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mercredi, 19 juillet 2023

Non il n’y a pas trois peuples en France.

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André Posokhow

Il y aurait trois peuples en France ! Sur Réseau International (RI), site qui offre le plus souvent un grand intérêt, est paru il y a quelques jours un article intitulé : « entre un concert de Elton John et une petite visite aux coureurs du Tour de France, Macron s’offre quelques jours d’émeutes ».

On y lit un passage qui m’a fait sursauter « en tout cas, on ne peut pas nier qu’il y a au moins trois peuples en France, on les a vus tous les trois se soulever les uns derrière les autres,[1] le peuple autochtone en voie de précarisation (les petits blancs ou gilets jaunes), qui a été renvoyé dans ses quartiers à la matraque et au flash ball par une police déchaînée, le peuple maghrébin qui vient de rentrer dans ses quartiers  après avoir détruit, brulé et volé tout ce qu’il pouvait sous l’œil impassible de la police, et le peuple africain qui manifeste en ce samedi 8 juillet 2023, comme tous les ans depuis 7 ans, en souvenir d’Adama Traoré ».

Pour ma part, je nie qu’il y ait trois peuples en France. Il me semble qu’une telle affirmation constitue une trahison écrite à l’égard de notre pays.

Le peuple français « de souche »

Le peuple français, stricto sensu, est encore le plus nombreux. Si on soustrait du nombre d’habitants de la France au 31 décembre 2021 : 67,6 millions habitants, les immigrés et les descendants s’immigrés : 15,1millions personnes on aboutit à un nombre de Français « de souche » de 52,5 millions d’habitants.

Il convient également de soustraire de ce chiffre les descendants d’immigrés de troisième génération c’est à dire les petits enfants qui ne font pas partie du chiffre de 15,1 millions de personnes ci-dessus. Selon l’Insee[2], le nombre des membres de cette cohorte est de 4,8 millions de personnes que l’on soustrait du chiffre ci-dessus pour aboutir à un chiffre de 47,7 millions  « Français de souche ».

Il faudrait d’ailleurs rajouter la partie des Français vivant à l’étranger inscrits sur les listes des consulats qui ne sont pas d’origine allogène. Nous ne l’avons pas fait par manque de précisions.

Voilà pour les Français. Qu’en est-il des deux autres « peuples » au sens de l’auteur de l’article ? Si l’on s’en tient à la sémantique qu’il emploie, il n’y en a pas deux mais trois : le Maghrébin et l’Africain certes, mais de surcroit, les immigrés et descendants d’immigrés non originaires d’Afrique qui ont été allègrement oubliés à moins qu’il faille qu’ils pillent, incendient et agressent les forces de l’ordre pour être reconnus comme peuples !


Les immigrés et descendants d’immigrés non originaires du continent africain.

La population des immigrés et des descendants d’immigrés non-originaires du continent africain apparait hétéroclite : ils proviennent d’Asie, d’Amérique et d’Océanie. Les ¾ d’entre eux sont des Européens d’origine. Leur nombre total (Hors Turquie) s’établit à 7 millions de personnes dont 5,2 millions d’Européens.

Il faut lui rajouter 80% de la 3e génération :3,8 M[3] soit un total de 7,0 + 3,8 = 10,8 M de personnes.

Cette population offre quatre caractéristiques :

- Du fait de sa profonde diversité, cette population ne peut être qualifiée de peuple ;

- elle ne manifeste pas, n’incendie et ne détruit rien, ce qui semblerait être une condition indispensable pour être reconnue comme « peuple ». Elle ne tue pas à coups de couteau de vieilles personnes sans défense. Elle n’agresse pas courageusement à dix contre un à coups de poing et à coups de pieds des handicapés ;

- c’est cette population, notamment européenne, qui regroupe la plus grande partie (environ 80%) des descendants de troisième génération ;

- d’une manière générale, ces populations souhaitent s’assimiler et s’intégrer à un pays que, fort souvent, elles apprécient et aiment. Une très grande partie se considère comme française. Il existe même, notamment dans le cas des Européens du Sud, une symbiose avec le peuple français et ce, souvent grâce à feu l’école publique.  Il faut entendre des Portugais installés chez nous exprimer leur consternation de ne plus reconnaitre la France qu’ils ont connue !

- en cas de conflit interne, elle ne prendrait probablement pas partie contre les Français de souche pour autant qu’elle soit mise en situation de respecter ceux qui sont censés gouverner notre pays.

Les deux « peuples originaires d’Afrique

Les immigrés et descendants d’immigrés d’origine maghrébine.

Examinons la population des immigrés et descendants d’immigrés d’origine maghrébine. Leur nombre (y compris la Turquie) est de 5,1 millions personnes[4] auquel il convient de rajouter la moitié des 20% de la 3e génération : 0,5M, soit un total de 5,6 millions de personnes. Deux considérations :

  • cette population est loin d’être homogène notamment du fait de l’antipathie entre les Algériens et les Marocains ;
  • l’attitude de cette population envers la France ne montre également pas une grande cohésion. Rappelons les pourcentages de son attachement à la France présentés par Pierre Brochand dans sa conférence de 1919 devant la fondation Res Publica :

- un peu moins de 10 % d’assimilés ;
- 30 à 35% d’intégrés ; ceux-ci vivent, travaillent en France, respectent les lois et règles de vie françaises mais demeurent le plus souvent en phase avec l’Islam, leurs racines maghrébines et leurs mœurs d’origine ;
- une grosse moitié en état de sécession identitaire et d’hostilité envers la France .

Ce sont des populations sans unité au sein de la France. Elles ne parlent pas d’une seule voix et demeurent très souvent fidèles à leur pays d’origine. Elles ne forment pas un peuple en France.

Les immigrés et descendants d’immigrés d’origine africaine.

Il en va de même pour les immigrés et les descendants d’immigrés africains subsahariens. Ceux-ci, sur la base des chiffres de l’Insee sont au nombre de 2,2millions[5] auxquels il convient de rajouter la moitié des 20% de la 3e génération : 0,5M soit un total de 2,7 millions de personnes. Quatre considérations :

- ces populations sont d’origines diverses. L’Insee distingue L’Afrique guinéenne ou centrale, l’Afrique sahélienne et les autres pays d’Afrique. On est loin de l’homogénéité d’un peuple ;

- c’est d’autant plus vrai que certains de ces Africains sont chrétiens, beaucoup d’autres musulmans et une partie animiste ce qui ne constitue pas un gage d’unité et de bonne entente ;

- de surcroit, les pourcentages de Pierre Brochand pourraient s’appliquer à ces populations ce qui, en cas de conflit interne, s’opposerait à une unité de prises de position.

- les deux seuls facteurs d’unité pourraient être la race noire encore que les Africains pensent plutôt en termes d’ethnies et, paradoxalement, la langue française que beaucoup d’Africains parlent au moins aussi bien que nos compatriotes.

Pour tenter d’être complet il convient d’ajouter que L’Insee ne produit pas de chiffres de la présence des étrangers en situation irrégulière (ESI). On peut les estimer en 2021 à environ 1,5milliom de personnes [6]. Elles sont très majoritairement originaires d’Afrique.

Il existe également une incertitude sur le nombre des Immigrés et descendants d’immigrés africains subsahariens : 2,7 millions . Jean-Paul Gourévitch spécialiste reconnu des questions d’immigration en particulier africaine estime dans son livre : la France en Afrique, la présence africaine en France à 5 millions. , les migrants irréguliers compris. Si cette estimation était confirmée cela signifierait qu’environ 2 millions d’Africains sur le sol français échapperaient aux radars de l’Insee.

Ainsi l’ensemble des immigrés et descendants d’immigrés maghrébins et africains qui sont officiellement, selon les statistiques de l’Insee, au nombre de 8,3 millions de personnes pourraient approcher les 10 millions.

Ce chiffre approximatif apparait considérable et d’autant plus inquiétant qu’il s’agit de populations majoritairement plus jeunes et dont la natalité est plus forte que celle des Français stricto sensu.

Cependant comment, du point de vue des chiffres, mettre, raisonnablement sur le même plan ces populations africaines avec les « Français de souche » ? Nous avons vu que ceux- ci sont au nombre de 47,7millions personnes (dont environ 2M dans les DROM). On peut y ajouter les 10,8 millions d’immigrés et descendants d’immigrés non-africains, soit un total de 58,5 millions de personnes. Ceux-ci ne se sentiront pas d’affinité avec les deux groupes africains de population ne serait-ce que parce que les ¾ d’entre eux sont d’origine européenne, c’est-à-dire de race blanche, de religion judéo- chrétienne et de civilisation gréco-latine ( Charles de Gaulle).

En définitive.

Jusqu’à maintenant il n’existe qu’un seul peuple français qui a fait nation depuis des centaines et des centaines d’années au sein du pré carré qu’a réussi à constituer des générations de rois. Il parle une des langues majeures de l’humanité. Ce peuple comme d’ailleurs d’autres peuples européens, a su créer plus qu’une culture, une civilisation dont la grandeur revêt un caractère universel.

Pour les raisons exposées ci-dessus, les immigrés et descendants d’immigrés d’origine maghrébine et africaine ne sauraient constituer des peuples conscients de leur identité, de leur homogénéité, de leurs références historiques et de leur conscience d’un avenir commun face au peuple français et, par extension, à la population d’origine européenne de notre pays. Des diasporas , même nombreuses , ne forment pas des peuples. Il est vrai qu’elles forment les noyaux durs d’un courant humain d’intrusion incontrôlée et d’occupation qui, convenablement manipulé, réfute l’Etat français et entreprend sa destruction pour lui substituer ses règles et ses lois que ce soit celles des dealers , des religieux ou des mondialistes.

L’auteur de l’article insiste sur « l’urgence de faire vivre plusieurs cultures différentes sur un même territoire » et sur le fait que certains y sont parvenus comme la Russie. Confondre les populations maghrébines et africaines avec les émeutiers ou des délinquants est déjà l’expression d’un mépris à leur égard. Mettre sur le même plan la civilisation française avec ce qu’il appelle les « cultures » des envahisseurs est un raisonnement faux ; quelles cultures ? Quant à la Russie, si elle n’a pas de souci de cette nature c’est que depuis la deuxième guerre de Tchétchénie, elle maîtrise la question d’une poigne d’acier.  Ce n’est pas le cas chez nous du fait de l’infinie lâcheté de la caste dirigeante française et, en fait, de sa complicité.

Notes

[1] Le soulignement est de l’auteur du présent article

[2] Immigrés et descendants d'immigrés en France - Insee références- édition 2023 - page 92.

[3] 4,8M x 80% = 3,8M. Figure 2 : origine géographique des grands-parents immigrés des descendants de troisième génération par classe d’âge – Insee références page 93.

[4] Insee références - Edition 2023 - Fiche 1.2 - Histoire des migrations et diversité des origines géographiques des immigrés – Page 77.

[5] Insee références-Edition2023 - Fiche 1.4 - Origines géographiques des descendants d’immigrés - Page81.

[6] André Posokhow. Immigration, l’épreuve des chiffres. Synthèse nationale, Partie 2 . Chapitre 2. Page 136

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21:48 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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