lundi, 29 mars 2021
Le meilleur des mondes de Jacinda Ardern
Georges Feltin-Tracol
Bien que située aux antipodes d’un Occident plus que jamais porteur de son propre déclin, la Nouvelle-Zélande préfigure certainement l’avenir édifiant souhaité par l’idéologie globalitaire.
Ce cauchemar en cours prend les traits avenants du Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern. Née en juillet 1980, elle gouverne l’archipel austral depuis octobre 2017. La grasse presse officielle aux ordres de l’hyper-classe considère déjà la responsable travailliste comme l’une des personnalités les plus influentes au monde. Elle la compare à Angela Merkel. Élevée dans une famille mormone, la jeune Jacinda abandonne la foi familiale pour l’incroyance quand elle apprend que l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours n’approuve pas l’homosexualité. Elle a toujours montré de la sympathie pour l’idéologie LGBTQXYZ etc. Trois membres de son second gouvernement appartiennent d’ailleurs à des minorités sexuelles. Cette féministe engagée a un compagnon, le géniteur de leur fille, qui joue maintenant au père au foyer modèle.
Ouvertement cosmopolite et multiculturaliste, Jacinda Ardern soutient en septembre 2019 aux côtés des dirigeants des Fidji, de l’Islande, de la Norvège et du Costa Rica (des poids hyper-lourds de la scène internationale) un accord sur le changement climatique, le commerce mondial et la « durabilité » ou comment obtenir sans trop de dégâts le beurre, l’argent du beurre, voire le sourire de la crémière…
En Nouvelle-Zélande, il est habituel que les membres du gouvernement exercent plusieurs fonctions ministérielles à la fois. L’équipe de Jacinda Ardern ne déroge pas à la règle. Tout en étant « Première ministresse » (féminise-t-on ou pas les titres ?), elle occupe les ministères de la Sécurité nationale et du Renseignement, de la Réduction de la pauvreté infantile, des Services ministériels ainsi que duministère associé à la Culture, à l’Héritage et au Patrimoine. Suite à la fusillade dans la mosquée de Christchurch en mars 2019, elle a fait interdire la vente et la détention de fusils d’assaut et d’armes semi-automatiques. Elle a aussi limité la liberté d’expression sur Internet. Cette limitation ne concerne bien sûr qu’un segment particulier de l’opinion publique, celui qui s’oppose à la mondialisation. Elle n’hésite pas à soumettre l’auteur de l’attaque anti-musulmane à des tortures psychologiques propres au sadisme anglo-saxon : on l’empêche de lire la presse, d’écouter la radio et de regarder la télévision en cellule. Il n’a même pas le droit de visite ! Est-il ainsi exclu du champ de l’humanité ? Pourquoi un violeur d’enfants, un trafiquant de drogue, un tueur de personnes âgées ne subissent-ils pas ce même traitement dégradant profondément discriminatoire ?
Ce triste cas de détention se multiplie avec la pandémie de covid-19. Jacinda Ardern s’est tellement surpassée dans l’actuelle crise sanitaire qu’elle peut prétendre au prestigieux Prix Guantanamo de l’assignation à résidence. Malgré son insularité, la Nouvelle-Zélande connaît des périodes répétées, plus ou moins longues, de confinement. Outre le transport aérien, un passeport vaccinal nommé « certificat de santé numérique » disponible sur une application est obligatoire pour prendre le bus, letrain ou le taxi. Le patron du Forum de Davos, Klaus Schwab, en rêve ; Jacinda Ardern le fait !
Bien entendu, grands benêts devant l’Éternel, les électeurs néo-zélandais ont reconduit le Parti travailliste, donc Jacinda Ardern, au pouvoir avec une étonnante majorité absolue en octobre 2020. Il faut reconnaître que l’ensemble du système médiatique local n’a pas mégoté son aide quasi-officielleà la nouvelle diva intercontinentale de la sociale-démocratie épuisée.
Si son chef du gouvernement cache mal son républicanisme, la Nouvelle-Zélande demeure une monarchie dont le souverain n’est autre que la reine Elizabeth II. Jacinda Ardern pourrait néanmoins renoncer à son idéal républicain dans une perspective cosmopolite plus dévastatrice encore. Qu’Auckland se sépare du palais de Buckingham tout en restant une royauté et l’actuelle « Première ministresse » placerait alors sur le nouveau trône un couple de prolétaires réfugiés en Californie : Meghan Markle et Henry Mountbatten-Windsor.
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°207, mise en ligne sur TVLibertés, le 23 mars 2021.
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Un référendum sur l'immigration
14:21 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Péril victimaire
Laurence de Charette
En être, ou pas : voici pour la gauche l’heure des choix. Etre « woke », « intersectonnel » et « décolonial » ou bien du côté des « dominants », du « patriarcat » et du « privilège blanc » ? Choisissez votre camp ! En justifiant l’organisation de réunions « non mixtes », desquelles les « personnes non racisées (les Blancs) sont bannies, l’Unef avait la semaine dernière semé le trouble et la division au sein des partis parrains du syndicat étudiant. En invitant, ce week-end, les Blancs à « se taire » s’ils venaient à s’immiscer dans de telles réunions, Audrey Pulvar a jeté une bombe à fragmentation parmi les siens.
Fi des belles leçons de République d’Anne Hidalgo aux Verts! Voilà que l’une de ses proches, poussée par elle aux régionales, s’en prend au « vivre ensemble » républicain. À bas les grandes réflexions d’Olivier Faure, patron du PS, contre la légitimation du concept de race ! La candidate officielle de son parti en Île-de-France vient précisément de s’engouffrer sur ce terrain... Pour défendre l’indéfendable, les Verts et les Insoumis ont tenté une argutie : on ne parlait pas vraiment, avancent-il, de « réunions » mais plutôt de « groupes de parole » (groupes pour ceux qui souffrent, évidemment, de l’oppression des dominants de tous poils). On reconnaît là la rhétorique victimaire si volontiers convoquée pour justifier toutes sortes de dérives !
Le regain de polémiques et la multiplication de déclarations alambiquées qui ont émaillé le week-end ont au moins un mérite : celui de souligner combien les deux courants qui tra- versent aujourd’hui la gauche ne sont pas conciliables : quelles que soient les circonlocutions des uns et des autres, l’universalis- me ne peut s’accommoder des nouvelles théories racialistes et de leur pot-pourri de pseudo-discriminations nourries au miel de l’« infinie culpabilité des Blancs » (d’Iribarne)... Pourra-t-il même leur survivre? Chaque jour qui passe nous montre la force de frappe de ces luttes de rechange. Par cette mystification du réel qui les caractérise, elles font du Blanc un coupable par nature et de la laïcité une expres- sion de l’islamophobie... Est-il encore temps de contrer la course folle de ces idéologies totalitaires et mortifères qui ont déjà perverti l’université ? Il faut l’espérer. Il est urgent de s’yatteler.
Source : Le Figaro 29/03/2021
14:16 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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