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mardi, 29 mars 2022

Ukraine : QUELQUES VÉRITÉS (PAS) BONNES À DIRE

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Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

Indépendamment des pertes humaines qu’il est difficile à ce jour de quantifier - civils ukrainiens, militaires des deux camps - Vladimir Poutine a commis quelques erreurs majeures d’appréciation de la situation.

La première, en surestimant les capacités de son armée, qui semble en difficulté face à une résistance acharnée, malgré ses frappes bien souvent aveugles. La seconde erreur, en sous-estimant la rage à se battre des forces ennemies. On est en droit de s’interroger sur la capacité tactique des chefs d’unités russes sur le terrain, à voir comment se sont faits « allumer » les chars sur une grande route, alignés en file indienne, comme à la parade. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour deviner que l’on n’engage jamais des blindés en terrain découvert, sans avoir fait procéder à une reconnaissance de l’avant… Quelles belles cibles pour les Ukrainiens, postés en embuscades, leurs modernes Panzerfausts à l’épaule ! Il semble que la doctrine d’emploi des moyens blindés n’ait pas évolué depuis l’ère soviétique. On a vu, à l’occasion des trois dernières guerres israélo-arabes – 1956, 1967, 1973 - ce qu’il en était, déjà, sur le terrain.

Troisième faute, un comble, Poutine a contribué à redonner vie à l’OTAN, un organisme qui, selon notre « Phare de la pensée nationale » - Macron – était en « état de mort cérébrale », sans oublier qu’il a également contribué à faire se resserrer les liens distendus unissant les pays de l’Union européenne.

Quatrième erreur, par ses bombardements massifs tuant de nombreux civils,  il a contribué à faire émerger une nation ukrainienne que l’on disait divisée entre Ukrainiens « pur jus », notamment du côté de la Galicie à l’ouest, et Russophones du Donbass que, justement, il se proposait de libérer.

Et, cinquième conséquence négative de ce conflit - qui nous affecte le plus tout autant que la mort de nos frères européens dans les deux camps - il retarde d’au moins une à deux bonnes décennies, sauf imprévu, tout espoir de constituer un ensemble continental pacifié de « Brest à l’Oural » comme l’exprimait De Gaulle, qui ne disait pas que des bêtises. Une sorte « d’Euro-Sibérie » déconnectée de l’emprise américaine, où les nations d’Europe occidentale, indépendantes mais  militairement soudées, échangeraient leurs produits finis et leurs biens de consommation courante, contre les immenses ressources minérales russes, une sorte d’échanges gagnants/gagnants.

Une consolation – pour longtemps ? – il semble qu’à part Renault qui s’est discréditée pour un bon moment - Mercédès et BMW lui tailleront des croupières lorsque la paix sera revenue ! - d’autres firmes françaises résistent aux insupportables injonctions du Président Zelensky, et restent sur le marché russe. Nous avions à Londres, le « général micro », il y a à Kiev un « Président télé » que les medias de la « bienpensance » viennent d’ériger en héros planétaire.

15:13 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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