Le lundi 21 décembre, Monsieur Olivier Véran, Ministre de la Santé, a indiqué que la France débuterait sa campagne de vaccination contre le Covid-19 dès ce dimanche, faisant suite à l'autorisation délivrée par la Commission européenne au vaccin élaboré par la firme Pfizer-BioNTech. Par la présente, et dans l'intérêt national, je vous demande instamment d'ordonner un moratoire sur l'exécution de cette décision pour les motifs suivants.
1. La gravité de l'épidémie est exagérée et ne justifie pas une vaccination générale de la population française.
Le coronavirus SARS-CoV2 serait apparu en novembre 2019 dans la région de Wuhan, en Chine. Il s'agit donc d'un virus très récent dont les symptômes - lorsqu'ils sont manifestes - sont généralement semblables à ceux de la grippe saisonnière, c'est-à-dire sans gravité particulière. Car si le taux de contagiosité du SARS-CoV2 semble effectivement élevé, sa sévérité et sa létalité demeurent faibles. La lecture attentive des données épidémiologiques régulièrement publiées par Santé Publique France démontrent que des formes graves ne surviennent, dans l'immense majorité des cas, que chez des patients déjà âgés (93% des cas de Covid-19 décédés étaient âgés de 65 ans et plus), et de surcroît affectés par des comorbidités graves (renseignées dans 65% des cas). Si l'on enregistre effectivement un excès de mortalité pour l'année 2020 par rapport aux années précédentes, les statistiques officielles ne nous permettent pas d'estimer précisément la part de cette hausse de la mortalité attribuable à l'épidémie de Covid-19, ni de la distinguer de celle relevant des dynamiques démographiques naturelles d'une population vieillissante, ou encore des conséquences psychologiques, sanitaires et sociales des confinements successifs et des diverses mesures spécifiques décidées par votre gouvernement et par celui de votre prédécesseur, M. Edouard Philippe. En somme, une confusion statistique et une surinterprétation unilatérale et systématique des données officielles ont amené à exagérer la gravité de cette épidémie. En réalité, la situation sanitaire de notre pays ne justifie pas une vaccination générale de la population française, comme elle n'a jamais justifié des mesures disproportionnées comme le confinement général d'une population saine, les restrictions de déplacements et les fermetures de lieux recevant du public, ou encore l'instauration d'un couvre-feu sur l'ensemble du territoire.
2. Il ne s'agit pas d'un vaccin conventionnel mais d'un produit de thérapie génique dont nous ignorons tout des effets et des conséquences à long terme.
Plusieurs types de vaccins ont été annoncés par les grandes entreprises pharmaceutiques. Certains d'entre eux, comme celui de la firme chinoise Sinopharm, relèvent de vaccins de type conventionnel : il s'agit d'un virus désactivé qui est injecté au sujet pour faire réagir son système immunitaire et lui faire produire les anticorps capables d'identifier et de combattre la forme naturelle du virus. D'autres vaccins, comme celui produit par la firme Pfizer-BioNTech, sont en réalité des vaccins à ADN ou ARNm. Concrètement, il s'agit d'un protocole de thérapie génique consistant à injecter au sujet une séquence génétique destinée à modifier le fonctionnement de ses cellules pour leur faire produire des protéines et des anticorps contre un agent pathogène. C'est ce type de vaccin qui a été choisi par la France. Outre les questionnements éthiques légitimes sur les dangers potentiels d'administrer à des millions de français ce type de vaccin qui n'a jamais été employé à une telle échelle et qui serait susceptible, selon certains spécialistes comme le professeur Perronne, de transformer le matériel génétique des patients vaccinés de manière irréversible, nous n'avons évidemment pas le recul suffisant pour évaluer les effets secondaires et les conséquences sanitaires de ce type de vaccin dont l'élaboration et les phases de tests ont été accélérées et dont aucune étude indépendante n'a jusqu'ici établi l'innocuité. Au Royaume-Uni, où ce vaccin commence à être administré, l'agence britannique du médicament a déjà émis en urgence une recommandation afin de ne pas vacciner les personnes ayant des antécédents allergiques. Il y a quelques jours, Michael Yeadon, ancien vice-président et directeur scientifique de Pfizer, et Wolfgang Wodarg, parlementaire allemand et médecin, ont alerté sur les effets secondaires du vaccin développé par Pfizer-BioNTech, en particulier sur le risque d'induire une stérilité de durée indéterminée chez les femmes vaccinées. La précipitation avec laquelle votre gouvernement a commandé des millions de doses de ce vaccin et entend les administrer en urgence à la population française est donc tout à fait déraisonnable. En particulier parce que les premiers publics concernés par ce programme de vaccination seront, selon le calendrier défini par le gouvernement, les pensionnaires des Ephad, les résidents de maisons de retraites et les personnes âgées, c'est-à-dire des personnes à la santé fragile et psychologiquement vulnérables dont le consentement libre et éclairé ne saurait être garanti dans ces conditions.
3. Des traitements existent et permettraient de répondre à l'urgence sanitaire en attendant l'immunité collective.
Si la gravité de l'épidémie est exagérée, il est cependant vrai que nos capacités hospitalières risquent la saturation du fait de la durée d'hospitalisation ou de réanimation des patients atteints du Covid-19, qui viennent s'ajouter aux patients déjà hospitalisés pour d'autres motifs, et alors que les capacités d'accueil de nos services d'urgence sont déjà insuffisantes en temps normal. Voilà pourquoi il est capital d'agir sur la durée d'hospitalisation en levant les invraisemblables interdictions de prescriptions imposées aux médecins qui souhaiteraient traiter leurs patients avec des protocoles efficaces comme celui proposé par le professeur Didier Raoult (hydroxychloroquine et azithromycine), qui permettent de réduire la charge virale, d'accroître les chances de rémission et donc de réduire la durée d'hospitalisation des patients malades du Covid-19 lorsque le traitement intervient dès la première phase de la maladie. Cette efficacité a notamment été démontrée récemment dans le rapport d'expertise des professeurs Alessandro Capucci, Luigi Cavanna et Paola Varese qui a été repris par le Conseil d'Etat italien dans sa décision du 11 décembre 2020 pour autoriser la prescription d’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 en phase précoce. D'autres traitements ont également été avancés, comme la supplémentation en vitamine D proposée par les docteurs Jean-Marc Sabatier et Emmanuelle Faucon ainsi que par l'Académie Nationale de Médecine, et qui permet là aussi de réduire la progression du virus dans l'organisme et de prévenir les risques de développer une forme grave de la maladie. Ainsi, avant d'envisager une vaccination générale de la population française, le gouvernement devrait plutôt privilégier la prévention et le traitement du Covid-19 en recommandant l'usage de molécules connues de longue date, à l'efficacité établie et aux effets secondaires limités.
Monsieur le Premier Ministre, il relève de votre responsabilité et de celle de votre gouvernement de garantir la sécurité des français, en particulier en matière de santé publique. Considérant les nombreuses mises en garde de la communauté scientifique à propos de ce vaccin, et en application du principe de précaution, je vous ai demandé d'ordonner un moratoire sur la vaccination qui doit débuter d'ici quelques jours dans notre pays. J'ose espérer, Monsieur le Premier Ministre, que vous serez sensible aux arguments et aux inquiétudes présentés dans cette lettre, et que vous saurez placer l'intérêt du pays avant celui de certains groupes pharmaceutiques.
Je vous prie de recevoir mes plus cordiales salutations.
Vincent Vauclin
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