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mercredi, 20 septembre 2006

ATTENTION, UN MINISTRE MENTEUR HONGROIS PEUT EN CACHER UN AUTRE !

La crise dans laquelle se trouve plongée la Hongrie depuis quelques jours prouve à elle seule la duperie qui caractérise les gouvernements des nations (ou tout du moins ce qu’il en reste) de l’Union européenne.

 

Rappel des faits. La diffusion, d’abord sur internet puis à la télévision, des aveux du Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany prouvant que celui-ci, lors de la dernière campagne électorale, avait raconté n’importe quoi à son peuple afin de s’assurer la victoire, a engendré une immense vague de révolte à travers le pays. Dimanche dernier, aux cris de « démission » et de « 1956 » (année du soulèvement national contre le communisme), des milliers de Hongrois ont déferlé dans les rues de Budapest et des principales villes de Hongrie, manifestant ainsi une saine réaction face à celui qui leur a menti. Loin d’en tirer les conclusions qui s’imposent et de démissionner, l’imposteur s’accroche au pouvoir. La détermination populaire va donc aller en s’amplifiant malgré les appels au calme hypocrites de l’ensemble de la classe politique du pays.

 

Mais ce qui est le plus surprenant dans cette affaire, c’est, une fois de plus, l’attitude scandaleuse de la presse européenne par rapport à ces événements. Celle-ci fait en effet preuve d’une grande indulgence et trouverait presque des circonstances atténuantes au Premier menteur hongrois. On s’indigne plus sur la présence (pourtant bien légitime) des militants nationalistes du HIVM (*) dans les manifs que sur la forfaiture gouvernementale qui les a suscitées. On croit rêver !

 

Si la presse de la pensée unique adopte une telle position, c’est peut-être parce qu’elle sait très bien que, finalement, la situation actuelle de la Hongrie n’est pas si singulière que cela. Il n’y a pas qu’à Budapest que les dirigeants n’hésitent pas à user de n’importe quel stratagème, à commencer par le mensonge, pour se maintenir au pouvoir. Les exemples sont nombreux ces dernières années et nous ne nous attarderons que sur un cas, celui de la France.

 

Lorsqu’un gouvernement trafique sciemment les chiffres de l’immigration, de l’insécurité, du chômage; lorsqu’un gouvernement reconnaît être incapable de tenir ses promesses, comme c’est le cas en matière fiscale ou sur les retraites; lorsqu’un ministre de l’Intérieur (d’ailleurs Hongrois d'origine) de ce gouvernement, qui de surcroît envisage devenir Président de la République, se conduit en véritable teckel du dirigeant de la super-puissance américaine, peut-on considérer que ce gouvernement est plus légitime que l’actuel gouvernement hongrois ?

 

En protégeant Gyurcsany, la presse aux ordres protège en fait l'ensemble des tenants du système. Car, en France comme en Hongrie, c’est bel et bien tout le système qui est vérolé. Les minables manœuvres du Premier ministre hongrois n’ont rien à envier à celle des Chirac, Sarkozy et autres politiciens de chez nous. Elles ne sont que la résultante d’un système intrinsèquement pervers…

 

Roland Hélie

(*) Site du HVIM France : http://hvim-france.hautetfort.com

11:00 Publié dans Editoriaux | Tags : politique, droite nationale, hongrie, budapest, sarkozy, fn, ps | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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