mardi, 22 octobre 2024
La nouvelle morale, les antagonismes et les incohérences de l’époque.
Le libre chronique de Charles-Henri d’Elloy
Contrairement à une idée reçue, les mœurs de la société des années 1970 étaient moins hypocrites et permissives que celles d’aujourd’hui. On ne mariait pas devant le maire des homosexuels pouvant adopter des enfants, tout en s’offusquant de la gestation pour autrui. Personne n’aurait eu l’idée de constitutionnaliser l’avortement, tout en laissant de pauvres filles-mères célibataires sans secours moral et matériel. On guillotinait encore les vrais bourreaux d’enfants et on ne permettait pas aux assassins d’avoir des relations sexuelles en prison. La médecine était au service de la vie. On ne laissait pas des "créatures" parader dans les rues, dans des tenues indécentes et malsaines (marches des fiertés). La liberté d’expression était défendue.
C’est aujourd’hui que la société est d’une hypocrisie honteuse ! La déchristianisation, le relativisme, l’instrumentalisation de l’histoire de France à des fins culpabilisatrices, la victimisation, la facilitation du divorce, l’éducation sexuelle obligatoire, la promotion de la théorie du genre et toutes les dérives qu’elle contient, les débilités télévisuelles, la complaisance envers la drogue et les pratiques à risques (tatouages, satanisme)... font beaucoup, beaucoup plus de mal à tous les enfants que les quelques livres que personne n’est obligé de lire mais que les nouveaux censeurs veulent interdire.
La nuance est peut-être ce qui manque le plus à notre époque.
La circonspection et le doute sont les produits d’une réflexion sincère qui devraient modérer nos emportements. L’antagonisme, voire la contradiction, sont naturels chez l’être humain dont les émotions entrent parfois en conflit avec la raison, la culture, la religion, l’éducation dont il est issu. Ce qui est inhérent à l’esprit humain est en revanche étonnant lorsqu’il s’agit d’une société dont la définition même recouvre la cohérence des mœurs.
Or, l’époque actuelle autorise l’accès libre et gratuit à la contraception pour des jeunes filles tout juste pubères de treize ans ; elle marie des personnes de même sexe ; elle introduit la philosophie du genre à l’école ; elle donne un accès quasi libre à la pornographie ; elle sacralise l’avortement en le constitutionnalisant ; elle organise des lectures par des dragqueens à destination de bambins ; elle permet aux assassins d’enfants d’avoir des relations sexuelles en prison ; elle autorise à tuer les malades en prétextant un progrès…
Mais cette même société trouve en elle des pharisiens feignant d’être heurtés par l’histoire banale et mainte fois renouvelée d’une jeune actrice amoureuse d’un réalisateur. Si l’on peut aisément comprendre qu’un père ou qu’une mère puisse jalousement surveiller les fréquentations de sa progéniture, il me paraît surprenant que les féministes, chantres de la femme de pouvoir, victimisent systématiquement leurs congénères. Lorsqu’une actrice, la cinquantaine atteinte, exprime des regrets pour une idylle de jadis qu’elle a commencée à quatorze ans et qui a duré six années avec un homme de vingt ans son aîné, cela regarde sa conscience, ses parents le temps de sa minorité et éventuellement son psychologue. Par un heureux hasard, l’actrice déblatère contre son ancien concubin au moment où la série qu’elle a réalisée sur "l’emprise" est diffusée. C’est là que je fais appel à la nuance et à la circonspection. La question du consentement est à étudier au cas par cas et ni vous ni moi ne sommes les juges des consciences. Mais les féministes n’ont cure de la subjectivité et du consentement. Il y a, pour elles, forcément emprise puisque l’homme est un homme et plus âgé, qui plus est. Pourquoi ne serait-ce pas une histoire d’amour ? Le prince charmant n’existe plus, à moins qu’il ne soit un "homme déconstruit" comme le souhaitent Sandrine Rousseau et consœurs.
Cette société, depuis quelques décennies ultra permissives, voit apparaître une nouvelle morale édictée par les duègnes du XXIe siècle, les néo féministes anti-homme blanc. Gare à vous messieurs, la présomption d’innocence est morte ! Place aux pleurnicheries et au délit d’immoralité rétroactif. L’homme est né avec le péché originel, les néo féministes ne l’ont pas oublié : l’homme est coupable, forcément coupable. Derrière cette nouvelle morale se cache une lutte contre ce qui reste de virilité chez l’homme occidental. C’est pourquoi, pour ma part, je préfère défendre la liberté d’expression, parce que la liberté est au-dessus de la morale et qu’elle est consubstantielle à la civilisation.
Le néo-féminisme n’incite pas à la vertu.
Croire que la société actuelle subirait le retour du balancier et se dirigerait vers un climat plus sain qu’il y a cinquante ans est une erreur, et c’est faire preuve de naïveté que de le penser. Ni le néo féminisme ni le mouvement "Balance ton porc" ni la vague de puritanisme qui envahit l’Europe ne sont des incitations à la vertu. Au contraire, ce sont des instruments de guerre des sexes qui participent à la fragilité de la cohésion sociale.
Quant au patriarcat, n’en déplaise aux féministes, ce qu’elles dénoncent comme le pire des fléaux est en réalité un des fondements civilisationnels, car sans père, sans chef et sans autorité, une société se délite jusqu’à la disparition.
Chronique publiée dans le n°47 cliquez ici de la revue Synthèse nationale.
Chearles-Henri d'Elloy était récemment l'invité de TV Libertés :
Le nouveau livre de Charles-Henri d'Elloy cliquez là
Précédents livres de CHE cliquez là
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vendredi, 06 septembre 2024
Un nouveau recueil des chroniques de Charles-Henri d'Elloy sur Radio Courtoisie : "Au bal des facétieux"
Les lecteurs de Synthèse nationale connaissent bien Charles-Henri d'Elloy. Depuis une quinzaine d'années, il nous régale dans chaque livraison de notre revue avec sa chronique grinçante et pertinente très appréciée de tous.
De plus, nous avons édité trois livres de notre ami :
• Petit abécédaire d'un Français incorrect... et quelques joyeuses impertinences, 2015, cliquez là
• Les enfants de Maastricht, 2017, cliquez ici
• Le procès de Jupiter, 2022, cliquez ici
Charles-Henri d'Elloy anime aussi une émission sur Radio Courtoisie. Il vient de publier un recueil de ses chroniques, intitulé "Au bal des facétieux" sur cette radio.
Voici la note de présentation de l'éditeur (Une autre voix) de ce recueil :
Découvrez « Au bal des facétieux », le nouveau recueil explosif de Charles-Henri d’Elloy !
Dans ces 81 chroniques audacieuses, l’auteur vous entraîne dans un tourbillon d’idées provocantes et de réflexions percutantes sur notre société. Avec l’esprit d’un Cyrano moderne, d’Elloy bouscule le politiquement correct et vous fait voir le monde sous un nouveau jour.
De la nostalgie touchante aux critiques cinglantes, en passant par des anecdotes savoureuses, chaque page vous interpelle et vous fait réfléchir. Certaines chroniques ont été acclamées, d’autres censurées, mais toutes portent la marque d’un esprit libre et incisif.
Préparez-vous à une lecture stimulante, drôle et parfois dérangeante. « Au bal des facétieux » vous invite à une danse endiablée au rythme des idées de Charles-Henri d’Elloy. Osez entrer dans la danse !
Pour le commander cliquez ici
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mardi, 28 mai 2024
Pour en finir avec l’Inquisition
Charles-Henri d'Elloy
Le défaut de culture générale et, parfois, l’anticléricalisme des mé-dias ont mis dans le ciboulot de beaucoup de mes contemporains des a priori qui ont la vie dure. Ainsi, contrairement à une idée re-çue, l’Inquisition, au Moyen Âge, n’avait rien à voir avec une quelconque persécution. C’était une nouvelle façon de rechercher la vérité, au moyen d’une enquête judiciaire (le mot latin "inquisitio" signifiant "enquête" en français) dont l’objet était d’obtenir des aveux (ce qui est toujours le cas aujourd’hui). C’était un grand progrès. En effet, avant l’instauration de l’Inquisition, la procédure, telle l’ordalie, consistait à faire subir au sus-pect une épreuve physique dont il devait sortir indemne pour être dé-claré innocent. Par exemple, on plongeait la main de l’inquiété dans de l’eau bouillante et si la plaie ne s’infectait pas à la suite de la brûlure, on en déduisait que le prévenu n’avait rien à se reprocher. Avouons qu’il y a plus convaincant comme système de preuve.
L’Inquisition, trop souvent présentée comme une justice arbitraire et ar-chaïque, mit donc fin aux ordalies pour, au contraire, instaurer une pro-cédure d’enquête "sur le terrain" (comme l’explique fort bien, par exem-ple, l’historien Laurent Albaret). Le tribunal médiéval de l’Inquisition fut institué au XIIIe siècle (en 1232-1233) par la papauté (plus précisément le pape Grégoire IX) pour protéger l’orthodoxie catholique. Il s’agissait davantage d’un outil de persuasion que de répression, destiné à faire re-venir des "hérétiques"1 (ou, plus justement, des "dissidents") dans le "droit chemin". Créée pour préserver la chrétienté, l’Inquisition ne ju-geait au Moyen Âge que des chrétiens (mais des chrétiens soupçonnés d’être des "contestataires").
Une institution au dos large maintes fois caricaturée…
Ainsi, l’Inquisition fut introduite dans le royaume de France, au cours de la première moitié du XIIIe siècle, d’abord pour lutter contre les "bons hommes" (plus connus sous les noms d’Albigeois et, improprement, de Cathares) présents dans le Midi (mais aussi contre les Vaudois). Dans leur mission, les inquisiteurs, moines dominicains ou franciscains nom-més par le pape, s’appuyaient sur le pouvoir civil, laïc, local, sans lequel ils ne pouvaient mener à bien leur mission. Le but était d’amener la per-sonne suspectée de "déviance" à avouer sa faute, à faire pénitence, à réintégrer le sein de l’Église, et non de condamner, de punir. Il est faux de parler de persécution. L’aveu obtenu par la "question"- dont l’usage au Moyen Âge, lors de la procédure inquisitoire, n’est pas systématique - avait une valeur relative : d’une part, les inquisiteurs étaient conscients de ses inconvénients ; et d’autre part, tout aveu devait être réitéré « sans aucune pression de force ou de contrainte » devant le tribunal de la Sainte Inquisition… Précisons que la torture était un châtiment alors que la "question" était une procédure. Par ailleurs, le faux témoignage était poursuivi et condamné fortement. Comme on aimerait qu’il en soit encore ainsi aujourd’hui !
L’instruction était méthodique. Elle ne pouvait débuter que sur la base de témoignages vérifiés. Et il fallait mener de nombreux interrogatoires, obtenir des dépositions probantes et des preuves concrètes avant de condamner l’accusé à une peine plus ou moins sévère selon la gravité de la faute avouée (les punitions légères – tels le port de croix sur les vête-ments ou un pèlerinage - étant les plus nombreuses, contrairement à la prison ou, pire, à la peine de mort, mises en œuvre par le pouvoir civil).
L'anticléricalisme postrévolutionnaire du XIXe siècle érigea l'Inquisition en image de la monstruosité absolue. C’est la raison pour laquelle cette procédure (et l’institution qui la menait) a si mauvaise presse. Quel men-songe ! Aujourd’hui encore, le droit pénal français s’appuie sur la procé-dure inquisitoire (tandis qu’au civil - et au pénal dans les pays anglo-sa-xons -, c’est la procédure accusatoire qui est en usage). En France, le juge d’instruction recherche lui-même la vérité en enquêtant à charge et à décharge. Le fait que ce soit la puissance publique qui mène l’enquête limite la différence de traitement entre accusés. Dans les pays anglo-sa-xons, le juge est un arbitre, et ce sont les avocats qui procèdent à des enquêtes pour innocenter leur client. D’où l’importance considérable du défenseur dans ces pays et la rémunération importante dont il peut bé-néficier. C’est la procédure dite "accusatoire" où chaque partie se défend en accusant l’autre. C’est pourquoi nous assistons parfois, dans les pays anglo-saxons, à de grands procès médiatisés où les avocats renommés tiennent la vedette. À l’opposé, la procédure inquisitoire permet à cha-cun d’être traité égalitairement par un juge, et non pas en fonction de la notoriété de son avocat…
Pour conclure, j’espère que la lecture de cet article permettra à certains de voir l’Inquisition d’un autre œil. Je souhaite surtout que, telle une pi-qûre de rappel, elle permettra à chacun de garder en mémoire l’impor-tance d’entretenir ses défenses immunitaires face aux préjugés, aux idées fausses, aux anachronismes historiques véhiculés par l’idéologie dominante, en particulier au sujet de l’Église. Que ce soit à propos de l’inquisition ou de bien d’autres sujets…
Note :
1 Au mot d’"hérétique", le grand médiéviste André Vauchez préfère celui de "dissidents", utilisé par les Anglo-Saxons, car les chrétiens "déviants", "contestataires", du Moyen Âge ne remettent pas en cause les dogmes fondamentaux du catholicisme mais son clergé. Ce sont des "chrétiens évangéliques" en quête de la "pureté" des origines du christianisme (celle du Christ et des apôtres – « Suivre nu le Christ nu ») qui rejettent la richesse et la puissance temporelle de l’Église (Source : KTO TV, La légende noire de l’Inquisition, avec André Vauchez et Laurent Albaret).
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vendredi, 08 mars 2024
Faites demi-tour immédiatement
Charles-Henri d'Elloy
Il est souvent reproché aux réactionnaires de mon acabit de répéter à longueur de temps que « C’était mieux avant ». Précisons que, même jeune, j’avais des idées de vieux et que je suis devenu réactionnaire vers mes dix ans. À cet âge, j’étais déjà nostalgique des époques que je n’avais pas connues. Charlemagne et le saint Empire me faisait rêver. J’idéalisais le Grand Siècle de Louis XIV où la France était la première super puissance mondiale. J’admirais l’Empire et sa grande Armée. J’enviais les écrivains du XIXème qui donnaient à notre pays une aura mondiale grâce à sa littérature. J’étais fier que la France fût pionnière en matière d’aviation avec ses pilotes légendaires. Les Clément Ader, Élisa Deroche, Jules Vedrines, Louis Blériot, Roland Garros, Jean Mermoz, Charles Godefroy, Antoine de Saint-Exupéry étaient pour moi synonymes d’exploits, de records et d’aventure. Ils le sont toujours ! Enfant, j’avais le sentiment d’appartenir à une grande nation dont le paquebot France, le Concorde et le T.G.V. illustraient la puissance. J’aimais regarder la carte du monde et m’arrêter sur tous les territoires et les îles en rose, la couleur des possessions françaises. C’était autant d’étoiles scintillantes à travers le monde. Tout a commencé à se gâter au milieu de la décennie soixante-dix, vers 1975. À la suite du premier choc pétrolier, les médias parlaient de crise. Nous ne nous rendions pas vraiment compte que c’était la fin des Trente Glorieuses mais avions l’intuitions déjà que rien ne serait plus comme avant. Et puis, il y eu la loi Veil, et à partir de ce moment-là, du haut de mes dix ans, j’eus le sentiment que quelque chose n’allait plus. Je réalisais qu’une simple loi pouvait changer l’ordre naturel que je pensais immuable, dont le respect de la vie humaine et innocente faisait partie. L’âge d’or était terminé pour la France. Les funestes théories portées par le sociologue marxiste Pierre Bourdieu, le chercheur Philippe Meirieu, le philosophe Michel Foucault, l’agitateur Daniel Cohn-Bendit, le médecin Bernard Kouchner, le philosophe André Glucksmann commençaient à faire florès. L’école devait devenir, non plus un sanctuaire du savoir et de l’instruction mais une manufacture à effacer les « inégalités sociales » et à insuffler l’esprit de mai 68. Il ne devait plus y avoir d’autorité verticale entre le maître et l’élève. Quarante ans plus tard les résultats sont là : les résultats scolaires sont en chute libre ! Plus il y a de bacheliers, plus le niveau baisse. La sélection devient taboue.
Je me suis souvent demandé si mon sentiment que « c’était mieux avant » était une impression personnelle de vieux regrettant ses vingt ans. N’est-il pas naturel d’enjoliver sa jeunesse parce que nous conservons en mémoire nos meilleurs souvenirs ? En faisant abstraction de mon cas, pour, autant que possible, m’éloigner d’un parti pris très personnel, je voulais trouver des critères objectifs susceptibles de convaincre la grande majorité de mes lecteurs sur le fait que la France est dans une situation moins enviable aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a cinquante ans. Il ne s’agit pas, vous l’aurez compris, de juger du bonheur des Français, car cet état dépend de multiples facteurs trop nombreux, subjectifs et intimes pour être mesurés. Non. Il s’agit d’établir un constat à partir de données extérieures, souvent chiffrées, et non de vagues impressions. Prenons un à un ces critères :
Le premier d’entre eux est démographique : un pays dont la population vieillit et régresse est sur la pente de l’effacement. Plus un pays est peuplé, plus il sera en mesure de compter sur la scène internationale. Il suffit d’observer les progrès de la Chine et de l’Inde. Malheureusement, la population française autochtone diminue et laisse naturellement la place à une immigration extra européenne qui, ne s’assimilant plus, impose sa culture et ses mœurs. De fait, cette démographie décroissante entraîne un affaissement de la production et de l’innovation.
Un deuxième critère : la baisse du niveau de vie moyen des Français. Si ce dernier a augmenté jusque dans les années quatre-vingt, il a baissé pour toutes les générations depuis. Le plus grave étant que les générations les plus récentes vont bénéficier de niveaux de vie très inférieurs à ceux de leurs aînés. Ce triste constat est d’autant plus navrant que cette génération, que j’appelle la génération Maastricht1, née dans les années quatre-vingt-dix ne pourra pas s’enrichir comme ce fut le cas durant les Trente-Glorieuses, sauf à s’installer à l’étranger, ce qui entraîne le phénomène de « fuite des cerveaux ». Fait remarquable : la hausse de la pauvreté ! Après une baisse importante dans les années 1970 et 1980, le taux de pauvreté s’est stabilisé pour repartir à la hausse après l’An 2000. Un indice, la fréquentation des Resto du cœur a considérablement augmenté ces dernières années, jusqu’à plus de 25% ces cinq dernières années. En trente-cinq ans d’existence, les Resto du cœur sont passés de huit à cent quarante millions de repas distribués. 50% des gens qui fréquentent les Restos ont moins de vingt-six ans. Les nouveaux pauvres s’ajoutent aux anciens pauvres.
Troisième critère : le niveau scolaire. Les fameuses études PISA montrent que le niveau scolaire s’est effondré en trente ans. Malgré les résultats catastrophiques en lecture et en mathématiques, il n’y a eu aucun « choc PISA » comme dans certains pays qui se sont relevés. Malgré ses lacunes, l’Éducation nationale n’a rien mis en œuvre pour progresser. Nos élites fabriquent un peuple d’idiots faciles à manipuler. On donne à ce peuple les capacités de déchiffrer les messages essentiels, mais les diplômes ne valent plus grand-chose.
Rien qu’avec ces trois critères, nous sommes en droit d’affirmer légitimement que c’était mieux avant !
Prenons en compte d’autres critères objectifs :
La France, pays d’Ambroise, de Corvisart, de Bichat, de Laennec manque de médecins ! Après avoir été un modèle en matière de médecine et de système de santé, la France est devenue un désert médical, obligée d’importer des médecins étrangers. L’état des hôpitaux français est lamentable. Dans mon enfance, les médecins de ville se déplaçaient le soir même lorsqu’une mère de famille l’appelait pour dire que son enfant avait de la fièvre. Belle époque révolue. Aujourd’hui il faut attendre trois semaines pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste, quand on a la chance d’en trouver un qui accepte de vous recevoir. D’après les dernières statistiques, la longévité légendaire des Français commence à régresser. Alors, oui, c’était mieux avant !
L’industrie française était florissante jusqu’à la fin de la belle décennie soixante-dix. Le nucléaire nous faisait voir l’avenir avec confiance pour ne jamais manquer d’énergie à un prix raisonnable.
Avant les lois Pleven de 1972 et Gayssot de 1990, la liberté d’expression permettait de pouvoir aborder tous les sujets sans craindre un procès de la part des nouvelles ligues de vertu devenues de véritables procureurs. Depuis la baisse de niveau intellectuel et la communautarisation de la société française, il n’est plus question d’aborder certains sujets avec sérénité tels que l’immigration, les religions, l’homosexualité ou encore la colonisation. Il régnait jusque dans les années quatre-vingt une liberté de ton exceptionnelle que nous avons perdue depuis. Avant la monté de l’islam radical en France, personne n’aurait pensé qu’il pouvait recevoir des menaces de mort pour avoir caricaturé Mahomet. En outre, les humoristes sont obligés de s’auto-censurer pour ne pas être vilipendés sur les réseaux sociaux. La majorité des sketchs d’un Pierre Pechin ou d’un Pierre Desproges ne seraient pas diffusables aujourd’hui ! Vous rendez-vous compte que des parlementaires veulent empêcher toute discussion possible sur la remise en cause du réchauffement entropique de l’atmosphère !
Enfin, je vais prendre deux critères que beaucoup jugeront subjectifs car ils répondent à des considérations éthiques. L’Église catholique a disposé du magistère moral durant plusieurs siècles et la société entière baignait dans une culture religieuse dont les manifestations les plus évidentes ne gênaient personne. Qui aurait eu l’idée d’ester en justice pour faire retirer un calvaire ou une statue de la Vierge ? La société était homogène et même les « bouffeurs de curé » faisaient partie du décor parce qu’ils bénéficiaient de la très grande tolérance des clercs et qu’il n’y avait eu aucune persécution religieuse depuis bien longtemps en France. L’Église catholique ne lançait aucune fatwa, mais elle avait une influence sur la conscience commune. Aujourd’hui, des officines qui ne représentent pas grand monde, tels les Libres penseurs et quelques mouvements d’extrême gauche, s’emploient à démolir ce qui reste de l’héritage religieux chrétien, pendant que l’islam progresse. Du fait de la déchristianisation de la société, l’immoralité d’hier devient la normalité d’aujourd’hui.
Le fait même de songer à constitutionnaliser le droit à l’avortement est l’illustration d’un renversement des valeurs et d’un effondrement moral. L’avortement, selon la loi d’origine, était une exception, une tolérance dans les cas de détresse extrême. Une fois inscrit dans la constitution, il deviendrait un droit à garantir à égalité avec le droit à la liberté et à la sûreté des personnes, le droit à la liberté d'expression et à la liberté de conscience. Parallèlement, le pouvoir souhaite légaliser le suicide assisté. Au lieu de favoriser la vie, d’avoir une politique familiale pour son peuple, la France s’oriente vers la culture de mort et l’extinction programmée de sa population autochtone. C’est le déclin jusqu’à la mort.
La société que j’ai connue enfant et jeune homme était en pleine croissance et les Français étaient pleins d’espoir. Aujourd’hui, le peuple semble se résigner dans la tristesse du déclassement et sombre dans la désespérance.
Alors, oui, pour toutes ces raisons, c’était mieux avant.
Certains vont dire que la France est un paradis et que les Français n’en ont pas conscience, sous prétexte que ce serait bien pire ailleurs. Ces personnes nous comparent aux pays du tiers-monde ! Autrement dit, ils se satisfont du fait que nous ne déclinions pas assez rapidement pour rejoindre des pays pauvres. Personnellement, je ne me suis jamais comparé aux derniers de la classe et le malheur des autres ne me console pas du mien. Au contraire, je me dis que cela peut être encore pire. Lorsque nous étions enfants, nous nous comparions aux super-puissances de l’époque : les États-Unis, l’U.R.S.S, le Japon et non aux pays en voie de développement comme nous disions alors.
Les mêmes, ou leurs épigones, qui n’ont cessé de démolir la France depuis cinquante ans, nous donnent toujours des leçons en proférant des menaces de cataclysme économique et de fin du monde si nous n’appliquons pas les mêmes recettes qui nous ont plongés dans l’abîme depuis qu’ils conseillent les princes qui nous gouvernent.
Pour retrouver de l’espoir, il faudrait commencer par faire exactement l’inverse des politiques menées depuis un demi-siècle. La crise est d’abord morale avant d’être économique. Tout est question de volonté. Si les Français le veulent vraiment, ils seront maîtres de leur destin, encore faut-il qu’ils choisissent à la tête de la nation ceux qui auront la lucidité de faire demi-tour immédiatement !
1 - Les enfants de Maastricht aux éditions Bouquins de Synthèse. cliquez ici
La chronique de Charles-Henri d'Elloy publiée dans le n°65 de la revue Synthèse nationale cliquez-là
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mercredi, 27 décembre 2023
Cinéma : Le monde d’après III
Charles-Henri d'Elloy
Le « Monde d’après III » du réalisateur Laurent Firod, est un film qui fait du bien parce qu’il concentre une grande quantité d’absurdités irritantes contemporaines et qu’il les tourne en dérision. Mélangeant humour et gravité, Laurent Firod, avec sa bande d’acteurs aussi vrai que dans la réalité, nous entraîne avec talent, au travers de scènes déroutantes dans un univers devenant de plus en plus invivable mais qui est hélas devenu le nôtre !
Le film politiquement très incorrect se donne à l’Espace Saint-Michel dans le cinquième arrondissement de Paris.
En savoir plus cliquez ici
00:44 Publié dans Charles-Henri d'Elloy, Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 01 octobre 2023
Une société qui se renie ne peut engendrer que du mépris
Charles-Henri d'Elloy
Lorsque le président affirme qu’il n’y a pas de culture française, comment voulez-vous que des individus issus d’autres cultures s’assimilent à la culture française puisque celle-ci n’existe pas ? Pourtant, plus la France sera française, plus les immigrés, d’où qu’ils viennent, s’assimileront, y compris les jeunes musulmans. Pour donner une image parlante de l’assimilation à la française : il vaut mieux des « beurettes » en mini-jupe lisant du Montherlant, que des barbus dans les banlieues proférant des sourates. Cette assimilation est toujours possible, et ce sont les femmes qui l’illustrent le mieux. Il suffit de voir l’ancienne secrétaire d’État Jeannette Bougrab, l’ancien ministre Rachida Dati, la responsable politique Lydia Guirous, la journaliste Sonia Mabrouk, l’essayiste Malika Sorel, pour s’en rendre compte. Quant aux hommes, tous les musulmans ne sont pas des terroristes, et je suis persuadé que si la France arrête de se culpabiliser, de se flageller, et redevient fière et puissante, ils ne la rejetteront pas, bien au contraire. Malheureusement, les courants libertaires et nihilistes que nous retrouvons chez une gauche tiersmondiste écologiste et une droite libérale, et parfois même chez la droite nationale, ne facilitent pas l’assimilation. Par exemple, la légalisation du mariage entre personnes de même sexe est ressentie comme une provocation, non seulement envers bon nombre de Français de souche quoique la propagande veuille nous faire croire, mais aussi envers les musulmans qui ne peuvent reconnaître une telle loi. De même, en introduisant des idées funestes à l’école, telles que la théorie du genre, la communauté musulmane risque de s’éloigner de l’école de la république et donc de favoriser son repli sur elle-même. Il ne faut pas s’étonner après que le Coran supplante la loi. L’obstacle à l’assimilation vient des Français eux-mêmes, ou plutôt d’une certaine catégorie de Français qui passent leur temps à dénigrer la France et son passé, à commencer par le président Macron lui-même ! En affirmant que la France a commis un « crime contre l’humanité » en colonisant, non seulement il culpabilise nos ancêtres qui ne sont plus là pour répliquer, mais il donne des arguments de poids pour faire détester la France aux générations issues des anciens colonisés. Un président ne devrait pas jeter l’opprobre sur le passé de son pays. Il faut se garder de généraliser mais que ce soit dans l’Éducation nationale ou dans les milieux culturels, ceux qui détiennent le magistère moral ont le plus souvent une mentalité délétère anti-française qui ruine tout espoir de faire admirer et aimer la France par l’exemple. M. Pap Ndiaye, heureusement dégagé du gouvernement, illustre parfaitement ce tropisme consistant à dénigrer l’œuvre française. Son éviction du ministère ne changera pas grand-chose, tant l’Éducation nationale est infestée d’agents aux idées malfaisantes. Il est ahurissant de constater combien de professeurs, de journalistes et de « penseurs » patentés, c’est-à-dire ceux qui ont une influence morale sur la population, pratiquent la détraction à l’égard de leur pays, si bien que la France est devenue le seul pays au monde où il est de bon ton d’en dire du mal. M. Pap Ndiaye n’était que l’arbre qui cache la forêt, car M. Macron est tout autant atteint du syndrome autodestructeur, ainsi que toute une « élite » française. Cela n’est pas nouveau et remonte bien avant mai 1968 mais le phénomène s’est accentué ces cinquante dernières années. En 1983 l’essayiste Pascal Bruckner publiait un livre dont le titre en disait long : Le sanglot de l’homme blanc où il constatait que la gauche était parvenue à culpabiliser la société occidentale notamment à cause de la colonisation, ce pourquoi le phénomène avait pris une grande ampleur en France étant donné le passé colonisateur de notre pays. Sous le prétexte que ce sont les républicains de la Troisième République qui ont encouragé la colonisation au nom « du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures » - ces propos de Jules Ferry vaudraient aujourd’hui à celui-ci d’être traduit devant la XVIIème chambre correctionnelle – une partie de la droite nationale actuelle tombe dans le panneau et désapprouve la période coloniale française. C’est un parti pris inepte et hypocrite. La France, comme toute puissance en expansion, a colonisé de tout temps mais pour des raisons officielles qui ont changé au cours des siècles. Que ce soit par des alliances, des mariages ou des conquêtes, les Rois de France agrandissaient leur royaume au nom de la supériorité du roi des Francs durant la féodalité, puis au nom de la conversion du monde aux principes de la Sainte Église catholique. La République a pris le relais mais au nom de la civilisation et des droits de l’Homme. La gauche a bien changé depuis. Il n’en demeure pas moins que la colonisation est un phénomène naturel à toute puissance en bonne santé, donc en expansion. Seules la formulation et les justifications diffèrent. De nos jours, la colonisation opère toujours mais sous les vocables de conquêtes économiques. Il est évident que les États-Unis, depuis la dernière guerre mondiale, colonisent le monde par le cinéma d’Hollywood, la nourriture, le mode de vie (on appelle cela le soft-power) mais aussi et plus sûrement par la finance, le numérique et le droit. Cela n’exclut pas la guerre quand les gouvernants américains la jugent utile. Les États-Unis n’ont pas hésité longtemps avant d’employer la force lorsqu’ils jugeaient nécessaire de préserver leurs intérêts : en 1995 en Bosnie-Herzégovine, en 1998 en Irak ; en 1999 en Yougoslavie (Serbie, Monténégro, Kosovo) , puis lors de l’intervention militaire en Libye. Justifiées à leurs yeux, ces interventions n’ont pas forcément été bénéfiques pour la France. Chaque pays voit l’opportunité d’une guerre à l’aune des bénéfices qu’il peut en tirer. Malheureusement, la France fait exception et se lance parfois dans des conflits contraires à ses intérêts. Ce cas de figure était flagrant dans notre position contre la Libye sous le quinquennat du président Sarkozy. À ce masochisme bien français, Roger Holeindre a répondu par un excellent pamphlet, Les sanglots de l’homme blanc commencent à me fatiguer, paru en 2010 aux éditions d’Héligoland.
Il n’y a pas que les politiques qui sont coupables d’engendrer la détestation de nous-même, il y a aussi, hélas, une grande partie des hiérarques de l’Église catholique, à commencer par le pape François qui passe son temps à culpabiliser l’Occident dans une optique tiersmondiste suicidaire. Sans compter les évêques de France acquis, pour la majeure partie d’entre eux, au relativisme aboutissant à un irénisme mortifère. Il ne faut surtout pas aller à contre-courant des idées du monde… Heureusement, il y a une réaction de jeunes clercs qui continuent de convertir à la foi catholique de toujours, seule planche de salut pour maintenir une cohésion nationale mais elle demeure encore trop ignorée. Malgré l’hostilité des prélats, un clergé traditionnaliste maintient une flamme d’espérance, édifiante pour les jeunes générations, en témoigne le succès des pèlerinages à travers la France. On ne dit pas assez que des musulmans se convertissent au christianisme grâce à ces prêtres traditionnalistes.
Pendant que la démographie des pays du tiers monde explose, en France, une politique alarmiste et anxiogène est menée pour soi-disant « sauver la planète ». Cela revient à dire que l’espèce humaine étant l’ennemi de la nature, il faut réduire son activité économique, ce qui, en d’autres termes, est l’habillage d’un déclin et l’amorce d’un encouragement à la dénatalité. Cette vision du monde à courte échéance, appelée élégamment par notre président « La transition écologique » est d’autant plus malhonnête que la population française ne représente même pas 1% de la population mondiale et que la France est un pays modèle en matière de pollution. Il faudrait donc se sacrifier pour l’exemple ? Nous sommes déjà exemplaires !
Un pays qui renie sa culture, à commencer par sa langue, qui se flagelle constamment, qui se culpabilise, qui humilie ses ressortissants, qui se dévirilise, qui perd ses fondements religieux et philosophiques, qui abandonne ses repères historiques et qui n’encourage pas sa jeunesse à prospérer est voué à mourir et son peuple à être remplacé. Nous ne le devons qu’à nous-mêmes.
Les « élites » ont trahi la Nation, à nous de rendre la France aux Français !
Chronique publiée dans le n°64 (été 2023) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
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mardi, 21 mars 2023
Un portrait d'Alain Duhamel...
Charles-Henri d'Elloy
Aujourd'hui, je vous propose le portrait d'Alain Duhamel, bientôt 83 ans, bien conservé, dont 60 ans de journalisme et 53 ans de télévision. Il me semblait déjà un professionnel expérimenté quand j'étais enfant.
Aussi insipide qu'un filet d'eau tiède, flagorneur zélé des puissants, serviteur exemplaire du Système, laquais infatué, paladin des plateaux de télévision, commentateur à perpétuité d'émissions politiques, éternel bavasseur totalisant depuis plus de vingt ans ses annuités de retraite..., formateur (au sens de formater) de robots à Sciences-Po. Oracle de pacotille souvent démenti.
Il faut reconnaître que la couardise et le lymphatisme semble être un élixir de jouvence...
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samedi, 11 juin 2022
Non, je ne regrette rien
11:05 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 13 mai 2021
A cause de toutes ces mesures imbéciles
18:53 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 19 mars 2021
Covid-19 : un an de cauchemar, déjà…
Charles-Henri d'Elloy
Il y a un an, je me suis réveillé dans un monde étrange. Tout a changé brutalement dans la nuit. Dans la rue, je vois un tas de gens affublés d’une muselière. Comme des zombies, ils marchent tête baissée et ceux qui me croisent descendent du trottoir. J’ai l’impression d’être un étranger pestiféré. Je venais de comprendre qu’un véritable cauchemar avait commencé.
J’ai vu une pauvre femme paniquée aller chercher son pain avec des gants Mapa™, une visière et un masque chirurgical. Dans les entreprises, les employés se surveillent. Malheur à celui qui ôte sa muselière dans les couloirs ou à la machine à café. Mais quel donc est ce pays cauchemardesque où la nouvelle devise du système est « Absurdité, servilité et cruauté » ?
Plus étrange encore :
Dans mon cauchemar, les gens qui se promènent sur les immenses plages de l’océan n’ont pas le droit de s’asseoir dans le sable.
Dans mon cauchemar, il faut remplir un papier et le signer pour s’autoriser à sortir de chez soi ; j’ai dû imiter ma propre signature !
Dans mon cauchemar, j’ai été interpellé par un homme qui m’a demandé, d’un ton menaçant, pourquoi je ne portais pas le masque. Je lui ai répondu naïvement que je n’étais pas au courant du carnaval. Un autre homme m’a demandé quelle planète j’habitais ? Dans mon cauchemar, les messes sont interdites. Il faut faire comme au temps des premiers chrétiens à Rome et se réunir dans des catacombes.
Dans mon cauchemar, les autorités sachantes ont interdit les rassemblements de plus de six personnes, même chez soi ! Dans mon cauchemar, il est interdit d’aller au restaurant, même pour prendre un café. Tout ce qui fait les joies de la vie est interdit. Les soirées entre amis sont fortement réprimées. Les mariages ne doivent pas donner lieu à des fêtes. Les théâtres et les cinémas sont fermés.
Dans mon cauchemar, les frontières sont fermées.
Dans mon cauchemar, des vieillards meurent seuls dans la chambre pour qu’ils ne deviennent pas malades.
Dans mon cauchemar, les morts sont enterrés en catimini.
Cette nuit dans le brouillard est d’une angoisse terrible.
Il y a des policiers qui passent dans les rues avec un mégaphone et qui crient « Rentrez chez-vous ! Rentrez chez-vous ! »
Dans mon cauchemar, tout est possible… des choses les plus absurdes aux plus invraisemblables.
Le ski est autorisé mais il est interdit d’emprunter les télécabines et les télésièges.
Les garçons disent aux filles « Allez, montre-moi ton nez » et les filles répondent « Non, pas avant le mariage ! »
Dans ce monde étrange, il se passe des événements extraordinaires qui auraient été impossibles dans la réalité.
Dans mon cauchemar, il faut être rentré à six heures chez soi, alors que même Cendrillon avait la permission de minuit !
Dans mon cauchemar, la société est sous le joug d’un comité Théodule composé de Diafoirus et de médiocres Cassandre, de cuistres grandiloquents qui annoncent l’Apocalypse tous les jours à la télévision. C’est la surenchère dans le catastrophisme !
Le véritable virus, bien plus dangereux que tous les autres, est un concentré de panique, d’égoïsme, de crédulité, de poltronnerie, de bêtise et de grégarisme. Il n’a pas de nom mais il est très contagieux et fait des ravages dans le monde entier. Ses effets sont autant immédiats que différés.
J’ai connu les années 80 et son SIDA. Les backrooms n’étaient pas fermées pour autant.
Comme quoi, même les cauchemars, c’était mieux avant !
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lundi, 08 mars 2021
Ma contribution à la Journée de la femme
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