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samedi, 18 mai 2024

Marine Le Pen aux indépendantistes canaques : « Je vous ai compris ! »

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Maurice Bernard

Jeudi dernier, 16 mai, la présidente du RN, à la demande du Monde, a réagi aux "événements" de Nouvelle-Calédonie. Sa position, qualifiée par le quotidien du soir d’ « aggiornamento de la doctrine de son parti » et de « révolution », apparaît comme une parfaite illustration de la banalisation en cours de ce qui était encore, il y a six ans, le Front national.

En effet, après s’être définie comme « plus respectueuse » et « moins dogmatique » que feu le FN, et avoir qualifiée la vision que ce dernier avait du problème calédonien de « beaucoup plus raide » et de « radicale » (les anciens apprécieront), Marine Le Pen se prononce pour un « accord global, institutionnel et économique » prévoyant, ni plus ni moins, un quatrième référendum sur l’indépendance du Caillou, « dans quarante ans », afin de ne pas priver « les indépendantistes de l’élément qui structure leur raison d’être, leur engagement politique »…

On le voit : Marine est effectivement plus compréhensive, plus ouverte que ne l’était son père aux états d’âme des épurateurs ethniques de la Kanakie révolutionnaire… Une quatrième consultation ? Et pourquoi pas une cinquième, une sixième, et ainsi de suite… Jusqu’à l’obtention de l’indépendance revendiquée avec, pendant qu’on y est, à la clé, pour les Caldoches, la valise ou le cercueil… De Gaulle, sors de ce corps !

Je laisse le mot de la fin à Roger Holeindre qui, en 2011, a claqué la porte du FN en déclarant : « Marine Le Pen n’incarne en rien les valeurs que je défends depuis toujours ». Dans un article du Choc du Mois d’octobre 1988, ce vieux combattant de la cause nationale faisait remarquer avec justesse : « Les derniers accords (de Matignon sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, NDLR) reportent à dix ans la solution du problème. Mais pourquoi dans dix ans, avec les mêmes méthodes et les mêmes moyens, la partie de la jeunesse mélanésienne pro-indépendantiste serait-elle devenue pro-française ? ». Avant de rappeler : «  (…) M. Chirac, à l’époque ministre de Giscard, avait déclaré à des envoyés de Nouméa anxieux déjà pour l’avenir : "Il n’y a pas de cas connu d’autonomie qui n’ait conduit à l’indépendance" ».

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jeudi, 13 janvier 2022

Bascule en vue

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Maurice Bernard

En mai 2017, Anne-Laure Debaecker, de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, interroge Christophe Guilluy dont le dernier livre Le crépuscule de la France d’en haut vient d’être publié  (VA n°4198 du 11 au 17 mai 2017). Cet entretien, paru quatre jours après l’élection d’Emmanuel Macron, commence par une mise en garde prémonitoire du géographe à l’intention du nouveau président :

« Si le candidat d’En marche ! ne prend pas en charge les réalités populaires et les aspirations que dévoile cette élection, sa victoire sera une victoire à la Pyrrhus. La dynamique populiste est enclenchée et ne cessera de monter si on ne traite pas toutes les questions économiques,  sociales et culturelles qui sont en jeu. La présidentielle de 2017 et la victoire d’Emmanuel Macron n’offrent qu’un sursis à ce monde d’en haut, mais, si le nouveau chef de l’État n’apporte aucune réponse aux catégories populaires, à cette France d’en bas qui se sent exclue de la mondialisation, il est probable que la bascule s’opère alors en 2022 avec le parti le plus à même de représenter cette dynamique-là. Le modèle actuel n’est pas socialement durable. Si la France d’en haut ne parvient toujours pas à être exemplaire et à parler à celle d’en bas, ses jours sont comptés ».

Nous voici en 2022. Le sursis évoqué par Guilluy est sur le point de prendre fin. Or, durant le quinquennat écoulé, la France de l’Olympe macronien n’est parvenue ni à être vraiment exemplaire ni à parler à celle d’en bas, et aucune des grandes questions économiques, sociales et culturelles en jeu n’a été traitée…

Désormais, Éric Zemmour et son parti Reconquête (80 000 adhérents en un mois) apparaissent de plus en plus comme les seuls à même de représenter cette dynamique populiste dont parle Guilluy. Que les citoyens exaspérés par la situation actuelle de la France et inquiets pour son avenir prennent leurs responsabilités et réagissent, et la bascule pourra s’opérer en avril prochain ! Français, aux urnes !

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mercredi, 05 janvier 2022

YouTube, un bon indicateur du phénomène Zemmour

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Maurice Bernard

Les sondages ne sont pas les seuls outils à notre disposition pour évaluer les rapports de force entre les candidats à un instant T. Le nombre de vues de leurs différentes interventions sur YouTube, par exemple, peut aussi être considéré comme un indicateur intéressant… Or, là aussi, Éric Zemmour s’impose comme le seul véritable phénomène politique de cette nouvelle campagne présidentielle… Ainsi, à ce jour, ses vœux aux Français totalisent plus de 433 000 vues quand ceux d’Emmanuel Macron n’en comptent que 156 300, ceux de Marine Le Pen 27 400 ou ceux de Valérie Pécresse 12 500… En fait, la moindre vidéo d’Éric Zemmour fait au minimum 200 000 vues en quelques heures et 600 000 en une dizaine de jours. Quelques exemples : son interview à Livre noir, 631 000 vues en 13 jours ; sa prestation à Elysée 2022, 790 000 en 17 jours ; celle sur C8, à Face à Baba, 4 359 000 en 19 jours… Manifestement, l’intérêt est là, il se passe quelque chose… A nous tous d’amplifier ce mouvement et, surtout, de faire en sorte qu’il se traduise, en avril prochain, par une vague déferlante de bulletins de vote à son nom !

Zemmour président !

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lundi, 03 janvier 2022

Passe vaccinal, la colère monte

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Maurice Bernard

Le 30 décembre dernier, sur le site Boulevard Voltaire, le journaliste Marc Baudriller consacrait un article à la pétition contre le passe vaccinal lancée douze jours plus tôt par Rodolphe Bacquet, un citoyen lambda parfaitement inconnu, sur la plate-forme Les lignes bougent.org. Le texte réunissait alors 976 000 signatures. Aujourd’hui, quatre jours plus tard, il en totalise 1 184 445, soit une moyenne de 74 000 par jour depuis son lancement, le 18 décembre… Si ce rythme se maintient – et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement tant est grande la colère d’une partie des Français -, le million cinq cent mille devrait être atteint dans un peu moins de cinq jours.

Etant donné l’état de décomposition avancée de notre « démocratie éclairée », il est fort probable que cette pétition n’ait, à la fin, pas plus d’effet que celle de la Manif pour tous en 2013 (694 428 signatures contre le mariage pour tous rejetées avec dédain par le Conseil social, économique et environnemental). Mais l’important n’est pas là. Il est dans l’instantané d’une exaspération française certaine que nous donne à voir l’événement. Une exaspération qui gronde et enfle peu à peu, et dont l’exutoire pourrait fort bien être la présidentielle d’avril prochain, occasion unique de sortir les sortants. À bon entendeur macronien, salut !

Zemmour président !

 

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