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lundi, 12 mars 2018

Le candidat de l’idée d’État

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Georges Feltin-Tracol

Le dimanche 18 mars prochain se déroulera le premier (et probable unique) tour de l’élection présidentielle de la Fédération de Russie. Tous les observateurs s’accordent pour annoncer la réélection du président Vladimir Poutine à un nouveau mandat de six ans tant la Russie est une démocratie « illibérale », plébiscitaire et charismatique.

Outre le président sortant participent sept autres candidats. Les commentateurs s’attardent sur Ksenia Sobtchak, la fille de l’ancien maire libéral de Saint-Pétersbourg et mentor du jeune Poutine dans les années 1990. Ils oublient en revanche Pavel Groudinine, le candidat du Parti communiste, par ailleurs chef d’une entreprise agricole, qui n’a même pas la carte de l’ancien parti dirigeant soviétique.

Chef du Parti libéral-démocrate de Russie créé à l’origine par le KGB afin de contrôler les mouvances nationalistes, Vladimir Jirinovski se présente pour la sixième fois à la fonction suprême. Il n’est pas le seul à occuper le créneau du « national-populisme » puisqu’il faut compter avec le député fédéral Sergueï Babourine, âgé de 59 ans.

Jeune député au Soviet Suprême dès 1990, Sergueï Babourine fut parmi les sept élus qui votèrent contre la dissolution de l’Union Soviétique. Qualifié tantôt de « nationaliste modéré », tantôt d’« ultra-nationaliste », Sergueï Babourine serait surtout le représentant des fameux « Rouge-Brun ». En effet, l’ancien recteur de la faculté de droit d’Omsk et ancien vice-président de la Douma d’État a ouvertement soutenu le président yougoslave Slobodan Milosevic, s’est indigné de la scandaleuse condamnation du président serbe de Bosnie, Radovan Karadzic, a invité en 2003 à Moscou Jean-Marie Le Pen et apporté l’année suivante un vibrant appui à Bruno Gollnisch, victime des lois liberticides scélérates. Ces quelques prises de position politiquement incorrectes n’empêchèrent pas le futur candidat à être invité en mai 2006 à une réunion de l’Internationale Socialiste à Moscou consacrée à l’avenir du Caucase.

Un temps proche du Bloc Rodina (« Patrie »), ce nationaliste de gauche dirige désormais l’Union des peuples russes dans laquelle il a fondu son mouvement, La Volonté du Peuple. Très hostile à l’OTAN et à la propagande venue de l’Occident globalitaire, plus que nationaliste, Sergueï Babourine est avant tout un partisan de l’État entendu comme grande puissance. Il fait sienne la formule émise dès 1989 : « L’État comme idée, l’État comme puissance, l’État comme structure militaire. » L’Express du 16 septembre 1993 rapportait ses critiques sévères à l’encontre d’Alexandre Soljenitsyne : « Dans sa lutte contre le marxisme-léninisme, Soljenitsyne a fini par détruire l’État lui-même. Il a fait le jeu de l’Occident. »

Ami personnel du dissident Alexandre Zinoviev (1922 – 2006), Sergueï Babourine a recueilli afin de pouvoir se présenter 120 000 parrainages de citoyens russes. Il est évident qu’il ne s’agit que d’une sympathique candidature de témoignage, car, comme il l’affirmait déjà à L’Express du 2 novembre 1995 : « En Russie comme en URSS hier, la vie politique s’ordonne autour d’un chef. Qu’il soit prince, tsar, empereur, secrétaire général ou président, c’est à lui de fédérer les talents. » Il sait que pour l’heure, le fédérateur politique ne peut s’appeler que Vladimir Poutine.

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°69, diffusée sur Radio-Libertés, le 9 mars 2018.

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« Autopsie d’un crash annoncé », l’échec du Front national disséqué

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Camille Galic, journaliste et essayiste 

Polémia cliquez ici

Avant même sa publication par les petites éditions Muller (les grandes maisons s’étant toutes récusées, sous la pression de leurs auteurs vedettes, vive la pluralité d’opinion ! ou par crainte de faire le jeu de la Bête) le 1er mars, une décade avant le congrès du Front national à Lille, Enfant de la Nation, le tome I des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, était en tête des ventes d’Amazon, les 50 000 premiers exemplaires étant tous retenus. Dans ce volume qui court de sa naissance à la création du Front national en 1972, le président honoraire de ce parti (poste supprimé dans les nouveaux statuts du FN soumis à l’approbation des congressistes de Lille) évoque très fugitivement la rupture de 2015 avec sa fille et les déboires de celle-ci dans les campagnes électorales de 2017. Ce qui n’est pas le cas d’un autre livre, Autopsie d’un crash annoncé, dû à Hubert de Mesmay.


Dénonçant la dérive idéologique, sociétale et organisationnelle ayant conduit à l’échec de ce qu’il appelle le « Néo » (Front), ce docteur en droit, banquier, officier de réserve, depuis 1984 militant dans l’Essonne puis conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur jusqu’en 2015, en impute la responsabilité à Florian Philippot — Flipo sous sa plume. Un énarque gauchisant n’ayant de sa vie voté FN, ignorant tout de son propre aveu de l’histoire de ce mouvement alors qu’il se prévaut, peut-être indûment, de sa proximité avec le socialiste Chevènement et se complaît dans une vision idéalisée de l’ère gaullienne,mais bien décidé à faire du « syndicat des indigènes de ce pays » (dixit Jean-Marie Le Pen), un instrument à sa botte. Et donc, comme le montre Hubert de Mesmay dans plusieurs chapitres,  tournant résolument le dos à quatre décennies de combat souvent héroïque pour la préservation de l’héritage national et de notre identité alors que se manifeste en Europe de l’Est, mais aussi du Danemark à l’Italie, un incontestable sursaut identitaire.

Cependant Flipo n’est évidemment pas le seul responsable et coupable. Tout énarque et zélé courtisan des médias qu’il est, il serait resté un zéro sans l’appui inconditionnel, puis l’alignement tout aussi inconditionnel de Marine Le Pen —  frappée comme elle l’avoua d’un « véritable coup de foudre intellectuel » pour son nouveau mentor —  sur les théories et les obsessions de celui-ci. Fût-ce les plus risquées, notamment sur le retour à une économie dirigiste héritée du pacte gaullo-communiste à la Libération, la sortie de l’Europe et de l’euro et l’adhésion aux nouvelles valeurs sociétales en commençant par le « mariage pour tous » et « l’islam compatible avec la République ». Autant de virages que le Front national paya cher à la présidentielle de mai 2017 ainsi qu’aux législatives de juin, où des résultats très en-deçà de ses espérances et des prévisions (peut-être volontairement erronées) des instituts de sondages le privèrent d’élus en nombre suffisant pour constituer un groupe à l’Assemblée nationale et d’une partie substantielle du financement public, calculé sur le nombre d’électeurs.

C’est donc finalement à la présidente du Front national, devenue selon lui « philippo-dépendante » au point de renier l’héritage, que Hubert de Mesmay réserve — parfois injustement, puis qu’elle réunit tout de même le 3 mai dernier près de 11 millions de voix, un record — ses flèches les plus acérées. Même si Marion Maréchal-Le Pen n’est pas épargnée pour sa conduite de la campagne des régionales de 2015 en Paca, où elle se montra parfois imprudente. Par exemple en choisissant comme tête de liste dans les Alpes-Maritimes la girouette Olivier Bettati qu’elle bombarda vice-président du groupe FN au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avant que cet ancien RPR, rival puis adjoint d’Estrosi à la mairie de Nice, n’abandonnât le bateau en novembre 2017 pour rallier le Centre national des indépendants et paysans. Toutefois, Jean-Marie Le Pen lui-même ne s’était-il pas naguère targuéde « prises de guerre » quise révélèrent souvent des leurres, tels Olivier d’Ormesson, Bruno Chauvière, Guy Le Jaouen ou le Dr François Bachelot, élus députés grâce à lui mais partis à la première tempête ?

Surtout, l’auteur ne pardonne pas à Marine son éloignement des « fondamentaux » du Front et le « parricide » que, poussée par le clan Philippot, soucieuse de se dédiaboliser définitivement et peut-êtreégalement irritée par la popularité persistante du Commandeur, elle perpétra en 2015. Une initiative peu ou pas du tout comprise par la plupart des militants et une bonne partie de son électorat et qui lui coûta des dizaines de milliers de voix. De même que son obstination à snober les Manifs pour tous dont elle ne perçut pas que, bien au-delà des seuls catholiques pratiquants, elles incarnaient un élan national, vital et identitaire contre les forces de destruction de la famille et donc de la patrie.

Comment Marine, si attentive à traquer les déclarations déviantes et notamment celles de son père, a-t-elle pu tolérer que Philippot comparedédaigneusement le débat sur le mariage gay à « la culture du bonsaï » et, au banquet patriotique supplantant le traditionnel défilé du 1er-Mai, applaudir Sophie Montel quand, dans une envolée ultra-féministe, ce député européenappela à la « sanctuarisation de la contraception » et de l’avortement ?

Et tout ça pour ça… Après le débat raté contre Macron (qui lui-même, pourtant, n’avait pas été étincelant) et les déceptions électorales qui s’ensuivirent, Philippot et Montel, prenant acte d’un échec dont ils avaient pourtant leur part, ont claqué la porte pour créer leur groupuscule Les Patriotes, dont ils sont respectivement président et vice-président — la seconde annonçant la parution d’un livre où elle annonce vouloir « tout balancer » sur le fonctionnement erratique et les « vices » soudainement découverts d’un parti dont elle était l’apparatchik zélée depuis des décennies.

Ce sont ces erreurs de jugement, cette versatilité idéologique, cette mauvaise « gestion des ressources humaines »(mais qui ne date pas de l’intronisation de Marine puisqu’elle fut à l’origine de la scission mégrétiste de 1998) avec une volonté de « rajeunissement », certes compréhensible car il est toujours délicat pour un jeune leader d’être entouré de subordonnés dont certains vous ont connu enfant, mais qui fut mené avec brutalité au détriment des militants les plus solides, que le légiste Hubert de Mesmay dissèque au cours de son « autopsie », menée exclusivement à charge.

Autopsie d’un crash annoncé, par Hubert de Mesmay, 276 pages avec appareil de notes, plusieurs annexes et un glossaire « décalé » mais pas d’index ni de table des matières. Ed. Synthèse nationale cliquez ici, décembre 2017

13:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Après la législative partielle en Haute-Garonne, Guy Jovelin continue le combat

2313484183.jpgUn communiqué de Guy Jovelin, candidat du PdF

Pour ce 1er tour de l’élection législative partielle dans la 8circonscription de la Haute-Garonne, je ne m’attendais pas à des miracles.

Ancré à gauche depuis des générations, le Comminges ne m’a pas permis de passer la barre des 1%. (0,97%).

Néanmoins, le Parti de la France a réussi à se faire connaître, tant par nos affiches que par notre présence sur les marchés, notamment celui de St. Gaudens.

Ma profession de foi reçue par plus de 80000 personnes, les commingeoises et commingeois ont pu découvrir l’existence de la « droite nationale populaire et sociale » représentée par le PdF de Carl Lang.

Parti de rien dans ce département marqué par une gauche omniprésente, le PdF avance doucement mais sûrement depuis 2014.

Le découragement n’est pas dans mes habitudes. Je ne perds pas confiance et avec mes camarades de combat, nous feront tout pour défendre nos idées.

Je tiens à remercier les personnes qui m’ont encouragé et accompagné lors de ce scrutin, tout d’abord les électeurs qui m’ont fait confiance, mon suppléant Franck Pech, mon mandataire financier Jean-Gabriel Roussel.

Sans oublier le super militant Joachim Mixture qui sillonna la circonscription sur sa moto transformée en moto-collage. Il fut pour moi d’une aide très précieuse.

Le Parti de la France continuera son implantation dans cette région quoi qu’il arrive.

J’appelle tous les patriotes, tous les déçus des partis du système à rejoindre nos rangs, et de former ensemble ce chemin de résistance qui nous amènera à la victoire.

Source PdF 31 cliquez ici

12:46 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine (vendredi dernier)

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10:25 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Vendredi 11 avril : Bernard Lugan à Vichy

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10:18 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

A peine créé le Rassemblement national menacé de disparition...

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Avec tambours et trompettes Marine Le Pen avait rameuté ses militants et groupies cette fin de semaine à Lille pour leur présenter son plan de relance après la débandade de ces derniers mois. Le point d'orgue du renouveau tant annoncé devait être le changement de nom du Front national. Dans l'esprit de Marine Le Pen et de ses conseillers, cela devait marquer une rupture définitive avec le règne de son père, Jean-Marie.

Et patatra... Après le flop en milieu d'après-midi de l'annonce du nouveau nom, "Rassemblement national", dont l'originalité n'avait échappé à personne (tous les 20 ans l'extrême droite accouchant d'un "Rassemblement national"), les choses se sont compliquées dans la soirée : figurez-vous que le titre "Rassemblement national" existe déjà et qu'il est la propriété d'un mouvement... gaulliste niçois cliquez ici qui, semble-t-il, n'entend pas l'abandonner sans réagir.

L'amateurisme qui caractérise l'équipe dirigeante du néo Front mariniste depuis des années atteint son sommet. N'importe qui pouvant vérifier auprès des organismes officiels, tel l'INPI, l'existence d'un nom ou d'une marque.

Il est vraiment temps de mettre fin à cette pitoyable plaisanterie et de remettre de l'ordre dans notre famille politique. Il en va de l'avenir de notre nation et de notre civilisation.

Synthèse nationale

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