lundi, 30 décembre 2013
LA CATALOGNE TERRE DE MISSION POUR LES ISLAMISTES
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La montée en puissance de l’islamisme radical en Catalogne inquiète de plus en plus les autorités espagnoles, et au-delà des Pyrénées l’ensemble de la communauté du renseignement en Europe. Les services de renseignements espagnols d’après le quotidien La Vanguardia auraient identifié dans les milieux imprégnés d’idéologie salafistes et wahabite une centaine d’activistes mûrs pour l’action terroriste. Cette situation serait le fruit de l’action de propagande menée en profondeur auprès des membres de la communauté musulmane installée en Catalogne par des imams hostiles à toute forme d’intégration des musulmans dans la société espagnole. L’activisme salafiste déployé par ses partisans en Catalogne s’est traduite cette année par l’organisation de deux congrès qui se sont tenus dans les villes de Tarragone et Gérone en présence d’oulémas et de docteurs de la foi venus d’Arabie Saoudite, du Koweït, du Qatar et des Emirats arabes Unis. La promotion du repli identitaire et celle de la charia figuraient à l’ordre du jour. Tout aussi inquiétant pour l’avenir du « vivre ensemble » en Espagne, les sources de financement des actions entreprises par les prosélytes du salafisme en Catalogne proviennent essentiellement des pays du Golf, via des ONG islamiques dont la marque de fabrique se reconnait à leur degré de haine envers le monde occidental, chrétien en particulier, et l’esprit de reconquête d’Al Andalus qui les anime. La Société Pour la Renaissance du Patrimoine Islamique (Revival of Islamic Heritage Society), classée par le département d’état américain sur la liste des organisations liées à Al Qaeda, aurait ainsi largement participé au financement de ces congrès et investi 2 millions d’euros dans la construction d’une école coranique en Catalogne. La manne que les bailleurs de fonds déversent en Catalogne chaque année pour la construction de nouvelles mosquées, d’écoles coraniques et de centres culturelles islamiques permet aux salafistes d’étoffer leur réseaux et d’offrir à leur propagande de nouveaux points d’appui. Après la ville de Tarragone considérée comme la Mecque du salafisme en Europe, des villes comme Badalona, Calafell, Cunit, Gérone, Lérida, Mataro, Roda de Bara, Rubi, Santa Colona,de Gramenet, Sant Boi, Torredembarra, Valls, El Vendrel, Geltru, pour ne citer que les plus importantes comptent désormais avec des communautés qui encadrées par des imams salafistes observent leurs propres lois et n’entretiennent avec les espagnols que le minimum de contacts sous peine dans le cas contraire de se voir punis par des tribunaux religieux. Si Barcelone n’est pas encore Sarajevo, la capitale catalane ne compte pas moins cinq mosquées d’obédience salafiste et dans la ville de Salt où résident 12 000 musulmans sur les 30 000 habitants que compte la ville, une mosquée cathédrale de 1 000 mètres carrés devrait voir le jour dans les prochaines années. Toujours en Catalogne, Mollet del Valls est devenu l’un des principaux foyers d’activistes liés au Centre Culturel Islamic Catala, considéré comme l’un des principaux vecteurs d’influence des Frères Musulmans en Catalogne. Les partisans de la doctrine du Tabligh, essentiellement diffusée en Catalogne par des pakistanais ne sont pas en reste et ont leur siège dans les villes d’El Raval et Besos Mac. Les autorités espagnoles qui jusqu’aux attentats de Madrid concentraient leur attention quasi exclusivement sur l’ETA semblent avoir enfin pris la mesure des menaces que l’islamisme radical faisait peser sur la sécurité de leurs concitoyens. Plus d’une centaine de membres de la communauté musulmane d’Espagne, dont un nombre conséquent originaires de Catalogne, seraient partis faire leur djihad en Syrie. Ils représentent tout au moins pour nombre d’entre eux de retour sur le sol espagnol des terroristes en puissance susceptibles d’agir en loup solitaires ou, forts de leur expérience des armes et des explosifs, venir renforcer les capacités de nuisance de cellules déjà existantes. Le réseau de surveillance mis en place par le CNI (les services de renseignements espagnols) autour de la communauté musulmane d’Espagne, particulièrement en Catalogne suffira t-elle à conjurer les dangers potentiels que représentent ses dérives, rien n’est moins sûr, tant du moins que l’une de ses principales sources que constitue l’immigration d’origine africaine ne sera pas sérieusement prise en compte. Tant aussi que les indépendantistes catalans de gauche et d’extrême gauche, le regard exclusivement tourné vers leur rêve de séparation d’avec l’Espagne, refuseront de voir que leur province est déjà devenue le cheval de Troie de l’islamisation de leur pays et représente au delà des Pyrénées un enjeu de civilisation qui dépasse leurs seuls intérêts égoïstes.
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