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dimanche, 05 avril 2020

LA PAROLE EST À L'ECP (ÉQUIPE COMMUNAUTAIRE PARIS)

Lucien Lachance
 
Depuis plusieurs années déjà l'équipe communautaire Paris (ECP) s'est imposée dans le milieu nationaliste parisien comme étant une plateforme dynamique, engagée et pleine de vivacité. Avec 200 membres en île de France et des dizaines d'activités hebdomadaire, l'ECP a su enchainer les succès en s'élevant au dessus des bagarres de chapelles idéologiques et en rassemblant parmi elle toutes personnes de bonne volonté. 

En 2020, nous lançons enfin un volet médiatique à notre groupe : "Le Soleil se lève !". Il s'agit d'une émission mensuelle sur YouTube ayant vocation à rassembler les personnalités de la droite nationale pour parler d'actualité et de thématiques choisies. En trois mois, nombreux sont ceux qui sont déjà passés sur nos ondes : Piero San Giorgio, Adrien Abauzit, Jean-Yves Dufour, Kroc Blanc...

Aujourd'hui, nous vous proposons notre dernière émission accueillant Gabriele Adinolfi et Thomas Ferrier pour parler du livre "Fascismes d'Europe" cliquez ici publié aux éditions Synthèse nationale de notre ami Roland Hélie. 

Afin de nous aider, nous vous incitions à aller partager cette vidéo et à laisser un pouce bleu sous celle-ci, ce nous sera très utile. 

Bon visionnage et au plaisir de tous vous retrouver à la journée de Synthèse nationale de 2020 !
 

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10:31 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Grands Gourous et solutions miraculeuses !

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Bernard Plouvier

Dans la traversée de sa Vallée de larmes, l’humanité espère depuis l’aube des temps préhistoriques – et espèrera toujours, car la nature humaine est perpétuellement demanderesse de solutions exceptionnelles – qu’un génie ou qu’un grand initié en communication avec l’au-delà le guérisse des maux... même lorsque l’imprévoyance, l’irréflexion, l’avidité sont les principaux responsables du fléau.

En nos jours de pandémie, on s’accroche à des promesses fallacieuses, comme celle de « l’immunité à vie » après le contact avec un agent infectieux ou une vaccination. Alors même que l’on sait depuis la seconde moitié du XXe siècle que sont labiles l’immunité humorale – liée aux anticorps –, qui dure au mieux une vingtaine d’années. L’immunité cellulaire – liée au couple macrophages & T-lymphocytes – dépend d’un tas de facteurs exogènes (alcool, tabac, médicaments immuno-déprimants pour prendre des exemples très simples) ou endogènes (diabète, cancer, insuffisances rénale ou hépatique).

Il vaut mieux compter sur de nouveaux contacts avec le même agent ou un de ses « cousins » pour réactiver l’immunité. C’est ainsi que les sujets ayant eu survécu à la grippe asiatique de 1957-58 (1,5 à 2 millions de morts avec 1000 fois plus de sujets atteints et guéris) sont passés sans trop de problème à travers la pandémie de 1968-70 (pourtant issue d’un virus simplement « cousin » du précédent et qui semble avoir tué 1 million de personnes) ou que des Européens du Moyen Âge n’ont pas été touchés par Yersinia pestis, ayant eu durant leur jeunesse une infection à Yersinia pseudo-tuberculosis ou à Y. enterocolitica).

La médecine est chose complexe. Sa science et son histoire s’apprennent et cela demande beaucoup de temps, de pratique, d’étude et de remises en cause de ce qu’on croyait assuré. Il n’est pas trop certain que les « experts » qui « causent dans les postes » soient tous compétents... par expérience, on sait qu’un vrai praticien hospitalier a tendance à fuir la publicité, parce qu’elle est chronophage et que la première leçon qu’un médecin apprend lors de son internat, c’est le caractère très relatif des succès, rarement complets et de toute façon jamais définitifs.

Certes, le premier rôle d’un médecin est d’empêcher quiconque de mourir prématurément. L’on comprend de ce fait que lorsque l’on est confronté à une situation (presque) inédite, où la mortalité est grande (ce n’est pas forcément le cas du Coronavirus 2019 où le nombre de malades est probablement cent fois inférieur à celui des contaminés porteurs sains – et immunisés pour une vingtaine d’années sauf baisse de leur défenses à l’occasion d’une maladie ou de causes externes, cf. supra -, et où la mort ne frappe qu’environ 5% des malades – les sujets les plus vieux et les plus faibles), certains puissent se dire : « Tout est bon » ou « On peut tout essayer ». Et ceci introduit les « médicaments miracles », car le Covid-19 n’est qu’une énième resucée du « fléau qui va faire disparaître l’humanité ».

À la fin du XIXe siècle, la syphilis – ou grande vérole... on se demande bien pourquoi parce que la « petite », la variole, tuait davantage et bien plus rapidement que la soi-disant « grande » - semblait la peste des temps modernes qui allait « décimer l’humanité ». Un médecin assoiffé de publicité proclama que son arséno-benzène allait guérir tous les malades atteints de cette maladie vénérienne qui tuait (très) lentement mais de façon irrémédiable, tout en étant fort contagieuse. Il publia des résultats quasi-miraculeux et fut nobélisé en 1908. Puis, l’on s’aperçut que son Salvarsan était beaucoup moins efficace et nettement plus toxique que ne le prétendait le médecin miraculeux. En réalité, le médicament tuait plus rapidement certains malades – par insuffisance rénale et troubles cardiaques liés à une anémie sévère – que ne le faisait la vérole. Vers 1930, tous les médecins doués de bon sens s’étaient détournés du Salvarsan de Paul Ehrlich, mais on en commercialisa divers dérivés toujours toxiques jusque dans les années 1960 !

De même en 1900, il avait bien fallu condamner en justice – oh, à une toute petite peine ! – le Pr Albert Neisser qui testait un vaccin contre la syphilis (qui n’a jamais marché) et qui, pour aller plus vite dans ses recherches folles, inoculait la vérole à de jeunes prostituées non encore atteintes et qu’il avaient « vaccinées » au préalable... on reprocha à ce « bienfaiteur de l’humanité » d’avoir fait tout cela sans demander le consentement de ses pratiques (cf. Vollman, 1996).

De nos jours encore, combien de médicaments dits « révolutionnaires » ont dû être retirés du marché dans les 4 ou 5 ans qui ont suivi leur commercialisation, en raison d’effets secondaires dangereux, officiellement non dépistés lors des études toxicologiques chez l’animal et lors des études de phase clinique surveillée (par de grands professeurs, parfois assez avides d’argent) ?

D’agents destinés à dilater les coronaires (épouvantablement photo-sensibilisants) à la merveille qui devait régénérer les nerfs paralysés (génératrice d’une chute dramatique des globules blancs et d’infections graves), en passant par divers antihypertenseurs et divers antibiotiques, un médecin ayant exercé durant les années 1970-2010 a pu en connaître une vingtaine (pas tous commercialisés en France où la vigilance reste forte). 

Lorsque l’on a la chance d’utiliser des médicaments connus de longue date et que l’on veut utiliser pour d’autres pathologies que celles étudiées auparavant, il faut au moins respecter les contre-indications formelles (pour la chloroquine : les maladies graves du myocarde, les myopathies, les épilepsies mal contrôlées et les pathologies graves de la rétine) et surveiller de façon stricte la survenue d’effets secondaires cliniques ou biologiques et pas seulement se contenter d’électrocardiogrammes.

Enfin et surtout, aucun médecin, même très talentueux, ne devrait se poser en gourou, en « détenteur de La Vérité »... parce qu’il n’y a pas de vérité sauf celle de l’essence même de l’être humain et cette « vérité » est rarement belle et pure. Il n’y a que des réalités, apportées par l’étude des faits.

Et il est un fait réel qui amène à se poser une vraie question : une pandémie qui en un peu plus de 4 mois de diffusion à l’hémisphère Nord n’a pas tué 100 000 personnes mérite-t-elle que l’on inflige à l’humanité actuelle une crise économique mondiale, qui génèrera une crise sociale aux conséquences dramatiques ?

Jusqu’à sa disparition par extinction massive, par mutation en surespèce ou par génocide radical (comme celui commis par nos ancêtres Homo sapiens sapiens sur la concurrence moins intelligente, moins habile ou moins vicieuse des H. s. neandertalensis, floresiensis, denisoviensis etc.), l’humanité restera une « mendiante de miracles ».

Mais l’on pourrait espérer de l’Européen civilisé qu’il se rende enfin compte que toutes les nations ne sont pas synchrones dans leur développement et que, tant qu’il persistera des continents où une majorité d’humains ont un mode de vie fort éloigné de nos conditions d’hygiène, il faut maintenir des barrières de protection... quoi qu’en disent les profiteurs de l’économie globale et du brassage des races et des ethnies.

Enfin, il serait bon qu’une majorité d’électeurs se détourne des clowns incompétents, ni sages, ni savants et bien davantage préoccupés d’eux-mêmes que de la gestion du Bien public. On ne veut retenir de l’indéniablement grand spécialiste Didier Raoult que son rôle de lanceur d’alerte et d’auteur d’un plan de protection des populations après les deux épidémies de coronavirus de 2002 et 2009... et comme tous les vrais savants, il n’a pas été écouté des politiciens !

Si la France ou l’Italie sont mal dirigées, la faute en incombe en dernier ressort à la stupidité des électorats. 

Référence bibliographique :

John Vollman : Informated consent in human experimentation before the Nuremberg Code, British Medical Journal, 1996, volume 313, p. 1445-1447

10:16 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Coronavirus : des conséquences de premières grandeur

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Entretien avec Alain de Benoist

Breizh-info.com : Tout d’abord, que vous inspire la direction du gouvernement, qui semble ne pas vraiment savoir où donner de la tête depuis le début de cette pandémie ? Michel Onfray évoque une fin possible de régime en conséquence, y croyez-vous alors que les cotes d’opinion d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe n’ont jamais été aussi hautes ?

Alain de Benoist : Michel Onfray a dit, avec plus de talent que je n’en ai, tout ce qu’il y avait à dire sur la désastreuse gestion de la crise sanitaire actuelle par l’équipe d’Emmanuel Macron. J’avais écrit il y a quelques années que c’est dans le cas d’exception que l’on pourrait prendre la pleine mesure du personnage. On sait maintenant ce qu’il en est. Un homme d’État décide, ordonne, réquisitionne. Macron s’en remet au conseil des « experts » qui, comme d’habitude, ne sont pas d’accord entre eux. Il redécouvre les vertus de la « souveraineté nationale et européenne », mais c’est après avoir multiplié les réformes libérales qui ont favorisé les délocalisations et la dépendance aux importations. Il salue et remercie ceux qui se battent et qui se dévouent, mais nul n’a oublié qu’avant l’arrivée du Covid-19, il s’était refusé à entendre leurs revendications.

En témoigne l’état lamentable de nos services de santé, à qui l’on a imposé des objectifs de rentabilité à courte vue, et dont on mesure aujourd’hui le délabrement : masques et tests de dépistage manquants, lits supprimés, personnel soignant au bord du collapsus, services hospitaliers saturés. On a voulu inclure dans la logique du marché un secteur qui est par définition hors marché. On a systématiquement affaibli et détruit les services publics. Nous en payons le prix. Et ce n’est qu’un début, car le confinement va encore durer des semaines, sinon des mois. Nous ne sommes pas à la fin du début, et encore moins au début de la fin.

Je ne crois pas un instant à la montée de la cote de popularité d’Emmanuel Macron. Dans un premier temps, comme il est de règle, tout le monde s’est serré les coudes. Mais quand on en sera arrivé au « jour d’après », et que le moment sera venu de rendre des comptes, le jugement du peuple sera impitoyable. Si, comme je le crois, toute cette affaire débouche sur une crise sociale de première ampleur, le mouvement des Gilets jaunes apparaîtra plus que jamais comme une répétition générale. On voit bien d’ailleurs dès maintenant que c’est pour les classes populaires et les classes moyennes que le confinement est le plus difficile à vivre.

Breizh-info.com : La figure du Professeur Raoult, qui a émergé récemment, ne vous apparaît-elle pas comme un besoin pour les médias, une fois de plus, de dresser des icônes (d’un côté, l’icône gouvernementale, de l’autre l’icône un peu rebelle ?) à proposer à nos concitoyens. N’est-on pas finalement en plein cœur de la société du spectacle dans cette crise ?

Alain de Benoist : Le professeur Raoult est apparemment le seul qui ait commencé à obtenir des résultats dans la lutte contre l’épidémie. Au lieu de lui en tenir gré, on l’a présenté comme un rigolo et comme l’« idole des conspirationnistes » ! On annonce maintenant des recherches « plus approfondies » qui ont surtout pour objet de mettre au point un médicament qu’on présentera comme « bien meilleur » que la chloroquine et qui aura surtout pour avantage de coûter (et donc de rapporter) beaucoup plus cher. Société du spectacle ? Nous avons plutôt affaire ici à une guerre des egos et à une querelle de gros sous.

Breizh-info.com :  Il y a un mois vous nous évoquiez votre scepticisme eu égard à la fermeture des frontières. L’êtes-vous toujours alors que l’intégralité des États ont pris ces mesures ?

Alain de Benoist : Je suis bien sûr partisan de la fermeture et du contrôle des frontières. J’ai seulement voulu dire qu’il est techniquement presque impossible d’empêcher quiconque d’entrer ou de sortir d’un pays, et qu’une frontière fermée n’est pas une frontière étanche. La preuve en est que le coronavirus fait aujourd’hui des ravages dans tous les pays, y compris ceux qui ont été les premiers à fermer leurs frontières.

Breizh-info.com : L’Union européenne n’est-elle pas en train de définitivement se suicider du fait de cette crise sans précédent ? Il semblerait en effet que ce soit chacun pour soi désormais…

Alain de Benoist : Elle ne s’est pas suicidée pour la simple raison qu’elle était déjà morte. L’un des mérites de la crise a seulement été de permettre à tout le monde de voir son cadavre. Devant l’épidémie, les dirigeants de la Commission européenne sont apparus en état de sidération. Ils vont maintenant débloquer de l’argent qu’ils distribueront par « hélicoptère », après avoir fait fonctionner un peu plus la planche à billets. Mais concrètement, rien n’a suivi. Ce n’est pas l’Europe qui est venue au secours de l’Italie, mais la Chine, la Russie et Cuba. Revanche posthume de Fidel Castro !

Breizh-info.com : Quelles conséquences économiques voyez-vous à l’horizon, dans les mois, années à venir… Le fait que l’on ne puisse plus acheter de l’or, que les États fassent tourner la planche à billets, est-ce que cela devrait nous inquiéter ?

Alain de Benoist : Je m’attends à une crise économique qui aura au moins l’ampleur de celle de 1929. Elle durera beaucoup plus longtemps que l’épidémie actuelle, fera beaucoup plus de dégâts et tuera beaucoup plus de monde. Si elle se double d’une crise financière planétaire, on assistera à un tsunami : crise économique, et donc sociale, crise financière, crise sanitaire, crise écologique, crise migratoire. J’avais publié en 2011 un livre intitulé Au bord du gouffre. Il me semble que nous y sommes.

Mais il faut s’attendre aussi à des conséquences politiques et géopolitiques de première grandeur. Le développement de l’épidémie dans un pays comme les États-Unis, dont le système de santé, organisé bien sûr sur le mode libéral, est l’un des moins performants du monde, est appelé à jouer un rôle décisif et mérite d’être suivi de très près (l’épicentre mondial de l’épidémie se trouve aujourd’hui à New York). Les États-Unis risquent de s’en sortir beaucoup plus affaiblis que la Russie et la Chine, qui sont leurs deux seuls rivaux du moment. Encore une fois, nous n’en sommes qu’au commencement.

Source : le site Breizh-info

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