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vendredi, 24 juillet 2015

ATHENES, SON ACROPOLE, SON METRO ET SON GOUFFRE FINANCIER.

Korbo.E.U-banksters.-18.11.2013-ww.jpgPieter Kerstens

La Grèce s’est mise en faillite toute seule et l’UE n’y est pour rien. Syriza pose la Grèce en victime, alors qu’elle est coupable et Alexis Tsipras ferait bien de ne pas attribuer aux autres les manquements et les défauts des gouvernements successifs et les reconnaître pour se corriger et s’en sortir. Les Grecs (population, oligarques et politicards) sont responsables de ce qui leur arrive en accusant le FMI, la BCE et l’Union Européenne d’ultra-libéralisme et d’une austérité « criminelle »… C’est un peu rapidement oublier que le pays a vécu très largement au-dessus de ses moyens et ce, depuis très longtemps, parce que les différents gouvernements ont mis en place une politique collectiviste et clientéliste, connue des tous les eurocrates, en utilisant des embauches massives de fonctionnaires, des allocations sociales excessives et des fraudes fiscales pour tous et tolérées par tous. A cela, il faut quand même rajouter que pour entrer dans l’UE et faire partie ensuite de la zone euro, la Grèce a truqué ses comptes publics et a essayé de vivre aux crochets de ses partenaires, complices parce que les coquins socialistes se retrouvaient aussi dans les instances de la Commission Européenne et de l’Internationale Socialiste !

On peut être ou non d’accord avec le principe de l’Euro, monnaie unique pour une zone regroupant 19 pays, et si oui en rejoignant ce « club » il faut alors en accepter les règles, ce que les Grecs n’ont pas fait. Par contre, les Anglais, les Tchèques, les Irlandais, les Suédois ou les Danois n’en font pas partie : en sont-ils plus malheureux ? Fort de son élection fin janvier et renforcé par 61% des électeurs le 5 juillet dernier, Tsipras bénéficie de la légitimité et de la souveraineté populaire pour exiger des autres membres du « club » qu’ils renoncent à revoir un jour la couleur de l’argent qui a été prêté à la Grèce depuis 2010, en échange de mesures illusoires qui seraient mises en place pour sortir le pays du marasme et de pouvoir équilibrer les recettes et les dépenses. Mais pourquoi donc les Grecs feraient-ils demain ce qu’ils ont été incapables de faire depuis 50 ans ?

C’est facile d’être généreux avec l’argent des autres.

La réelle question qui se pose à chacun de ceux qui utilisent l’euro est celle-ci : « Acceptez-vous de payer la note à la place des grecs ? »  Au 30 juin, les montants par habitant étaient de 105€ à 531€ pour les Portugais, les Slovaques et les Espagnols ; de 623€ à 646€ pour les Italiens, les Français et les Belges ; et de 683€ à 708€ pour les Hollandais, les Autrichiens, les Allemands et les Finlandais. Aujourd’hui, ce ne sont pas les horribles spéculateurs, les immondes banksters ou les « marchés honnis » qui détiennent la dette grecque. Dès 2010, les banquiers privés ont abandonné 107 milliards d’euros au gouvernement grec, magnifique cadeau de la finance internationale. Si effectivement la Grèce a connu 8 plans d’austérité depuis 2009 pour un montant total de 92 milliards d’euros, en contrepartie, le FMI, la BCE et l’Union Européenne ont octroyé 337 milliards d’euros de prêts à long terme, (outre l’effacement de 150 milliards d’euros). Ce ne sont pas  les méchants capitalistes qui sont maintenant les créanciers de la Grèce, NON, c’est vous et moi ! Et là, se trouve le problème du pouvoir des eurocrates qui, à l’inverse des traités de Maastricht et de Lisbonne, ont outrepassé leurs droits et obligé la BCE à contrevenir à ses statuts. La même BCE qui injecte TOUS LES MOIS plus de 60 milliards d’euros dans le système bancaire européen pour racheter des obligations pourries que possèdent les banques afin d’inciter celles-ci à accorder de nouveaux crédits aux sociétés et aux particuliers en espérant qu’avec ces euros « propres », l’économie repartirait…. on croit rêver.

Avec un peu de recul, en connaissant le montant des dégâts en Grèce et au vu des capacités financières de la BCE, du FMI et de l’Union Européenne on pourrait effectivement parler de « solidarité » avec les Grecs dans le besoin, et oublier leurs turpitudes. Les 337 milliards actuels pourraient être « effacés » et imposés individuellement aux autres habitants de la Zone Euro, en étalant cette charge sur les 10 prochaines années (soit environ 6€ par mois pour chaque français) ou pris en compte par la BCE sur les 1.000  milliards qu’ils vont octroyer au système bancaire européen dans les 15 prochains mois, tels que déjà actés. Mais si les Grecs bénéficient d’un tel cadeau, pourquoi pas les Portugais, les Irlandais, les Belges ou encore les Espagnols ? La zone euro n’existerait tout simplement plus et l’Europe non plus ! Et  l’Euro, monnaie d’escrocs,  aura disparu…

Un  Euro  tabou… HELLAS !

Et c’est bien ce que redoutent les eurocrates ; un « Grexit ferait jurisprudence » : l’Italie, l’Espagne voire la France pourraient purement et simplement, non seulement sortir de l’euro, mais surtout ne pas rembourser leurs dettes. La Grèce pèse moins de 2% dans le PNB Européen alors que l’Italie approche les 10% ! Les conséquences d’un éclatement de la zone euro serait certainement un drame financier et économique mais également une crise politique sans précédent : les bases des institutions démocratiques vacilleraient face à la colère et l’incompréhension des citoyens subissant le chaos comme c’est le cas actuellement en Grèce. En ce début de mois de juillet, après la victoire du non au référendum grec, la souveraineté populaire défie les oligarques de la Commission. Ce fait inédit a la faculté de mettre les décisions difficiles entre les mains du peuple, même si ces décisions s’avèrent mauvaises. N‘oublions pas que la Grèce peut trouver des financements hors de l’Europe que ce soit en Chine, en Russie ou encore chez les Rois du Pétrole. En effet, face à une situation où la Grèce est acculée et n’a plus rien à perdre, un prêt russe serait bienvenu. Les deux parties confirmeraient ainsi leur indépendance envers l’UE.

Ce qui est pour le moins étonnant, est la volte-face de Tsipras qui, porté au pouvoir en janvier, et confirmé par les urnes le 5 juillet - afin de s’opposer aux diktats des eurocrates et des mondialistes - s’incline désormais devant les ukases de la mafia bruxelloise en reniant ses engagements vis-à-vis de son peuple. Le Parlement grec a donc approuvé ce 15 juillet un 9e plan d’austérité, pire que les mesures prévues en mai. En échange, la BCE a envoyé à Athènes un petit milliard € en cash, par avion, pour remplir les distributeurs de billets. Les « prêteurs » (vous et moi) apporteront d’abord un prêt relais urgent de 7 milliards d’euros pour payer les fonctionnaires et les retraités grecs et rembourser les échéances de juin, juillet et août au FMI et à la BCE. Ensuite un 3e plan d’aide à la Grèce, d’un montant de 83 milliards d’euros, étalé sur 3 ans, sera octroyé à 80% par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et 20% par le Fond Monétaire International (FMI), pour recapitaliser en priorité les banques grecques, puis rembourser des intérêts, et  payer la BCE et les prêts des banques centrales des 19 pays de l’euro. Enfin, s’ajoutent encore 35 milliards € accordés par des Fonds européens.

D’ores et déjà, de nombreuses voix s’élèvent pour clamer que cette rallonge financière ne servira à rien et que les grecs ne respecteront pas les accords signés ; Tsipras le premier, qui a déclaré « J’ai signé, mais je n’y crois pas ! » Christine Lagarde (directrice du FMI) demande de son côté un « allègement » de la dette grecque, ou une « restructuration », ce qui en bon français signifie une annulation ! La situation est donc la suivante : avant les accords signés à Bruxelles, la Grèce devait 337 milliards d’euros. Maintenant on va y ajouter 8 milliards € en urgence, puis 83 milliards sur 3 ans et encore 35 milliards des fonds européens, sur ordres de Jean-Claude Juncker, soit un global de 463 milliards, dont les bonnes âmes vont rapidement demander une annulation, car les intérêts et les remboursements (même avec des échéances à 60 ans) sont insoutenables pour le pays. Bien évidemment, ce sont les contribuables européens qui paieront l’addition et non les banksters. Et il est certain que l’on reparlera du problème grec à la rentrée… Quelle gabegie ! Quel ridicule ! L’Europe est vraiment gangrénée par des utopistes incompétents !

10:27 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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