais contre eux devant autrui. S’il est possible d’en prendre leur défense , je les défendrai. S’ils me couvrent de honte, j’enfermerai cette honte dans mon cœur et je me tairai. Je ne servirai jamais de témoin à charge ».

Nous sommes là aux antipodes du comportement lâche et mesquin de l’homme de gauche…

 Roland Hélie


12:50 Publié dans Editoriaux | Tags : droite nationale, bretagne, art, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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