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dimanche, 01 octobre 2023

Une société qui se renie ne peut engendrer que du mépris

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Charles-Henri d'Elloy

Lorsque le président affirme qu’il n’y a pas de culture française, comment voulez-vous que des individus issus d’autres cultures s’assimilent à la culture française puisque celle-ci n’existe pas ?  Pourtant, plus la France sera française, plus les immigrés, d’où qu’ils viennent, s’assimileront, y compris les jeunes musulmans. Pour donner une image parlante de l’assimilation à la française : il vaut mieux des « beurettes » en mini-jupe lisant du Montherlant, que des barbus dans les banlieues proférant des sourates. Cette assimilation est toujours possible, et ce sont les femmes qui l’illustrent le mieux. Il suffit de voir l’ancienne secrétaire d’État Jeannette Bougrab, l’ancien ministre Rachida Dati, la responsable politique Lydia Guirous, la journaliste Sonia Mabrouk, l’essayiste Malika Sorel, pour s’en rendre compte. Quant aux hommes, tous les musulmans ne sont pas des terroristes, et je suis persuadé que si la France arrête de se culpabiliser, de se flageller, et redevient fière et puissante, ils ne la rejetteront pas, bien au contraire. Malheureusement, les courants libertaires et nihilistes que nous retrouvons chez une gauche tiersmondiste écologiste et une  droite libérale, et parfois même chez la droite nationale, ne facilitent pas l’assimilation. Par exemple, la légalisation du mariage entre personnes de même sexe est ressentie comme une provocation, non seulement envers bon nombre de Français de souche quoique la propagande veuille nous faire croire, mais aussi envers les musulmans qui ne peuvent reconnaître une telle loi. De même, en introduisant des idées funestes à l’école, telles que la théorie du genre, la communauté musulmane risque de s’éloigner de l’école de la république et donc de favoriser son repli sur elle-même. Il ne faut pas s’étonner après que le Coran supplante la loi. L’obstacle à l’assimilation vient des Français eux-mêmes, ou plutôt d’une certaine catégorie de Français qui passent leur temps à dénigrer la France et son passé, à commencer par le président Macron lui-même ! En affirmant que la France a commis un « crime contre l’humanité » en colonisant, non seulement il culpabilise nos ancêtres qui ne sont plus là pour répliquer, mais il donne des arguments de poids pour faire détester la France aux générations issues des anciens colonisés. Un président ne devrait pas jeter l’opprobre sur le passé de son pays. Il faut se garder de généraliser mais que ce soit dans l’Éducation nationale ou dans les milieux culturels, ceux qui détiennent le magistère moral ont le plus souvent une mentalité délétère anti-française qui ruine tout espoir de faire admirer et aimer la France par l’exemple. M. Pap Ndiaye, heureusement dégagé du gouvernement, illustre parfaitement ce tropisme consistant à dénigrer l’œuvre française. Son éviction du ministère ne changera pas grand-chose, tant l’Éducation nationale est infestée d’agents aux idées malfaisantes. Il est ahurissant de constater combien de professeurs, de journalistes et de « penseurs » patentés, c’est-à-dire ceux qui ont une influence morale sur la population, pratiquent la détraction à l’égard de leur pays, si bien que la France est devenue le seul pays au monde où il est de bon ton d’en dire du mal. M. Pap Ndiaye n’était que l’arbre qui cache la forêt, car M. Macron est tout autant atteint du syndrome autodestructeur, ainsi que toute une « élite » française. Cela n’est pas nouveau et remonte bien avant mai 1968 mais le phénomène s’est accentué ces cinquante dernières années. En 1983 l’essayiste Pascal Bruckner publiait un livre dont le titre en disait long : Le sanglot de l’homme blanc où il constatait que la gauche était parvenue à culpabiliser la société occidentale notamment à cause de la colonisation, ce pourquoi le phénomène avait pris une grande ampleur en France étant donné le passé colonisateur de notre pays. Sous le prétexte que ce sont les républicains de la Troisième République qui ont encouragé la colonisation au nom « du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures » - ces propos de Jules Ferry vaudraient aujourd’hui à celui-ci d’être traduit devant la XVIIème chambre correctionnelle – une partie de la droite nationale actuelle tombe dans le panneau et désapprouve la période coloniale française. C’est un parti pris inepte et hypocrite. La France, comme toute puissance en expansion, a colonisé de tout temps mais pour des raisons officielles qui ont changé au cours des siècles. Que ce soit par des alliances, des mariages ou des conquêtes, les Rois de France agrandissaient leur royaume au nom de la supériorité du roi des Francs durant la féodalité, puis au nom de la conversion du monde aux principes de la Sainte Église catholique. La République a pris le relais mais au nom de la civilisation et des droits de l’Homme. La gauche a bien changé depuis. Il n’en demeure pas moins que la colonisation est un phénomène naturel à toute puissance en bonne santé, donc en expansion. Seules la formulation et les justifications diffèrent. De nos jours, la colonisation opère toujours mais sous les vocables de conquêtes économiques. Il est évident que les États-Unis, depuis la dernière guerre mondiale, colonisent le monde par le cinéma d’Hollywood, la nourriture, le mode de vie (on appelle cela le soft-power) mais aussi et plus sûrement par la finance, le numérique et le droit. Cela n’exclut pas la guerre quand les gouvernants américains la jugent utile. Les États-Unis n’ont pas hésité longtemps avant d’employer la force lorsqu’ils jugeaient nécessaire de préserver leurs intérêts : en 1995 en Bosnie-Herzégovine, en 1998 en Irak ; en 1999 en Yougoslavie (Serbie, Monténégro, Kosovo) , puis lors de l’intervention militaire en Libye. Justifiées à leurs yeux, ces interventions n’ont pas forcément été bénéfiques pour la France. Chaque pays voit l’opportunité d’une guerre à l’aune des bénéfices qu’il peut en tirer. Malheureusement, la France fait exception et se lance parfois dans des conflits contraires à ses intérêts. Ce cas de figure était flagrant dans notre position contre la Libye sous le quinquennat du président Sarkozy. À ce masochisme bien français, Roger Holeindre a répondu par un excellent pamphlet, Les sanglots de l’homme blanc commencent à me fatiguer,  paru en 2010 aux éditions d’Héligoland.

Il n’y a pas que les politiques qui sont coupables d’engendrer la détestation de nous-même, il y a aussi, hélas, une grande partie des hiérarques de l’Église catholique, à commencer par le pape François qui passe son temps à culpabiliser l’Occident dans une optique tiersmondiste suicidaire. Sans compter les évêques de France acquis, pour la majeure partie d’entre eux, au relativisme aboutissant à un irénisme mortifère. Il ne faut surtout pas aller à contre-courant des idées du monde… Heureusement, il y a une réaction de jeunes clercs qui continuent de convertir à la foi catholique de toujours, seule planche de salut pour maintenir une cohésion nationale mais elle demeure encore trop ignorée. Malgré l’hostilité des prélats, un clergé traditionnaliste maintient une flamme d’espérance, édifiante pour les jeunes générations, en témoigne le succès des pèlerinages à travers la France. On ne dit pas assez que des musulmans se convertissent au christianisme grâce à ces prêtres traditionnalistes.

Pendant que la démographie des pays du tiers monde explose, en France, une politique alarmiste et anxiogène est menée pour soi-disant « sauver la planète ». Cela revient à dire que l’espèce humaine étant l’ennemi de la nature, il faut réduire son activité économique, ce qui, en d’autres termes, est l’habillage d’un déclin et l’amorce d’un encouragement à la dénatalité. Cette vision du monde à courte échéance, appelée élégamment par notre président « La transition écologique » est d’autant plus malhonnête que la population française ne représente même pas 1% de la population mondiale et que la France est un pays modèle en matière de pollution. Il faudrait donc se sacrifier pour l’exemple ? Nous sommes déjà exemplaires !

Un pays qui renie sa culture, à commencer par sa langue, qui se flagelle constamment, qui se culpabilise, qui humilie ses ressortissants, qui se dévirilise, qui perd ses fondements religieux et philosophiques, qui abandonne ses repères historiques et qui n’encourage pas sa jeunesse à prospérer est voué à mourir et son peuple à être remplacé. Nous ne le devons qu’à nous-mêmes.

Les « élites » ont trahi la Nation, à nous de rendre la France aux Français !  

Chronique publiée dans le n°64 (été 2023) de la revue Synthèse nationale cliquez ici

10:54 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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